Abdallah Ghanayem, 21 ans, est mort après avoir été percuté par une jeep dans le village de Kfar Malik, où des heurts ont éclaté à la suite d’un raid de l’armée israélienne dimanche à l’aube. Lors d’une opération d’arrestations de personnes recherchées dans un village situé à l’est de Ramallah, l’unité israélienne a été accueillie par des jets de pierres, d’engins incendiaires et explosifs.

D’après une porte-parole de l’armée israélienne, le Palestinien a été accidentellement heurté par le véhicule après avoir lancé un cocktail Molotov dans sa direction. Mais un habitant de Qafr Malik a démenti cette version. La victime, a-t-il dit, n’a pas lancé de bombe incendiaire sur le véhicule militaire. Il se rendait à pied sur son lieu de travail quand il a été renversé. Sa mort avait provoqué de nouveaux affrontements entre les soldats israéliens et des jeunes Palestiniens. Selon l’ONU, 11 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des soldats israéliens depuis le début de l’année.

Incidents au village de Qafr Malik

Incidents au village de Qafr Malik

Un jeune Palestinien a perdu la vie ce mercredi matin suite aux tirs des soldats israéliens contre le camp de réfugiés Jenine, au nord de la Cisjordanie. Les soldats israéliens d’une unité de garde-frontière avaient pris d’assaut le camp pour y mener des arrestations. Des incidents ont eu lieu et ils ouvert le feu contre les manifestants. Un jeune Palestinien Izeddin Gara (21 ans) a été touché par deux balles au bras et à la poitrine, Gara a perdu la vie à l’hôpital où il avait été transféré.

Izeddin Gara, blessé, est emmené par les militaires

Izeddin Gara, blessé, est emmené par les militaires

Le Mexique déploie 40.000 militaires et policiers fédéraux dans plusieurs Etats du Sud du pays à la veille des élections législatives et locales. Hier, des manifestations anti-gouvernementales ont tourné à l’affrontement dans l’Etat d’Oaxaca. Les protestataires ont pris pour cible les forces de l’ordre, leur jetant des pavés, et ont capturé deux policiers. Parmi eux, des enseignants radicaux qui luttent contre la réforme de l‘éducation. Ils ont envahi des bureaux de vote, brûlés des milliers de bulletins, incendié un centre de distribution d’essence, provoquant une pénurie dans la région, et ils appellent au boycott des élections. Dans l’Etat du Guerrero, c’est la disparition et la mort présumée de 43 élèves professeurs qui a mobilisé les parents, proches et enseignants. Ils ne veulent pas non plus des élections législatives et locales de mi-mandat.

Dans la ville de Oaxaca, le syndicat des instituteurs CNTE a brûlé 13.000 bulletins de vote et les urnes devant un bureau de l’Institut National Electoral (INE). Dans plusieurs villages des alentours de Oaxaca, il s’est passé la même chose. Dans plusieurs endroits, en plus des barrages routiers, des raffineries de pétrole ont également été bloquées. Le 5 juin, 3000 militaires ont pris possession de la ville, récupérant immédiatement 7 des 11 sièges de l’INE occupés ou bloqués, appuyés par des hélicoptères et des drones.

Dans le Guerrero, des membres du Movimiento Popular Guerrerense, qui occupe depuis plusieurs mois la mairie suite à la disparition de 43 étudiants, ont dérobé 116.000 bulletins de vote dans un bureau de l’INE et les ont incendiés dans le centre-ville de Tlapa. Dans la ville de Xalapa, une trentaine de manifestants masqués ont attaqué au cocktail molotov un siège de l’INE. A Córdoba et Orizaba, les bureaux électoraux sont occupés par les instituteurs. A Chilpancingo, le péage de l’autoroute a été occupé, et un véhicule transportant du matériel électoral a été intercepté, renversé et incendié. Des anarchistes ont revendiqué trois attaques explosives dans la ville de Puebla contre le Secrétariat à l’Economie, contre l’INE et contre la gare routière située près l’Université Technologique, et une contre les bureaux du Secrétariat du Développement Agricole, Territorial et Urbain à Mexico.

