Une unité de la Nouvelle Armée Populaire a attaqué victorieusement le 27 mars une unité paramilitaire (Unité locale des forces armées citoyennes, CAFGU) à Mlang, Cotabato Nord hier après-midi, ce qui a rapporté au moins 35 fusils haute puissance. Les combattants de la NPA ont pu saisir au moins une vingtaine de fusils automatiques. Un paramilitaire a été tué tandis que deux autres étaient blessés.

Le 13 mars à Brgy, Cagbana, Burauen, Leyte, une unité de la NPA avait tué dans une embuscade cinq soldats du 19ème bataillon d’infanterie et blessé deux autres. Cette attaque était un camouflet de l’armée qui avait déclaré que l’île de Leyte était ‘sans insurrection’. Le 5 mars, un détachement du 25ème bataillon d’infanterie était tombé dans une embuscade de la NPA dans la ville de Monkayo, province de la vallée de Compostela. Quatre soldats avaient été tués et de nombreux autres blessés.

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

La répression continue de frapper les membres des familles des dirigeants communistes clandestins aux Philippines. Michele Adelantar, 17 ans, est la fille d’un des cadres du Parti Communiste des Philippines et de la Nouvelle Armée Populaire. Elle a été enlevée et placée en détention le 3 février dernier à San Jose de Buan, Samar de L’Ouest par les troupes du 34ème Bataillon d’Infanterie simplement parce qu’elle était l’enfant d’un cadre du CPP-NP. Elle a été placée en garde à vue militaire, mais plus tard transférée au Département de Protection Sociale et du Développement.

L’histoire a des précédents: les militaires s’en sont déjà pris aux parents de membres et de dirigeants de la résistance. Ils ont ainsi violé Rebelyn, la fille de Leoncio ‘Ka Parago’ Pitao.

Onze soldats philippins ont été tués samedi lors d’une embuscade tendue par la guérilla communiste. Les militaires étaient en patrouille sur l’île de Mindoro (sud de Manille) lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade des combattants de la Nouvelle Armée du Peuple.

Guérilléros maoïstes philippins

Guérilléros maoïstes philippins

Le 1er février, environ 40 praticiens médicaux et des agents de santé ont participé à une formation de premier secours parrainée par la Community Medicine Foundation, Inc. (COMMED) et le Conseil de la santé et le développement (CHD) à la ferme de M. Melecia VelmonteBgy à Maybangcal, Morong, Rizal. Le docteur Velmonte est un professeur spécialiste respecté et reconnu des maladies infectieuses et consultant à l’Hôpital général des Philippines. Sa ferme est un lieu qui sert régulièrement à des formations de santé, avec des participants venant des communautés et du monde universitaire.

A 6h15 du matin le 6 février, environ 300 policiers lourdement armés de la police militaire ont pénétré dans la ferme du Dr Velmonte. Avec leurs armes, les militaires ont forcé le gardien à ouvrir les portes. À l’intérieur, les soldats se sont dirigés vers des directions différentes. Ils ont également donné un coup de pied sur la porte principale pour entrer dans le bâtiment. Lorsque le Dr Velmonte et son fils, Bob ont exigé de voir un mandat de perquisition, ils ont été bousculés simplement par les militaires.

Tous les praticiens médicaux et les agents de santé ont été fouillés, menotté et interrogés. Les victimes masculines ont ensuite eu les yeux bandés avec de vieilles chemises portées par les soldats et sécurisé avec du ruban d’emballage. Les agents de santé ont été contraints de monter dans les camions militaires et ont été amenés au camp de Capinpin dans Tanay, Rizal, siège de la 202ème Brigade d’infanterie de l’armée philippine. A ce jour, l’armée n’a permis à aucun parent des victimes de voir l’une d’elle. Les personnes arrêtées sont accusées d’appartenir à la Nouvelle Armée Populaire.

La New’s People Army (NPA – Nouvelle Armée du Peuple, photo) a remporté une série de victoires militaires dans les régions de Cordillera et de Bicol. Dans le Cordillera, la guérilla maoïste a contrecarré les opérations de la 5° Division d’Infanterie de l’Armée Philippine et a mené avec succès une série de batailles contre les forces gouvernementales:

-Le 14 janvier, la NPA a tendu une embuscade victorieuse contre l’Equipe des Opérations Spéciales du 2e bataillon d’infanterie à Barrangay Taplacon, Camalig, Albay entraînant la mort d’un militaire.
-Le 15 janvier, deux soldats du 49e bataillon d’infanterie ont été tués lorsque les guérilleros de la NPA ont fait feu sur leur camion à Barrangay Palogtok, Irosin, Sorsogon.
-Le même jour, quatre soldats appartenant au 9e bataillon d’infanterie ont été tués et six autres blessés lorsque leur véhicule est tombé dans une embuscade à Baranggay Lalaguna, Mobo, Masbate.
-Le 20 janvier, des guérilleros de la NPA a fait exploser une bombe contre les installations du 9e bataillon d’infanterie et du PNP-RMG à Barranggay Armenia, Unson, Masbate.
-Le 27 janvier, la NPA a tendu une embuscade au peloton d’élite du 54e bataillon d’infanterie aux environs du Mont Bato à Mainit, Bontoc, tuant cinq soldats et blessant quatre autres.
-Le 31 janvier, trois soldats du 50e bataillon d’infanterie ont été tués dans un combat avec une unité de la NPA à Tubo, Abra Barangay du sud jouxtant la Mountain Province.
-Le même jour, les forces de la NPA ont quasiment anéanti un peloton du 41e bataillon d’infanterie à Barangay Lap-ey dans le Malibcong. Cinq soldats ont été tués et huit autres blessés.

