A la demande du Congrès, la Police Nationale Civile (PNC) du Guatemala avait installé un important cordon de sécurité autour du Parlement à l’occasion de l’approbation du Budget 2021. Les forces de sécurité ont bloqué le passage sur les quatre grandes avenues menant au Congrès. Les agents ne laissaient passer que les parlementaires. Une manifestation essentiellement composée d’étudiants de l’Université de San Carlos de Guatemala a marché sur le Parlement. Les manifestants dénonçaient la corruption et l’opacité avec laquelle le plan de dépenses pour l’année prochaine a été approuvé. Ils ont été confronté au dispositif policiers et des affrontements ont eu lieu.

Jeudi 19 novembre, les familles des prisonniers ont manifesté devant la la prison de Huy pour réclamer un droit inconditionnel aux contacts physiques avec leurs proches emprisonnés. Le retour des contacts physiques entre les détenu.e.s et leurs proches était, en effet prévu le 14 septembre, après 186 jours sans aucun contact. Les syndicats d’agent.e.s pénitentiaires avaient cependant posé un préavis de grève contre l’assouplissement des conditions de visites. L’administration pénitentiaire a alors  proposé des mesures sanitaires plus restrictives, telles que la mise en quarantaine de deux semaines suite à une visite familiale. Les manifestant·es exigent le rétablissement des contacts physiques lors des visites à table et le retour des visites hors surveillance. Ils refusent également la mise en quarantaine de deux semaines et toute restriction supplémentaire. La Clac (Collectif de Luttes Anti-Carcérales) a participé à la manifestation aux cotés des familles des prisonniers. Plus d’infos ici.

Ces derniers jours, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes de France pour dénoncer la loi « Sécurité Globale ». À Paris, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, en fin d’après-midi, sur la place Édouard-Herriot, derrière l’Assemblée Nationale. La manifestation s’est terminée par des affrontements entre une partie des manifestant·es et la police sur le boulevard Saint-Germain. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène et des autopompe et arrêté 33 personnes. Parmi elles, 26 ont écopé d’un rappel à la loi devant un officier de police judiciaire, principalement pour « attroupement sans arme après sommation de se disperser ». Trois personnes ont été présentées à un délégué du procureur pour un rappel à la loi pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences. Hier soir, quatre personnes étaient toujours en garde à vue. Par ailleurs plusieurs journaliste ont été intimidés par la police qui en a arrêté deux. Les deux journalistes ont été relâché après plusieurs heures de garde à vue et un rappel à la loi.

À Orléans, environ 130 personnes ont manifesté pour exprimer leur rejet de la loi relative à la sécurité globale, tandis qu’à Chalon-sur-Saône c’est plus de 250 personnes qui avaient pris la rue. Enfin cent personnes s’étaient rassemblées à Troyes. Des manifestations étaient également organisées à Marseille et Aix-en-Provence. La veille à Chambéry, 200 personnes étaient descendues dans les rues pour manifester contre la loi de sécurité globale. Cette mobilisation était organisée par le Collectif savoyard contre la répression, qui regroupe des militants et des sympathisants de plusieurs formations politiques de gauche, des syndicats et des mouvements associatifs.

Manifestations contre la loi "Sécurité Globale"

Manifestations contre la loi « Sécurité Globale »

Mardi 17 novembre, une manifestation contre le couvre-feu et les mesures autoritaires a eu lieu à Liège. Cette manifestation dénonçait les mesures injustes dans la gestion sanitaire qui affectent prioritairement les personnes les plus fragilisées.  Rappelant l’importance du respect des gestes sanitaires et du port du masque, les manifestant·es ont bravés le couvre-feu qu’ils et elles dénoncent comme étant une des mesures aggravant les inégalités sociales.

Des membres du collectif de soignant·es « La santé en lutte » y étaient présent en soutien. Les soignant·es rappellent ainsi que la pandémie n’a pu faire autant de victime que parce que les gouvernements avaient préalablement détruit notre système de santé. Les soignant·es dénoncent également la logique capitaliste de la gestion de la pandémie qui a voulu que les aspects privés de nos vies soient cadenassés pour garder le plus intacts possible les aspects économiques. Des membres des Brigades de Solidarité Populaire de Liège, qui distribuent des colis alimentaires durant la pandémie, étaient également présents. Plus d’infos ici.

