Des manifestations de faible ampleur se sont déroulées ce mardi dans les rues de Rome contre le sommet du G8 et les forces de l’ordre ont interpellé près de 40 manifestants. Des manifestants, relativement peu nombreux, ont incendié tôt dans la matinée quelques pneus dans une rue de Rome avant d’être interpellés par la police. D’autres manifestants, pour certains munis de cagoules et de casques, se sont repliés vers l’université de Rome d’où ils ont jeté des bouteilles et des pierres sur des véhicules des forces de l’ordre. Des dizaines de policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes occupaient la place située devant l’université.

Selon la préfecture de police, 36 personnes au total, dont 27 italiens, ont été interpellées à Rome dans le courant de la matinée et des battes de base-ball ainsi que des bâtons ont été saisis. Les autres manifestants étaient quatre suédois, deux allemands, un suisse, un français et un polonais. Plus tôt dans la matinée, cinq jeunes français âgés de 25 à 35 ans, avaient été interpellés en possession de gourdins à L’Aquila (centre) près de la caserne de la garde des Finances qui doit abriter du 8 au 10 juillet le sommet du G8. Les jeunes gens ont été inculpés mardi pour détention d’armes prohibées mais laissés en liberté.

Manifestation anti-G8 en Italie

Manifestation anti-G8 en Italie

Le 30 avril dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a accordé à Georges Cipriani un régime de semi-liberté d’une durée d’un an, étape préalable à sa libération conditionnelle. Georges aurait dû ainsi sortir de la prison d’Ensisheim le 19 mai, mais le parquet a fait appel du jugement. L’audience d’appel a eu lieu le 25 juin. Le procureur a répété les mêmes objections (absence de regrets, non-indemnisation des victimes…) alors que le dossier de Georges est parfaitement recevable. La décision a été mise en délibéré pour le 20 août, un délai particulièrement long. Pour Georges, après plus de 22 ans de prison, encore un été à attendre une réponse pour une demande déposée en novembre 2007!

Jean-Marc Rouillan a réintégré la prison des Baumettes, après un séjour à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale de Marseille, où un syndrome de Chester-Erdheim a été diagnostiqué. Le traitement (expérimental) de cette maladie très rare et évolutive étant incompatible avec le maintien en prison, une demande de suspension de peine pour raison médicale a été déposée. Un médecin-expert a été désigné par le juge, mais pour l’heure, au mépris des conséquences pour sa santé, Jean-Marc reste en prison. Après une récente décision de justice arrachée par Jean-Marc, prenant en compte le temps de semi-liberté déjà accompli, le parquet avait déposé un recours. Le 24 juin, la cour de cassation a définitivement confirmé la révocation de la semi-liberté de Jean-Marc qui, s’il dépose une nouvelle demande de libération conditionnelle, devra reprendre au début la longue procédure prévue par la loi sur la rétention de sûreté (passage au Centre national d’observation de Fresnes, avis de la commission multidisciplinaire…).

Régis Schleicher a récemment obtenu une décision de placement en semi-liberté, mais le parquet a fait appel. L’audience a également eu lieu le 25 juin dernier et la décision a été mise en délibéré pour le 23 juillet prochain. Après 25 ans de prison, Régis sortira-t-il de Clairvaux au mois d’août?

Face à la vengeance infinie de l’État, nous voyons qu’il faudra lui arracher un à un les prisonniers révolutionnaires. Prochains rendez-vous du Collectif Ne Laissons pas Faire!:

Jeudi 2 juillet, de 18h à 19h: Rassemblement en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – métro L1-L11 Hôtel-de-Ville).

Lundi 13 juillet, à partir de 19h30: Soirée de soutien: Le 5e Bal antinational annuel fêtera la destruction de la prison de la Bastille. Ce sera aussi une soirée de soutien aux prisonnier(e)s d’Action directe. De la musique, avec Riton la Manivelle et son ogre de barbarie, Hardcore et Ame… Puis soirée D.J.’s (Dansante et Joyeuse), avec 1984 Victory Orchestra et d’autres pousseurs de disques… Ambiance cabaret assurée. Soutien 5 euro (un apéritif offert et menu gargote à prix libre). CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris 11e (métro Rue des Boulets ou Nation)

Ce dimanche 28 juin, afin de refouler les manifestants opposés au Sommet du G8, le gouvernement Berlusconi a suspendu l’accord de Schengen sur la libre circulation des personnes, et ce jusqu’au 15 juillet. Quant à l’ennemi intérieur, il sera tenu à bonne distance par pas moins de quinze mille agents des forces de l’ordre.