Au total, au moins 28 soldats ont été tués dans les régions de Cordillera et de Bicol, et 25 autres blessés. Quatre guérilleros ont été tués lors de ces opérations, alors que les opérations de l’armée philippines s’accompagnaient de violents bombardements aériens d’hélicoptères de combat et d’avions à réaction, entraînant la destruction de rizières, de terrasses, de canaux d’irrigations, de systèmes d’eau domestiques et l’incendie des forêts de montagne dans les villes de Mainit et du Guinaang. Dans leurs opérations de ratissage, les militaires ont abattus et fait disparaitre des civils.

Cinq soldats ont été tués et un autre blessé au cours d’une fusillade entre une détachement de l’armée et une vingtaine de guérilleros maoistes de la Nouvelle Armée Populaire, branche armée du Parti Communiste des Philippines interdit, dans la ville de Bontoc, à 285 kilomètres au nord de Manille.

Guérilléros de la NPA

L’armée philippine annoncée jeudi que sept combattant de la New’s People Army (NPA) avaient été tués dans une rencontre armée avec une unité d’infanterie près de la ville de Dona Remedios le Trinidad, à 50 kilomètres au nord de Manille. Les soldats se sont heurtées à une unité de 30 guérilleros dans la province de Bulacan.

Conrado Cañete, un paysan âgé de 57 ans, a été tué parce qu’il était le père de Ka Jinggoy, commandant de la New People’s Army (NPA, communiste). Des témoins oculaires rapportent que des éléments des Forces Spéciales du 25è bataillon d’infanterie ont eu un rôle direct dans le meurtre de Cañete. Le soir du 28 novembre 2009, ces militaires ont été vus en compagnie du groupe dont faisait partie Cañete et d’autres civils, au cours d’une fête dans le la localité de Banlang, à Monkayo dans la Vallée de Compostelle. C’est justement cette nuit-là que Cañete avait disparu sans laisser de traces. Le 29 novembre, des témoins ont dit avoir vu un corps être jeté d’une voiture à près de la localité de Ganaban, à Monkayo, dans la Vallée de Compostelle. Plusieurs hommes armés auraient jailli de la voiture et auraient criblé de balles le corps. Il s’avéra que le corps était celui de Cañete, troué de 12 blessures par balles.

Cañete et sa famille étaient sous étroite surveillance de la part des militaires. Son assassinat fait partie du Plan Bantay Laya, c’est une action de représailles contre des dirigeants supposés de la NPA, dans l’espoir qu’ils finissent par capituler et se rendre. Ces procédés ont déjà été utilisés contre la fille et le frère de Leoncio Pïtao et contre le frère de Tirso Alcantara. La fille de Pitao, Rebelyn, fut trouvée morte le 5 mars 2009 dans la localité de San Isidro, à Carmen dans le Davao du nord. Cette maîtresse d’école de 20 ans fut kidnappée, torturée, violée et poignardée à mort par des militaires. Le frère de Pitao, Danilo, a disparu: il semble bien qu’il soit mort sous les coups des militaires en juin 2008. Virgilio Alcantara, le frère de Tirso Alcantara, commandant de la NPA dans le Sud-Tagalog, fut tué par des militaires lors d’un voyage en jeep en mai 2001.

Ces crimes visant des non-combattants prennent place dans le ‘Plan Bantay Laya’ par lequel le pouvoir de la présidente Gloria Macapagal-Arroyo entend ramener à des proportion insignifiante le mouvement révolutionnaire pour l’année 2010.

Au moins vingt-trois personnes ont été tuées au cours de combats entre l’armée philippine et la guérilla communiste dans le sud de l’archipel. Au moins dix militaires, un policier ainsi qu’un responsable de la sécurité du site ont également été blessés. La guérilla communiste a lancé, mercredi, une attaque contre un site d’exploitation de bois à Mindanao, tuant douze personnes dont huit soldats.

Des soldats américains ont participé à des opérations de combat dans la grande île de Mindanao. Quatre incidents distincts ont été recensés. Vers la mi-février et début juillet, les soldats américains ont été vus participer à des opérations de combat dans Quezon, Bukidnon. Ces troupes, avec une unité des Forces Armées Philippines (AFP), ont engagé une fusillade avec une unité de la Nouvelle Armée Populaire (New Peoples Army, maoïste, photo). En avril et à nouveau en septembre, les militaires américains ont également été observés avec des soldats de l’AFP à Valence et Malaybalay demandant aux résidents locaux les emplacements possibles de la NPA et menaçant des civils dans la région. Ces rapports fournissent une preuve supplémentaire que les soldats américains appartenant à la Joint Special Operations Task Force (JSOTF)-Philippines ont rejoins les unités AFP engagés dans des opérations contre-révolutionnaire dans l’île.

La participation croissante des troupes américaines dans les opérations de combat contre les insurgés musulmans de les zones Moro sont devenus encore plus fréquentes. En septembre dernier, au moins deux soldats américains ont été tués dans une attaque armée contre un convoi de soldats américains en Indangan, Sulu. Plus tôt au cours de ce mois, les troupes américaines dans une réaction instinctive à une explosion d’une grenade à proximité ont tiré sans discernement sur le port de Jolo, Sulu, endommageant les docks et une mosquée à proximité.