Le dirigeant maoïste Kobad Ghandy aviat été arrêté le 20 septembre 2009 en vertu du Unlawful Activities Prevention Act. Selon l’acte d’accusation, épais de plus de cent pages, Ghandy aurait été impliqué dans des activités antinationales et était un membre actif de la guérilla opérant dans différentes parties du pays. Il était également accusé d’avoir tenté de mettre en place une base urbaine du CPI(maoïste) à Delhi. En décembre 2009, la cour avait rejeté sa demande de libération sous caution. Inculpé en vertu de la loi anti-terroriste, Ghandy risquait la peine de mort ou la prison à vie. Hier, un tribunal de Delhi a abandonné les accusations de terrorisme à l’encontre du militant, mettant en avant le manque évident de preuve. Celui-ci reste néanmoins inculpé pour des faits de faux et d’usurpation d’identité. Cela fait plus de trente ans que Kobad Ghandy est engagé avec les guérilleros maoïstes. Il a par ailleurs passé plus de dix ans dans la clandestinité dans différentes zones tribales avant d’être arrêté.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

En février dernier, de violents affrontements avaient opposé des manifestants réunionnais qui dénonçaient le coût de la vie aux forces de l’ordre. Les émeutes avaient duré quatre nuits consécutives dans plusieurs villes de l’île. Fin février, une vingtaine de manifestants avaient comparus devant les tribunaux correctionnels de Saint-Denis et de Saint-Pierre écopant de peines extrêmement lourdes allant de huit mois de prison avec sursis à deux ans fermes. Lundi dernier, dix autres personnes étaient convoquées pour une audience spéciale devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Les dix prévenus étaient mis en examen pour ‘vol avec effraction’, ‘violence sur une personne dépositaire de l’ordre public’, ‘rébellion’, ‘vol avec effraction dans un local d’habitation ou lieu d’entrepôt’ et ‘fabrication non autorisée d’engin explosif, incendiaire ou de produit explosif’. Selon les inculpés et les faits qui leur étaient reprochés, le procureur avait requis différentes peines: travaux d’intérêts généraux, obligation de suivre une formation d’emploi et peines de prison ferme ou avec sursis. Les peines prononcées vont bien au-delà. Quatre inculpés sont ressortis libres du tribunal: deux ont écopé d’une peine d’un mois de prison ferme, un autre de six mois ferme dont quatre avec sursis et le dernier de six mois ferme dont cinq avec sursis. Les six autres sont retournés en prison, condamnés à des peines de prison ferme allant de trois ans (dont deux avec sursis) à six mois (dont quatre avec sursis).

Le Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration d’Action et de Lutte invite au rassemblement le samedi 31 mars pour le soutien aux prisonniers politique révolutionnaires Voie Démocratique Basiste UNEM (gauches) et progressistes marocains. Le rendez-vous est fixé devant la Bourse entre 15h30 et 19h30.

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Sonja Suder avait déposé en février dernier une demande de récusation des juges suite aux arguments donnés par ceux-ci pour la maintenir en détention. Sa demande était étayée par un ensemble d’arguments extrêmement précis, prouvant entre autres que les juges avaient repris dans la motivation de leur décision des points de l’accusation, ceci revenant donc à reprendre à leur compte les arguments de celle-ci et démontrant une partialité des juges dès avant le procès. Cette demande vient d’être rejetée. Selon le communiqué de presse de la défense, la justice ne s’est pas donné la peine d’étudier et de répondre aux arguments donnés par la requête.

Le 14 septembre 2011, Sonja Suder et Christian Gauger, dont l’extradition avait été refusée par la France en 2001, ont été extradés vers l’Allemagne. Cette extradition a été permise par la signature de nouveaux accords franco allemands… à effet rétroactif ! Soupçonnés d’avoir appartenu, il y a plus de 35 ans, aux RZ (Cellules Révolutionnaires), ils ont été emprisonnés dès leur arrivée à Francfort, dans l’attente d’un procès. Christian a été libéré, son état de santé ayant été reconnu incompatible avec une détention, mais Sonja, âgée de 79 ans, reste emprisonnée. S’appuyant exclusivement sur les «témoignages» successifs et contradictoires d’un repenti, pourtant déjà reconnus non fiables par le tribunal de Francfort, (en 2001 un autre militant, mis en cause par le même témoignage qui concerne Sonja, a été acquitté en raison de la non fiabilité de la mémoire de ce « témoin »).