Le programme du contre-sommet est le suivant:

-4 juillet: Manifestation contre la base militaire Dal Molin à Vicence (Vénétie).
-La nuit, entre le 5 et 6 juillet, exactement à 3h et 32 minutes (l’heure à laquelle s’est produit le tremblement de terre dévastateur du 6 avril dernier), aura lieu à L’Aquila, la veillée ‘Mémoire, vérité et justice’ pour se souvenir des victimes et des responsabilités.
-7 juillet: Manifestation internationale à Rome pour l’accueil des Puissants de la Terre.
-7 juillet: Forum des communautés locales rebelles dans le parc de l’UNICEF à L’Aquila, sur les modèles de développement, la démocratie et la participation.
-8 et 9 juillet: Révolte générale, avec des manifestations sur l’ensemble du territoire et des actions surprises.
-10 juillet: Manifestation internationale à L’Aquila. Départ de la gare Paganica. Passage par les lieux symboliques du tremblement de terre. Fin à l’entrée du centre-ville.

Voir le site français de NoG8

Le procès des trois tourangeaux, accusés d’avoir acheté une serpillère et du white-spirit pendant le contre sommet de l’OTAN s’est tenu lundi 22 à la première heure, et de manière expéditive. Le verdict est de 4 mois avec sursis. C’est ce que réclamait le procureur après avoir requalifié (à la baisse) l’inculpation. Les trois inculpés avaient passé auparavant un mois en préventive et comparus dans deux procès: l’un en comparution immédiate et l’un le 5 mai dernier qui avait abouti à une nullité qui les avaient libérés.

Sept personnes sont encore dans la prison strasbourgeoise suite aux manifestations de l’OTAN. Trois seront en fin de peine courant août et devraient être libérés alors. Deux sont encore en instruction. Deux purgent une peine d’un an ferme.

Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militant(e)s français(es) et belges, et des groupes de soutien français en coopération avec le réseau No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la situation à Calais et dans le nord de la France, construire des liens avec les communautés de migrant(e)s, contribuer à développer les liens entre les groupes qui les soutiennent, et enfin défier les autorités sur le terrain pour protester contre la répression croissante contre les migrant(e)s et les militant(e)s de la région. Le camp aura lieu dans le parc de la rue Normandie-Niemen dans l’est de Calais.

Les camps No Border sont organisés dans le monde entier depuis une quinzaine d’années. Chacun(e) est convié(e) à se joindre au camp pour discuter et débattre de la question des frontières et de la liberté de circulation et d’installation, à imaginer et participer à des actions symboliques, vivre collectivement avec les migrant(e)s du Calaisis et les militantEs et participer à la grande manif du samedi 27 juin!

Le camp NO BORDER se tiendra du 23 au 29 juin. Un trajet en car à partir de Bruxelles est organisé par la CRER. Départ: 7h15 du matin en façe de la station du métro ‘TRONE’. Retour: vers 21h. Prix libre.

Info et réservation: 0477/591945 / 0474 08 85 35 – coord100papiers@hotmail.com. La réservation est plus que souhaitée car le nombre de places est limité.

La Legal Team de Strasbourg, soutenue par une partie des organisations du contre-sommet de l’Otan, présente un regard sur la répression avant, pendant et après le contre-sommet de l’Otan. Cette présentation a été faite sur la base des divers témoignages recueillis par la Legal Team (vidéos, photos, papiers).

Lire le rapport (.pdf)

Hier vendredi, une militante de Sud Étudiant a été placée en garde à vue au sujet des ‘violences en marge du contre-sommet de l’Otan‘, elle fut relâchée peu avant minuit, après que les forces de l’ordre aient perquisitionné son domicile. Les autorités enquêtaient depuis plusieurs semaines sur l’incendie d’un hôtel lors du contre-sommet de Strasbourg. Lors de la manifestation du samedi 4 avril, la militante avait reçu un projectile au visage, l’obligeant à se rendre aux urgences. Elle fut admise en Allemagne, et sorti dans la nuit du samedi au dimanche. Les autorités allemandes ont communiqué par la suite à la police françaises le nom de cette militante de Sud Étudiant, qui lorsqu’elle fut admise aux urgences, ‘sentait la fumée‘ à leurs dires… Dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’hôtel, le ministère de l’intérieur semble vouloir entendre mais aussi placer d’office comme ‘participants aux affrontements‘ toutes les personnes présentent aux manifestations de Strasbourg, surtout si ces dernières ‘sentent la fumée‘!

