Le mardi 2 juillet, de nouvelles manifestations se sont déroulées au Kenya (voir nos articles précédents ici et ici) avec l’arrestation de 272 personnes dans le pays. Bien que le projet de loi, source de la contestation, ait été retiré, les manifestations se poursuivent contre le président. Les policiers anti-émeutes ont chargé avec des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Des pillages et des dégâts ont eu lieu dans certaines villes. Depuis le début des manifestations, 39 personnes ont été tuées et 361 blessées.

 

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La police kenyane a tiré jeudi des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur des manifestants dans la capitale, Nairobi. Des manifestants se sont dirigés vers le quartier central des affaires de Nairobi, tandis que des soldats et des policiers déployés en tenue anti-émeute bloquaient l’accès aux routes menant à la State House – le bureau du président William Ruto – et au Parlement. S’adressant à la nation mercredi, le président Ruto a défendu la décision d’augmenter les taxes sur les produits de base tels que le pain et l’huile de cuisson, affirmant que cela était nécessaire pour réduire l’énorme dette du pays, qui s’élève à près de 80 milliards de dollars. Mais il a admis que l’opinion publique n’avait pas soutenu le projet de loi de finances et avait décidé de ne pas le signer. Le président s’exprimait au lendemain de la mort de plus de 20 personnes lors de manifestations contre le projet de loi, qui ont conduit à des affrontements avec la police.

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Ce matin à 6h, sans notification d’expulsion, la police est entrée dans le bâtiment « Walid Daqqa » occupé en défonçant des portes de manière violente avec de l’équipement lourd (matraques, boucliers, gros marteaux, etc.). Plusieurs occupants ont été frappés. Une fois l’identification faite, tout le monde a été expulsé du bâtiment. Lors de l’expulsion, la police a cassé plusieurs appareils électroniques d’étudiant·es, y compris des ordinateurs.

Dimanche, un grand « Festival intifada » avait réuni des centaines de personnes à l’occupation avec stands, concerts, slogans etc..
L’initiative avait donné lieu à un rassemblement appelant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

Affrontements et heurts ont éclaté samedi soir entre la police allemande et des manifestants qui protestaient samedi  lors d’un grand rassemblement à Berlin contre le génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza. Des manifestants pro-Palestine ont défilé à Berlin et  à Francfort. La police a gazé et chargé les manifestants vers le centre-ville, alors qu’au centre commercial Alexa, plusieurs dizaines d’entre eux organisaient un sit-in de protestation. La police allemande a arrêté 11 manifestants, alors que des ambulances sont intervenues pour secourir des manifestants blessés ou qui se sont évanouis lors des affrontements avec la police allemande.

Des affrontements ont eu lieu à l’occasion de la session du Conseil Municipal de Pérez Zeledón. Ils ont provoqué l’arrestation d’une personne et la blessure de quatre policiers dans la nuit de jeudi à vendredi. Au cours des dernières semaines, la tension a augmenté dans ce canton en raison de la discussion autour du plan de régulation de Pérez Zeledón. Les habitants de cette zone manifestent contre ce plan d’occupation des sols, promu par le gouvernement local.

De violents affrontements entre la police et les manifestants ont éclaté à Nairobi, au Kenya, ce jeudi. Le Parlement kényan est bouclé depuis jeudi matin et les routes autour sont bloquées alors que les législateurs débattent du projet de loi de finances à l’intérieur. La colère se poursuit face aux propositions d’augmentation des impôts dans ce pays d’Afrique de l’Est qui doit faire face à la hausse du coût de la vie. La police a dispersé des manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau dans le centre-ville de Nairobi. Parmi les taxes suspendues figurent une taxe sur la valeur ajoutée de 16 % sur le pain et une taxe de 2,5 % sur les véhicules à moteur. Une proposition d’augmentation des frais de transfert d’argent par téléphone mobile a également été abandonnée, de même que les taxes sur l’huile végétale. En outre, les taxes sur les produits fabriqués localement, tels que les couches et les serviettes hygiéniques, ont été supprimées. Les changements apportés n’ont toutefois pas satisfait les manifestants, qui ont demandé l’abrogation pure et simple du projet de loi. Des arrestations massives ont été enregistrées à Nairobi plus tôt dans la journée de mardi : au moins 283 personnes, dont des journalistes couvrant les manifestations, ont été arrêtées.