Depuis avril 2009 et le début des opérations gouvernementales dans l’affaire KCK (Kurdistan Communities Union), accusée d’être une branche du PKK, plus de 10.000 personnes ont été arrêtées. Dans quinze jours, le procès de 193 d’entre elles, parmi lesquelles 147 sont actuellement toujours incarcérées, doit commencer. Le procureur d’Istanbul aux pouvoirs spéciaux Adnan Cimen a déposé son acte d’accusation. Celui-ci, épais de 2500 pages, doit être validé d’ici quinze jours par la cour d’assise avant le début du procès. Cimen a notamment requis 7,5 à 15 ans de prison à l’encontre d’un éditeur défenseur des droits de l’homme et d’origine arménienne pour ‘soutien à une organisation terroriste’. La constitutionnaliste Büsra Ersanli, accusée d’être ‘la responsable d’une organisation terroriste’ encourt de 15 à 22,5 ans de prison. En moyenne, chaque accusé dans ce procès risque 22 ans et cinq mois de prison.

T. Ramanjaneyamma, une maoïste originaire de Atchampet dans le district de Guntur (Andhra Pradesh) a été arrêtée ce lundi lors d’un contrôle routier de routine à proximité de Vinukonda (Andhra Pradesh). Elle circulait avec l’un de ses proches, Yohan, également membre du CPI(Maoïste). Les autorités l’accusent d’être responsable du meurtre de Kateswara Rao dans le village de Karampudi en 2000 ainsi que d’être impliqué dans plusieurs affaires de destruction de biens de l’état.

Les forces de sécurité turques ont capturé, le 11 mars dernier, cinq spécialistes en cryptage informatique du PKK au cours d’une opération à une dizaine de kilomètre de la frontière turco-irakienne. C’est la première fois que des unités spéciales de la police traversent la frontière pour y procéder à des actions dans le nord de l’Irak. Celles-ci ont pisté les cinq hommes durant plus de six mois avant de les arrêter dans une cave dimanche dernier, au cours d’une opération où elles étaient assistées par des UAV (Unmanned Aerial Vehicule). D’après leurs premiers rapports, les hommes ont riposté à l’attaque avant de se rendre. Ils sont accusés par les autorités d’avoir, en tant qu’experts en cryptage informatique, relayé des messages codés du PKK entre les monts Kandil dans le nord de l’Irak et les militants des cellules urbaines de l’organisation en Turquie. Les autorités les accusent également d’être impliqués dans deux incidents distincts dans lesquels ils auraient transmis des ordres cryptés depuis les monts Kandil pour organiser des raids de guérilleros dans le sud-est de la Turquie.

Sadanala Ramakrishna, le responsable du comité technique central du PCI(M) a exposé devant un tribunal que lui et ses trois co-inculpés avaient été torturés et forcés à signer des pages d’aveux blanches. Ramakrishna a dit qu’il avait été blessé aux mains et aux pieds, et qu’un de ses co-inculpés avait été blessé aux oreilles. Leur avocat a demandé que l’on constate ces blessures.

Plusieurs centaines de Réunionnais en lutte se sont rassemblés au boulodrome Ravine Blanche ce dimanche 11 mars pour un pique-nique solidaire. Concerts, expositions et surtout des prises de paroles se sont succédé. Pour terminer, une action s’est déroulée devant la prison de Saint-Pierre pour montrer leur solidarité avec les Réunionnais interpellés pendant les émeutes. Du 21 au 25 février 2012, 12 communes de La Réunion ont connu des émeutes contre l’apartheid social qui fait que plus de la moitié des Réunionnais vivent sous le seuil de la pauvreté. Plus de 250 personnes ont été interpellées. Une trentaine de Réunionnais ont été condamnés à de la prison ferme.

Alexander Beltran Herrera, 35 ans, membre présumé des FARC, accusé d’avoir pris en otage trois Américains dont le petit avion s’était écrasé en Colombie en 2003, avait été extradé vers les États-Unis le week-end dernier pour répondre de ces accusations et d’autres de nature terroriste. Le gouvernement américain affirme que deux autres passagers avaient été exécutés par les FARC.

L’avocat d’Herrera a enregistré le plaidoyer de non culpabilité au nom de son client, lundi. Herrera compte parmi les 18 membres présumés des FARC mis en accusation le mois dernier. Il est passible de la prison à vie s’il est reconnu coupable. Les 17 autres accusés sont toujours recherchés, selon le département de la Justice des États-Unis. Les trois Américains avaient été secourus par l’armée colombienne en 2008, après plus de cinq ans de captivité.

Alexander Beltran Herrera

Alexander Beltran Herrera