La police a procédé à plus de 100 arrestations à Ferguson durant une nouvelle nuit de confrontation malgré l’état d’urgence instauré lundi dans cette ville du Missouri, théâtre de violences lors de l’anniversaire de la mort d’un jeune Noir tué par un policier blanc. Des centaines de manifestants ont montré leur colère en jetant des bouteilles et des pierres sur les forces de l’ordre. La police a risposté avec du gaz poivré et en procédant à de nombreuses arrestations.

Arrestation lundi à Ferguson

Arrestation lundi à Ferguson

Trois hommes et une femme ont été arrêtés après des affrontements à l’issue d’une manifestation anti-internement (une détention politique sans mandat qui avait été massivement utilisée contre les militants républicains) dimanche dans le nord de Belfast. La manifestation a été bloquée par la police à Oldpark road, dans le nord de la ville, parce qu’elle allait au delà de ce qui avait été autorisé. Les organisateurs ont demandé aux manifestants partisans de quitter pacifiquement les lieux, mais il en a été autrement. Des pierres, des bouteilles et de cocktails Molotov ont été lancé sur les barrages de police. Les policiers ont fait usage de canons à eau. Neuf policiers ont été blessés.

Affrontements ce dimanche à Belfast

Affrontements ce dimanche à Belfast

Au moins un manifestant a été blessé tandis que des coups de feu ont été tirés à Ferguson dimanche soir, à l’issue d’une manifestation en hommage à Michael Brown, un Noir abattu par un policier blanc il y a un an dans cette ville du Missouri. La police de St Louis a annoncé qu’un policier avait ouvert le feu après s’être trouvé sous «des tirs nourris» et des photos sur Twitter ont montré deux véhicules de police avec des impacts de balles.

Ferguson, le 10 août 2015

Hier, les autorités indiennes ont procédé à l’exécution de Yakub Memon, principal accusé des attentats de Bombay en 1993 et condamné à mort pour avoir soutenu, assisté et exécuté les attentats. Condamné à mort pour ‘association de malfaiteurs’, les autorités l’accusaient d’avoir géré le financement des actions, la formation de quinze jeunes qui auraient été envoyés au Pakistan pour y apprendre le maniement des armes, d’avoir acheté les véhicules et les explosifs utilisés. Après avoir épuisé toutes les procédures d’appel, il a donc été mis à mort hier.

Mercredi, des dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant la gare de Dadar à Mumbai (ex-Bombay) pour dénoncer la condamnation à mort de Yakub Memon. Cette manifestation a été violemment réprimée par la police, laquelle a procédé à l’arrestation de 28 personnes avant de boucler la zone et d’empêcher tout futur rassemblement. Les manifestants étaient principalement des membres du Committee for Protection of Democratic Rights (CPDR), association régulièrement visée par des actions policières, notamment pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. Parmi les personnes arrêtées mercredi, des journalistes, des militants, mais également plusieurs avocats – 14 hommes et 14 femmes. Tous ont été détenus pour ‘réunion illégale’ quelques heures avant d’être relâchés au compte-goutte.

Arrestation d’une militante contre la peine de mort

Arrestation d'une militante contre la peine de mort

Au moins 14 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens près du camp de réfugiés de Qalandiya, entre Jérusalem et la ville cisjordanienne de Ramallah. Les affrontements ont éclaté lors des obsèques de Mohamed Abou Latifa, un Palestinien de 20 ans qui a été tué dans un camp de réfugiés lorsqu’un soldat israélien s’est introduit dans sa maison pour tenter de l’arrêter.

Des centaines de personnes ont assisté aux obsèques, et des dizaines de jeunes se sont rassemblés près du poste de contrôle israélien de Qalandiya et ont lancé des pierres et des bouteilles vides sur les soldats. Les soldats israéliens ont riposté en tirant sur les manifestants indignés. Six jeunes hommes ont été blessés par des balles réelles et huit autres par des balles en acier enrobées de caoutchouc. Les ambulances ont acheminé les blessés vers des hôpitaux et cliniques de Ramallah. Les manifestants ont inhalé des gaz concentrés après que les soldats ont lancé des dizaines de grenades lacrymogènes dans leur direction. Abou Latifa est le troisième Palestinien à avoir été tué par des soldats israéliens, en Cisjordanie, au cours de ces derniers jours. Deux ont été tués plus tôt cette semaine, dans les villes cisjordaniennes de Djenine et d’Hébron (voir notre article).

Le camp de réfugiés de Qalandiya

Le camp de réfugiés de Qalandiya

Trois personnes ont été blessées vendredi dans des affrontements entre manifestants d’extrême-droite et contre-manifestants antifa dans la ville est-allemande de Dresde. Quelque 200 membres du parti fasciste NPD étaient rassemblés pour protester contre l’arrivée ce week-end de 800 nouveaux réfugiés à Dresde, en majorité syriens. Mais ils ont du faire face à 350 militants défilant en soutien aux demandeurs d’asile. Des pétards et des projectiles ont été jetés, laissant trois personnes blessées. Une équipe de télévision de la chaîne publique ZDF a également été prise à partie. La police est intervenue, une personne a été arrêtée.

