Le parquet a requis, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de travail de 200 heures à l’encontre d’un participant à la première boum poursuivi pour coups et blessures envers deux policiers. Il aurait lancé des bouteilles sur deux policiers de la cavalerie de la police fédérale et aurait été identifié au moyen de vidéos des événements. Le jugement sera prononcé le 4 juin.

La boom

La boum

Devant la cité scolaire de Saint-Nazaire comme dans d’autres villes de France, des lycéens ont organisé hier mercredi le blocus de leur établissement pour demander que le bac soit entièrement validé via le contrôle continu, en raison de la crise sanitaire. Peu après 9h a démarré un face-à-face tendu avec jets de projectiles et usage de gaz lacrymogènes. Des renforts de police sont arrivés de Nantes, les affrontements ont continué et quatre policiers ont été blessés. Deux personnes ont d’abord été interpellées : une jeune fille de 18 ans et une femme de 38 ans, soupçonnée d’avoir tagué une voiture de police et donné un coup de pied à un policier. Ce jeudi, une autre personne a été interpellée. Accusé d’être l’auteur « de violences répétées par des jets de projectiles » en direction des forces de l’ordre, un lycéen majeur a été placé en garde à vue.

Au moins 17 personnes sont mortes (16 manifestants et un policier) et plus de 800 autres ont été blessées en Colombie lors de violences en cinq jours de manifestations contre un projet de réforme fiscale du gouvernement de droite. Le ministère de la Défense a fait état de 846 blessés et le 431 personnes interpellées. Des dégâts ont été causés à 313 établissements commerciaux, 94 banques, 69 stations de transports publics, 36 guichets bancaires automatiques et 14 péages routiers. Les manifestants sont descendus dans les rues à Bogota, Medellin (nord-ouest), Cali (sud-ouest), Barranquilla (nord) et Neiva (centre), ainsi que dans d’autres villes du pays. Sous la pression des manifestations, massives mercredi et qui se sont répétées les jours suivants, le président conservateur Ivan Duque a annoncé dimanche soir le retrait de son projet initial pour rédiger un nouveau texte, en supprimant les principaux points contestés : la hausse de la TVA sur les biens et services, ainsi que l’élargissement de la base de l’impôt sur le revenu.

Dans de nombreuses manifestations du 1er mai, différents comités de soutien à la libération de Georges Abdallah étaient présents afin d’exiger sa libération immédiate. En particulier à Paris, Toulouse, Marseille, Auch, Tarbes, Guingamp et Annecy où banderoles, affiches et drapeaux ont été déployés recueillant le soutien de nombreux manifestants.

A Paris, 1er mai 2021

A Paris, 1er mai 2021

Les rues parisiennes ont connu de violents affrontements entre la police et les manifestants qui se sont rassemblés le 1er Mai malgré les restrictions. Les étudiants se sont joints à ces manifestations ouvrières qui ont parcouru les rues de Paris, au milieu de grands renforts de sécurité. La police a chargé à plusieurs reprises le cortège de tête. Elle a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, qui ont lancé des cocktails Molotov. Une agence bancaire a été attaquée place Saint-Ambroise. Des incidents ont aussi opposés des manifestants à des membres de la CGT. Il y a eu 34 arrestations. D’autres affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu à Lyon.

Paris

À Berlin, la traditionnelle « manifestation révolutionnaire du 1er mai » voulait aller de Neukölln à Kreuzberg, mais fut bloqué Sonnenallee. Une pluie de pierres et des bouteilles s’est abattue sur les policiers bloquant Sonnenallee. Les manifestants ont traîné des bennes à ordures et des palettes dans la rue et y ont mis le feu. Des policiers ont été attaqués alors qu’ils tentaient d’extraire des manifestants pour les arrêter. Il y a eu cependant des arrestations. À Hambourg, la police a attaqué un rassemblement devant le célèbre squat Rote Flora avec des canons à eau. Dans la soirée, la police a bloqué une manifestation révolutionnaire non autorisée et a arrêté environ 150 manifestants. Il y a aussi eu des incidents à Francfort et Leipzig.

Toutes les régions du pays en Turquie sont confinées depuis jeudi jusqu’au 17 mai, les personnes ne sont autorisées à quitter leur domicile que pour des raisons de force majeure. La police avait seulement autorisé des représentants des syndicats et des politiciens de l’opposition à se réunir sur la place Taksim. Mais la police est violemment, arrêtant finalement 212 manifestants. 20 manifestants avaient également été arrêtés dans la ville d’Izmir, dans l’ouest du pays. Les médias locaux ont rapporté les efforts déployés par la police à Istanbul et à Ankara pour empêcher les journalistes de filmer les manifestations et les détentions du 1er mai, les policiers citant une nouvelle circulaire de la police.

