Cette manifestation aura lieu ce samedi 20 février, à 13h30, devant la prison de Fresnes, avenue de la Liberté (depuis Paris: bus 187, Porte d’Orléans, station Maison d’arrêt ou RER B, direction Robinson, station Arcueil-Cachan, puis bus 187). Le Secours Rouge organise un co-voiturage à partir de Bruxelles.

Georges Abdallah a comparu ce jeudi 18 février devant la cour d’appel de Pau pour ‘refus de se soumettre à un prélèvement ADN’. Il avait été condamné le 1er décembre dernier à trois mois de détention par le tribunal de Tarbes pour ce refus. Trois mois de détention alors qu’il est condamné à perpétuité! Devant cette cour Georges Abdallah, qui a refusé d’être représenté par son avocat pour une affaire ‘administrative’, a pu lire une déclaration, ce qui lui avait été impossible lors de la première audience. Il a pu ainsi réaffirmer: ‘après 26 ans de captivité, mes convictions anti-impérialistes restent intactes’. A la barre, il a expliqué avoir déjà donné son ADN à des gendarmes venus le visiter en détention en 2003, à l’époque où sa libération conditionnelle était envisagée. Mais le parquet général déclare ne pas retrouver de trace de cet ADN. Georges a déclaré refuser à donner à nouveau son ADN pour ne pas cautionner une loi liberticide. Le ministère public a requis la même peine de trois mois d’emprisonnement.

Différents collectifs, militants et amis étaient venus témoigner leur solidarité à Georges Abdallah. Plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes dans la salle d’audience ou devant le palais. Georges Ibrahim Abdallah est sorti du palais sous les applaudissements de ces soutiens, à qui il a adressé un signe de la main depuis le fourgon le ramenant à Lannemezan. La cour d’appel rendra son arrêt le 1er avril.

Georges Ibrahim Abdallah

Georges Ibrahim Abdallah

Hier, nous vous annoncions une vague de perquisitions et d’arrestations lundi à Paris, dans le cadre de l’enquête sur une quarantaine de dégradations de distributeurs automatique de billets de banques dénonçant les sans-papiers. Cinq personnes se trouveraient actuellement en garde à vue. Les cinq hommes, âgés de 20 à 30 ans, devraient être déférés dans la journée au Parquet de Paris. Depuis le début du mois de décembre, plusieurs dizaines de distributeurs ont été taggués ou recouverts d’autocollants dans plusieurs arrondissements de Paris et des incendies de poubelles en ont endommagé plusieurs.

Il semblerait que la police française ai arrêté un membre présumé de l’ETA à la frontière franco-espagnole lors d’un contrôle de routine. L’homme circulait dans un train en provenance de la France et a été interpellé à Port-Bou, en Espagne. Il était en possession d’une arme à poing, de faux documents d’identité français et espagnols, de matériel informatique et de plusieurs milliers d’euros. Selon les médias espagnols, il s’agirait de Faustino Marcos Alvarez, membre présumé d’un commando de l’ETA recherché depuis 2002.

Le 1er décembre 2009, Georges Abdallah était convoqué à comparaitre au tribunal de Grande Instance de Tarbes pour avoir, à Lannemezan, le 11 juin 2008, refusé de se soumettre à un prélèvement biologique destiné à permettre l’analyse et l’identification de son empreinte génétique. A l’issue du procès à l’image d’une justice expéditive et répressive, et devant une cinquantaine de soutiens venus de Tarbes, Pau, Toulouse, Auch, Bordeaux, Montpellier, Paris et d’ailleurs pour exprimer leur solidarité, Georges Abdallah a été condamné à trois mois de prison, venant s’ajouter (sic) à sa condamnation à perpétuité. Georges Abdallah a fait appel de cette décision. Le procès en appel aura lieu le jeudi 18 février à 8h30 à Pau.

Lundi à 6h30 du matin, plusieurs arrestations et perquisitions ont eu lieu à différents domiciles par la brigade criminelle. Cinq personnes ont été arrêtées ( peut-être plus?) et il semblerait que les policiers soient à la recherche d’autres personnes.

