Trois Palestiniens ont été arrêtés aujourd’hui vendredi après des affrontements à Hébron, en Cisjordanie. Plusieurs centaines de personnes protestaient, comme tous les ans à la même date, contre la fermeture de la rue Shuhada, interdite d’accès depuis vingt ans à la suite du massacre de la mosquée d’Ibrahim en 1994, lors duquel un colon israélien tua 29 Palestiniens.


Affrontements à Hébron entre palestiniens et… par lemondefr

Un Palestinien de 26 ans, a été abattu par des soldats israéliens alors qu’il ramassait du gravier pour la construction avec un groupe de jeunes hommes à l’est de la ville de Gaza. L’homme a été touché à la tête et un autre homme a été blessé au pied. Les incidents sont fréquents dans la zone frontalière, où des groupes de jeunes Palestiniens se risquent pour récupérer dans les ruines de constructions des matériaux qu’ils vendent à la tonne. Un porte-parole militaire israélien a affirmé que « plusieurs Palestiniens s’étaient approchés de la barrière de sécurité dans la bande de Gaza et avaient commencé à porter atteinte à cette barrière ».

Trois Palestiniens ont été grièvement blessés par des tirs de balles en caoutchouc tandis que des dizaines d’autres ont été intoxiqués par des gaz lacrymogène dans des heurts avec les forces israéliennes à Beit Ummar, au nord d’Hébron. Selon le porte-parole du Popular Resistance Committee à Beit Ummar, les affrontements se sont déclenchés dans le village durant un enterrement. Les soldats israéliens avaient été déployés à l’entrée du village et à proximité du cimetière. Là, ils ont tenté d’arrêter un jeune garçon de douze ans, et se sont confrontés aux villageois qui tentaient de les en empêcher. Les forces armées ont tiré des gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc. Les trois blessés par balles ont été immédiatement hospitalisé, comme plusieurs autres villageois intoxiqués, tandis qu’un homme de 30 ans a été interpellé.

Un palestinien de Gaza, a subi une opération chirurgicale vasculaire critique dans un hôpital israélien en mai 2013. Un dispositif d’assistance ventriculaire (VAD) a été installé dans son cœur, et il devait revenir plus tard pour une consultation médicale. L’opération a été un succès, et est revenu dans sa famille dans la bande de Gaza.

Un officier du renseignement israélien l’a appelé dans sa famille. Il lui a dit qu’ils savaient qu’il y avait un dispositif dans son cœur, et qu’il pourrait exploser à tout moment. Il a aussi qu’ils ne lui permettraient pas de retourner à l’hôpital pour sa consultation s’il ne coopérait avec eux et ne les rencontre au passage d’Erez. L’homme en a parlé à sa famille et a décidé de refuser. Il a eu des complications cardiaques et a du demander le permis d’entrée en Israël trois fois, et toujours sans succès. L’hôpital lui a donné trois rendez-vous différents, mais il n’a pu se rendre à aucun d’eux. Il est mort le 16 novembre 2013, il avait 26 ans.

cicr erez

cicr erez

Des centaines de Palestiniens s’étaient rassemblés vendredi après-midi à Jafr Qaddum, à Beit Ummar, à al-Jalazun et à Silwad. Toutes ces manifestations simultanées visaient à dénoncer l’occupation. Partout, les forces armées israéliennes sont intervenues avec force pour empêcher les rassemblements. Elles ont tiré des balles en caoutchouc, et parfois des balles réelles, blessant plus de trente Palestiniens. Des dizaines d’autres ont été intoxiqués par les gaz lacrymogène tiré sur la foule. Cinq soldats ont été blessés par des jets de pierres.

Plus de 300 membres et sympathisants du Popular Struggle Coordination Committee avaient dressé un campement dans un village abandonné suite à l’occupation israélienne de la Cisjordanie. Ils avaient planté leurs tentes à Ein Hijleh pour empêcher tout projet israélien de maintenir une présence dans la région en vertu d’un futur éventuel accord de paix. L’armée israélienne avait, dès leur arrivée le 31 janvier, coupé tout accès à l’eau et à l’électricité dans le village, créant également un blocus empêchant toute entrée dans le camp. Vendredi à l’aube, des centaines de soldats, accompagnés de bulldozers, ont pris le village d’assaut, dispersant les activistes et blessant plus de quarante personnes. Cette intervention a été organisée quelques heures avant un rassemblement prévu de Palestiniens qui devaient converger vers le village dans un vaste mouvement de soutien.

