Mardi, de violents affontements ont opposé des employés du groupe Hallmark et la police. Tôt mardi matin, lorsqu’ils ont appris qu’ils ne toucheraient pas encore leurs arriérés de salaires ni la prime pour l’Eid-ul-Adha, entre 5000 et 6000 travailleurs se sont rassemblés pour bloquer l’autoroute entre Dhaka et Aricha pour réclamer leur argent. Vers 11h, la police est intervenue pour tenter de disperser la foule afin de rétablir la circulation. Elle a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, ce à quoi les travailleurs ont répliqué avec des jets de pierre. Plus de 200 manifestants ont été blessés.

Heurts au Bangladesh

Heurts au Bangladesh

Depuis le 15 octobre, des militants pour la paix mènent des actions devant la base militaire de Kleine Brogel pour dénoncer les exercices militaires de l’OTAN qui s’y dérouleront jusqu’au 26 octobre prochain. Hier s’est déroulée la cinquième action des militants, et comme la semaine dernière, plusieurs d’entre eux ont été interpellés par les forces de l’ordre. Six militants ont été maintenus par les militaires de garde avant que la police ne prenne la relève. De leur côté, les autorités ont commenté ces actions à répétition: ‘Manifester est un droit démocratique, mais les militants devraient quand même réaliser ce que cela coûte. Nous devons organiser un service d’ordre spécial. Samedi passé, de nombreuses personnes ont été mobilisées, dont beaucoup de membres de l’armée belge du domaine même’.

Des étudiants qui participaient à une manifestation en faveur de l’autodétermination dans la partie occidentale de la Papousie (sous le contrôle indonésien), à l’extérieur de la ville de Manokwari, se sont affrontés à la police. Celle-ci a ouvert le feu sur les étudiants. Plusieurs d’entre eux ont du être hospitalisés. Cinq policiers ont aussi été blessés par des jets de pierre.

Papouasie/Indonésie: La police tire sur les étudiants

Treize syndicalistes et des militants de droits de l’homme ont été violemment interpellés par les forces de l’ordre dans la matinée du mardi 16 octobre à Sétif, 300 km à l’est d’Alger, alors qu’ils manifestaient devant le tribunal en solidarité à un autre syndicaliste jugé. Trois militants ont blessés, l’une d’elle, Mme Hireche, membre du SNAPAP (Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique), souffrirait d’une fracture au pied.

Le rassemblement se tenait devant le tribunal de Sétif où se tient le procès de Saad Bourekba, membre de la fédération nationale des travailleurs du secteur de la justice affiliée au Snapap. Saad Bourekba, père de deux enfants, est poursuivi pour sabotage du réseau informatique du tribunal où il est employé. Assigné à résidence depuis 4 mois, il est régulièrement convoqué au commissariat pour faire acte de présence.

Algérie: Syndicalistes brutalement arrêtés puis relâchés

Comme tous les 22 du mois depuis mars dernier, une manifestation a eu lieu dans les rues du centre-ville de Montréal. La manifestation revendiquait l’amnistie pour les personnes arrêtées lors des grandes luttes étudiantes. Les manifestants ont d’ailleurs bloqué l’entrée du palais de justice de Montréal avec une banderole où était inscrit «La lutte n’est rien si elle oublie ses prisonnières». Les policiers sont alors intervenus et la marche a repris son cours. La police a arrêté finalement une personne et en a interpellé une trentaine d’autres à qui ils ont remis une amende de 494 $ pour avoir nui à la circulation.

Canada: Manifestation anti-répression

Le 15 octobre dernier, un groupe d’une trentaine d’immigrés et de militants pour les droits des réfugiés à été brutalement arrêté alors qu’il manifestait devant l’ambassade du Nigeria à Berlin. Les manifestants entendaient dénoncer les prétendues auditions organisées à l’ambassade, auditions groupées de réfugiés qui se déroulent de force afin de déterminer arbitrairement leur pays d’origine supposé afin de les expulser d’Allemagne. La police a utilisé des gaz lacrymogène pour déloger les manifestants et n’a pas hésité à les frapper. Plusieurs d’entre eux ont été blessés et ont du recevoir des traitements médicaux. Quinze manifestants ont été arrêtés dans l’ambassade et quinze autres devant le bâtiment.

Violence policière à Berlin

Violence policière à Berlin

Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour la libération immédiate et inconditionnée des prisonniers politiques sahraouis.
Les banderoles portaient les mots d’ordre suivants: « Assez de répression au Sahara occidental », « Libération de tous les prisonniers politiques », « Non à l’occupation marocaine du Sahara occidental » et « Respect du droit international, référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui ». Le rassemblement intervient à la veille de la tenue du procès des 23 prisonniers de Salé, prévu le 24 octobre, devant un tribunal militaire. Le Maroc détient plus de 80 prisonniers politiques. 23 d’entre eux sont détenus à la prison de Salé, près de Rabat, depuis 23 mois. Victimes de tortures, ils ont mené plusieurs grèves de la faim.

Samedi dès 6 heures du matin une soixantaine de personnes ont bloqué la porte d’entrée du centre fermé « le Refuge » à Bruges. Par cette action ils voulaient empêcher les expulsions à partir de ce centre, montrer leur opposition aux politiques d’asile et de migration et exprimer leur solidarité avec les migrants enfermés. La police fédérale a voulu rentrer dans le centre pour « calmer la situation à l’intérieur » et en a dans un premier temps été empêchée par les activistes. Suite à ceci sept personnes ont été arrêtées. Les policiers ont finit par rentrer dans le centre.

Bruges: Manifestation devant le centre fermé

Au cours de soirée les jeudi et vendredi 18 et 19 octobre, des affrontements ont éclatés entre des protestataires sans emploi et les forces de l’ordre dans le gouvernement de Gabès. Cette vague d’affrontements a poussé des manifestants à bloquer plusieurs routes de Gabès, ce qui a perturbé le trafic routier et bloqué les artères de la ville. La police a fait usage du gaz lacrymogène pour disperser la foule. Suite à cela, les manifestants se sont dirigés vers le poste de police de la Cité Al Amal, qu’ils ont incendié. Les sans-emploi protestent contre la politique de recrutement du groupe chimique tunisien (GCT) de Gabès.

Tunisie: Affrontements entre chomeurs et policiers

Le ministère de l’intérieur espagnol a annoncé hier qu’il planchait sur une loi qui interdira de filmer et de photographier la police. La nouvelle mesure législative va interdire: ‘la capture, la reproduction et l’édition d’images, de sons et de renseignements sur des membres de la sécurité ou des forces armées’. Seront également réprimées les diffusions d’images ou de vidéos sur les réseaux sociaux. Depuis le début de la vague de manifestations anti-austérité, de nombreux rapports et vidéos ont fait état des brutalités policières. En outre, les images diffusées par les manifestants ont révélé que de nombreux officiers espagnols ne portent par leur badge d’identification lors des rassemblements, bien que cela soit rendu obligatoire par la loi.