Plusieurs manifestations de solidarité avec les Palestiniens assiégés du camp de Yarmouk ont eu lieu le 25 janvier tant des territoires palestiniens occupés en 1948 que dans le Golan ou en Cisjordanie. La manifestation qui devait démarrer de la place Manara, dans le centre-ville de Ramallah (Cisjordanie), a été bloqué par les unités anti-émeutes de l’Autorité palestinienne. Les organisateurs ont exprimé leur colère devant le silence de l’Autorité palestinienne et de l’OLP sur le massacre des réfugiés de Yarmouk piégés par la guerre civile syrienne. A Tunis et à Paris, des rassemblements de solidarité avec les réfugiés de yarmouk se sont tenus à l’appel du Secours Rouge arabe.

Palestine: La police palestinienne a empêché une manifestation pour Yarmouk

Un ouvrier agricole résidant dans le camp de réfugiés de Jalazun, près de Ramallah, a été abattu par un soldat ce mercredi. L’homme, âgé de 22 ans, a pu être identifié. La porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que ses soldats avaient ouvert le feu après que l’homme ait lancé un assaut contre un poste militaire. Mais selon plusieurs témoins, l’homme n’était pas armé et avait été harcelé par les soldats qui l’ont forcé à se déshabiller. Il a été retrouvé un peu plus tard avec trois balles dans la poitrine. C’est le premier Palestinien tué par l’armée israélienne cette année en Cisjordanie. En 2013, 27 Palestiniens ont été tués par les troupes israéliennes.

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi dans des affrontements avec les forces armées israéliennes en Cisjordanie durant des rassemblements contre une barricade érigée par Israël et le siège du camp de réfugiés de Yarmouk en Syrie. D’après le Popular Resitance Committee, quatre Palestiniens ont subi des troubles suite l’inhalation de gaz lacrymogène durant une manifestation à Karf Qaddum, ville située à 40 kilomètres à l’ouest de Naplouse. Par ailleurs, cinq manifestants ont été blessés et des dizaines d’autres intoxiqués quand les forces armées ont tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène sur la foule qui se rapprochait de la barricade israélienne construite dans les villages de Ni’lin et de Bi’lin.

Les prisonniers palestiniens détenus à la prison de Ramon en Israël ont entamé une grève de la faim pour dénoncer les récentes agressions dont ils sont victimes. Le Ministère des Détenus palestinien a réagi dimanche en décorant que la situation de la prison israélienne pourrait dégénérer. Depuis trois semaines, quatre unités de soldats israéliens mènent des attaques répétées contre certains prisonniers. Accompagnés de chiens militaires, ils pénètrent régulièrement dans les cellules et fouillent violemment les détenus. Les prisonniers ont également découvert que des caméras avaient été cachées dans les murs de leurs cellules.

Ces deux derniers jours, l’armée israélienne a multiplié les actes d’intimidation à l’égard des jeunes à Hébron. Jeudi, les soldats ont successivement interpellé deux garçons de 13 et 14 ans, les libérant après plusieurs heures de détention à l’arrivée d’activistes internationaux. Les jeunes palestiniens ont réagi à ces arrestations en lançant des pierres aux soldats. Tant jeudi que vendredi, ceux-ci ont réagi en tirant depuis les toits, visant les jeunes avec des grenades lacrymogène, des grenades paralysantes et des balles en caoutchouc. Plusieurs garçons ont été blessés, dont un grièvement. Ayant perdu connaissance, il a été emmené à l’hôpital. Durant les affrontements, les soldats israéliens ont envahi la vieille ville, pénétrant dans de nombreuses maisons visiblement à la recherche de jeunes garçons palestiniens.

En août dernier, les autorités israéliennes s’étaient engagées à libérer 104 prisonniers palestiniens en quatre étapes. Deux premiers groupes de détenus ont été libérés le 13 août et le 30 octobre. Demain soir, 26 prisonniers supplémentaires devraient être libérés après le délai de 48 heures accordé pour les appels auprès de la Cour Suprême. Tous les prisonniers ont purgé entre 19 et 28 ans de prison. Presque la totalité d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison à vie pour le meurtre d’Israéliens. Le gouvernement israélien a lancé l’annonce de cette nouvelle vague de libérations via un communiqué précisant également que ‘tous ceux qui reprendraient des activités hostiles seront arrêtés et devront purger la totalité des peines auxquelles ils ont été condamnés’.

Quatre Palestiniens ont été blessés par des tirs des forces armées israéliennes dans le village de Silwad, au nord de Ramallah. Les soldats ont effectué un raid dans le village et ont tiré à balles réelles après avoir utilisé des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène. Les jeunes Palestiniens ont répliqué par des jets de pierres et de bouteilles vides. Les soldats les ont poursuivis à travers les ruelles de la localité, blessant quatre jeunes hommes. Silwad est situé au nord de la colonie de Ofra, sur une importante route de la Bande de Gaza sous contrôle militaire israélien.

Les forces israéliennes ont pilonné plusieurs zones de la Bande de Gaza en représailles à la mort d’un soldat qui travaillait sur la clôture frontalière entre Gaza et Israël. L’armée israélienne, qui accuse un tir palestinien, a publié un communiqué dans lequel elle déclare avoir visé ‘une fabrique d’armes et une infrastructure terroriste dans le sud de la Bande de Gaza, un site terroriste et une autre infrastructure terroriste dans le centre de la Bande de Gaza ainsi qu’un lance-roquettes dissimulé dans le nord de la Bande de Gaza’. Ces raids ont été lourds de conséquences pour la population. Une enfant a été tuée dans un raid sur le camp de réfugiés de Maghazi, tandis que trois membres de sa famille ont été blessés dans le centre de la Bande de Gaza. Une autre personne a été blessée par des tirs d’artillerie dans le centre du territoire.

Samer Issawi, militant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), vient d’être libéré ! Arrêté en 2002 et condamné à 26 ans de prison pour « activités terroristes », Samer Issaoui avait été libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit. Mais il avait été de nouveau arrêté en juillet 2012, Israël l’accusant de s’être rendu de Jérusalem en Cisjordanie occupée pour y établir des « cellules terroristes » et réclamant qu’il effectue le reste de sa peine initiale, alors que le Palestinien affirmait y être allé pour faire réparer sa voiture.

Samer Issawi

Quatre Palestiniens ont été blessés et un autre interpellé à l’est de Jérusalem quand de violents heurts ont éclaté entre des habitants et des forces israéliennes. Les affrontements se sont déclenchés dans le village de al-Eizariya quand les soldats ont commencé à reboucher un trou creusé par les villageois dans le mur de séparation il y a deux jours. Les forces israéliennes on tiré des balles en caoutchouc blessant quatre civils. Elles sont ensuite montées sur les toits de plusieurs bâtiments et ont tiré des gaz lacrymogène sur la foule, intoxicant des dizaines de personnes.