Ahmed Maher, qui est à la tête du mouvement du 6 avril a été arrêté à l’aéroport du Caire alors qu’il rentrait des Etats-Unis. En 2011, c’est ce mouvement qui a mené les vagues de protestation contre Hosni Moubarak, mais aujourd’hui, il dénonce à nouveau le pouvoir mis en place suite à sa chute. Selon les autorités, Maher est accusé de ‘provocation’ suite à une manifestation en mars dernier. Les militants du mouvement du 6 avril avaient lancé des sous-vêtements sur le domicile du ministre de l’intérieur après avoir été victimes de répressions policières. Maher s’est vu confisquer son passeport et ordre a été donné qu’il soit incarcéré pendant quatre jours.

Des manifestants kurdes ont jeté des cocktails Molotov et des engins pyrotechniques sur la police dans la province du sud-est de la Turquie à Cizre mardi soir, avant le retrait des combattants du PKK du Kurdistan dans le nord de l’Irak dans le cadre d’un plan pour mettre au conflit avec l’Etat turc. Le retrait, négocié par le chef du PKK Abdullah Ocalan en prison sur une île-prison près d’Istanbul.

Jeudi 9 mai, des groupuscules néonazis avait une nouvelle fois prévu d’occuper la rue lyonnaise. Des antifascistes ont organisé un rassemblement. Vers 20h, pen­dant que le ras­sem­ble­ment fascis­tes se dérou­lait, les anti­fas­cis­tes ont com­mençé à se ras­sem­bler, mais alors qu’un groupe un peu plus nom­breux arri­vait avec une ban­de­role, les policiers se sont immé­dia­te­ment diri­gés vers eux, les pour­sui­vant et les encer­clant sous la menace des fla­sh­balls. Les 25 manifestants encerclés ont été embarqués tandis que les mani­fes­tants qui res­taient sur la place ont été repous­sés avec vio­lence par la police. Ven­dredi matin, les 25 antifascistes étaient tou­jours en garde à vue.

Le COB (Central Obrera Boliviana) a poursuivi mercredi sa vaste action de grève par laquelle il met en avant une demande de révision de la loi sur les pensions. Les actions d’arrêt de travail dans une des plus grandes mines d’étain du pays ainsi que les barrages routiers sur différentes routes départementales et internationales se sont multipliées. Ces barrages se sont étendus à sept régions du pays, bloquant la circulation sur des routes reliant la Bolivie à l’Argentine et au Chili entraînant une suspension totale des échanges commerciaux. Les autorités ont mis en place des liaisons militaires afin de rétablir la situation. Plus de cent personnes ont été arrêtées mercredi après des affrontements entre policiers et ouvriers. Le ministre de l’Intérieur a confirmé ces arrestations, affirmant que les personnes détenues transportaient des explosifs ou avaient jeté des pierres sur les policiers anti-émeute. Il a également déclaré que les manifestants avaient utilisé de la dynamite pour faire sauter un pont dans le sud-est du pays. Selon diverses sources, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les barrages routiers, sans succès.

Barrage routier en Bolivie

Barrage routier en Bolivie

En début de semaine, à l’appel du syndicat COB (Central Obrera Boliviana), des ouvriers ont bloqué plusieurs routes importantes à proximité de la ville de Cochabamba. Lundi, au moins sept personnes ont été blessées après que la police anti-émeute ait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et libérer le passage pour les véhicules. Les manifestants ont répliqué aux jets de gaz par des coups de bâtons et des jets de pierres. D’après les autorités, les blessés seraient trois policiers et quatre manifestants. En outre, la police a arrêté 37 personnes qui ont toutes été relâchées quelques heures plus tard après avoir été identifiées et répertoriées. Les policiers ont également violemment réprimé un autre rassemblement d’ouvriers sur l’autoroute reliant La Paz à Oruro. Le COB a réagi à cette vague de répression en affirmant son souhait de poursuivre le mouvement et de continuer à organiser des barrages sur les routes et autoroutes. Il a également annoncé le début d’une grève de la faim dans le secteur hospitalier. Le COB lutte pour que le président Morales introduise des changements dans la loi régissant les pensions.

