Des heurts ont opposé samedi soir policiers et opposants à un projet de raffinerie de pétrole à Ningbo, dans l’est de la Chine. La police a fait usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants qui protestent depuis près d’une semaine contre la future raffinerie, filiale du géant chinois du pétrole Sinopec. Les riverains s’inquiètent des effets sur leur santé de la raffinerie, qui produira également de l’éthylène, ainsi que des évictions forcées de plusieurs milliers d’entre eux pour faire place à l’usine. De nombreux véhicules, dont des voitures de police, ont été renversés et plusieurs policiers blessés lorsque des manifestants ont attaqué un poste de police à coups de pierres et de briques.

Hier, des centaines de mineurs grévistes s’étaient rassemblés devant le stade de Rustenburg à 110 km de Pretoria pour empêcher la tenue d’une réunion du Congrès des syndicats sud-africains dont est membre le Syndicat national des mines. Les travailleurs mécontents voulaient s’opposer à l’accord conclu entre le syndicat et le producteur Anglo American Platinium (Amplats) pour réembaucher 12000 grévistes licenciés, accord à propos duquel les grévistes n’ont pas été informés, ni consultés. Cet accord pourrait dès lors signifier la reprise des grèves sauvages. ‘Nous ne savons rien de cela. Nous n’avons pas été consultés, nous l’avons simplement appris par la radio (…) Nous ne pouvons pas retourner travailler tant que nos demandes ne sont pas satisfaites’. Hier, la police a tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser les centaines de manifestants qui bloquaient l’entrée du stade. Elle a expulsé 300 grévistes de l’enceinte et bloqué l’entrée avec des véhicules blindés. Des douilles jonchaient le sol et un hélicoptère a poursuivit des rondes au-dessus du stade après l’intervention des forces de l’ordre.

Jeudi 25 octobre, des dizaines d’immigrants ont pris d’assaut le commissariat de la police aux frontières de Naples (l’ufficio immigrazione della Questura di Napoli) en fin de matinée à Naples qui est situé Via Galileo Ferraris. Leur colère est liée au fait qu’ils n’aient pas été régulariséEs lors de leur passage au poste de police de l’immigration. Des voitures de police, garées devant le bureau de l’immigration, ont été endommagées pendant les affrontements (dont un véhicule aurait été incendié). L’émeute a débuté juste après le rejet de régularisation de la trentaine de sans-papiers, qui attendaient l’obtention de papiers. 5 immigrants ont été arrêtés durant les affrontements, alors qu’une dizaine de policiers ont été blessés.

Italie: Affrontements entre sans-papiers et policiers

La police est intervenue contre le rassemblement pour Georges Ibrahim Abdallah à Bruxelles, devant la résidence de l’ambassadeur de France, rue du Régent. Une douzaine de manifestants ont été interdits de mouvement et contrôlés, deux d’entre eux ont du se rendre à leur véhicule pour qu’ils soient fouillés, les sacs et la matériel ont également été fouillés. Aucune explication n’a été donnée (« on a nos raisons… ») pour cette intervention dans un rassemblement autorisé.

Concernant la situation de Georges, le tribunal s’est réuni à la prison de Lannemezan (devant laquelle une manifestation s’est tenue avec succès) : le juge, deux assesseurs, la procureure, l’avocat des parties civiles qui représente les US, la sous-directrice de la prison, Georges et son avocat Jacques Vergès. La procureure et l’avocat des parties civiles ont bien entendu joué leur rôle détestable, insistant lourdement sur l’absence de compassion, de regrets, de repentir. Il paraîtrait que le dossier de libération est vide… que Georges « prétend » travailler en rentrant au pays etc Georges a parlé de la situation politique de son pays. Vergès a parlé de la Résistance et de ce qu’elle implique. Il est reproché à Georges de n’avoir pas changé d’un yota depuis son jugement de 1987. La sous-directrice de la prison est intervenue en faveur de la libération au regard des qualités humaines de Georges, reconnues par tous au sein de la prison.

Bruxelles: La police intervient au rassemblement pour Georges Abdallah

Bruxelles: Rassemblement de 18h à 19h face à la résidence de l’ambassadeur de France (41 boulevard du Régent, métro Art-Loi).

Paris: Rassemblement devant le Palais de justice, (4 Boulevard du Palais, métro Cité).

Clermont Ferrand: Rassemblement Place de la Victoire à 14h.

Bordeaux: Soirée de soutien, 19H30 salle municipale du grand parc, (cliquer ici pour le programme)

France/Belgique: Rappel des manifs demain pour Georges Abdallah

Le 12 septembre dernier, 69 prisonniers du PKK entamaient une grève de la faim illimitée pour réclamer la libération de leur leader Abdullah Ocalan, ainsi que pour dénoncer leurs conditions de détention. Rapidement rejoint par d’autres prisonniers, le 20 octobre, on dénombrait 715 grévistes. Ce vendredi, un groupe de sympathisants et de députés du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy) ont tenté de se rassembler devant la prison pour femme de Bakirkoy en soutien à tous les prisonniers grévistes. La police d’Istanbul avait anticipé le rassemblement et pris diverses mesures devant la prison pour l’empêcher. Après que la police ait interdit le rassemblement, un groupe de manifestants a néanmoins organisé un sit-in avant d’être rapidement dispersé. C’est à ce moment qu’on explosé trois bombes sonores ont explosé à proximité. Les autorités ont ouvert une enquête après avoir brièvement du interrompre la circulation.

Manifestation à Istanbul pour les grévistes de la faim du PKK

Manifestation à Istanbul pour les grévistes de la faim du PKK

Mardi, les autorités ont arrêtés quatre mineurs dans le cadre de leur enquête sur les violences qui se sont déroulées en marge de la grève longue de six semaines à la mine de Marikana (nord du pays). Les quatre hommes interpellés sont poursuivis pour meurtre et font l’objet d’une garde à vue qui peut durer jusqu’à 48h. La semaine dernière, quatre autres mineurs grévistes avaient déjà été arrêtés dans le cadre de la même enquête. Le 16 août dernier, la police avait ouvert le feu sur la foule, abattant 34 grévistes et entraînant une flambée de contestation à travers le pays. Depuis lors, les actions de grève se multiplient dans toutes les mines et font toutes l’objet de la même répression policière et des mêmes vagues de licenciements en masse des grévistes.

Lundi, lors d’une opération d’expulsion et de destruction d’une maison au lieu-dit la Sécherie, au coeur du périmètre du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cinq occupants ont été interpellés pour s’être opposés à l’intervention des forces de l’ordre. Quatre ont été mis en garde à vue pour des « jets de pierres sur les forces de l’ordre ».