Dans le cadre de la mise en chantier de nouvelles prisons, les terrains de construction seront identifiés d’ici décembre dans les neuf agglomérations pour lesquelles la situation de surpopulation carcérale est la plus critique. Le Premier ministre va donner instruction aux préfets des départements concernés pour trouver du foncier dans les plus brefs délais à Nîmes, Alès, Strasbourg, Toulouse, Nice, Avignon ou Carpentras, Nantes ou Saint-Nazaire, ainsi qu’en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne et le Val-d’Oise. La réponse des représentants de l’Etat est attendue pour le 16 décembre par le garde des Sceaux. Acquis de longue date à la construction d’établissements pénitentiaires, contrairement à Christiane Taubira, à laquelle il a succédé en janvier 2016, le nouveau ministre de la Justice avait présenté le 20 septembre un plan destiné à dédensifier le parc existant, où sont détenues 68.820 personnes pour 58.500 places.

Outre la création de 33 établissements pénitentiaires (dont neuf sur les sites précédemment évoqués) et celle de 28 « quartiers de préparation à la sortie » (QPS), déjà annoncées, figurent au programme la réhabilitation de 12 sites et la construction de 16 autres. La première tranche porte sur la construction de plus de 3.900 cellules, sur les 10.000 à 16.000 nécessaires pour atteindre le taux de 80 % d’encellulement individuel. Sa mise en oeuvre va mobiliser 1,16 milliard d’euros, inscrits en autorisation d’engagements dans le projet de budget pour 2017. Restera à mobiliser entre un peu plus de 1 milliard et 2,3 milliards pour boucler le financement.

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En avril 2017 doit être inauguré le centre de semi-liberté (CSL) de Saint-Martin-Boulogne (Pas-de-Calais), construit par le groupe Eiffage pour un contrat de 5,4 M€. Ses 47 cellules individuelles sont fabriquées dans des conteneurs maritimes recyclés. C’est CAPSA, une PME sous-traitante d’Eiffage, qui transforme ces containers commandés en Chine, dans l’usine de Meyzieu, dans le Rhône. Les cellules feront 11,7 m² et seront composées d’une kitchenette, d’une salle de bains et seront recouvertes d’un bardage. Elles doivent être livrées d’ici décembre. Comme l’exige la réglementation, les matériaux ne seront ni démontables, ni cassables et on ne pourra rien attacher sur les murs. Le procédé est plus économique et, surtout, plus rapide que les constructions traditionnelles. L’administration pénitentiaire considère ce CSL comme un test grandeur nature. En fonction du bilan tiré, l’expérience sera renouvelée.

Les containers-cellules fabriqués par CAPSA

Les containers-cellules fabriqués par CAPSA

Marios Seisidis et Kostas Sakkas ont été arrêtés au matin du 5 août dans les environs de Sparte, dans le Péloponnèse. Tous deux étaient recherchés par la police et ont déjà été prisonniers par le passé. Ils ont tous deux refusé la prise d’empreintes digitales et la prise de photos par la police et ont été battus pour cela. Ils sont immédiatement passés devant un tribunal d’Athènes où l’audience a été ajournée au 17 août (toujours à Athènes). Suite à cela, ils ont été transférés dans des prisons éloignées: Marios à Malandrino, Kostas à Domokos.

Grèce: Deux anarchistes recherchés arrêtés

Alors qu’il devait être libéré après 14 ans et demi d’emprisonnement ce 13 juin, Bilal Kayed -qui a à présent 34 ans- a été maintenu en détention administrative, une ordonnance ayant été délivrée pour une durée de six mois. Bilal Kayed avait été le représentant du FPLP à la prison de Megiddo. Ces 24 et 25 juin sont des journées internationales de solidarité avec Bilal.

