Alors qu’il devait être libéré après 14 ans et demi d’emprisonnement ce 13 juin, Bilal Kayed -qui a à présent 34 ans- a été maintenu en détention administrative, une ordonnance ayant été délivrée pour une durée de six mois. Bilal Kayed avait été le représentant du FPLP à la prison de Megiddo. Ces 24 et 25 juin sont des journées internationales de solidarité avec Bilal.

Liberté pour Bilal Kayed

Liberté pour Bilal Kayed

L’Anarchist Black Cross de Moscou appelle à 10 jours de solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifascistes. De nombreux militants ont été emprisonnés ces cinq dernières années, particulièrement depuis les manifestations de 2011-2012. L’ABC met l’accent sur la situation de quelques prisonniers:

Dmitry Buchenkov, un docteur en sciences politiques, antifasciste et communiste libertaire, arrêté en décembre 2015 pour sa participation présumée aux émeutes du 6 mai 2012. 400 autres personnes ont été arrêtées suite à cette manifestation à Moscou, Dmitry était ce jour-là à Nizhny Novgorod, à 300km de Moscou.

Alexei Gaskarov, antifa et anarchiste arrêté le 3 août 2010 dans l’affaire de Khimki (la ceinture verte de Moscou, défendue par des militants antifascistes et écologistes et menacée par des milices fascistes et la police pour imposer le chantier de Vinci. Acquitté et libéré, il a été ré-arrêté le 28 avril 2013 et condamné à 3,5 ans de prison.

Alexei Sutuga, antifasciste et anarchiste, membre de l’Action Autonome. Condamné en avril 2014 à 37 mois d’emprisonnement en colonie pénitentiaire pour hooliganisme pour avoir supposément tabassé des fascistes.

Ilya Romanov, un anarchiste de Nizhny Novgorod condamné en 2015 à 9 années de prison haute-sécurité après avoir été blessé par un pétard qu’il tenait en main lors d’une protestation. L’escalade policière a finalement transformé le pétard en « terrorisme ».

Alexander Kolchenko, le réalisateur antifa ukrainien et criméen. Il est paradoxalement condamné en tant que membre de l’organisation fasciste « Secteur Droit » suite à un faux témoignage où il aurait tout avoué. Il a été condamné à 10 ans de prison.

Voir l’appel, les adresses des prisonniers et leurs histoires en anglais et en espagnol sur le site de l’ABC Moscou.

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifa en Russie

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifa en Russie

Le 10 mai, la chambre du conseil décidera de confirmer ou non la tenue d’un procès contre 12 anarchistes à Bruxelles. Ce 4 mai, une soirée d’information aura lieu au Garcia Lorca (Rue des Foulons 47, 1000 Bruxelles) autour du procès.

Soirée d’infos sur le procès ’antiterroriste’ contre des anarchistes

Soirée d’infos sur le procès ’antiterroriste’ contre des anarchistes

La nuit dernière, les unités de la police anti-terroriste grecque ont envahi les ailes A et D de la prison de Korydallos. Des fouilles ont eu lieu dans les cellules et dans les communs jusqu’à 6h du matin, durant ce temps les prisonniers étaient menottés les mains dans le dos. Certains prisonniers ont été légèrement blessés en refusant d’être menottés. Suite à cette « perquisition », les prisonniers Panagiotis Aspiotis et Antonis Stamboulos ont été emmenés par les unités « anti-terroristes », d’autres prisonniers ont été emmenés, on ne sait pas où ils sont détenus à l’heure actuelle. Les autres prisonniers sont confinés dans leur cellule, les autorités veulent éviter un mouvement de prisonniers suite à cette nouvelle attaque.

Prison de Korydallos

Prison de Korydallos

La tentative de manifestation contre l’état de siège a donné lieu à un important dispositif policier pour l’étouffer. Les policiers ont contrôlé les personnes qui s’approchaient du lieu de rassemblement, leur ordonnant de s’éloigner sous peine d’arrestation. Selon un post sur indymedia, une dizaine de personnes se seraient fait contrôler puis arrêter vers 17.30-18h, avec confiscation de tract et de banderole. Les arrête(e)s sont libérés au compte goutte.

Selon un autre post, à 19h, 13 policiers de la zone Midi ont investi « le Passage », à Anderlecht et contrôlé les identités des personnes présentes. Une personne a été emmenée parce que signalée « Salduz 4 » (signalée avec arrestation immédiate). Les policiers ont confisqué cinq banderoles, dit qu’il y aurait des suites, et dressé un pv pour non-respect d’une série d’obligations liées au lieu.

EDIT 11/4: Le récit détaillé des événements posté sur indymedia

Bruxelles: La police étouffe le rassemblement contre l’état de siège et investit le « Passage »

Depuis 2008, le parquet tente de construire un gros procès anti-terroriste contre quelques anarchistes et anti-autoritaires à Bruxelles. Suite à 6 années d’enquête et de surveillance, le dossier reprend à présent plus de 150 actions directes représentant 29 accusations contre 12 inculpés en tentant de faire croire à une « organisation terroriste anarchiste » structurée. Il transforme du même coup une bibliothèque en un lieu de recrutement, des discussions en réunions clandestines, des tracts et journaux de critique anarchiste en manuels de guérilla urbaine, etc… [article édité]

Un texte publié sur Indymedia reprend un historique plus complet de cette affaire.

Plus d’infos sur le procès anti-anarchiste qui s’annonce

Plus d’infos sur le procès anti-anarchiste qui s’annonce

Ce mercredi soir, deux voitures (celle d’un eurocrate et celle d’un employé de l’OTAN) ont été incendiées devant la prison de Saint-Gilles. L’action à été revendiquée « Contre la militarisation de Bruxelles, pour la liberté. En solidarité avec les anarchistes Monica et Francisco. »

Prison de Saint-Gilles

Prison de Saint-Gilles

Dans le train de mesures anti-terroristes concoctées par les autorités belges suite aux récents attentats islamistes, une « nouvelle » idée a été ramenée sur la table par Denis Ducarme (MR), l’incompressibilité des peines -et donc le refus systématique de libération conditionnelle- pour les cas de terrorisme. L’argument utilisé est celui de l’islamiste Ibrahim El Bakraoui qui avait été libéré à 4 ans et 9 mois de prison sur une peine de 10 mois pour avoir ouvert le feu à la kalashnikov sur la police, ce qui n’était en fait pas une peine pour « terrorisme » (et ne serait donc pas touché par une telle réforme si le cas se représentait…) Le ministre de l’intérieur Jan Jambon a de son côté affirmé que tous les partis voulaient réformer le système des peines conditionnelles pour le rendre plus strict mais qu’ils ne savaient pas « où s’arrêter ». Son parti, la N-VA, se prononcera pour un minimum des 4/5 de la peine purgée de façon incompressible.

Les prisons belges

Les prisons belges