incendie d’un siège de l’INE à Tehuantepec (Oaxaca)

incendie d'un siège de l'INE à Tehuantepec (Oaxaca)

Jeudi 4 juin, à Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, des affrontements violents ont éclaté alors que la police était en train d’expulser plusieurs logements et petits commerces près de la gare de Facobly. Un opérateur économique aurait en effet acquis un terrain pour y construire de nouveaux magasins. Les occupants en question ne se sont pas laissé faire. Des barricades ont été érigées. Des véhicules et des magasins ont été incendiés, ainsi que la gare de la compagnie Mindeba Transport. Une partie des émeutiers auraient également exprimé des revendications telles que le non paiement des factures d’électricité et la réinsertion sociale. Lors des affrontements avec les gendarmes, ces derniers ont tué par balle au moins deux émeutiers et blessé gravement une autre personne.

émeute à Man (Côte d’Ivoire)

émeute à Man (Côte d'Ivoire)

Après la grande manifestation de jeudi à Munich (34.000 personnes), c’était la petite ville de Garmisch-Partenkirchen qui recevait les opposants au sommet G7 qui se tenait dans un chateau à 15 kilomètres de là. 4000 personnes étaient présentes à Garmisch, quelques incidents ont opposés manifestants et policiers. Plus de 22.000 policiers ont été déployés en Bavière pour veiller sur le G7 mais c’est à Leipzig qu’un black bloc d’une centaine de personnes est intervenu par surprise dans le centre ville. Une barricade de pneus enflammés a barré une des rues du centre; des pierres, des cocktails Molotov ainsi que des engins pyrotechniques ont été lancés sur des édifices publics et sur le consulat américain qui ont subis des dégradations. Lors d’un face-à-face avec les manifestants, plusieurs policiers ont été blessés. Trois véhicules de police ont par ailleurs subi d’importants dégâts et ont été rendus inutilisables. Un homme a été arrêté.

Incidents à Leipzig

Incidents à Leipzig

La police a utilisé des grenades assourdissantes pour disperser des centaines de Palestiniens qui protestaient contre le festival des lumières dans la vieille ville de Jérusalem. La police a arrêté quatre hommes. Le festival est organisé chaque année par la municipalité israélienne de Jérusalem, auquel des milliers de personnes participent, lors de manifestations culturelles et artistiques comme la danse et le chant.

Une manifestation organisée hier samedi par le parti kurde HDP (Parti Démocratique du Peuple) pour commémorer le second anniversaires de soulèvement de Gezi a été attaquée par la police et les fascistes du mouvement « Loups Gris ». Ceux-ci ont attaqué le cortège dans la ville d’Isparta avec des barres de métal et des couteaux avec la complicité des policiers.

La manifestation d’Isparta est une des dizaines de manifestations organisées en Turquie pour commémorer, malgré les interdictions, le soulèvement de Taksim. A Istanbul, un important dispositif policier bouclait tous les accès à la place.

La police turque boucle la place Taksim, 2 ans… par 20Minutes

En avril dernier, à Gurgaon, l’HUDA (Autorité de développement urbain de l’État de l’Haryana) et la police de Gurgaon avaient en partie détruit plus de 200 maisons dans le secteur 47, sans réussir à expulser ses habitants, qui étaient restés sur place, déterminés à ne pas quitter leur quartier. Certains habitants affirment vivre là génération après génération depuis plus de 100 ans.

Vendredi 15 mai, les mêmes autorités locales sont retournées sur place pour forcer les habitants expulsés à dégager du vaste terrain qu’elles convoitent. Plus de 400 policiers ont commencé, dans la matinée, à installer une clôture pour délimiter le terrain (et démolir les habitations restantes), mais ont été confrontés à une résistance acharnée. Les habitants du quartier les ont repoussé en leur lançant des pierres et en mettant le feu en divers endroits du terrain. Les affrontements ont été violents, des dizaines de personnes ont été blessées, , plus d’une cinquantaine de personnes ont été arrêtées.

Affrontements à à Gurgaon

Affrontements à à Gurgaon