Depuis l’éviction du dictateur Omar el-Béchir en août 2019, le pays est dirigé par une administration composée de civils et de militaires chargée de superviser la transition vers un régime entièrement civil. La lenteur et les obstacles mis à cette transition forment un coup d’état rampant dénoncé par les organisations populaires. Plusieurs dirigeants d’organisations populaires ont été arrêtés lundi 25 octobre. Le réseau Internet a été coupé à travers le pays, tandis que des manifestants se rassemblaient dans les rues de Khartoum pour protester contre les arrestations, à l’appel de nombreuses organisations dont le Parti communiste du Soudan, qui a par ailleurs appelé à la grève. L’Association des professionnels, l’un des fers de lance de la révolte qui a mis fin en 2019 à trente ans de dictature du président Omar el-Béchir, a appelé lundi les Soudanais à la « désobéissance » face à un « coup d’État ».

 

 

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Des manifestations ont eu lieu ce lundi dans la capitale chilienne pour célébrer le deuxième anniversaire du déclenchement du grand mouvement de protestation sociale. Des heurts entre manifestants et policiers et d’autres incidents ont été enregistrés dans les rues du centre-ville. Des dizaines de manifestants ont incendié des barricades dans l’Alameda, l’avenue principale de la capitale avant d’être dispersés dans les rues voisines par la police.

Un rassemblement aura lieu ce jeudi 28 octobre, à 19H30, devant l’Hôtel de ville de Saint-Gilles. Il s’agit d’une part de fêter la victoire de la mobilisation qui a abouti à la dissolution de la brigade UNEUS, d’autre part pour maintenir la pression contre la politique sécuritaire de la commune de Saint-Gilles. (voir le texte de l’appel)

Des manifestants indigènes empêchaient depuis le 4 octobre le passage des camions de la Compagnie guatémaltèque de nickel (CGN), une filiale du groupe minier suisse Solway. Les forces antiémeutes les ont chargé sur une route de la ville d’El Estor, à quelque 155 km au nord-est de la capitale. Elles ont également usé de gaz lacrymogène. Cette répression a fait plusieurs blessés, dont quelques journalistes. Les manifestants affirment que la compagnie minière continue à opérer malgré une décision de justice contre elle l’année dernière.

En juin 2020 en effet, la Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire du pays, a provisoirement suspendu les opérations de la CGN suite à une demande des communautés autochtones. La Cour a précisé que le gouvernement a ignoré la Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la consultation préalable des populations locales, en plus de ne pas se conformer à une étude d’impact environnemental de l’ensemble de la zone, pour laquelle il a ordonné la réalisation d’un référendum communautaire.

L’intervention des forces répressives

Six personnes ont été tuées par balles lors de la répression policière contre de manifestations vendredi 22 dans la cité minière de Durba (Haut-Uele). Ces manifestations font suite à l’opération de destruction des maisons par la société minière Kibali Gold Mining sur un site où elle entend débuter l’exploitation des gisements d’or. Plus de 60 maisons ont été démolies dans les quartiers Bandayi et Mege. Les habitants se plaignaient de n’avoir pas été indemnisées et étaient descendus dans la rue pour protester. Les familles passent la nuit à la belle étoile depuis le début de l’opération de démolition sans préavis. Il semble que Kibali Golg Mining avait déjà versé des fonds aux autorités en vue d’indemniser les propriétaires des maisons spoliées. Mais ces fonds n’ont jamais été affectés à l’indemnisation.

La mine d’or de Kibali

 

Des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés aujourd’hui, lors d’une répression effectuée par les forces d’occupation israéliennes contre une marche pacifique en solidarité avec les prisonniers palestiniens grévistes dans les prisons israéliennes. Les participants à la marche ont demandé de libérer immédiatement de ces prisonniers. Les soldats d’occupation israéliens stationnés à l’entrée nord de la ville ont tiré intensivement les gaz lacrymogènes sur les participants à la marche.

Sept prisonniers palestiniens continuent leur grève de la faim illimitée dans les prisons israéliennes, en protestation contre leur détention administrative, dont le plus ancien Kayed Fasfous depuis 102 jours consécutifs. Parmi les prisonniers grévistes : Miqdad Al-Qawasmeh, en grève de la faim depuis 78 jours, Hisham Abu Hawash depuis 69 jours, Shadi Abu Akr en grève depuis 61 jours, Ayad Al-Hreimy depuis 32 jours et le prisonnier Ra’fat Abu Rabee’ qui entame une grève depuis une semaine.

Des centaines de travailleurs de la société portuaire d’État de la République démocratique du Congo ont pris d’assaut son siège vendredi, cassant des fenêtres, brûlant des meubles et affrontant la police. La police a tiré des bombes lacrymogènes dans le bâtiment de la capitale Kinshasa occupés par les travailleurs de la Société commerciale des ports et transports (SCPT). Les travailleurs sont en grève depuis le 15 octobre. Le gouvernement doit 207 millions de dollars à l’entreprise et  ils n’ont pas été payés depuis 38 mois!

 

 

Samedi 23 octobre, plus de mille personnes ont manifesté jusqu’aux portes de la prison de Lannemezan pour exiger la libération immédiate de Georges Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 37 ans. De très nombreux comités de soutien ont permis que cette mobilisation connaisse une affluence historique. Le Secours Rouge International était présent avec des membres de ses sections de Toulouse, Genève et Bruxelles.

Des manifestants palestiniens et des policiers se sont affrontés pendant plusieurs heures près de la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem mardi dans l’après-midi et en soirée. Jets de pierres d’un côtés, grenades assourdissantes, gaz lacrymogènes et jets d’eau nauséabonde de l’autre. Dix-sept Palestiniens ont été blessées, dont 10 hospitalisées, et 22 ont été arrêtés. Une vidéo montre un policier en civil tirer en l’air lors d’une arrestation. Les affrontements font suite à une série d’incidents ces derniers jours précipités par la volonté des Israéliens de dégager le vieux cimetière musulman pour aménager une voie touristique.

Les pêcheurs artisanaux de l’ancienne Caleta Sudamericana à Valparaíso ont manifesté pour dénoncer la rupture d’un accord par le gouvernement, qui leur permettrait d’opérer à nouveau dans la ville portuaire. Sur place, des affrontements ont eu lieu avec des militaires de la Marine chilienne, qui ont tiré des plombs et des gaz lacrymogènes afin de disperser les pêcheurs. Ceux-ci ont lancé, à partir de leurs embarcations, des projectiles divers et incendiés de ces pneus qui amortissent les amarrages. Trois pêcheurs ont été blessés par des plombs. Il y a environ huit ans, ces pêcheurs ont été transférés de Caleta Sudamericana à El Manzano à Quintero, ce qui impliquait pour eux des allers et retours inutiles, des dépenses de carburant, et différentes contraintes pour les centaines de familles concernées. La raison du déménagement était les travaux effectués par la société portuaire et la mise en service du terminal numéro deux dans le port de Valparaíso. Ils dénoncent la violation de la promesse qui leur avait été faite de pouvoir à nouveau se baser à Valparaiso, une fois les travaux achevés.