Plus de mille personnes, encadrées par un important dispositif policier, ont défilé hier contre la tenue de la prochaine Coupe du Monde au Brésil à Sao Paulo. A la fin de ce vaste rassemblement, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule rassemblée dans le centre-ville, entraînant une soirée d’affrontements. Le porte-parole de la manifestation a déclaré ‘Il n’y avait même pas une vitre cassée, mais la police a commencé à attaquer tout le monde’. Des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes ont été tirées contre les manifestants qui hurlaient ‘Police terroriste’. En fin de soirée, la police militaire a déclaré que 230 personnes avaient été interpellées. Au moins sept personnes ont été blessées.

Affrontements police/manifestants à Sao Paulo

Affrontements police/manifestants à Sao Paulo

De violents heurts ont éclaté lors de la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui a rassemblé de 20 à 30.000 personnes. En milieu d’après-midi samedi, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles (bouteilles, canettes, bouches d’égout, billes d’acier, fusées de détresse,) et ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau.

Au moins deux engins de chantier ont été incendiés. Des objets ont été lancés sur les caténaires SNCF afin de bloquer la circulation des trains. La vitre d’une agence Vinci, concessionnaire du projet d’aéroport, a été brisée. L’intérieur de l’agence était saccagé, et la devanture couverte de peinture. Des manifestants s’en sont également pris à la mairie, un poste de police et plusieurs magasins du centre-ville. Les incidents ont fait six blessés parmi les forces de l’ordre qui ont interpellé quatre personnes, selon la préfecture de Loire-Atlantique.

France: Affrontements à Nantes pour la manifestation anti-aéroport

La police antiémeutes turque a utilisé aujourd’hui samedi à Istanbul des gaz lacrymogènes et un canon à eau contre les quelque 3000 personnes manifestant contre une nouvelle loi renforçant le contrôle de l’internet. La police tentait ainsi de faire partir les manifestants de la place Taksim, lieu récurrent de contestation en Turquie. Les manifestants ont répliqué en tirant des feux d’artifice sur la police, qui a arrêté des dizaines d’individus.

La loi controversée est entrée en vigueur mercredi après sa promulgation par le président, dont le veto avait pourtant été maintes fois sollicité. Elle donne à l’autorité gouvernementale des télécommunications (TIB) le pouvoir de bloquer un site internet si son contenu porte atteinte à la vie privée ou est jugé offensant. Ce contrôle accru a suscité la réprobation en Turquie et à l’étranger, ses détracteurs estimant qu’il s’agissait d’une tentative du pouvoir d’étouffer le mécontentement de la population et d’éviter la propagation par l’internet de preuves sur le vaste scandale de corruption qui secoue actuellement le gouvernement.

manifestation contre la censure d’internet

manifestation contre la censure d'internet

Les autorités togolaises répondent par la répression au mouvement des étudiants qui revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, particulièrement misérables. La police est intervenue contre les manifestations, deux étudiants ont placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Lomé et d’autres ont été exclus de l’université.

Intervention de la police sur le campus de Lomé, le 13 février

En Côte d’Ivoire, la police universitaire a fait une descente punitive à la faculté de la médecine d’Abidjan. Tout serait parti de la plainte des étudiants quand aux nombreuses agressions dont ils seraient victimes de la part de la police universitaire sur les quais. N’ayant pas apprécié des reproches des médecins apprenants, ces derniers auraient fait une descente musclée dans les amphis brutalisant par-dessus des professeurs et blessant une trentaine d’étudiants transportés par la suite aux urgences. Suite à cette agression, le doyen de la faculté de médecine a décidé de suspendre les cours tout en convoquant les enseignants à une Assemblée Générale pour le lundi 24. Quand aux étudiants ils ont décidé de manifester ce vendredi 21.

Intervention de la police sur le campus de Lomé, le 13 février

Trois Palestiniens ont été arrêtés aujourd’hui vendredi après des affrontements à Hébron, en Cisjordanie. Plusieurs centaines de personnes protestaient, comme tous les ans à la même date, contre la fermeture de la rue Shuhada, interdite d’accès depuis vingt ans à la suite du massacre de la mosquée d’Ibrahim en 1994, lors duquel un colon israélien tua 29 Palestiniens.