Sans connaître précisément les chefs d’inculpation, on suppose que ces arrestations répondent aux effets d’annonce parus dans les médias il y a de ça trois semaines. Au 2e jour du procès des inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes, certains journaux accusaient ‘l’ultra-gauche’ de dégradations de dizaines de distributeurs de banques notoirement connues pour avoir dénoncé des sans-papiers.

Pendant les perquisitions, les policiers ont eu l’air de chercher particulièrement des tracts en rapport avec les luttes de sans-papiers et contre la machine à expulser. Et, ils ont saisi des vêtements, des ordinateurs, et des téléphones portables.

Ce lundi, une dizaine de personnes s’étaient rassemblées devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles afin de protester contre l’extradition de l’opposant politique turc Faruk Ereren. Actuellement poursuivi à Düsseldorf en vertu de l’article 129b du Code pénal allemand qui punit toute appartenance à une ‘organisation terroriste étrangère’, la 2e Chambre criminelle de la Haute Cour Régionale a donné son feu vert à la demande d’extradition émise par les autorités turques le concernant le 29 janvier dernier. Ses avocats ont obtenu un délai de quatre semaines afin d’introduire un recours contre cette demande d’extradition devant la Cour constitutionnelle.

Manif pour Faruk Ereren

Manif pour Faruk Ereren

Quelques militants anarchistes et autonomes sont intervenus dans un meeting du NPA pour y apporter la question des prisonniers révolutionnaires. Ils ont justement dénoncé la frilosité du positionnement du NPA sur cette question, alors même que Jean-Marc Rouillan, qui a adhéré au NPA, subi une vengeance sans fin de l’Etat.

Lire toute l’intervention

Plus de 15.000 personnes s’étaient réunies ce samedi à Strasbourg pour réclamer une solution démocratique pour la question kurde en Turquie. Les manifestants, venus d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas ou de Suisse ont également revendiqué la libération d’Abdullah Ocalan, leader du PKK, qui purge actuellement une peine de prison à vie dans des conditions inhumaines. Veli Tekiner, membre du comité national de soutien à Ocalan, s’est chargé de rappeler que le procès du fondateur du parti en 1999 a été jugé inéquitable par le Cour Européenne des Droits de l’Homme et que le gouvernement turc fait croire que ses conditions de détention se sont améliorées pour duper le Comité Européen Anti-Torture.

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Il y a 29 ans, le 13 février 1981, le militant basque Joseba Arregi mourrait à Carabanchel des suites de la torture que les policiers espagnols lui avaient fait subir durant près de neuf jours alors qu’il se trouvait dans un commissariat sous le régime de la mise au secret (photo). Depuis lors, cette journée est consacrée à dénoncer la persistance de la torture au Pays-Basque. L’un des cinq tortionnaires de Joseba Arregi est l’actuel Commissaire général de la police judiciaire espagnole: José Antonio Gonzalez Garcia (il avait été reconnu coupable, condamné … et ensuite gracié… comme tous les policiers tortionnaires reconnus). Il y a peu, le responsable espagnol de la collaboration franco-espagnole dans la ‘lutte anti-terroriste’, en poste à Pau, était un des trois gardes civils, tortionnaires en 1992, condamnés et absouts, de Kepa Urra. Il s’agit du commandant de la guardia civil Manuel Sanchez Corbi.

Au cours de ces quarante dernières années, plus de 7000 (sept mille) citoyens basques ont été torturés dans les dépendances policières espagnoles. En janvier 2008, Igor Portu avait dû être hospitalisé suite aux tortures subies (4 gardes civils viennent d’être inculpés pour cela en février 2010). En 2009 ce sont 45 basques qui ont dénoncé avoir été torturés dont le jeune navarrais Alain Berastegi enlevé, torturé puis relâché dans la montagne d’Irunberri, en juillet. En ce début 2010, plusieurs cas de tortures (avec hospitalisations) viennent d’être connus (Pello Olano de Lizartza, Asier Badiola le 26 janvier,…). En 2009, l’ONU a demandé à l’Espagne d’abolir le régime d’incommunication (au secret) lors des gardes à vue, régime qui permet la pratique de la torture par la police et la guardia civile espagnole.