Samedi, après près d’une semaine de contestation, des milliers d’ouvriers du textile ont mené de nouvelles actions dans le cadre de leur revendications pour une augmentation du salaire minimum dans leur secteur. A Ashulia, dans la périphérie de Dakha et dans le district voisin de Gazipur, la police et les ouvriers se sont de nouveau violemment affrontés. Au moins 40 personnes ont été blessées et les autorités ont ordonné la fermeture de nombreuses usines. La circulation sur de nombreuses routes principales de la zone a été interrompue une bonne partie de la journée en raison des manifestations et des barrages érigés par les ouvriers. Lorsque la police a tenté de bouger les barricades, les affrontements se sont intensifiés. La police a fait usage de gaz lacrymogène et a chargé la foule avec des matraques. Les effectifs policiers ont d’ailleurs été multipliés dans la zone. Un total de six pelotons de la BGB (Border Guards Bangladesh) patrouillent continuellement dans la zone.

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Au moins 29 personnes sont décédées à travers le Soudan dans le cadre du vaste mouvement de protestation qui secoue le pays depuis lundi. La population dénonce la hausse des prix du carburant suite à une récente disposition gouvernementale. Dans plusieurs villes, les manifestants descendent dans les rues, érigent des barricades, brûlent des pneus, bloquent la circulation et sont invariablement violemment réprimés par les forces de l’ordre. Un nouvel appel à la manifestation a été lancé dans la nuit de mercredi à jeudi sous les mots d’ordre ‘Liberté!’ et ‘Le peuple veut la chute du régime’. Les autorités ont déployé les forces anti-émeute dans plusieurs villes, notamment à Khartoum où le mouvement prend une grosse ampleur. En outre, depuis lundi, toutes les connexions internet ont été coupées.

Emeutes à Khartoum

Emeutes à Khartoum

Des affrontements ont éclaté mercredi soir à Athènes entre policiers et manifestants à la fin d’un important défilé antifasciste organisé pour protester contre l’assassinat de Pavlos Fyssas par un néonazi. Des groupes de manifestants ont jeté des cocktails molotov sur la police anti-émeutes, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes, à quelques centaines de mètres du siège du parti néonazi Aube dorée. Des manifestants s’en sont pris aussi à des magasins, notamment une banque, alors que la police interdisait avec des camions stationnés en travers de la rue l’accès au parti néonazi. Environ 10.000 personnes, militants d’associations ou de partis politiques de gauche, avaient auparavant manifesté dans le calme dans le centre d’Athènes, pour protester contre cet assassinat.

Athènes antifasciste

Athènes antifasciste

Depuis lundi, de multiples manifestations se déroulent à travers le Soudan, et principalement dans les villes de Khartoum, de Omdurman, de Nyala et de Wad Madani. Elles font suite à la mesure d’austérité gouvernementale entraînant la suspension des subsides pour les produits pétroliers et donc une forte hausse des prix à la pompe. Hier, des manifestants ont incendié le quartier général du parti au pouvoir, le National Congress PArty à Omdurman. Au nord de Khartoum, c’est un poste de police qui a été pris d’assaut après que les manifestants aient bloqué les routes et la circulation. Les forces de sécurité soudanaises sont violemment intervenues pour disperser la foule entraînant des affrontements au cours desquels au moins deux manifestants ont été tués.

Pour le quatrième jour consécutif, les ouvriers du textile ont manifesté dans la périphérie de Dakha. Hier, des milliers de personnes ont bloqué l’autoroute conduisant à l’aéroport principal de la capitale ainsi que plusieurs centres industriels clés parmi lesquels Ashulia et Fatullah, à l’extérieur de Dakha. Partout, les forces anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogène contre les rassemblements ouvriers, blessant une nouvelle fois un grand nombre de manifestants. Ces derniers ont incendiés des bâtiments et ont également pris d’assaut un camp de la police.

Nouvelles émeutes des ouvriers du textile au… par lemondefr

Lundi, le gouvernement a annoncé un accord avec les propriétaires des usines pour que les salaires minimums soient augmentés de 20%. Mais cette décision ne fait que raviver la colère des ouvriers étant donné que la revendication posée par les syndicats est la fixation d’un salaire minimum de 8114 takas (environ 74 euros). Or, avec une augmentation de 20% du salaire minimum actuel (3000 takas – 28 euros), ils sont loin du compte.

