Jeudi passé, la police anti-émeute est intervenue dans le quartier de Kreuzberg à Berlin pour expulser une famille d’origine turque de leur appartement, dans lequel vivait les parents et leurs trois enfants depuis une vingtaine d’années. Des centaines de militants et d’abitants du quartier se sont rassemblés devant le logement. La police venue à la rescousse des huissiers a utilisé des gaz lacrymo. Une première tentative d’expulsion en octobre 2012 avait échoué grâce à la mobilisation du quartier. La justice a demandé l’expulsion suite aux loyers impayés. De plus en plus de locataires se retrouvent à la rue pour ne pas avoir payé le loyer dans les temps. De nombreux groupes se mobilisent contre la multiplication de ces expulsions forcées, les pénuries de logement et la hausse des loyers.

Dans la soirée de ce même jeudi, des émeutes se sont déroulées dans le quartier de Kreuzberg, de Friedrichshain et de Mitte à Berlin : containers, poubelles et feux de signalisation ont été incendiés, des voitures de police ont été vandalisées et des affrontements sporadiques ont eu lieu entre des groupes de jeunes cagoulés et la police. Dans le secteur de Neuköln un cortège sauvage s’est formé et est rapidement passé à l’action en démolissant une banque et une voiture de police : bilan, une dizaine de policiers blessés et au moins 10 personnes arrêtées.


Allemagne: Emeute à Berlin
Allemagne: Emeute à Berlin

Des milliers de Palestiniens ont manifesté hier à travers toute la Cisjordanie en solidarité avec quatre prisonniers détenus par Israël actuellement en grève de la faim. Les heurts que nous évoquions hier devant la prison d’Ofer ont fait 49 blessés parmi les manifestants, dont deux grièvement par balles réelles. 2000 Palestiniens ont manifesté à Naplouse, autant au barrage de Jalameh, près de Jénine. Les affrontements ont été violents entre soldats israéliens et manifestants, les premiers usant de gaz lacrymogènes et arrêtant 17 Palestiniens. A Jérusalem-Est, la police a tiré des grenades assourdissantes pour disperser la foule qui a répliqué par des jets de pierre. Cinq Palestiniens, dont quatre mineurs, ont été arrêtés pour ces jets de pierre. Enfin, les 400 manifestants à Hébron ont été aussi violemment réprimés. Les soldats israéliens ont utilisé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes à leur encontre. Un photographe de presse palestinien a été interpellé et quatre manifestants ont été blessés par des tirs à balles réelles.

Tirs de l’armée israélienne

Tirs de l'armée israélienne
Gaz lacrymogènes en Cisjordanie

L’Université d’Antioquia à Medellin a dû être évacuée mercredi après-midi en raison d’affrontements entre des manifestants masqués et la police. Les premiers ont utilisés des grenades artisanales et des pierres, les seconds tout l’arsenal classique anti-émeute. Les incidents ont eu lieu en raison de la 8e commémoration de la mort de deux manifestants étudiants le 10 février 2005 lors d’une émeute avec la police anti-émeute.

Colombie: Affrontements à l’université de Medellin

Huit Palestiniens ont été blessés mercredi lors d’affrontements qui ont éclaté dans le village de Qasra village, au sud de Naplouse. Les manifestants s’opposaient à la destruction, par les bulldozers de l’armée des poteaux alimentant le village en électricité. Les soldats israéliens ont tiré des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur les habitants, causant huit blessés, l’un d’eux ayant été touché à la tête.

Palestine: Affrontements à Naplouse

Au moins 50.000 manifestants sont descendus dans la rue mercredi 20 février en Grèce dans le cadre d’une grève générale perturbant notamment les transports, contre la poursuite de l’austérité dont les créanciers internationaux s’apprêtent à vérifier la mise en oeuvre. Des incidents ont opposés des manifestants aux policiers en fin de cortège.

Les jeunes réunionnais réclament des contrats aidés et dénoncent l’impossibilité de trouver de l’emploi sur l’île en se mobilisant depuis deux jours, notamment dans la ville du Port. Hier, un seul barrage filtrant avait été érigé après une nuit d’affrontements avec les forces de l’ordre. En soirée, plus de 200 jeunes ont tenté de multiplier les barricades dans plusieurs rues de la ville, entraînant le déploiement d’une douzaine de fourgons de gendarmes mobiles. Ceux-ci sont intervenus par des tirs de gaz lacrymogènes. Les jeunes ont ciblé les forces de l’ordre avec des pierres, des cocktails Molotovs et des fumigènes. Une annexe de la mairie et une station service ont été mise à feu durant la nuit. Au moins trois jeunes ont été interpellés.

Déploiement policier à La Réunion

Déploiement policier à La Réunion

Les affrontements ont eu lieu suite à une manifestation à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, en solidarité avec les prisonniers palestiniens, en particulier avec les grévistes de la faim. L’armée a tiré des dizaines de grenades à gaz, des grenades assourdissantes et des balles en métal recouvert de caoutchouc. 20 manifestants ont été blessés. En outre, près du camp de réfugiés d’Al-Arroub, au nord d’Hébron, les soldats ont ouvert le feu et blessé un enfant palestinien.

Palestine: 20 manifestants blessés à Hébron

Onze personnes ont été arrêtées lundi soir à Sofia, après des affrontements avec la police. Les Bulgares, qui manifestent depuis plusieurs jours, demandent la démission du gouvernement et la renationalisation des compagnies de distribution d’électricité. Confronté à cette vague de mécontentement populaire face à la hausse des factures d’électricité, le Premier ministre bulgare a annoncé mardi une forte baisse des prix.

Deux jours de solidarité avec les squats et les projets auto-organisés (visés par la répression en Grèce ces dernières semaines) avait été appelé les 15-16 février à l’école Polytechnique d’Athènes. Dans la soirée du vendredi 15, 400 camarades se sont rassemblés devant le squat expulsé Skaramaga et ont tenté de réoccuper. Trois escadrons anti-émeutes des MAT et de voltigeurs-motocyclistes DELTA ont attaqué le rassemblement, ce qui a aboutit à l’échec de la tentative de réoccupation. La police a matraqué et gazé pour disperser la foule. Beaucoup ont tenté de résister, mais plusieurs ont été blessés et une des personnes solidaires a été arrêtée.

La plupart des manifestants ont réussi à retourner à l’école Polytechnique, mais un peu plus tard, de lourdes forces de police ont encerclé l’école et ont littéralement occupé l’intégralité du quartier d’Exarchia. Les policiers ont harcelé les gens sans distinction, fouillé les passants au corps. 49 personnes ont été arrêtées. Les gens sont restés devant le QG de la police jusqu’à tard dans la nuit, jusqu’à ce que tous les détenus soient finalement libérés. Le lendemain matin, le manifestant arrêté plus tôt, qui est resté détenu toute la nuit a été présenté devant le procureur et inculpé de 2 délits (“trouble à l’ordre public” et “attaque sans provocation causant des lésions corporelles”). Il a été relâché le midi, accompagné par près de 50 personnes en solidarité.

Audience décisive ce mardi matin dans la procédure contre les 4 du Secours Rouge puisqu’il s’agissait, principalement, de décider si la loi anti-terroriste leur serait appliquée. Les débats ont duré plus de deux heures et l’arrêt sera rendu par le tribunal le 28 février.
Une quarantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice en solidarité avec les inculpés.

Bruxelles: Audience contre les 4 du Secours Rouge