Le ministre de la Justice a annoncé hier un nouveau plan gouvernemental pour la construction de 207 nouvelles prisons dans les cinq prochaines années. Il a par ailleurs confirmé que 75 de ces prisons étaient déjà en construction à travers le pays. Pour ce qui concerne la suite du projet, 53 établissements pénitentiaires en sont actuellement au stade de projet, 50 autres au stade de prévision tandis que les 29 derniers sont toujours dans une phase d’appel d’offres.

Prison turque

Prison turque

A l’annonce de l’ouverture du gigantesque complexe pénitentiaire de Haren, il avait été déclaré que les trois vieilles prisons de Bruxelles (Saint-Gilles, Forest et Berkendael) fermeraient leurs portes. A l’heure actuelle, il semble néanmoins de moins en moins probable que ce scénario soit suivi. En effet, Haren a été conçu pour accueillir 1190 détenus. Or, à Bruxelles aujourd’hui, on en dénombre plus de 1500. Alors que la nouvelle prison de Marche-en-Famenne sera surpeuplée dès son ouverture en novembre, il semblerait donc que Haren le sera aussi d’emblée. Avec un frein toutefois. Un accord a été conclu entre l’Etat et le groupe privé qui entretiendra le complexe: s’il y a plus de 15% de détenus supplémentaires, l’Etat devra lui payer des indemnités. Du coup, Saint-Gilles restera plus que probablement en activité.

Afin de désengorger les prisons belges où la surpopulation est continuellement croissante, les autorités ont pris la décision de faire construire quatre nouveaux complexes pénitentiaires qui mettront à leur disposition 1200 places supplémentaires. Celui de Marche devrait ouvrir ses portes le 2 novembre prochain et dispose de 312 places. Mais selon plusieurs sources, il est déjà certain qu’elle accueillera une quarantaine de détenus en plus. En mai et juin, la surpopulation carcérale a explosé. Depuis, celle-ci a diminué de 400, ce qui s’explique essentiellement car ce sont les vacances judiciaires. Cette diminution est par ailleurs moindre en comparaison à celle des autres années et on compte toujours 2093 détenus de trop par rapport à la capacité globale des prisons.

Daniel Chong (25 ans) avait été soupçonné en avril 2012 d’être impliqué dans un trafic de drogues et d’armes mais un bref interrogatoire avait suffi à la disculper. Cependant, l’étudiant avait « accidentellement » été oublié dans sa cellule d’une prison de San Diego. Il y était resté cinq jours sans eau ni nourriture. Il obtenu un dédommagement d’environ 4 millions d’euros.

Dans un rapport publié ce mercredi apparaissent les coûts réels d’entretien du camp de prisonniers de Guantanamo. Alors que celui-ci avait été évalué par Obama en mai dernier à 900.000 dollars par détenu, il s’avère que pour l’exercice fiscal qui s’achèvera à la fin du mois de septembre, le coût total s’élèvera à 454 millions de dollars. Cela représente 2,7 millions de dollars pour chacun des détenus. Depuis son ouverture en 2002, 4,7 milliards de dollars ont été dépensés pour Guantanamo.

Cela fait cinq jours maintenant que les nouveaux détenus sont refoulés aux portes de la prison de Forest sur ordre du bourgmestre. Hier, ce dernier a rencontré le procureur du Roi, le directeur régional francophone de l’administration pénitentiaire et le directeur de la prison de Forest. Suite à cette réunion, il a réaffirmé l’application de l’arrêté de police en vigueur, déclarant que l’ordre de refoulement serait levé lorsque la population carcérale serait repassée sous les 600 détenus. Depuis jeudi, elle est descendue de 654 à 642.

Le bourgmestre de Forest a fait bloquer depuis ce matin les arrivées à la prison de Forest. En effet, la surpopulation carcérale a atteint des chiffres très hauts, jusqu’à 740. Il y a à ce jour 648 prisonniers à Forest alors que celle-ci ne peut incarcérer que 405 personnes normalement. Le nombre de prisonniers avait tant augmenté que les conditions sanitaires s’étaient dégradées et que de nombreux prisonniers tombaient malades alors que l’odeur de la prison était devenue infernale.
Les nouveaux prisonniers seront donc redirigés vers d’autres prisons.

Jamais la France n’avait connu un nombre de prisonniers aussi important depuis l’immédiat après-guerre et les condamnations pour collaboration. Au 1er juin, il y avait 67977 détenus, ce qui constitue une hausse de 1,6% par rapport au 1er juin 2012. En outre, le nombre de places reste lui fixe à 57325, ce qui signifie une surpopulation carcérale critique. La France connait aujourd’hui un taux de détention de 103 pour 100.000 habitants, un record absolu.

Entre janvier 2011 et juin 2012, 300 gsm ont été saisis dans les prisons belges. Le plus grand nombre a été pris dans les établissements wallons: 267, contre 29 en Flandre et 4 à Bruxelles, a indiqué au début du mois la ministre de la Justice. La plus grosse saisie a eu lieu à Nivelles (50), suivie de Marneffe (42), Ittre et Mons (30 chacune) et Lantin (21). Pour repérer les appareils, l’administration a acquis six équipements de détection mobile en 2009.

La ministre française de la Justice a présenté aujourd’hui lundi aux organisations syndicales un plan de renforcement de la sécurité en prison, qui prévoit l’installation de portiques à ondes millimétriques dans 19 nouveaux établissements, alors qu’un seul bénéficie aujourd’hui de ce type d’équipement. Ces portiques permettent théoriquement de détecter visuellement, lors d’un contrôle, tout produit ou objet qu’un individu porte sur lui, y compris lorsqu’ils sont dissimulés entre les vêtements et la peau.

Outre ces équipements de dernière génération, vont être déployés 282 nouveaux portiques dits à masse métallique (145 en 2013 et 137 en 2014), qui permettent de détecter la présence d’un objet métallique sur la personne examinée. Il s’ajouteront aux 624 portiques métalliques déjà en place. En plus des portiques, 393 détecteurs manuels seront également acquis en 2013. Le plan va aussi renforcer les dispositifs de lutte contre les projections (essentiellement de l’extérieur de la prison vers l’intérieur). Quelque 35 établissements ont été identifiés par l’Administration pénitentiaire comme subissant quotidiennement ce phénomène. Pour tenter d’y remédier, est notamment prévue la mise en place de filets, vidéosurveillance ou de glacis. La ministre annonce aussi la création de deux nouvelles équipes cynothechniques (recherches menées par des chiens et maître-chien au sein des établissements pénitentiaires), qui s’ajouteront au deux déjà existantes.