Un homme qui est accusé par les autorités péruviennes d’avoir été le « médecin de la guérilla » (du PCP-SL) a été arrêté hier par la police italienne dans un hôtel du centre de Gênes. Luis Enrique Paredes Del Pino, alias « Juan Carlos » faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Le Procureur de la Cour d’appel de Gênes sera appelé dans les quarante prochains jours à évaluer la demande d’extradition. Luis Enrique Paredes Del Pino, qui est détenteur de la double nationalité et d’un passeport espagnol, avait déjà été arrêté en 2013 à Tolède. Madrid avait refusé l’extradition et, depuis lors, le médecin avait obtenu l’autorisation de rester en Espagne, où il travaille comme urgentologue dans le district de Castilla-La Mancha. Après le rejet de l’Espagne, le Pérou avait lancé un nouveau mandat d’arrêt international.

Luis Enrique Paredes Del Pino, lors d'une précédente arrestation

 

Le mardi 6 août le parquet de Paris a fait appel à la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique de Antonin Bernanos (voir notre article). La date de l’audience à la cour d’appel n’a pas encore été fixée. L’appel du parquet ne suspend pas les effets de l’ordonnance du JLD, ce qui signifie qu’Antonin Bernanos pourrait être remis en liberté avant le 18 août.

Antonin Bernanos

A Genève, le tribunal des mesures de contrainte a prolongé la détention préventive de Mathias, militant antispéciste pour la quatrième fois. Incarcéré depuis le 29 novembre 2018, il est soupçonné d’avoir participé au caillassage de plusieurs vitrines de boucheries et autres commerces. Le procureur a motivé la prolongation du fait que le militant était déjà connu et qu’il n’a jamais regretté ou condamné les faits qui lui sont reprochés. Il en déduit donc qu’il y a un grand risque de récidive. L’avocat de Mathias a dénoncé un acharnement politique qui viole «la liberté de conscience garantie par la Constitution fédérale et la Convention européenne des droits de l’homme». Un recours sera déposé.

La cagnotte de soutien pour l’aider dans son quotidien en prison

Plus d’infos sur la page de soutien

Solidarité avec Mathias, militant antispéciste

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La présidente du « Conseil national des droits de l’Homme » marocain a nié l’existence prisonniers politiques au Maroc. Ce déni de réalité, qui est propre à presque tous les régimes et tous les Etats, est appuyé par des arguties habituellement utilisées par les instances répressives. Ainsi, concernant les manifestants emprisonnés suite au mouvement de protestation du Rif, elle expose que:  “si une partie de la communauté nationale des défenseurs des droits de l’Homme peut qualifier les arrestations survenues lors des événements d’Al Hoceima ou de Jerada comme étant ‘politiquement motivées’, il ne serait, toutefois, ni juste ni précis de soutenir cette assertion au-delà de tout doute raisonnable et de ne pas accepter de la mettre en question, compte tenu de la durée des manifestations et de leurs circonstances”.

En fait, et c’est un grand classique de la rhétorique répressive, la présidente de CNDH considère que dès qu’il y a eu violence, le caractère politique s’efface: laquelle “la perpétration d’actes entachés de violence précède la notion de ‘motivation politique’  d’une arrestation, et l’emporte sur elle”.

 

manifestation à Al Hoceima (archives)

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Vendredi 2 août, Au terme d’une journée de délibération, la juge des libertés et de la détention (JLD) a finalement accepté la remise en liberté sous bracelet électronique de Antonin Bernanos. Il pourra sortir de prison à l’expiration de son mandat de dépôt, au plus tard le 17 août. Cette décision contredit une précédente décision du juge des libertés et de la détention Charles Prats, un sympathisant d’extrême droite qui a choisit de le maintenir en détention provisoire (voir notre article).

Mardi 30 juillet, 20 autres prisonniers palestiniens de la prison du désert du Néguev ont rejoint huit détenus administratifs déjà en grève de la faim pour réclamer la liberté des détenus administratifs et la fin de l’emprisonnement sans accusation ni jugement. Les 20 prisonniers qui ont pris part à la grève étaient dirigés par Wael Jaghoub , le chef de de la branche pénitentiaire du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).

En guise de représailles, des unités israéliennes ont pris d’assaut deux parties de la prison, notamment celles où sont détenus des prisonniers du FPLP. Les pièces des sections 10 et 13 ont été perquisitionnées et fouillées, tandis que de nombreux prisonniers ont été transférés de section en section. Des prisonniers ont notamment été menacés de transfert dans d’autres prisons s’ils poursuivaient leur grève.

Plus d’infos sur les prisonniers ici

Six des 28 prisonniers en grève de la faim

Six des 28 prisonniers en grève de la faim (archive)

Le sympathisant maoïste présumé, Konnath Muralidharan (camarade Ajith), arrêté près de Pune en 2015, a quitté la prison centrale de Yerawada, deux mois après que la Cour suprême ait rejeté le plaidoyer du gouvernement du Maharashtra contestant la libération sous caution accordée par la Haute Cour de Bombay en février. La libération de Muralidharan a été bloquée pour une raison bureaucratique. Konnath Muralidharan a été libéré mardi vers 17h30 de la prison de Yerawada après que toutes les formalités aient été accomplies.

Konnath Muralidharan (camarade Ajith)

Konnath Muralidharan (camarade Ajith)

Mardi 30 juillet à Saïda au Liban, des milliers de palestiniens et libanais manifestaient pour les droits des réfugiés palestiniens au Liban, pour le droit au Retour et contre la tentative de liquidation de la cause palestinienne. La campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et les amis du Collectif Palestine Vaincra étaient également présents pour exiger la libération du communiste libanais tout comme celle d’Ahmad Sa’adat, le secrétaire général du FPLP emprisonné par l’occupation sioniste (voir notre article).

Une vidéo de la manifestation ici

Manifestation au Liban pour le droit au retour en Palestine

Manifestation au Liban pour le droit au retour en Palestine

Le 30 juillet débutait le procès de Tuna Altinel, professeur de mathématique en France, emprisonné depuis le 11 mai (voir notre article). Il est actuellement jugé pour « appartenance à une organisation terroriste ». À la fin de cette première audience, le juge a accordé la liberté provisoire sans mesures de contrôle judiciaire. Il reste néanmoins sous le coup d’une mesure administrative le privant de son passeport l’empêchant de quitter la Turquie. La prochaine audience de son procès aura lieu le 19 novembre.

Tuna Altinel

Tuna Altinel

Aujourd’hui une manifestation avait lieu devant la court de justice de Komotini (la capitale de la Macédoine-Orientale-et-Thrace) pour réclamer la libération de deux prisonniers de ATIK. Les deux prisonniers sont Abdullah Gürlek et Vedat Yeler. Ils assument publiquement leur identité politique et sont enfermés dans la prison de Gumulcine depuis le 13 février.

Manifestation pour la libération de deux prisonniers de ATIK en Grèce

Manifestation pour la libération de deux prisonniers de ATIK en Grèce