Des milliers de personnes dans la capitale haïtienne et dans d’autres grandes villes ont organisé de nouvelles manifestations mercredi 7 septembre. Ils ont brandi des pancartes contre la pauvreté tandis que d’autres déploraient le manque d’emplois. Ils exigent des rues plus sûres, des biens plus abordables et la démission du Premier ministre. Outre Port-au-Prince, des manifestations ont paralysé diverses villes côtières des régions du nord et du sud d’Haïti, notamment Port-de-Paix, Petit-Goâve et Jérémie, la police tirant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. A Port-au-Prince, des coups de feu occasionnels se sont mêlés aux cris et aux applaudissements des manifestants alors qu’ils défilaient dans les rues bloquées par des pierres, des camions et des pneus enflammés. Dans un contexte social difficile les haïtiens sont confrontés à une augmentation des enlèvements et des meurtres liés aux gangs, à la flambée des prix des produits de base et à un grave manque de carburant dans un taux d’inflation qui a atteint 30 %.

Des manifestants a de nouveau marché dans le centre de la capitale chilienne, Santiago, mercredi. Des barricades ont été érigées et des conteneurs brûlés. Les Carabineros sont intervenus notamment à l’aide de canon à eau. Des groupes de manifestants portant des combinaisons blanches ont lancé des cocktails Molotov et divers projectiles, tandis que la circulation était coupée dans l’Alameda. Une organisation étudiante avait appelé mardi à une autre marche dans les environs du Palacio de la Moneda, qui a également donné lieu à des affrontements. Cette série de marches intervient alors que la population chilienne a rejeté dimanche dernier à une large majorité la proposition de nouvelle Constitution, rédigée en un an par une Convention constituante également mise en place après les manifestations qui ont secoué le pays entre octobre 2019 et mars 2020.

28/12/2020 28 December 2020, Chile, Santiago: Chilean riot police use water cannons to disperse protestors during a demonstration to mark the first anniversary of the death of Mauricio Fredes, 33, who died during a demonstration. Photo: Mauricio Mendez/Agencia Uno/dpa
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Un jeune palestinien a été tué hier lundi à l’aube, et 16 autres ont été blessés dont un grièvement par des balles des forces d’occupation israéliennes lors de leur incursion dans la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Une importante force de l’armée d’occupation, estimée à environ 100 véhicules militaires, accompagnée d’un bulldozer, a pris d’assaut la ville depuis plusieurs directions et a fermé ses entrées. Les soldats se sont aussi répandus dans un certain nombre de quartiers de la ville, et ont déployé leurs tireurs d’élite sur les toits de certains immeubles de grande hauteur. Les soldats ont encerclé un immeuble dans le quartier Est de Jénine, forçant ses habitants à quitter leurs appartements et les ont détenus en plein air, y compris des enfants et des femmes. Le but de l’opération était de faire exploser l’appartement de Raed Hazem, qui a attaqué et tué trois Israéliens et en a blessé d’autres à Tel Aviv en avril dernier avant d’être tué.

Des affrontements ont éclaté entre les soldats d’occupation et des jeunes palestiniens dans la ville, au cours desquels, 16 Palestiniens ont été blessés par balles réelles, dont une fille qui a été touchée à la mâchoire, ainsi que deux jeunes blessés aux jambes et un autre avec éclat d’obus dans la tête. Un ambulancier, Mohammad Malaisha, a également été blessé à balles réelles au pied alors qu’il tentait d’aider un jeune blessé. Mohammed Mousa Mohammed Sabaaneh, âgé de 29 ans, a succombé à ses blessures résultants des tirs israéliens.

Mohammed Sabaaneh

Des affrontements sporadiques entre manifestants et forces de sécurité guinéennes ont éclaté lundi dans la banlieue de Conakry partiellement paralysée, un an après le coup d’Etat qui a porté les militaires au pouvoir. Le 5 septembre 2021, le colonel Mamady Doumbouya et ses forces spéciales renversaient le chef de l’Etat Alpha Condé, avant de se faire investir président. La junte a promis de remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, rejoint par ce qu’il reste de l’opposition, a appelé à manifester lundi pour dénoncer une confiscation du pouvoir, la répression de la contestation et une instrumentalisation de la justice.

Malgré l’interdiction par la junte de tout rassemblement depuis mai et la dissolution du FNDC décrétée par les autorités en août, des manifestations éparses se sont déroulées dans des quartiers acquis à l’opposition de la banlieue de la capitale, comme Sonfonia, Wanindara, Bambeto et Hamdallaye. A Cosa, une dizaine de jeunes ont été interpellés. Dans ces lieux, les commerces ont été fermés et la circulation paralysée. Les manifestants ont essayé d’ériger des barricades, vite démantelées par les forces de l’ordre, bénéficiant par endroit d’un discret renfort de l’armée. Des dizaines de pick-ups de la police et de la gendarmerie étaient également stationnées sur la Route Le Prince, axe traversant la banlieue de la capitale et théâtre fréquent des confrontations à Conakry.