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Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Paris samedi 15 juin sur la place de la République contre l’extrême droite, à l’appel notamment de cinq syndicats, d’associations et de partis de gauche (photo). Des tensions ont éclaté près de la rue de Charenton entre la tête de cortège et les forces de l’ordre, qui ont mené une charge. Ce même samedi après-midi, à Nantes, plus de 13 000 personnes ont dit non au Rassemblement national. Le centre-ville a été le théâtre de plusieurs affrontements entre manifestants et forces de l’ordre

A la suite des élections européennes et du score du Rassemblement national, plusieurs milliers de personnes, au moins 3 500, se sont rassemblées devant l’hôtel de ville dans le centre de Lyon en début de soirée à l’appel de plusieurs syndicats, partis politiques de gauche du Front populaire et d’organisations d’extrême gauche. Le rassemblement statique a ensuite tourné en manifestation sauvage rue de la République et place Bellecour (photo). Des premiers affrontements ont éclaté face au Vieux-Lyon au niveau du pont Bonaparte. Des projectiles ont été lancés en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène. Des incidents ont aussi éclaté avec une partie du cortège dans le quartier de la Guillotière avec des tirs de mortiers contre la police, des incendies de poubelles, des jets de projectiles.

A Nancy, quelque 800 personnes se sont rassemblées le mardi 11 juin, dès 19 heures, place Stanislas à Nancy. Vers 20 heures, la manifestation a été confrontée à un groupe de fascistes. Après un bref affrontement, les fascistes se sont réfugiés derrière les rangs policiers, Grande rue. La police a alors tiré trois grenades de gaz lacrymogène sur les antifas.

De violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Buenos Aires ont émaillé mercredi le débat au Sénat d’un paquet de réformes voulues par le président ultra-libéral Javier Milei. Les violences ont débuté lorsque les manifestants ont tenté de déborder le cordon de sécurité mis en place autour de la Chambre des députés, où doit retourner la loi dite « omnibus » si les sénateurs l’approuvent. Sept personnes, dont cinq députés d’opposition, ont été soignées à l’hôpital. Des voitures ont été incendiées et la police a riposté à des jets de projectiles par des tirs tendus de balles en caoutchouc et des lances à eau. Au moins dix personnes ont été arrêtées et neuf policiers ont été blessés. À la tombée de la nuit, les forces de l’ordre finissaient de reprendre le contrôle des rues. La présidence argentine a dénoncé « les groupes terroristes qui, à l’aide de bâtons, de pierres et même de grenades, ont tenté de perpétrer un coup d’État ».

Les sénateurs débattaient depuis mercredi matin de la nouvelle version de la loi phare du gouvernement Milei rejetée dans sa forme originale de 600 articles, et adoptée avec des changements majeurs en 238 articles par la Chambre des députés en avril. La réforme a finalement été adoptée mercredi soir par le Sénat, qui a approuvé son projet révisé. Parmi les concessions d’un exécutif devenu plus pragmatique au fil des mois : le nombre des privatisations, passées d’une quarantaine dans la version initiale à moins de 10 dont celle toujours sur la table de la compagnie aérienne Aerolineas Argentinas. Le projet de flexibilisation du marché du travail était aussi débattu par les sénateurs. Et une réforme fiscale, initialement partie de la loi omnibus, a été dissociée pour être discutée à part, dans la même session.

La police anti-émeute a affronté à Bogota, un groupe de manifestants cagoulés qui avaient pris possession de l’avenue Barranquilla vendredi après-midi, au milieu d’une journée de manifestations à l’Université d’Antioquia. Les manifestants ont des engins explosifs artisanaux sur les forces de sécurité qui étaient appuyées par un blindé. Des gaz lacrymogènes ont été tirés et les affrontements ont provoqués d’importants embouteillages.