Istanbul

La police de Seattle a arrêté d’au moins 14 personnes après que des manifestations non autorisées marquant le 1er mai se soient transformées en affrontements violents dans le centre-ville. Les manifestants ont lancé des bouteilles, des fusées éclairantes, des pierres, des œufs remplis de peinture sur des policiers. A Turin, des manifestants des centres sociaux et du mouvement No Tav se sont réunis sur la Piazza Vittorio Emanuele et ont marché jusqu’à la être confronté à un fort déploiement des forces de police, qui les a bloqué lorsqu’ils ont tenté de marcher sur la mairie. Des affrontements ont alors eu lieu.

 

Des dizaines de milliers de Colombiens ont manifesté, samedi 1er mai, pour le quatrième jour consécutif pour réclamer le retrait d’un projet de réforme fiscale, présenté par le gouvernement en pleine pandémie. Vendredi soir, le président de droite Ivan Duque, qui s’est dit prêt à réviser le projet de réforme, mais les manifestants sont redescendus dans les rues de Bogota, Medellin, Cali, Barranquilla et Neiva, ainsi que dans d’autres villes du pays. Les manifestations ne visaient pas uniquement la réforme fiscale mais toute la politique gouvernementale, et ainsi sa gestion de la pandémie.

Avec son projet initial, le gouvernement entendait collecter quelque 6,3 milliards de dollars entre 2022 et 2031. Mais il a été rejeté par l’opposition, les syndicats, les universitaires et d’autres secteurs. Les premières manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes mercredi dans plusieurs villes du pays. Certaines manifestations ont été suivies d’incidents violents, ayant fait notamment des morts et des centaines blessés et d’arrestations.

2 mai au matin: Le bilan officiel final est de 132 personnes ont été arrêtées lors de La Boum (dont 5 arrestations judiciaires).
23H30: Le bilan officiel est de soixante arrestations.
22H00: Encore du monde avenue Franklin Roosevelt. La police annonce au moins trois blessés, 15 arrestations administratives, une judiciaire (pour des objets interdits), mais ce bilan a été produit avant les arrestations de 21H40. Mouvements de police avenue Louise.
21H40: Encore plusieurs arrestations aux alentours du Bois de la Cambre (MàJ: près de l’ULB).
19H40: Dispersion à la Monnaie
19H30: Toujours du monde (refoulé du Bois de la Cambre) rassemblé avenue Franklin Roosevelt.
19H25: Les personnes qui comptaient mener une activité au Nova retournent sur la place de la Monnaie, les policiers quittent également le Nova. Atours du Bois de la Cambre presque vide, la police installe des barrières.
19H15: La police intervient au Cinéma Nova.

19H10: Il ne reste que quelques petites groupes dans le Bois de la Cambre.
19H: Une centaine de personnes bloque l’avenue Franklin Roosevelt.
A 18H50: la manifestation redescend vers la place de la Monnaie après sa brève incursion dans la « zone neutre » tandis que la police a pu dégager le centre du Bois de la Cambre.
A 18h35, une manifestation sauvage part du rassemblement de la place de la Monnaie. Elle est bloquée quelques minutes plus tard par un dispositif policier rue de la loi, devant le Parlement.
A 17h45, au Bois de la Cambre, la police a commencé à charger la foule au moyen de gaz lacrymogènes. Trois autopompes ont ensuite été déployées. L’une d’elle [ou son jet d’eau?] a renversé et blessé une personne.
[il n’est question dans ce fil que des événements ayant eu maille à partir avec la répression]

 

Le système THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), conçu pour intercepter les missiles balistiques à portée intermédiaire, est déployé par l’armée américaine, notamment en Corée.  Ce dernier déploiement se heurte à de fortes oppositions d’habitants de Seongju, où se trouva la base du THAAD, et d’une ville voisine, Gimcheon, qui estiment que ces armements menacent la paix dans la péninsule coréenne. L’armée sud-coréenne a affronté des dizaines de manifestants alors qu’elle tentait de livrer des matériaux de construction et des groupes électrogènes à la base THAAD à Seongju. Les autorités militaires avaient commencé la livraison tôt mercredi, à 7h30, mais les manifestants avaient déjà commencé à se rassembler près de l’entrée du site à 5h30. Au moins trois manifestants ont été transférés dans un hôpital voisin après les affrontements.

 

Depuis plus d’un mois, des personnes sans papiers se réunissent deux fois par semaine pour des occupations politiques à différents endroits de Bruxelles. Une centaine de personnes ont manifesté, au carrefour entre la rue de la Loi et l’avenue des Arts pour des critères objectifs et permanents pour une politique de régularisation des personnes vivant sans papiers sur le territoire belge. Les manifestants ont été encerclés par les forces de l’ordre sous prétexte qu’ils avaient empietés sur le carrefour. 62 manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement solidaire s’est tenu devant le commissariat de la rue Royale.

Le 4 mai prochain, vingt personnes passeront au tribunal de police de Rodez à la suite de contestations d’amendes reçues après des manifestations post-confinement à Millau en mai 2020 (voir notre article). Les amendes ont été dressées suite à 2 manifestations post-confinement non déclarées (les 12 et 22 mai 2020). Adressées à plus d’une quarantaine de personnes, les personnes ont été verbalisées à cause de la vidéo-surveillance et de leur fichage par la police.