Pas moins de 36 policiers ont été blessés lors d’affrontements avec des manifestants dans l’État du Kerala, dans le sud de l’Inde, qui exigeaient la libération d’une personne arrêtée lors d’une manifestation contre un projet portuaire de 900 millions de dollars du groupe Adani. Les activités portuaires et logistiques d’Adani valent 23 milliards de dollars. L’emplacement du port à la pointe sud de l’Inde est considéré comme un élément clé pour gagner des marchés face aux ports de Dubaï, Singapour et Sri Lanka. La construction du port maritime de Vizhinjam a été interrompue pendant plus de trois mois après que des manifestants, issus pour la plupart de la communauté des pêcheurs, aient bloqué son entrée, accusant le développement d’être responsable de l’érosion côtière et de les priver de leurs moyens de subsistance. Au cours du week-end, les manifestants ont empêché les véhicules de construction d’Adani d’entrer dans le port, malgré une décision de justice ordonnant la reprise des travaux, ce qui a entraîné l’arrestation de plusieurs d’entre eux.

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Dans la soirée du 24 novembre, 70e nuit du soulèvement, les manifestations de nuit se sont poursuivies à Téhéran dans divers quartiers. Pour créer un climat de terreur, les miliciens du Bassidj et les agents en civil ont détruit les voitures des particuliers et tiré sur des maisons dans plusieurs points de Téhéran. Les habitants de certains quartiers comme Moshiriyeh ont résisté à l’assaut des forces répressives et déclenché des accrochages. Sur les autoroutes Kashani et Hakim, de grandes banderoles du pouvoir ont été brûlées et à Pakdasht, la place Sepah a été incendiée. Des jeunes insurgés ont incendié une grande banderole de Khamenei à Ardakan, dans la province de Yazd.

Les habitants des villes de Yazd, Kermanchah, Hamedan, Ahwaz, Ispahan, Oroumieh, Zahedan ainsi que Fardis, Golchar et Mehrchahr de Karadj ont allumé des feux et manifesté. Des jeunes de Jakigor, dans le Sistan-Balouchistan, ont bloqué la route en allumant des feux. À Ilam, ils ont attaqué le poste de police de Vazir Abad avec des cocktails Molotov. Les funérailles de manifestants tués se sont transformées en manifestations anti-gouvernementales (photo) au cimetière de Behecht-Zahra de Téhéran, à Khorramabad,  à Kamiyaran à Semirom, à Dehgolan à Mahidasht de Kermanchah.

Les commerçants dans et hors du bazar ont fait grève dans au moins 22 villes, y compris Qorveh, Divandareh, Saqqez, Kamiyaran, Sanandaj, Marivan, Baneh, Boukan, Piranchahr, Oshnavyeh, Dehgolan, Sardacht, Mahabad, Kermanchah, Sarpol Zahab, Ravansar, Salas-Babajani, Javanroud, Sarableh, Abdanan, Oroumieh, Ziveh de Margavar, Naqhadeh, Machad et Semirom. Les employés de l’entreprise Crouse de Téhéran et ceux de l’entreprise de construction automobile de Qazvine se sont mis en grève. Jeudi matin, les familles des personnes arrêtées pendant le soulèvement se sont rassemblées devant la prison d’Evine à Téhéran pour demander des informations sur leurs enfants et de leurs proches.

 

La police métropolitaine de Bogota a affronté un groupe de manifestants cagoulés qui cherchaient à bloquer les services et les véhicules du Transmilenio sur la Calle 26, devant l’Université nationale. Renforcés par les ESMAD (unités anti-émeutes de la police nationale), les policiers municipaux ont repoussé les manifestants à l’intérieur du campus universitaire. Là, les affrontements ont duré encore deux heures.

 

Un Palestinien de 16 ans a été abattu par les forces d’occupation lors d’affrontements dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie, tard dans la nuit de mardi à mercredi. Plus tôt dans la soirée, cinq Palestiniens ont été blessés et des dizaines d’autres asphyxiés, mardi soir, lors d’affrontements avec l’armée israélienne dans la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Ces tirs ont eu lieu alors que les manifestants palestiniens s’opposaient à un nouveau raid de l’armée d’occupation dans la ville de Naplouse. D’importantes forces militaires israéliennes avaient pris d’assaut plusieurs quartiers de la ville de Naplouse, accompagnées d’un bulldozer militaire. Depuis plusieurs mois, l’armée israélienne continue de mener des opérations dans le nord de la Cisjordanie, particulièrement, dans les villes de Naplouse et de Jénine, sous prétexte de poursuivre les personnes recherchées.

De grandes manifestations ont éclaté ce mercredi 23 novembre dans la plus grande usine de fabrication d’iPhone au monde, en Chine, propriété du sous-traitant taïwanais Foxcon. Ces émeutes surviennent après un confinement décrété début novembre pour cause de cas de Covid et après le non=versement d’une prime. Foxconn avait promis une prime de 3.000 et les ouvriers auraient reçu 30 yuans (de 400 à 4 euros), ce qui aurait provoqué un fort mécontentement au sein du personnel. Les  travailleurs ont manifesté en foule dans Zhengzhou et des affrontements les ont opposés à la police anti-émeute qui a fait usage de lacrymogènes. Le mot-clé #EmeutesFoxconn semblait censuré mercredi midi sur les réseaux sociaux chinois.

