Un grand nombre de personnes en provenance de plusieurs villages situés autour de la ville de Khurrianwala (province de Punjab) se sont rassemblées ce mardi pour crier leur colère contre les coupures d’électricité qui leur sont imposées. Elles ont attaqué un poste de distribution et des bureaux de la compagnie Faisalabad Electric Supply Company (Fesco). Elles ont bloqué la circulation sur la route reliant Sheikhupura et Faisalabad durant dix heures, jetant des pierres sur la police et ses véhicules pour empêcher son intervention. Les manifestants ont incendié le bureau régional de la société à Bundala. La police, en sous nombre à ce moment, n’est pas intervenue. Ils ont également tenté de pénétrer dans le poste de distribution, mais en ont été empêchés. Un moulin où les forces de sécurité avaient été déployées a aussi été pris pour cible. La police a alors utilisé des bâtons et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont refusé de bouger tant que l’électricité ne serait pas rétablie. Elle est ensuite entrée en chasse, poursuivant les manifestants jusque dans les maisons, escaladant les murs et fracturant les portes pour y frapper quiconque s’y trouvait. Il a été rapporté que des policiers ont maltraité et trainé des femmes s’opposant à leur comportement. Un certain nombre de femmes et d’enfant qui n’avaient pas pris part à la manifestation ont également été maltraités. Plus de dix personnes ont été arrêtées à l’intérieur des maisons. Il y a deux jours, les autorités avaient annoncé que le problème allait être résolu, mais la population attend toujours.

Manifestation contre les coupures d’électricité au Pakistan

Manifestation contre les coupures d'électricité au Pakistan

La police anti-émeute d’Ankara est intervenue avec du gaz lacrymogène et des canons à eau contre un groupe de 500 personnes qui avaient érigé des barricades avec des pavés et des signaux routiers. Durant toute la journée, des milliers de personnes étaient rassemblées dans le parc Kugulu, dans le centre-ville, alors que Recep Tayyip Erdogan recevait une délégation de onze ‘représentants des manifestants’ (sélectionnés et triés sur le carreau par … lui-même). En début de soirée, un groupe de manifestants s’est dirigé vers la Kennedy Avenue, située à proximité de l’ambassade américaine. Là, ils ont commencé à monter des barricades pour empêcher le passage des camions blindés de la police transportant des canons à eau. Le groupe a scandé des slogans anti-gouvernementaux durant plus de deux heures avant que la police anti-émeute ne commence, vers minuit et demi, à tirer du gaz lacrymogène pour disperser la foule. C’est le cinquième jour consécutif que la police intervient violemment dans le centre de la capitale turque.

Répression policière à Ankara

Répression policière à Ankara

Comme nous vous l’annoncions hier, rendez-vous avait été fixé via les réseaux sociaux à Sao Paulo pour une grande manifestation contre la hausse du prix du ticket de bus. Plus de 10.000 personnes ont défilé durant plus de six heures à travers les rues de la ville selon les autorités qui ont utilisé des balles en caoutchouc pour les disperser. Les manifestants ont incendié un bus avant de brièvement bloquer l’avenue principale de la ville, l’Avenida Paulista, en début de soirée. C’est alors que les heurts ont commencé. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées. C’est la troisième manifestation en moins d’une semaine à Sao Paulo (alors que d’autres se déroulent dans d’autres villes également) alors que le gouvernement campe sur ses positions.

Manifestation à Sao Paulo

Hier soir, pour la seconde fois de la journée, la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogène et des canons à eau pour tenter d’évacuer la place Taksim. Les autorités ont déclaré que des ‘groupes marginaux’ s’étaient attaqués aux forces de l’ordre, entraînant leur violente réaction. Mais selon plusieurs sources locales, il s’agirait d’un subterfuge. Des policiers en civil auraient lancé des projectiles à leurs collègue pour justifier leur intervention. Des feux ont été allumés sur la place, et un van incendié. De nombreuses personnes ont été blessées. Par ailleurs, la police anti-émeute est également intervenue hier soir à Ankara. Elle a tiré du gaz lacrymogène et fait usage de canons à eau pour disperser les quelques 5000 personnes réunies dans le centre-ville au son de ‘Gouvernement Démission!’