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Les Chiliens ont majoritairement rejeté, dimanche 4 septembre, le projet de nouvelle Constitution qui visait à remplacer celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet. Ce choix ne fait cependant que suspendre le processus de nouvelle Constitution entamé après le violent soulèvement populaire de 2019 réclamant plus de justice sociale, et dénonçant la Constitution rédigée sous le régime militaire. Suite au vote, plusieurs barricades ont été enregistrées dans la nuit de dimanche à lundi, dans différents quartiers de Santiago. Le métro a fait fermer plusieurs stations durant les manifestations et les carabiniers sont intervenus. Les affrontements ont été violents mais aucune arrestation n’avait été signalée.

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Les villageois de Nandakumar dans la région de Medinipur, accusent la direction de l’école locale de détourner l’argent de la cantine scolaire. Certains élèves se plaignaient qu’on leur servait de la nourriture de mauvaise qualité, d’autres élèves de ne pas recevoir de repas de midi. Après un chahut massif et des altercations dans les locaux de l’école vendredi, les villageois se sont tournés contre les forces de police et les ont affronté.

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Deux Palestiniens ont été tués jeudi dans des affrontements avec l’armée israélienne en Cisjordanie. Un homme de 25 ans du camp de réfugiés d’Al Eïn à Naplouse a reçu une balle dans le cou tandis qu’un homme de 26 ans du camp de réfugiés de Kalandia, près de Jérusalem, a été atteint au coeur. Ils ont été tué lors de manifestations dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse et  dans la ville d’Al Bireh, près de Ramallah. Des affrontements ont éclaté entre des dizaines de Palestiniens et l’armée d’occupation israélienne, après l’incursion de celle-ci dans le quartier Umm al-Sharait, dans la ville d’al-Bireh, adjacente à Ramallah, pour effectuer plusieurs perquisitions dans des maisons palestiniennes. Les manifestants ont lancé des de pierres et des cocktails Molotov et les soldats israéliens ont utilisé des munitions réelles, tiré à balles en métal recouvert de caoutchouc et des grenades lacrymogènes.

Une nouvelle journée d’affrontements a eu lieu hier jeudi à l’Instituto Nacional. Quelques dizaines d’étudiants ont manifesté devant l’école, où ils ont érigé des barricades et lancé des cocktails Molotov sur les carabiniers. La manifestation a commencé à 8 heures du matin, mené par des individus portant des combinaisons blanches. Lorsque les Carabineros sont arrivés sur les lieux pour tenter de disperser les manifestations, les protestataires se sont réfugiés à l’intérieur de l’école. Les étudiants dénoncent la précarité et la misère sur le campus, liées aux problèmes d’infrastructures, à la livraison de nourriture par Junaeb, à la suspension des cours, au manque de professeurs et autres.

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Des habitants de la « Jungle Salimpur » en colère ont occupé l’autoroute Dhaka-Chattogram pour protester contre la décision de l’administration d’expulser les habitations illégales de la zone, près de la route de liaison Bayezid à Chattogram. Des milliers de personnes Les manifestants ont d’abord envahi les rues près de l’Université asiatique pour femmes de la ville portuaire à midi, avant de se rendre dans le quartier de Faujdarhat. Il ont bloqué l’intersection Faujdarhat de l’autoroute la plus fréquentée du pays, vers 13 h 15 mardi, provoquant un important embouteillage. Ils ont ensuite affronté la police, qui utilisait des gaz lacrymogènes pour les faire partir, en lançant des briques. La circulation est redevenue normale vers 17 heures. Les manifestants ont exigé que la propriété des terres leur soit attribuée et ont demandé aux autorités de rétablir l’alimentation en électricité des colonies expulsées dans la zone. L’expulsion fait partie d’un plan gouvernemental visant à construire une prison, des installations sportives, un stade de cricket, une mosquée, un parc safari et à cet endroit….

 

Au moins 2 morts et 37 blessées, tel est le bilan partiel de la journée de mobilisation du 22 août à Port-au-Prince. A l’initiative de plusieurs organisations syndicales, politiques et populaires, des nombreux manifestants ont gagné les rues de la capitale pour dénoncer la remontée spectaculaire de l’insécurité, la vie chère et la pénurie du carburant sur le marché local. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule des manifestants. Des barricades de pneus usagés enflammés ont été levées sur la route nationale No2, dans la municipalité de Carrefour, sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince et ailleurs encore. Un militant politique a été tué par balle quand des individus armés, hostiles à la manifestation, ont fait feu en direction de la foule. Des mouvements de protestations massifs onbt également eu lieu au Cap-Haïtien (Nord), aux Cayes (Sud), à Jacmel (Sud-Est), à Miragoane (Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti), à Petit-Goâve (à 68 km au sud de Port-au-Prince).