Six Palestiniens ont été blessés, un grièvement, tôt aujourd’hui lors d’affrontements avec les forces israéliennes à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, et quatre autres à Beita, près de Naplouse. Les forces israéliennes et des unités d’infiltration ont attaqué la zone industrielle de Jénine, déclenchant des affrontements intenses avec des jeunes Palestiniens. Les soldats ont ouvert le feu sur les Palestiniens, en blessant un grièvement au ventre qui a été transporté d’urgence dans un hôpital de la ville de Naplouse, tandis que les autres ont été touchés à la jambe, au ventre et à la main. Pendant ce temps, quatre autres Palestiniens ont été blessés tôt dans la journée lorsqu’ils ont été attaqués par des soldats israéliens à Jabal Sabih à Beita, au sud de Naplouse.

Samedi 31 juillet, une manifestation de 10 000 personnes se déroulait à Nantes contre le pass sanitaire. Au cours de cette manifestation, des militants du collectif catholique intégriste « Civitas », visiblement bien organisés, ont attaqué un groupe de manifestant·es identifié·es comme antifascistes au moyen de matraques télescopiques, de poings américains et d’armes improvisées. Les manifestant·es et les antifascistes sont parvenu·es à se re-saisir rapidement et à repousser l’attaque. Les fascistes ont pu entrer sur le lieu de la manifestation avec leurs armes, malgré les contrôles de police et la surveillance. Leur attaque s’est déroulée à la faveur d’un gazage et d’une charge policière. Une fois les fascistes repoussés, les manifestant·es se ont dû subir une nouvelle charge de la BAC qui était restée passive durant toute l’attaque.

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Attaques néo-nazie et policière lors d'une manifestation contre le pass sanitaire à Nantes

Attaques néo-nazie et policière lors d’une manifestation contre le pass sanitaire à Nantes

Les manifestations menées hier vendredi à Santiago du Chili pour exiger que le gouvernement du président Piñera gracie les prisonniers politiques ont débouché à une série d’émeutes et de blocus des rues principales de la ville. Les affrontements se sont concentrées dans le centre de la ville, où le trafic a été détourné de la station de métro Los Héroes vers l’avenue San Francisco. Des manifestants cagoulés ont érigé des barricades et y ont mis le feu. Ces incidents se sont produits après que les manifestants qui protestaient à côté de la place Baqueado pour demander l’amnistie se soient dirigés vers le centre de Santiago du Chili.

 

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Dans la ville de Sri Ganganagar, au Rajasthan, les agriculteurs qui protestaient se sont à nouveau affrontés à la police qui est intervenue après que manifestants s’en soient pris à un politicien local du BJP (le parti de l’extrême-droite nationaliste indoue). Les policiers ont tiré le politicien de la foule en colère (photo). Depuis le début, Sri Ganganagar est resté l’épicentre des protestations des agriculteurs au Rajasthan contre les lois de dérégulation du marché agricole (voir notre article).

Dossier(s): Inde-Népal Tags: ,

Au troisième mois de grève générale, de nouvelles manifestations de masse contre l’austérité ont débouché sur des affrontements en Colombie. A Bogotá, le 28 juillet, suite à 17 marches et mobilisations, quatre affrontements distincts ont eu lieu. Dans le secteur d’Usme, au sud de la capitale, des manifestants cagoulés ont caillassé plusieurs policiers. Six policiers ont été blessés et ont été évalués. Il y a eu des émeutes et des affrontements à proximité du Portal de Americas et du Portal de Suba. Au carrefour de la Carrera 10 avec la Calle 27 Sur, il y a eu un barrage, et l’intervention policière a conduit à des émeutes.

Dans la ville de Bucaramanga, après les manifestations, tard dans la nuit, il y a eu des émeutes dans la zone autour de l’Université industrielle de Santander. Deux policiers ont été blessés et le système de vidéosurveillance a été saboté. Plus au nord, à Barranquilla, trois manifestations se sont terminées dans le centre-ville par une attaque contre la mairie de district. Il y a eu aussi trois émeutes à Medellín, dont l’une était importante et a duré plusieurs heures dans le quartier de Moravia, au nord-est de la ville. Cinq policiers ont été blessés.