Police anti-émeute contre syndicaliste en Bolivie

Police anti-émeute contre syndicaliste en Bolivie

Depuis deux ans, les étudiants chiliens se battent pour obtenir une réforme de l’éducation. Ils dénoncent un système injuste et trop cher pour la majorité des Chiliens. Il n’existe par exemple, aucune université gratuite au Chili. Chacune de leur manifestation, toujours massivement suivie, dans la capitale a été invariablement réprimée par les autorités. Hier, quelques 80.000 personnes sont descendues dans les rues de Santiago alors que des manifestations se déroulaient simultanément à Valparaiso, Concepcion, Temuco et Valdivia. A Santiago, la police anti-émeute déployée en force a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser la foule. En réponse, elle a reçu de jets de cocktails Molotov et de peinture.

Policiers anti-émeutes à Santiago

Policiers anti-émeutes à Santiago

Jusqu’à 20 000 partisans de l’opposition russe ont manifesté lundi pour démontrer leur colère contre le Kremlin et exiger la libération de prisonniers politiques. Il y a exactement un an, une manifestation au même endroit à la veille de l’investiture de Poutine pour son troisième mandat s’était terminée par des affrontements entre la police et les manifestants.

Les participants à la manifestation de lundi — qui s’est déroulée dans le calme et sous haute surveillance policière — ont exhorté les autorités de libérer plus d’une vingtaine de personnes qui font face à des accusations criminelles en raison de leur participation à la manifestation de l’an dernier.
Depuis que M. Poutine a repris la présidence, les autorités ont lancé des procédures criminelles contre des militants de l’opposition et le Parlement a voté plusieurs lois répressives qui ont fait fortement augmenter les amendes pour la participation à des manifestations non autorisées.

Russie: Pour la libération des prisonniers politiques

Près de 2000 personnes ont défilé samedi à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental, dans ce que les autorités locales ont qualifié de plus grosse mobilisation de ces dernières années pour réclamer leur indépendance. Les forces de l’ordre sont violemment intervenue à l’issue du rassemblement. Des dizaines de manifestants ont été blessés alors que les autorités ont fait état de 21 policiers blessés. Dimanche, de nombreux rassemblements ont eu lieu dans diverses villes du Sahara occidental, y compris à Smara où les militants avaient érigé des barricades dans les rues. Les forces de sécurité ont tenté de disperser la foule, blessant là aussi de nombreuses personnes. 17 policiers auraient été blessés. Déjà à la fin du mois d’avril, une manifestation sahraouie avait été violemment réprimée alors que la population dénonçait le prolongement du mandat de la mission de l’ONU dans la région.

Vendredi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de bâtons pour briser le rassemblement de plus de 400 personnes à Khartoum. Celles-ci réclamaient que le gouvernement leur alloue les terrains promis pour y construire des logements. Les manifestants ont bloqué plusieurs route de l’est de la capitale et ont scandé des slogans dénonçant les mensonges du gouvernement qui leur avait promis de répartir les terrains à bâtir qui ont entre temps été vendus à des investisseurs étrangers. Les tirs de gaz lacrymogènes et les coups de bâtons ont entrainé la réaction de la foule, qui a jeté des pierres aux forces de l’ordre.

Les autorités mexicaines ont annoncé avoir procédé à l’arrestation de quatre professeurs qu’elles accusent d’avoir été les meneurs des manifestations du mois dernier dans l’état du Guerrero. Ils sont poursuivis pour sédition, terrorisme, émeute et dommages aux biens publics. Ils ont été incarcérés dans des prisons fédérales d’états voisins. Par ailleurs, les autorités ont déclaré que d’autres ma,dans d’arrêts avaient été émis à l’encontre d’autres personnes ayant pris part aux mobilisations. Le mois dernier, à l’initiative des professeurs syndiqués du Guerrero, de vastes manifestations ont été organisées pour dénoncer la récente loi de réforme de l’éducation qui introduit une évaluation des professeurs sur base d’un examen ainsi qu’une diminutions du rôle des syndicats dans les concertations. Les manifestations avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre, entraînant des affrontements avec les manifestants.

Manifestation de professeurs au Mexique

Manifestation de professeurs au Mexique