Liberté pour Bilal Kayed

Liberté pour Bilal Kayed

L’Anarchist Black Cross de Moscou appelle à 10 jours de solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifascistes. De nombreux militants ont été emprisonnés ces cinq dernières années, particulièrement depuis les manifestations de 2011-2012. L’ABC met l’accent sur la situation de quelques prisonniers:

Dmitry Buchenkov, un docteur en sciences politiques, antifasciste et communiste libertaire, arrêté en décembre 2015 pour sa participation présumée aux émeutes du 6 mai 2012. 400 autres personnes ont été arrêtées suite à cette manifestation à Moscou, Dmitry était ce jour-là à Nizhny Novgorod, à 300km de Moscou.

Alexei Gaskarov, antifa et anarchiste arrêté le 3 août 2010 dans l’affaire de Khimki (la ceinture verte de Moscou, défendue par des militants antifascistes et écologistes et menacée par des milices fascistes et la police pour imposer le chantier de Vinci. Acquitté et libéré, il a été ré-arrêté le 28 avril 2013 et condamné à 3,5 ans de prison.

Alexei Sutuga, antifasciste et anarchiste, membre de l’Action Autonome. Condamné en avril 2014 à 37 mois d’emprisonnement en colonie pénitentiaire pour hooliganisme pour avoir supposément tabassé des fascistes.

Ilya Romanov, un anarchiste de Nizhny Novgorod condamné en 2015 à 9 années de prison haute-sécurité après avoir été blessé par un pétard qu’il tenait en main lors d’une protestation. L’escalade policière a finalement transformé le pétard en « terrorisme ».

Alexander Kolchenko, le réalisateur antifa ukrainien et criméen. Il est paradoxalement condamné en tant que membre de l’organisation fasciste « Secteur Droit » suite à un faux témoignage où il aurait tout avoué. Il a été condamné à 10 ans de prison.

Voir l’appel, les adresses des prisonniers et leurs histoires en anglais et en espagnol sur le site de l’ABC Moscou.

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifa en Russie

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifa en Russie

Le 10 mai, la chambre du conseil décidera de confirmer ou non la tenue d’un procès contre 12 anarchistes à Bruxelles. Ce 4 mai, une soirée d’information aura lieu au Garcia Lorca (Rue des Foulons 47, 1000 Bruxelles) autour du procès.

Soirée d’infos sur le procès ’antiterroriste’ contre des anarchistes

Soirée d’infos sur le procès ’antiterroriste’ contre des anarchistes

La nuit dernière, les unités de la police anti-terroriste grecque ont envahi les ailes A et D de la prison de Korydallos. Des fouilles ont eu lieu dans les cellules et dans les communs jusqu’à 6h du matin, durant ce temps les prisonniers étaient menottés les mains dans le dos. Certains prisonniers ont été légèrement blessés en refusant d’être menottés. Suite à cette « perquisition », les prisonniers Panagiotis Aspiotis et Antonis Stamboulos ont été emmenés par les unités « anti-terroristes », d’autres prisonniers ont été emmenés, on ne sait pas où ils sont détenus à l’heure actuelle. Les autres prisonniers sont confinés dans leur cellule, les autorités veulent éviter un mouvement de prisonniers suite à cette nouvelle attaque.

Prison de Korydallos

Prison de Korydallos

La tentative de manifestation contre l’état de siège a donné lieu à un important dispositif policier pour l’étouffer. Les policiers ont contrôlé les personnes qui s’approchaient du lieu de rassemblement, leur ordonnant de s’éloigner sous peine d’arrestation. Selon un post sur indymedia, une dizaine de personnes se seraient fait contrôler puis arrêter vers 17.30-18h, avec confiscation de tract et de banderole. Les arrête(e)s sont libérés au compte goutte.

Selon un autre post, à 19h, 13 policiers de la zone Midi ont investi « le Passage », à Anderlecht et contrôlé les identités des personnes présentes. Une personne a été emmenée parce que signalée « Salduz 4 » (signalée avec arrestation immédiate). Les policiers ont confisqué cinq banderoles, dit qu’il y aurait des suites, et dressé un pv pour non-respect d’une série d’obligations liées au lieu.

EDIT 11/4: Le récit détaillé des événements posté sur indymedia

Bruxelles: La police étouffe le rassemblement contre l’état de siège et investit le « Passage »