L’immeuble Can Vies, appartenant à TMB (les transports publics de Barcelone), était occupé depuis 1997 et s’était transformé au fil des années en un centre social très populaire. TMB avait décidé de le récupérer pour le détruire afin de « réaménager le paysage urbain », un tribunal avait fixé à ce lundi la date pour expulser les occupants.

De premières escarmouches avaient eu lieu dans la journée, quand les policiers étaient intervenus pour déloger une douzaine de jeunes qui s’étaient enchaînés à l’intérieur de l’immeuble, dans le quartier populaire de Sants. Dans la soirée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour manifester contre ces expulsions. Des incidents ont éclaté lorsqu’un groupe de jeunes a brûlé des poubelles, cassé des vitrines et lancé des pierres contre les policiers et les journalistes. Une voiture de la chaîne de télévision catalane TV3 a été brûlée. La police est intervenue pour disperser les manifestants, chargeant contre plusieurs groupes et en poursuivant d’autres dans les ruelles. Plusieurs personnes ont été interpellées.

Espagne: Heurts à Barcelone lors de l’expulsion d’un CSO

À Bilin, près de Ramallah, l’armée a tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvert de caoutchouc sur des participants à une manifestation de solidarité pour les plus de 100 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes qui sont en grève de la faim depuis un mois. Les manifestants protestaient également contre l’incessante construction de colonies israéliennes et le « mur de séparation ».

Dans le village d’al-Masara, au sud de Bethléem, les forces israéliennes ont dispersé une manifestation de solidarité en faveur des prisonniers en grève de la faim. Les forces israéliennes se sont également attaquées à une manifestation hebdomadaire de soutien aux prisonniers dans le village de Nabi Saleh, où ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en acier recouverts de caoutchouc à l’entrée du village, provoquant un certain nombre de blessures et de suffocations.

Palestine: Répression de manifestations de soutien aux prisonniers

Jeudi à Aïn Sebaa, dans la banlieue de Casablanca, cinq militants du 20-Février ont été condamnés à un an de prison ferme et quatre autres à six mois pour « organisation d’une manifestation non autorisée » et « violences envers des fonctionnaires de police ».
Il avaient été interpellés avec deux autres militants le 6 avril durant une « marche nationale » ayant rassemblé quelque 10.000 personnes à Casablanca, à l’appel de trois des principaux syndicats du royaume, pour protester contre la politique du chef du gouvernement.
Des ONG affirment que ces militants ont été arrêtés après avoir scandé des slogans « contre le régime dans son ensemble ».

Environ 200 personnes ont manifesté hier dimanche à Rabat pour réclamer la libération de militants du mouvement pro-réformes du 20-Février, condamnés jeudi à des peines de six mois à un an de prison. Les manifestants, des militants mais aussi des proches des condamnés, ont défilé dans le calme en fin d’après-midi, sous surveillance policière, en scandant « Libérez nos détenus politiques ».

Maroc: Condamnations et manifestation

Samedi, une grosse centaine de personnes ont manifesté à Rennes en soutien à quatre militants No-TAV italiens en détention provisoire depuis cinq mois. Les manifestants, dont certains avaient le visage masqué, se sont regroupés vers 15 h au niveau de la place de la gare, avant de prendre la direction du centre-ville. Sur le parcours de la manifestation des façades ont été taguées et des distributeurs de billets mis hors d’usage. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.

Une semaine après la catastrophe minière de Soma, plusieurs centaines de personnes manifestaient dans la soirée à Istanbul contre le gouvernement de l’AKP, accusé d’avoir négligé la sécurité des mineurs. Les manifestants, qui ont réussi à converger dans le quartier de Kadiköy malgré une forte présence policière. Les manifestants dans ce quartier se sont violemment opposés aux forces de l’ordre, qui ont riposté avec des cocktails Molotov, des gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc et des canons à eau. Plus tôt dans la journée, en marge d’un rassemblement, un homme de 30 ans qui se trouvait dans un temple alévi, dans le quartier d’Okmeydani, a reçu une balle en pleine tête. Il a été transporté à l’hôpital dans un état critique, où il est décédé dans la soirée. Une deuxième personne est morte ce vendredi des suites de ses blessures après de violents affrontements nocturnes entre la police et des manifestants dans un quartier populaire d’Istanbul.

Turquie: La police tue deux fois lors de manifestations

Jeudi 15 mai, la police de Bruxelles a arrête près de 250 manifestants et les a détenus pendant de longues heures pour protéger un sommet de patrons de multinationales. L’organisateur de la manifestation, D19-20 appelle à se rendre ce vendredi au BBQ du PS bruxellois au Cinquantenaire sous le mot d’ordre « Non aux arrestations arbitraires du 15 mai ». Vendredi 23 mai à 17.30 Parc du Cinquantenaire.

Ce mercredi 21 mai s’achève le procès en appel de deux opposants à la politique migratoire actuelle. Ces deux manifestants ont été poursuivis suite à un rassemblement en septembre 2010 devant le centre fermé 127 bis, à l’occasion du camp No Border de Bruxelles. Rassemblement de solidarité demain mercredi 21 mai à 08:30 au Palais de Justice, Place Poelaert.

Des centaines de Palestiniens se sont affrontés aux forces de sécurité israéliennes près du checkpoint de Beitunia , au nord de Jérusalem pendant le cortège funèbre de deux Palestiniens tués lors de la Journée de la Nakba. Des milliers de Palestiniens ont pris part à la procession funéraire de vendredi, marchant du village de Birzeit, près de Ramallah, au checkpoint Beitunia , où des centaines d’entre eux ont commencé les émeutes et ont affronté les forces de sécurité israéliennes déployées dans la zone. Deux manifestants ont été légèrement blessés par des balles caoutchouc-acier, six autres ont été arrêtés.

Une manifestation a eu lieu samedi après-midi, à Néchin, dans la région d’Estaimpuis dirigée contre la richissime famille française Mulliez, propriétaire du groupe de grande distribution Auchan. Plusieurs de ses membres sont installés à Néchin pour échapper à la fiscalité française. Environ 200 personnes ont parcouru les 8 kilomètres qui séparent Roubaix, où se situe le siège de l’Association Familiale Mulliez (AFM) et Néchin, où habitent certains membres de la famille Mulliez. Ils venaient dénoncer les projets immobiliers des Mulliez, et, surtout, leur volonté de racheter toute une série de terres agricoles de la région.

Côté belge, la marche a été stoppée par les forces de l’ordre. Les organisateurs avaient prévu de défiler dans une rue où habitent plusieurs membres de la famille Mulliez. Mais ils n’ont pas pu aller beaucoup plus loin que le panneau d’entrée de ville de Néchin, une camionnette de la police belge barrant la route. Quelques échauffourées ont également eu lieu: un manifestant a été menotté à terre, a fait l’objet d’une arrestation administrative avant d’être relâché. La marche s’est dissoute vers 18 heures.


Manifestation anti-Mulliez ce samedi 17 mai, à… par lavoixdunord

Près d’un millier de personnes ont répondu à l’appel à manifester ce samedi à Nantes contre la répression, suite à la manifestation du 22 février. La manifestation s’est rassemblée vers 15 h à proximité de la préfecture de Nantes, puis a défilé en ville sans incident mais au rythme du slogan « Un million de dégâts : nous ferons mieux la prochaine fois ». La manifestation était organisée en solidarité avec les inculpés du 22 février, mais aussi aux blessés (dont trois mutilés l »oeil) de cette même journée.


Manifestants contre la "répression" par OuestFranceFR