Eviction du camp de Ein Hijleh

Eviction du camp de Ein Hijleh

Un jeune Palestinien de vingt ans a été blessé par balles et un autre interpellé dans un affrontement avec les forces de sécurité israéliennes dans le camp de réfugiés de al-Fara’a à Tubas. D’après des témoins locaux, des centaines de soldats israéliens ont effectué un raid dans le camp à l’aube ce jeudi, l’encerclant de tous côtés avant de perquisitionner plusieurs domiciles, provoquant une vive réaction des résidents. Les soldats leur ont tiré dessus alors qu’ils étaient la cible de jets de pierres. Un jeune homme a pris une balle dans la poitrine et a été hospitalisé. Ils ont également lancé une bombe incendiaire, mettant le feu à un bâtiment. Les habitants ont été empêchés d’intervenir, la maison a été réduite en cendres. Cinq Palestiniens ont été interpellés, parmi lesquels quatre ont immédiatement été relâchés après interrogatoire.

11.034 Palestiniens, dont 2.500 enfants, ont été faits prisonniers par l’armée israélienne ces trois dernières années, au cours d’incursions et de violations militaires israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés. Les soldats ont enlevé et incarcéré plus de 10.000 enfants palestiniens depuis le début de l’Intifada al-Aqsa, fin septembre 2000, en violation du droit humanitaire international. Plus de 4.800 Palestiniens sont actuellement derrière les barreaux, et beaucoup d’entre eux sont incarcérés depuis l’Intifada al-Aqsa. Ils sont détenus dans 17 prisons et centres de détention. Il y a 17 femmes toujours emprisonnées.

Israël détient toujours arbitrairement 150 personnes sur ordonnances d’arrestation pour détention administrative, c’est à dire sans inculpation ni procès. Il détient également 12 parlementaires élus, dont un ministre de gouvernement local. 1.500 prisonniers qui souffrent d’affections diverses, notamment de cancers, tandis que d’autres ont complètement perdu leur mobilité et différentes fonctions corporelles. 205 détenus sont morts en prison depuis 1967 : les causes de leur mort vont de la torture létale pendant leur interrogatoire au manque de soins médicaux appropriés, sans parler d’un usage excessif de la force. Des dizaines de Palestiniens sont décédés très peu de temps après leur libération, en raison de complications de santé résultant du manque – voire de l’absence – de soins médicaux dans les prisons israéliennes.

prisonnier palestinien

prisonnier palestinien

Au moins trente Palestiniens ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne vendredi au cours d’affrontements à proximité du camp de réfugiés de Jalazone, au nord de Ramallah. Des dizaines de jeunes avaient organisé un rassemblement suivi d’une marche à l’entrée du camp pour dénoncer le meurtre, mercredi, d’un jeune de 22 ans par les forces israéliennes. Hier, les soldats ont utilisé des fusils chargés de grenailles pour tirer sur la foule. Parmi les blessés, un jeune homme de 18 ans a été touché à la nuque et est hospitalisé dans un état grave.

Heurts entre soldats israéliens et jeunes Palestiniens

Heurts entre soldats israéliens et jeunes Palestiniens

Plusieurs manifestations de solidarité avec les Palestiniens assiégés du camp de Yarmouk ont eu lieu le 25 janvier tant des territoires palestiniens occupés en 1948 que dans le Golan ou en Cisjordanie. La manifestation qui devait démarrer de la place Manara, dans le centre-ville de Ramallah (Cisjordanie), a été bloqué par les unités anti-émeutes de l’Autorité palestinienne. Les organisateurs ont exprimé leur colère devant le silence de l’Autorité palestinienne et de l’OLP sur le massacre des réfugiés de Yarmouk piégés par la guerre civile syrienne. A Tunis et à Paris, des rassemblements de solidarité avec les réfugiés de yarmouk se sont tenus à l’appel du Secours Rouge arabe.

Palestine: La police palestinienne a empêché une manifestation pour Yarmouk