Foxconn, principal sous-traitant d’Apple, a été confrontée ces derniers mois à une hausse des cas de Covid-19 sur son immense site de Zhengzhou. L’entreprise taïwanaise avait décidé de confiner le site avec les ouvriers à l’intérieur. Mais des centaines de travailleurs paniqués avaient ensuite pris la fuite à pied, escaladant même les grillages. Le groupe taïwanais assemble des produits électroniques pour de nombreuses marques internationales. Il est le plus grand employeur du secteur privé en Chine, avec plus d’un million d’employés à travers le pays dans une trentaine d’usines et d’instituts de recherche. Le complexe emploie plus de 200 000 salariés, généralement hébergés sur place.

Le 21 septembre dernier, le contact a été perdu avec une embarcation transportant des migrants clandestins à travers la Méditerranée, avec à son bord 18 personnes, dont la plupart étaient originaires de la ville de Zarzis. Les habitants de Zarzis ainsi que les familles des migrants disparus ont voulu se rendre à Djerba pour faire entendre leurs voix et appeler les autorités à intervenir  pour révéler la vérité sur la disparition de leurs enfants. C’est sur l’Ile de Djerba que se tenait le Sommet de la Francophonie en présence de 89 délégations officielles. Cette en marche en direction de Djerba s’est arrêtée au niveau de la zone touristique de Zarzis en raison des barrières sécuritaires mis en place pour empêcher les protestataires de rejoindre Djerba. Les protestataire ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre qui ont fait usage du gaz lacrymogène et procédé à des arrestations. Les maisons et écoles alentours ont été noyées de gaz et ont dû être évacuées.

 

 

Des milliers de personnes ont manifesté jeudi 17 novembre à Athènes lors de la commémoration annuelle de la révolte estudiantine de 1973 contre la junte militaire soutenue par les États-Unis. Quelque 5700 policiers avaient été mobilisés à Athènes, ainsi que des drones, un canon à eau et un hélicoptère. Le trafic a été interdit dans une grande partie du centre-ville, et des stations de métro fermées pour des raisons de sécurité. De nombreux policiers ont également été déployés dès la matinée dans le quartier d’Exarcheia pour protéger des sites de projets de rénovation comprenant une nouvelle station de métro controversée. Il y a eu bien des heurts à Athènes mais c’est surtout à Thessalonique que des affrontements ont opposé policiers anti-émeutes qui ont usé de gaz et de grenade et manifestants qui ont lancé des cocktails Molotov. Cinq personnes ont été arrêtées, 85 détenues et deux policiers ont été légèrement blessés. L’école polytechnique de l’université Aristote de la ville a subi quelques dégâts au cours de la même marche.

 

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Le mouvement des « gilets jaunes » a quatre ans. Pour l’occasion, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues de Paris samedi après-midi. Partis vers 14h30 de la place de la Bourse, dans le IIe arrondissement, les manifestants ont rejoint environ trois heures plus tard la place Anne-Marie Carrière, dans le quartier de Montmartre (XVIIIe), sous fort encadrement policier. Parmi les rares pancartes, l’une proclamait « état d’urgence climatique et social », tandis que les manifestants scandaient leur chanson fétiche : « on est là, même si Macron n’en veut pas, nous on est là ». Le parcours a été émaillé par quelques affrontements au cours desquels les forces de l’ordre ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogènes. La police a fait état de son côté de trois interpellations. De nombreuses autres manifestations ont eu lieu partout en France.

 

Hier 18 novembre, c’étaitl le « No Meloni day », les manifestations annoncées mardi dernier par l’Union des étudiants dans toute l’Italie comme une protestation contre le nouveau gouvernement, le peu de fonds alloués à l’éducation et le système d’alternance école-travail. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes italiennes. A Milan, le siège de la compagnie énergétique ENEL a été barbouillé de peinture et le siège d’Assolombarda a été la cible de gaz lacrymogènes. A Turin des œufs remplis de peinture rouge ont été lancé sur les policiers qui étaient déployés devant le bureau de l’école régionale du Piémont.

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Deux manifestants ont été légèrement blessés lors d’un affrontement entre des manifestants anti-gouvernementaux et la police au Monument de la Démocratie jeudi matin. La police avait réitéré son avertissement selon lequel les manifestants ne seront pas autorisés à s’approcher du Queen Sirikit National Convention Centre, où se tiennent les réunions de l’Asia-Pacific Economic Cooperation Forum (APEC). La police de contrôle des foules s’est attaquée à un groupe de manifestants qui tentaient de s’approcher du monument avec une échelle pour y accrocher une bannière de protestation. Les policiers ont utilisé leurs boucliers pour bloquer les manifestants.