Une contre-manifestante, légèrement blessée, montre aux fascistes tout le bien qu’elle pense d’eux

Une contre-manifestante, légèrement blessée, montre aux fascistes tout le bien qu'elle pense d'eux

Près de trois semaines après le début d’un mouvement de contestation, Potosi, ville minière et touristique du sud de la Bolivie en proie à la pauvreté et à l’exclusion, s’enfonce dans une crise qui a eu des répercussions jusqu’au coeur de la capitale La Paz. Potosi, avec ses 200.000 habitants, reste coupée du monde, des milliers de grévistes bloquant les routes et affectant ainsi la distribution de produits alimentaires à la population dans une des régions les plus pauvres de ce pays.

Après l’échec en début de semaine de nouvelles tentatives de discussions, des centaines de mineurs originaires de Potosi armés de bâtons de dynamite ont semé la panique à La Paz, au cours de violents affrontements avec la police antiémeutes, qui a procédé à une cinquantaine d’arrestations. Les explosions de dynamite ont causé de graves dommages à plusieurs locaux officiels, notamment à l’ambassade d’Allemagne. Les manifestants réclament notamment la construction d’une fabrique de ciment, des projets de restructuration de la mine de Cerro Rico, la construction d’un aéroport et d’hôpitaux. Le président Morales, dénonce une opération politique téléguidée par l’opposition de droite visant son gouvernement, 69% des habitants de Potosi ont voté pour Morales, et les organisations de masse favorables au président menacent de s’en prendre aux manifestants.

Affrontements entre policiers et mineurs le 22 juillet près du palais présidentiel de La Paz

Affrontements entre policiers et mineurs le 22 juillet près du palais présidentiel de La Paz

Des affrontements ont eu lieu dimanche entre des Palestiniens qui jetaient des pierres et la police israélienne armée de grenades assourdissantes sur l’esplanade des Mosquées. Les manifestants palestiniens ont érigé des barricades de fortune et attaqué les policiers venus les démanteler en utilisant des pierres, des barres de métal et des fusées éclairantes. La police a utilisé des grenades assourdissantes pour repousser les manifestants à l’intérieur de la mosquée et est allée jusque sous le hall d’entrée.

Des policiers israéliens ce dimanche matin dans la mosquée al-Aqsa

Des policiers israéliens ce dimanche matin dans la mosquée al-Aqsa

La police turque a dispersé ce soir à Istanbul des centaines de manifestants qui dénonçaient le groupe Etat islamique (EI) après l’attentat suicide meurtrier du début de la semaine à Suruç. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre un cortège de 500 personnes qui s’étaient rassemblées dans le district de Kadikoöy, sur la rive asiatique de la plus grande ville de Turquie. Les manifestants dénonçaient également la complicité du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 à Ankara avec l’EI. Des milliers de personnes sont attendues dimanche après-midi à Istanbul pour une « marche pour la paix », à l’appel du principal parti kurde de Turquie.

Reflux des manifestants après une charge de police ce samedi à Istanbul

A Paris, un millier de manifestants se sont rassemblés ce samedi pour dénoncer l’attentat de Suruç et la complicité du gouvernement AKP.

La manifestation de ce samedi à Paris

Reflux des manifestants après une charge de police ce samedi à Istanbul
La manifestation de ce samedi à Paris

Plus de 200 enseignants ont été arrêtés mercredi, lors d’une manifestation dans la capitale iranienne, Téhéran. Quelque 2.000 professeurs, s’étaient réunis devant le parlement, et réclamaient la libération de collègues incarcérés (voir notre précédent article). La manifestation a été dispersée par des forces de sécurité déployées en nombre. Selon le ministère de l’Intérieur iranien, « ceux qui ont été arrêtés voulaient créer une atmosphère d’insécurité » à ce rassemblement d’enseignants, ajoutant que « certains ont été arrêtés pour quelques heures (…) puis libérés » et seuls « trois ou quatre » ont été maintenus en garde à vue.

Des Iraniens résidant au Canada se sont rassemblés le mardi 21 juillet en face du lieu du Congrès de l’International de l’Education pour protester contre les violations des droits de l’Homme auxquelles sont confrontés les enseignants en Iran, et ce jeudi 23, une centaine de personnes issues de la communauté iranienne de Belgique se sont rassemblées sur le rond-point Schuman, en face des institutions européennes, pour dénoncer le silence de l’Europe devant les violations des droits humains en Iran depuis le début des négociations nucléaires avec l’Iran.

La manifestation solidaire de ce mardi à Ottawa

La manifestation solidaire de ce mardi à Ottawa