Le ministère de l’intérieur a d’ores et déjà félicité les enquêteurs strasbourgeois pour ‘leur minutieux travail‘. Six personnes ont été interpellées hier à Strasbourg pour leurs liens présumés avec les affrontements lors du contre sommet de l’OTAN. De plus, un des organisateurs du sommet, qui a notamment négocié le parcours de la manifestation du 4 avril à lui aussi été interpellé il y a quelques jours.

Meryem Özsögüt est une figure de proue du syndicalisme en Turquie. Elle est en effet membre du Comité exécutif du Syndicat des Employés de la Santé et des Services Sociaux de Turquie (SES) affilié à la Confédération des Syndicats des Travailleurs des Services Publics (KESK). En janvier 2008, elle fut arrêtée pour avoir participé à une conférence de presse dénonçant l’assassinat de Kevser Mirzak, une militante du mouvement révolutionnaire DHKP-C, elle aussi issue du monde médical. Après huit mois de détention, Meryem retrouva la liberté mais la justice la condamna en première instance à 15 mois de prison pour ‘propagande en faveur d’une organisation terroriste’. Elle a entre-temps perdu son travail pour les mêmes motifs politiques. Actuellement, elle attend la reprise de son procès.

Meryem Özsögüt continue d’être menacée par une peine totale de 19 ans et six mois de prison. Elle était l’invitée d’honneur cette semaine au 8ème Congrès de la Fédération Syndicale Européenne des Services Publics (FSESP). Elle a présenté aux 500 congressistes un discours sur les persécutions que subissent les forces démocratiques en Turquie qui lui a valu une longue ovation.

L’attaque policière contre notre Secours Rouge a touché ‘collatéralement’ la brasserie Verschueren où travaillent deux de nos membres arrêtés le 5 juin dernier. Tous leurs collègues et une large frange de la clientelle se sont mobilisés pour les militants arrêtés. Un an jour pour jour après les arrestations, un pot de solidarité est organisé par la brasserie Verschueren. Les bénéfices de cette soirée (qui commencera à 18 heures) serviront à couvrir les frais de défense des inculpés.

Voir le blog du Verschueren

Le Comité Mapuche Belgique organise le 5 juin une soirée de solidarité en la présence de la poète et militante mapuche Rayen Kvyeh. Rayen Kvyeh est née à Huequén et a vécu toute son enfance à la campagne où elle a suivi l’école primaire. Durant les années 1976-1978, elle dirige le Théâtre Trigal à Conception. En décembre 1981, persécutée et emprisonnée par la dictature, elle est contrainte à l’exil et part en l’Allemagne. Elle y dirige le théâtre Las Hormigas à Freibourg et écrit chroniques et poèmes. Elle a également dirigé et publié des chroniques dans la revue Huerquén du Comité Extérieur Mapuche. En 1992 est publié en Allemagne son livre Wvne Coyvn Ñi Kuyeh en mapudungun (langue des mapuches) et en allemand. Un hommage lui a été rendu en 1993 pour son travail littéraire à l’Atelier International de Poésie des Caraïbes et du Monde. Elle est récompensée en 1995 de la ‘Placa José María Heredia’ au Festival International de Poésie des Caraïbes et du Monde et participe à une anthologie de poésie de l’Union Nationale des Écrivains et Artistes Cubains. Elle vit actuellement à Temuko (Chili) où elle dirige la Casa de Arte Mapuche et la revue d’Art, Science et Pensée Mapuche.

Ne manquez pas sa conférence et lecture de poèmes, le vendredi 5 juin à 19h à la Maison de l’Amérique Latine – 27 rue du Collège à 1050 Bruxelles.

Affiche pour la soirée pour le peuple mapuche

Affiche pour la soirée pour le peuple mapuche