Le 19 septembre dernier, plus de 80 personnes avaient été interpellées place de la Bourse à Paris où les ‘indignés’ s’étaient rassemblés pour tenir une assemblée populaire. La plupart ont subi un contrôle d’identité avant d’être relâché, mais onze d’entre eux avaient été placé en garde à vue et poursuivis pour ‘dégradation de biens publics’, en l’espèce ‘le décollement d’une des vitres du fourgon’ dans lequel ils se trouvaient. Le 31 octobre, devant le tribunal correctionnel, la procureur avait requis de lourdes peines, dont trois mois de prison ferme pour une des manifestantes, affirmant que la situation avait dégénéré et que les prévenus avaient poussé cette vitre de leurs mains dans une action collective et concertée. Ce lundi matin, la présidente du tribunal a annoncé la relaxe des onze inculpés.

Ce week-end, la police est intervenue à plusieurs reprises à Denver pour disperser des rassemblements et finalement démonter les tentes du campement ‘Occupy Denver’. Cela faisait six samedis d’affilée que les activistes du mouvement descendaient dans les rues de la ville. Cette fois encore, la police est intervenue pour empêcher le rassemblement. 17 personnes ont été interpellées pour avoir tenté d’empêcher les policiers anti-émeutes de démonter leurs tentes. Dimanche, ceux-ci sont à nouveau intervenus et sont parvenus à démanteler l’entièreté du camp, saisissant au passage une grande quantité de matériel. Trois personnes supplémentaires ont été interpellées, et des heurts ont opposés les ‘indignés’ et les forces anti-émeutes, celles-ci faisant usage de gaz lacrymogène et de matraques pour disperser la foule.

A Portland, les autorités avaient également décidé de se débarrasser du campement dressé depuis plusieurs semaines dans le centre de la ville. Dimanche, plus de mille personnes s’étaient rassemblées pour empêcher l’action policière, alors que le bourgmestre leur avait donné dimanche matin comme date butoir pour avoir quitter les lieux. Les policiers anti-émeutes sont intervenus, menaçant les manifestants d’utiliser leurs gaz chimiques et leurs armes à impact s’ils ne se pliaient pas aux ordre de quitter le parc et les zones environnantes. Au moins quinze personnes ont été interpellées.

Les forces de l’ordre de Salt Lake City ont également démonté le campement de la ville ce week-end. Cela fait maintenant plus d’un mois que le mouvement ‘Occupy Wall Street’, né à New York pour protester contre les inégalités économiques s’est répandu à travers tout le pays.

Policier anti-émeute à Denver

Policier anti-émeute à Denver

Ce week-end, les habitants d’un village de la province du Guangdonc ont pris d’assaut un parc industriel et ont saccagé un commissariat de police pour protester contre la saisie de leurs terres par les autorités locales et les brutalités policières. Ce genre d’actions contre les violences policières et les exactions des autorités municipales sont fréquentes dans la région, et invariablement réprimée par les forces de l’ordre. Encore une fois, des milliers de policiers anti-émeutes avaient été déployés. Selon des témoins sur place, au moins trois manifestants ont été battus à mort par les forces de l’ordre.

Quelques 150 personnes s’étaient rassemblées ce samedi après-midi sur la Place Liedts pour témoigner leur soutien aux récents condamnés du Comité d’Aide aux Sans-papiers. Après une heure, un cortège s’est formé en direction de la Place Madou. Les manifestants ont traversé Saint-Josse pour prendre le métro vers la Porte de Namur. La manifestation s’est poursuivie vers l’Eglise Saint-Boniface où les sans-papiers de la Place Fernand Cocq se sont réfugiés jusque lundi, avant d’être relogés. Les manifestants ont prolongé leur marche jusqu’à la Place Flagey où elle s’est dissoute, sans qu’aucun incident ne soit à signaler.

Le 28 octobre dernier, les inculpés du CAS ont été condamnés, et ce alors que le procureur avait renoncé à demander des condamnations. Le tribunal a notamment statué que le fait de se tenir debout par les coudes était un délit de rébellion. Pour dénoncer cette décision judiciaire, les condamnés du Comité d’Action et de Soutien ont lancé un appel au rassemblement ce samedi 12 novembre à 13h sur la Place Liedts à Schaerbeek.

