Ce mardi s’est ouvert, devant les assises spéciales de Paris, le procès de trois membres présumés de l’ETA accusés du meurtre de deux gardes civils espagnols en décembre 2007 à Capbreton (Landes). Quatre autres etarras devront également répondre de faits en lien avec ces morts. D’emblée, l’avocat d’un des accusés a demandé l’annulation de la procédure, dénonçant l’information tardive de la défense concernant la découverte de l’arme du crime. Celle-ci avait été découverte en octobre 2009, mais la défense n’a été officiellement informée que quelques semaines avant le début du procès. Par ailleurs, la défense a également demandé la libération d’un des accusés incarcéré depuis près de cinq ans et demi, ce qui, pour la défense, n’est pas un temps de détention préventive raisonnable. Les trois accusés principaux sont passibles d’une peine de prison à perpétuité.

Pandwanga Reddy, alias Sagar, était jugé par le tribunal de Tirupati pour avoir prononcé des slogans pro-maoïste. Sagar avait déjà comparu il y a six mois, étant un des accusés pour l’attaque à l’explosif à l’encontre d’un ancien chef de gouvernement à proximité d’Alipri. Acquitté dans le cadre de cette affaire, il était néanmoins resté en détention en raison de cette seconde affaire. Ce mardi, il a une nouvelle fois été acquitté, toujours pour manque de preuves. Sagar ne sortira pourtant pas de prison. Il reste en effet accusé dans le cadre de diverses autres affaires pour lesquelles il doit encore comparaître.

Pandwanga Reddy

Pandwanga Reddy

Condamné à la mi-mars à vingt ans de prison pour avoir séquestré une famille espagnole dans le cadre d’une action de l’ETA dont il était à l’époque le chef militaire, Mikel Garikoitz Asipazu Rubina, alias ‘Txeroki’, était jugé par le tribunal correctionnel de Pari dans le cadre d’une autre affaire révélée au moment de son arrestation le 17 novembre 2008. Il avait été arrêté en compagnie de Leire Lopez Zurutuza, et tous deux étaient accusés par le tribunal de détention d’armes de poing sans autorisation, d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes, de recel de véhicules volé, de détention frauduleuse de documents administratifs et de recel de faux documents. Alors que le substitut du procureur réclamait dix ans de prison pour ‘Txeroki’ et sept ans pour Leire Lopez, le premier écope d’une peine de huit ans d’emprisonnement et sa co-accusée de cinq ans. Le tribunal a exigé leur maintien en détention.

Le 19 février 2013, à l’initiative du Comité pour la Libération de Georges Abdallah un rassemblement s’était achevé, non loin du ministère de l’intérieur, par l’interpellation de 44 manifestants. L’un d’entre eux a été isolé et gardé à vue pendant 18 heures. Il comparaîtra le 5 avril à 13h30 au tribunal de grande instance de Paris, au motif d’être prétendument l’«organisateur d’une manifestation non déclarée». Venez nombreux exprimer votre solidarité le 5 avril à 13h30, au TGI de Paris, 10e chambre, métro Cité ou Châtelet.

Le procès de l’ex-dictateur guatémaltèque Efraín Ríos Montt, 86 ans, accusé de génocide et de crimes contre l’humanité, a débuté. Efraín Ríos Montt comparaît en même temps que l’ancien général et chef du renseignement José Mauricio Rodriguez Sánchez. Tous deux sont accusés d’être responsables de 17 massacres, et plus précisément de la mort de 1.771 Indiens de l’ethnie ixil, dans le département de Quiché, pendant la guerre civile qui en trente-six ans (1960-1996) a fait plus de 200.000 morts. Les massacres étaient commis par des membres des forces de contre-guérilla Kaibiles déguisés pour se faire passer pour des guérilleros de la gauche révolutionnaire (tactique « false flag »). Le procès d’Efraín Ríos Montt, qui a dirigé le pays en 1982 et 1983, au moment le plus violent de la guerre civile.

Sur le parvis du palais de justice d’Alès, une centaine de personnes s’étaient rassemblées lundi pour soutenir deux syndicalistes CGT, Sébastien Migliore et Cédric Valéro, qui comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de se soumettre aux tests ADN de la police. Les syndicalistes ont la même ligne de défense : « On a été convoqué au commissariat pour 10 dossiers, poursuivi pour quatre affaires, relaxé trois fois et condamné une fois à 500 € avec sursis. C’est de l’acharnement policier.  » Après délibération, les deux prévenus sont condamnés à 200 € d’amende chacun.

France: Procès de deux syndicalistes pour refus de prélèvement ADN

Accusé d’avoir pris part à une attaque au cours de laquelle douze soldats turcs avaient été tués le 21 octobre 2007 dans le district de Yuksekova (province de Hakkari) et à une attaque contre un poste militaire avancé dans le district de Semdinli (province de Hakkari) dans laquelle 29 soldats turcs avaient été abattus et 38 autres blessés, Bawer Barzan a été condamné ce samedi par un tribunal de Van. Barzan, originaire d’Irak, a revendiqué son appartenance au PKK mais a nié toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. Il était également poursuivis pour diverses actions du PKK dans le sud-est de la Turquie ces dernières années. Reconnu coupable par la cour, il a été condamné à 32 peines d’emprisonnement à vie ainsi qu’à 644 ans, 3 mois et 20 jours d’incarcération.

Dans son arrêt rendu jeudi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse a confirmé l’ordonnance de non-lieu prise par le juge au bénéfice de quatre policiers. Ceux-ci ont, le 19 mars 2009, tiré au flash-ball en direction de la foule d’une manifestation estudiantine à Toulouse, blessant Joan Celsis à l’oeil. Malgré deux opérations, le jeune homme a perdu la quasi totalité de l’usage de son oeil droit. En octobre 2012, le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu parce que l’enquête n’avait pas pu conduire à identifier l’auteur du tir, les quatre policiers se couvrant mutuellement. Cette décision a donc été confirmée. La défense a d’ores et déjà annoncé son intention de se pourvoir en Cassation, car outre la blessure infligée à Joan Celsis par le tir de flash-ball, ‘cet arrêt de la cour donne un quasi blanc seing aux policiers pour faire un usage immodéré de cette arme’.

Le 27 septembre 2009, un détenu a été battu à coups de pieds et de matraques par deux policiers (qui remplaçaient des gardiens en grève) au moment de la distribution des repas. L’homme, dont la cellule était maculée de sang, avait été transporté inconscient à l’hôpital. Hier, le tribunal correction a rendu son verdict, le juge décidant de ne pas prononcer de peine. Le tribunal a confirmé que les deux policiers avaient eu recours à un usage disproportionné de la violence, mais motive cette suspension de prononcé par le contexte particulier d’une prison en ébullition ainsi que par l’inexpérience des deux inspecteurs au moment des faits. Ceux-ci sont donc établis, mais aucune peine ne sanctionne les deux auteurs.

Depuis le 18 février, la cour d’assise spéciale de Paris jugeait dix militants se revendiquant de l’ETA. Parmi les accusés, Garikoitz Asiazu, alias ‘Txeroki’, considéré comme l’ancien chef militaire de l’organisation avant son arrestation en 2008. Selon l’accusation, il aurait enlevé et séquestré une famille espagnole afin d’utiliser son camping-car pour une attaque à l’explosif dans une station balnéaire. Jugé coupable, il a été condamné hier à une peine de vingt ans de réclusion criminelle. Trois autres des accusés écopent d’une peine équivalente, et les quatre sont assorties d’une période de sûreté des deux-tiers. Les six autres accusés ont été condamnés à des peines de 8 à 18 ans de prison.