Des incidents ont éclaté aujourd’hui en marge d’une conférence sur l’économie espagnole et européenne organisée à Bilbao, avec la présence de la présidente du Fonds monétaire international (FMI), de nombreuses personnalités politiques et économiques et du roi Juan Carlos. Portant pour certains les drapeaux d’organisations d’extrême gauche, cagoulés et le visage caché derrière des écharpes, des manifestants s’en sont pris à un fourgon de la police municipale, renversé sur le côté dans la rue, brisant ses vitres et gyrophares tandis que d’autres jetaient du mobilier et de la peinture contre une vingtaine d’établissement, en majorité des banques.

Pays basque: Affrontements à Bilbao

La nouvelle « loi citoyenne de sécurité », prévoit des amendes allant jusqu’à 30.000 euros pour les « infractions graves » comme « menacer ou insulter un policier » ou « disposer des éléments qui empêchent la libre circulation des véhicules et des personnes ». Le projet de loi prévoit aussi des amendes allant jusqu’à 600.000 euros pour les infractions « très graves » comme « filmer ou diffuser des images de policiers qui puissent menacer leur sécurité » ou « manifester sans préavis devant des institutions de l’Etat comme le Congrès, le Sénat ou les hauts tribunaux ». L’actuel ministre de l’Intérieur à l’origine du projet de loi, Jorge Fernandez Díaz, est un fasciste notoire, ex-membre de la Phalange et toujours membre de l’Opus Dei.

Entre autre mobilisation contre la « loi Fernandez », une manifestation organisée par la Coordinadora Antifascista de León au cours de laquelle des banderoles et des slogans ont appelés à la libération des prisonniers révolutionnaires.

Espagne: Mobilisation contre la « loi Fernandez »

Environ 150 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, ont manifesté samedi après-midi devant l’ambassade italienne à Bruxelles afin de marquer le dépassement des 100 jours de rétention de Bahar Kimyongür en Italie dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la Turquie. Poursuivi mais acquitté en Belgique pour appartenance au DHKP-C, Bahar a été arrêté le 21 novembre dernier en Italie sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie. Le procureur général italien a jusqu’au 31 mars pour rendre un avis sur la demande d’extradition turque.

L’épouse de Bahar partira mardi à Rome avec leurs deux enfants pour demander un entretien au ministre italien de la Justice Andréa Orlando. « La Turquie est connue pour harceler ses opposants politiques en les épuisant moralement et économiquement, mais je compte revenir avec Bahar d’Italie », a-t-elle assuré. Plus tôt dans l’année et en Espagne cette fois, il avait été libéré contre 10.000 euros de caution dans l’attente de la décision de la justice.

Manif pour Bahar

Manif pour Bahar

Dans le cadre de la semaine anti-coloniale, différentes organisations (UPC, Afapredesa, Corelso, NP A, Sortir du colonialisme, Survie, CNT, Alternative Libertaire, Solidaires, PCOF, Caac Comores, USTKE, Afaspa,) appelaient à une manifestation ce jour à 14 heures au départ de la Place de la République à Paris. Mais le préfet l’a interdit au motif que des « casseurs » l’infiltreraient et elle s’est transformée en rassemblement sur la place. 200 manifestants ont été encerclées par les policiers. Ils ont finalement été relâché.

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Jeudi, un Palestinien a été abattu au cours d’un raid de l’armée israélienne contre son domicile à Birzeit, en Cisjordanie. Les soldats ont tiré à balles réelles quand l’homme, à qui ils avaient demandé de se rendre, s’est barricadé dans sa maison. Après la fusillade, les soldats ont quitté les lieux, laissant sur place le corps de Motazz Washaha, 22 ans. Le jeune homme était membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine. Sur leur chemin vers son domicile, la patrouille de l’armée avait déjà usé de violences pour disperser les habitants qui tentaient de leur empêcher de passer.