Manifestation Place Taksim

C’est ce week-end que se tiendra le prochain G8 à Lough Erne, en Irlande du Nord. Les premières manifestations contre le sommet étaient programmées hier à Londres. 1200 policiers ont été déployés à travers la ville pour toute la semaine. Un cortège ‘Carnaval anticapitaliste’ a traversé la capitale britannique. Quelques échauffourées ont opposé manifestants et forces de l’ordre. Mais ces dernières étaient déjà intervenues en amont, plus tôt dans la journée. Une banderole ‘Et si on écrasait le G8!’ ayant été déployée sur la façade d’un commissariat désaffecté, une centaine de policiers anti-émeutes y ont fait irruption, soutenus par plusieurs hélicoptères. Les membres de StopG8 s’y étaient réunis avant leur ‘carnaval’. Au total, 57 personnes ont été interpellées, les autorités affirmant ‘avoir reçu des informations selon lesquelles des individus à cette adresse disposaient d’armes et avaient l’intention de causer des dommages et de provoquer des troubles’.

Intervention policière à Londres en marge du G8

Intervention policière à Londres en marge du G8

Des dizaines d’avocats ont été interpellés et détenus durant plusieurs heures pour avoir montré leur soutien au mouvement de contestation populaire. Une unité des forces spéciales est intervenue à l’intérieur du palais de justice alors que les avocats rédigeaient en communiqué de solidarité, entrainant un mouvement de foule et de violentes bousculades. Il s’agissait du troisième rassemblement de ce type organisé par le barreau d’Istanbul en soutien à la population sur la place Taksim. Les 73 avocats ont été relâchés après plusieurs heures. Une centaine de leurs collègues s’étaient réunis devant le commissariat pour exiger leur libération.

Arrestations d’avocats à Istanbul

Arrestations d'avocats à Istanbul

Quelques 300 personnes s’étaient rassemblées hier soir devant le bâtiment de l’hôtel de ville de Rio à l’appel d’un groupe constitué sur un réseau social pour dénoncer les prix des transports publics, et notamment la récente hausse du ticket de bus. La foule a rapidement bloqué la circulation sur plusieurs artères entourant le bâtiment. Des affrontements se sont déclenchés à l’arrivée d’une unité des opérations spéciales de la police. Les policiers ont immédiatement tiré des balles en caoutchouc et du spray au poivre, tandis que les manifestants leur lançaient des noix de coco. C’était la deuxième manifestation contre l’augmentation du prix du ticket de bus en mois d’une semaine. Vendredi, un rassemblement semblable s’est aussi terminé en heurts avec les forces de l’ordre, au cours desquels deux personnes ont été blessées et quatre autres arrêtées. Des rassemblements de solidarité ont également eu lieu à Sao Paulo, à Goiana et à Natal vendredi. Et rendez-vous avait été une nouvelle fois fixé aujourd’hui à Sao Paulo. Le 1er juin, le prix du ticket de bus à Rio est passé de 2,75 réals à 2,95 réals (de 90 centimes d’euro à euro).

Manifestation à Sao Paulo

Manifestation à Sao Paulo

Des dizaines de policiers anti-émeutes ont repris le contrôle ce mardi matin de la place Taksim. Les policiers, secondés par des blindés munis de canons à eau, usage massif de grenades lacrymogènes, ont pris d’assaut les barricades érigées par les manifestants sur certaines avenues menant à la place, mais ne faisaient pas mouvement vers le parc Gezi, jouxtant la place, où des centaines de protestataires ont installé leurs tentes. De nombreux jeunes se sont cependant répandus dans les rues proches de la place Taksim et ripostaient à la police avec des lance-pierres et des cocktails Molotov, tandis que les canons à eau sont entrés en action.

Affrontements place Taksim

Affrontements place Taksim

Deux ouvriers d’une société de transport de charbon ont été tués et seize autres personnes blessées dans un affrontement à Belpahar, dans le district de Jharsuguda (Odisha). Selon les autorités, l’incident aurait eu lieu quand des chauffeurs de la société, qui réclament une hausse de leur salaire, ont attaqué le bureau de l’administration après l’échec des négociations en cours avec la direction. Ils auraient tenté d’y mettre le feu avant de jeter des pierres sur les policiers déployés en nombre par mesure préventive à la demande de la compagnie. C’est alors que la police a ouvert le feu. Un homme a été abattu sur place tandis qu’un second est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Au moins seize autres personnes, dont six policiers, ont été blessées.

Ouvrier abattu par la police

Ouvrier abattu par la police

La police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour réprimer plus de 10.000 manifestants qui s’étaient réunis hier en fin d’après-midi sur la place Kizilay, dans le centre d’Ankara. La manifestation s’était déroulée durant toute la journée dans le parc Kugulu. Alors que celui-ci était comble, la foule s’est dirigée vers le centre-ville pour poursuivre le mouvement. Sur la place Kizilay, la police a fait une annonce, enjoignant la foule à se disperser pour ne pas perturber la circulation. Alors que les gens obtempéraient, elle est alors intervenue de manière soudaine et inattendue avec ses canons à eau et des jets de gaz lacrymogène.

Répression à Ankara

Répression à Ankara