Alors que les manifestations se poursuivent dans le Khouzistan et touchent d’autres régions de l’Iran, les forces répressives continuent à faire usage de de balles réelles contre des manifestants non armés. Douze manifestants ont été tués. Dans la soirée du 26 juillet, au douzième jour du soulèvement, des manifestations de grande ampleur ont eu lieu à Karadj, près de Téhéran, avec le slogan « A bas le dictateur », en soutien au soulèvement du Khouzistan. À Kermanchah, les habitants ont rejoint le soulèvement du Khouzistan contre le manque d’eau et d’électricité en brûlant des pneus et en fermant la route dans le quartier de Dareh Deraz, le même jour. Les habitants de la ville de Mahdieh ont également bloqué l’autoroute vers Kermanchah en brûlant des pneus. Les forces répressives ont tenté de les disperser en ouvrant le feu sur les manifestants.

Manifestation au Khouzistan

Un étudiant de l’université de Kinshasa a été tué samedi 26 à Kinshasa par un policier qui lui reprochait de ne pas porter de masque pendant l’enregistrement d’une vidéo commandée dans le cadre d’un travail pratique. L’étudiant qui était accompagné d’une dizaine de ses collègues et d’un enseignant a reçu deux balles. Les étudiants ont barricadé des routes, brûlé des pneus alors que d’autres échangeaient des jets de pierres avec les forces de l’ordre. Le bureau de la police près de l’université a été brûlé samedi alors que le tireur s’est enfui laissant derrière lui son arme et sa tenue. Les étudiants ont encore tenté d’encore manifester lundi, mais la police a utilisé contre eux les kulunas, des gangs des quartiers populaires liés à des réseaux policiers.

 

Pour la deuxième fois ce moins-ci, ce samedi, de grandes manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du Brésil pour s’opposer à Bolsonaro. Plus de 500 000 Brésiliens sont morts du COVID-19 sous la direction de Bolsonaro, qui a été largement critiqué pour avoir rejeté la gravité de la maladie et s’être opposé aux masques et aux mesures de distanciation physique. Bolsonaro fait aussi l’objet d’une enquête au Sénat, qui étudie la possibilité de corruption liée à l’achat d’un vaccin indien contre le coronavirus. Sur l’avenue Paulista de Sao Paulo, lieu traditionnel des manifestations politiques, les manifestants se sont rassemblés à 16 heures heure locale. Il y a eu plus tard des affrontements entre les manifestants et la police.

 

Des heurts ont opposé vendredi des Palestiniens manifestant contre la colonie sauvage d’Eviatar et des soldats israéliens en Cisjordanie occupée, faisant près de 150 blessés dans la localité de Beita. Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de 146 blessés parmi les manifestants, incluant neuf touchés par des balles réelles, 34 par des balles en caoutchouc et plus de 80 par des gaz lacrymogènes. L’armée israélienne a confirmé deux blessés légers dans ses rangs. Des colons israéliens se sont installés début mai sur une colline près de Beita afin de fonder la colonie sauvage d’Eviatar, sans obtenir l’autorisation du gouvernement israélien. Après plusieurs semaines de heurts et tensions, un accord est intervenu avec les colons d’Eviatar qui ont évacué les lieux mais en laissant leurs mobile-homes, le temps que le ministère israélien de la Défense passe en revue les droits de propriété des terres afin de déterminer si elles peuvent être colonisées. En attendant, l’armée israélienne maintient sa présence sur les lieux.

Les manifestations au Khouzestan  (voir notre article) se poursuivent. Mardi 20 juillet, des milliers d’habitants d’Izeh ont protesté contre le manque d’eau en scandant « A bas le dictateur, A bas Khamenei ». Les forces de sécurité ont procédé à des arrestations, ce qui a mis les manifestants encore plus en colère. Les manifestants ont scandé « Arabes et Bakhtiari, unissez-vous » (en référence aux deux principales minorités ethniques arabes et bakhtiari de la région), « Les chars et les fusils ne servent plus à rien », et « il faut tuer Khamenei ». La police et les unités spéciales ont tiré des gaz lacrymogènes, du gaz poivré et des balles réelles sur les manifestants afin de les disperser. Les jeunes ont répondu en leur jetant des pierres mais plusieurs d’entre eux ont été tués ou blessés quand les forces de sécurité ont ouvert le feu. Simultanément, les habitants d’Ahwaz (à Lashgar-abad et à Seyed-Karim), Darkhovin, Kout-Sheikh, Al-Jadideh, Kouy-e Molavi et Kouy-e Feisalieh à Khorramchahr, et de Sussanguerd ont afflué dans les rues malgré les arrestations et la répression générales.

Un rassemblement de solidarité avec les insurgés Solidarité avec les manifestants du Khouzestan au lieu à Bruxelles samedi 24 juillet à 13h, place Schuman.