Vendredi, peu après les funérailles, l’armée a tiré sur la foule, blessant cinq Palestiniens. Des affrontements ont éclaté entre les troupes israéliennes et des Palestiniens au poste de contrôle de Atara, près de Birzeit. Plus de 200 Palestiniens ont lancé des pierres vers les soldats qui ont répliqué en tirant à balles réelles, blessant cinq personnes.

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Mardi et mercredi, des centaines de personnes se sont jointes au vaste mouvement de protestation contre l’immobilisme des autorités péruviennes en matière de développement dans le sud-est du pays. Les manifestants exigeaient que le gouvernement tienne ses promesses après l’annonce récente du report de divers travaux d’aménagement. Le président Ollanta Humala s’était, entre autre, engagé à construire un gazoduc et un aéroport à Cuzco. Au deuxième jour de contestation, la police anti-émeute a dispersé la foule à coups de tirs de gaz lacrymogène. Selon la presse locale, au moins cinq personnes ont été blessées, et un certain nombre de personnes ont été arrêtées.

Les manifestants ont incendié un poste de police de la ville de Métlaoui (centre) et ont affronté les policiers une partie de la nuit. Le calme n’est revenu qu’après l’envoi de renforts policiers depuis la capitale régionale de Gafsa. Des manifestants ont cependant bloqué l’une des principales routes menant à cette ville et la reliant avec le sud de la Tunisie.

Les heurts ont éclaté après que les autorités ont commencé à annoncer les résultats d’un concours de recrutement d’une société publique travaillant dans le secteur de l’environnement. Les résultats de ce type de concours déclenchent régulièrement des violences entre candidats malheureux et policiers. Après des évènements similaires en janvier, les autorités ont été obligées de suspendre la publication des listes des personnes recrutées dans toute la région minière de Gafsa, mais qui reste l’une des plus pauvres en Tunisie.

Tunisie: A nouveau des affrontements à Gafsa

A quelques heures de l’inauguration de la route sur le campus de la Middle East Technical University à Ankara, dont la construction a entraîné la destruction de milliers d’arbres et d’un des derniers poumons verts de la ville, des centaines d’étudiants s’étaient rassemblés à proximité d’une des entrées du campus. Une nouvelle fois, comme ils l’on fait depuis le début des travaux, ils ont dénoncé la décision du maire de la ville, Melih Gokcek. Après des semaines de contestation, il a ‘gagné’ la bataille, réprimant tout mouvement contre le projet par de multiples interventions policières. Hier encore, la police anti-émeute a eu recours aux gaz lacrymogène, canons à eau et autres balles en caoutchouc pour disperser les étudiants. Des mesures de sécurité avaient été renforcées avant la cérémonie à laquelle a assisté le premier ministre Recep Tayyip Erdogan et d’autres hauts fonctionnaires.

Répression à la Middle East Technical University

Répression à la Middle East Technical University

Alors que plus de 500 militaires américains sont actuellement basés dans le sud des Philippines et qu’Obama se rendra à Manille dans le courant du mois d’avril, quelques 300 personnes s’étaient réunies ce mardi devant l’ambassade des Etats-Unis afin de dénoncer ces présences. La police anti-émeute avait formé un cordon sur la route menant au bâtiment et s’est violemment interposée quand les manifestants ont tenté de le franchir. Des affrontements ont opposé les deux camps, les policiers tirant des jets d’eau avant de frapper la foule à la matraque.

Manifestation anti-Obama à Manille

Manifestation anti-Obama à Manille

L’armée israélienne a ouvert le feu ce vendredi 21 sur les manifestants palestiniens pacifistes au nord de la bande de Gaza. Les tirs à balles réelles qui ont fait douze blessés palestiniens dont un enfant de 13 ans dans un état très grave. Ces jeunes blessés se manifestaient avec plus de 300 personnes dans la zone tampon de sécurité imposée par les forces de l’occupation israélienne au nord de la bande de Gaza. C’est la cinquième semaine de ces manifestations non-violentes de masse des jeunes de Gaza.

enfant blessé à Gaza le 21/2/2014

enfant blessé à Gaza le 21/2/2014