Lire le communiqué des condamnés du CAS

Mercredi, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans la capitale britannique un ans après les multiples manifestations contre l’augmentation des frais universitaires, pour une réforme de l’éducation et contre les mesures d’austérité. Celles-ci avaient été violemment réprimée. Cette fois, les autorités, outre un déploiement policier conséquent le jour du rassemblement, avaient travaillé en amont. En fin de semaine dernière, la police a envoyé des centaines de courriers à toutes les personnes qui avaient alors été interpellées pour troubles de l’ordre public. La lettre, signée par l’officier en charge des opérations autour de la manifestation de mercredi, avertissait les potentiels manifestants des conséquences que pourrait avoir leur participation. La police a reconnu que les noms et adresses de toutes ces personnes étaient issues d’une base de données des personnes arrêtées lors des manifestations contre l’austérité. Alors que lundi, elle avait déclaré que ce courrier n’avait été envoyé qu’aux personnes reconnues coupables de délits, il s’est avéré que toutes les personnes interpellées en rapport avec les manifestations anti-austérité au cours de l’année écoulée l’ont reçu. Voici un extrait de cette lettre: ‘Il est de votre propre intérêt, ainsi que de l’intérêt public que vous ne vous n’adoptiez aucun comportement criminel ni anti-social. Nous avons la responsabilité de rendre cette manifestation sûre en protégeant les habitants, les touristes, les navetteurs, les manifestants et la communauté. Si vous le faites, nous vous arrêterons à la première occasion et vous intenterons un procès’.

Suite à l’assemblée du mouvement des indignés/occupy, les activistes se sont rendus vers la rue royale. Après avoir trouvé l’endroit bloqué par la police, ils voulaient se rendre grande place. La police a bloquée toutes les rues, filtrant le passage. Quelques dizaines ont réussi à atteindre la grand’ place. Quand ils se sont exprimés sur le manque de démocratie et la répression plusieurs d’entre eux se sont fait arrêter et embarqués à l’amigo. Ils ont assez rapidement été libérés.

Ce mercredi, des milliers de manifestants (entre 6000 et 30000) ont manifesté à Santiago au moment où le gouvernement débattait du budget 2012 de l’éducation. Depuis plusieurs mois, la jeunesse chilienne – très vite rejointe par de nombreuses couches de la population – réclame une réforme du système éducatif chilien et dénonce le manque de moyens accordé à l’enseignement public. Les manifestations et autres rassemblements ont systématiquement été réprimé par les forces de l’ordre, celles-ci ayant même tué un jeune manifestant lors d’affrontements au mois d’août. Hier, la manifestation a à nouveau entraîné des heurts entre la police et les jeunes. Cette dernière a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser les étudiants qui tentaient de s’approcher du Parlement, protégé par un énorme dispositif policier. Les autorités ont en outre procédé à une dizaine d’arrestations. La prochaine mobilisation est prévue les 17 et 18 novembre à Santiago.

Suite à la manifestation du 15 octobre dernier, treize personnes avaient été incarcérées. Le 27 octobre, cinq mineurs ont été placés en résidence surveillée. Ils avaient été identifiés et mis en examen le jour de la manifestation et sont accusés de rébellion avec circonstances aggravantes et de dégradations suivies d’un incendie. Hier, un jeune de 19 ans a également été placé en résidence surveillée, accusé de dévastation, pillage et rébellion avec circonstances aggravantes. Il y a trois jours, neuf des treize personnes qui se trouvaient en prison ont été transférées en résidence surveillée alors que deux autres se sont uniquement vu imposé l’obligation d’aller pointer. L’un d’entre eux reste incarcéré tandis que le cas des derniers doit être examiner par le tribunal dans les jours à venir.

L’occupation surprise de Trafalgar Square, un des principaux sites touristiques de Londres avait suivi mercredi le passage par la place de plusieurs milliers d’étudiants manifestant contre le doublement, voire le triplement des frais universitaires à partir de 2012 en Angleterre.

La police a délogé les occupants qui avaient réussi à planter une vingtaine de tentes sur Trafalgar square. La police a démonté les tentes érigées autour de la colonne de Nelson, après avoir arrêté une vingtaine d’occupants. Ces derniers revendiquaient leur appartenance au mouvement « Occupy LSX » (London Stock Exchange, la bourse de Londres), à l’origine de l’occupation depuis le 15 octobre du parvis de la cathédrale St-Paul au coeur du district financier de la City.

Grande-Bretagne: La police évacue Trafalgar Square