Affrontements à Hébron entre palestiniens et… par lemondefr

La semaine dernière, le premier ministre avait demandé un délai d’une semaine pour rétablir l’électricité dans plusieurs quartiers de Conakry où les coupures sont quasi-permanentes depuis deux mois. Hier, la population est spontanément sortie dans les rues au terme de ce délai dont les termes n’ont pas été respectés. Des milliers de manifestants ont fait face aux forces anti-émeutes déployées pour les disperser. Elles ont utilisé des gaz lacrymogène et des matraques, mais ont aussi, selon plusieurs témoins, tiré à balles réelles sur la foule. Les manifestants ont riposté par des jets de pierres, ont érigé des barricades, brûlé des pneus et renversé des poubelles sur divers axes routiers. Deux personnes ont été tuées et au moins 33 autres blessées dans les affrontements.

Emeute de l’électricité à Conakry

Emeute de l'électricité à Conakry

Des policiers marocains ont violemment dispersé un rassemblement dans la ville de Laayoune après la visite d’un ministre britannique samedi soir. Plus d’une centaine de militants, parmi lesquels de nombreuses femmes, s’étaient rassemblés dans le quartier de Maatallah pour réclamer, entre autre, la libération des prisonniers politiques saharouis. Malgré les efforts des autorités pour empêcher tout rassemblement en marge de cette visite officielle, celui-ci a bien eu lieu. Mais toutes les personnes qui ont tenté de manifesté ou de scander un slogan ont été attaqué par des policiers, principalement en civil.

Répression à Laayoune

Répression à Laayoune

Ce lundi, la population des villages d’Ihesnaouen, dans la commune de Tizi Ouzou, a entrepris de bloquer totalement la circulation d’un axe routier névralgique vers Alger. Les habitants dénoncent l’abandon d’un projet de piscine dans leur localité après avoir appris que le terrain allait être consacré à la construction d’un lieu de culte, échappant ainsi aux autorités et aux infrastructures destinées aux villageois. Les unités anit-émeutes sont intervenues en début d’après-midi pour rouvrir la route, entraînant de violents affrontements avec la foule. Plusieurs personnes ont été blessées et deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Le 9 février 2014, à l’initiative des partis d’extrême-droite, un référendum a été tenu “pour ou contre l’immigration de masse”. La majorité des citoyens qui sont allés aux urnes ont voté en faveur de la proposition xénophobe. Lorsque les résultats ont été annoncés, des manifestations anti-racistes spontanées ont eu lieu dans différentes villes suisses.

A Zürich, dans la soirée du 9, 1.600 personnes sont descendus dans les rues en portant une banderole qui disait “Contre le racisme et la répression – solidarité internationale!”. Ils se sont rassemblés sur la place Helvetia, puis ont marché vers le centre-ville. Au pont Gessner, la police a utilisé des canons à eau pour empêcher la manif de se déplacer davantage dans le centre-ville. En conséquence, la manifestation s’est poursuivie dans le quartier 4. Dans le même temps, plusieurs vitrines de magasins ont été endommagées et des véhicules de police attaqués.

Suisse: Résistance et incidents après le referendum xénophobe

Des résidants de Baha, une petite municipalité chinoise située dans le Yunnan se sont révoltés la semaine dernière quand le patron de l’usine de produits métalliques de leur localité a refusé de les rencontrer. Ils entendaient lui faire comprendre que la situation n’est plus tenable pour eux en terme de pollution. Depuis plusieurs années, ces villageois vivent dans un épais nuage de fumée alors que l’usine rejette également de l’eau polluée dans le sol. A l’annonce du refus du patron, ils ont pris d’assaut les installations de l’usine et ont également saccagé des voitures et de l’équipement. Les autorités sont rapidement intervenues, entrainant une attaque contre le commissariat local et de violents affrontements avec les forces anti-émeute.

Emeute dans un village chinois

Emeute dans un village chinois