La mort le 9 septembre de « traumatisme général » et d' »hémorragie cérébrale ». d’un jeune manifestant porte à six le bilan des victimes de la répression de la contestation depuis juin. 6 morts et plus de 8.000 blessés, plusieurs grièvement (11 personnes ont perdu un ou deux yeux).

La contestation de la tendance autoritaire du gouvernement islamiste AKP, qui s’inscrit dans une longue tradition de résistance au fascisme en Turquie, avait pris naissance à l’opposition à un projet de réaménagement de la place Taksim d’Istanbul qui prévoyait la destruction du parc Gezi et de ses 600 arbres. Sa répression brutale a transformé cette protestation en une vague de fond de 2,5 millions de manifestants descendus dans les rues de nombreuses villes de Turquie.

La police turque a opéré des descentes dans de plusieurs organisations de la gauche révolutionnaire accusées de provoquer des affrontements, à commencer par le Parti Socialiste des Opprimés (ESP) et sa revue Atilim. Ces prisonniers s’ajoutent aux manifestants arrêtés dans la rue et en attente de procès.

Rassemblement pour la libération des prisonniers de Taksim demain jeudi 26 septembre à la Bourse, de 17H00 à 18H00!

répression taksim

répression taksim

Un manifestant de 20 ans, Rachid Chine est décédé ce lundi de la blessure causée par une des balles en caoutchouc tirée par la police marocaine, lors d’affrontements dans la ville d’Assa Zag dans la région de Smara. De nombreux autres manifestants et quelques policiers ont été blessés. Une cantine des forces auxiliaires et une voiture de police ont été incendiée.

Assa Zag a connu de violents affrontements entre des citoyens de la tribu Aitoussi et des éléments des forces de l’ordre suite au démantèlement, la veille au soir par les autorités d’un camp monté par les tribus Aitoussi durant cinq jours dans la région de Tizmi. Durant ces deux dernières semaines, la région a connu des échauffourées entre la tribu des Aitoussi et les tribus Ait Lanssass, ce qui a provoqué l’intervention des forces de l’ordre.

Maroc: La police tue un manifestant

Pour le troisième jour consécutif de manifestations pour une hausse du salaire minimum dans l’industrie du textile, plus de 200.000 ouvriers sont descendus dans les rues des zones industrielles de Gazipur et de Savar, dans la banlieue de Dakha. Plus de 300 usines étaient restées fermées pour empêcher toute action des manifestants. La police a une nouvelle fois utilisé du gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc pour disperser les ouvriers qui leur a jeté des pierres. Plusieurs dizaines d’ouvriers et quelques policiers ont été blessés. Les manifestants réclament la fixation d’un salaire minimum à 8114 takas (environ 74 euros) alors qu’il est aujourd’hui fixé à 3000 takas (28 euros).

Répression des ouvriers du textile à Dakha

Répression des ouvriers du textile à Dakha

Dimanche, le président soudanais a détaillé une série de réformes économiques. Parmi celles-ci, la suspension des subventions de l’état pour les produits pétroliers. Cette décision a entraîné lundi une brusque hausse à la pompe des prix du gazole, de l’essence et des bonbonnes de gaz. Des centaines de personnes ont manifesté leur colère dans les rues de la ville à l’aide de pneus enflammés et de troncs d’arbre et en scandant des slogans hostiles au gouvernement. Les forces anti-émeutes sont rapidement intervenue pour disperser la foule en tirant des gaz lacrymogènes.

A Win terthur, l’initiative baptisée «StandortFUCKtor», relayée sur Facebook et par des flyers, dénonçait le manque d’espace pour faire la fête, et la logique du profit. Quelque 400 personnes s’étaient réunies autour de la gare vers 21h00. Le groupe voulait défiler en dansant à travers la ville à l’instar des manifestations qui ont eu lieu cet été à Berne et à Aarau. La police était présente avec un gros dispositif.

Dès les premiers engins pyrotechniques, la police a encerclé les manifestants et les affrontements ont commencé: attaques au laser, lancers de pierres et autres objets, d’un côté, balles en caoutchouc, lances à eau et gaz au poivre de l’autre. 93 personnes ont été interpellées, huit personnes font l’objet d’une plainte pour menace contre fonctionnaire, violation de la loi sur les stupéfiants, infraction à l’interdiction de porter une cagoule et trouble à l’ordre public.

émeute winterthur

émeute winterthur