Manifestation contre le couvre-feu à Liège

Manifestation contre le couvre-feu à Liège

L’anniversaire du soulèvement du 17 novembre 1973, qui symbolise pour les Grecs la chute de la dictature militaire (1967-1974), était frappé cette année d’une interdiction de rassemblement décrétée samedi par le gouvernement de droite sous prétexte de la pandémie de coronavirus. Mais en dépit de cette interdiction, des manifestants se sont rassemblées en début d’après-midi dans le centre d’Athènes, où les forces anti-émeutes avaient été déployées en nombre. La police a attaqué le rassemblement. Un député communiste a été blessé et une centaine de manifestants ont été interpellés. Quelques centaines de personnes s’étaient rassemblées près de l’ambassade américaine (les USA ayant soutenu la dictature). Sept militants communistes interpellés ont été libérés en fin de journée.

Mardi soir, devant un commissariat du centre d’Athènes, des dizaines de personnes se sont rassemblées pour protester contre l’interpellation d’un manifestant plus tôt dans la journée et ont jeté des cocktails Molotov contre les forces de l’ordre. Deux policiers ont été blessés. A Thessalonique où quelques 150 personnes ont bravé l’interdiction de manifester, des incidents similaires sont survenus devant un commissariat.

 

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Dimanche 15 novembre, le président par intérim Manuel Merino a annoncé sa démission. Celle-ci fait suite aux nombreuses manifestations dans tout le pays dont celle de la veille à Lima fortement réprimée par la police. La répression de la manifestation de samedi dans la capitale a, en effet, fait trois morts et une centaine de blessés. Par ailleurs, une quarantaine de personnes sont toujours portées disparues. La prise de pouvoir de Manuel Merino à la suite de la destitution du président Martín Vizcarra pour corruption avait lancé un important mouvement populaire contre Manuel Merino et la classe politique corrompue. Des manifestations historiques s’étaient déroulée pendant plusieurs jours, des dizaines de milliers de Péruviens descendant dans les rues aux cris de « Merino démission ».

 Le mouvement populaire obtient la démission du président par intérim Manuel Merino

Le mouvement populaire obtient la démission du président par intérim Manuel Merino

Alors que les députés français commencent à examiner la loi dite de « sécurité globale », des dizaines de rassemblements pour s’y opposer ont eu lieu partout en France. Ce projet de loi vise notamment à renforcer l’impunité et les pouvoirs de la police. À Toulouse, le rassemblement a réuni plusieurs milliers de personnes qui s’est poursuivi par un départ en manifestation « sauvage ». Après à peine 100 mètres, la manifestation a été stoppée par la police qui a lancé de nombreuses grenades lacrymogènes.

 

La police biélorusse a arrêté dimanche des centaines de personnes qui manifestaient en scandant « Je sors », les derniers mots connus d’un manifestant décédé la semaine dernière. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades paralysantes pour disperser la foule qui manifestait contre le président Alexandre Loukachenko. Les rassemblements ont connu un regain depuis la mort de Roman Bondarenko, un manifestant victime de violences policières. Roman Bondarenko a été arrêté après des affrontements avec des hommes en civil qui tentaient d’arracher des rubans aux couleurs du mouvement d’opposition contre Loukachenko. Depuis le début de la contestation, au moins quatre personnes sont mortes lors de manifestations ou après leur interpellation mais d’autres décès suspects laissent présager un bilan plus lourd.

Nouvelles manifestations et nouvelles arrestations en Biélorussie

Nouvelles manifestations et nouvelles arrestations en Biélorussie

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la Plaza Italia à Santiago du Chili lors d’un nouveau vendredi de manifestations. Celles-ci se poursuivent, bien qu’à une plus petite échelle, près de 20 jours après que les Chiliens aient approuvé, lors d’un plébiscite, une nouvelle Constitution. Celle-ci permet de desserrer le carcan néolibéral protégée par la constitution de Pinochet. Cependant, tous les vendredis, des Chiliens continuent de se rendre à la Plaza Italia, l’épicentre des manifestations, avec des revendications comme compris la libération des personnes détenues suite aux manifestations, et des mesures pour atténuer les effets de la crise économique. Le rassemblement a été l’occasion d’affrontements avec la police, qui a utilisé de l’eau et des gaz lacrymogènes. Les manifestations, massives dans les premiers mois, ont été suspendues avec la pandémie, mais sont revenues sur ce point emblématique de la capitale après la fin de la quarantaine.

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Des dizaines de manifestants masquées ont fait irruption ce vendredi après-midi dans le bunker du bureau du procureur général de Mexico pour exiger justice pour le féminicide de Bianca Alejandrina. Elles ont utilisé des marteaux pour briser les fenêtres de l’immeuble et pour y pénétrer. Elles ont sortis des cartons et divers des dossiers et y mis le feu. Le meurtre brutal de Bianca Alejandrina a provoqué une vague de manifestations (voir notre article) dans un pays où, en moyenne, dix femmes sont assassinées PAR JOUR.