Suite à la demande des avocats des quatre inculpés que soit remise l’audience d’aujourd’hui dans l’attente de la traduction des attendus de la Cour de cassation italienne, il a été décidé de la reporter au 11 décembre prochain. Nous vous fixons dès lors déjà rendez-vous ce jour-là devant le palais de justice pour scander ‘Pas de procès contre les 4 du Secours Rouge’!

Edit: Ce post avait d’abord erronément donné pour jour d’audience le 20/12. Il s’agit bien du 11.

Le 15 août 1972, 29 guérilleros dont plusieurs dirigeants des Montoneros (péronistes de gauche) et de l’armée révolutionnaires du peuple (marxistes) s’étaient évadés de la prison de Rawson (sud du pays). Seuls dix d’entre eux étaient parvenus à embarquer dans l’avion détourné qui les attendait à l’aéroport, le 19 autres, cernés, acceptant de se rendre contre la promesse d’avoir la vie sauve. Or, 16 d’entre eux furent exécutés le 22 août dans une prison de la Marine à Trelew. Hier, trois militaires ont été condamnés à la prison à vie pour ces assassinats, tandis que deux de leurs collègues ont été acquittés. Le sixième militaire poursuivit dans le cadre de cette affaire est actuellement aux États-Unis mais l’Argentine va introduire une demande d’extradition à son encontre.

A Colombes (Hauts-de-Seine) en novembre dernier, un malien en situation irrégulière était décédé après avoir été aspergé de gaz lacrymogène et avoir reçu deux décharges de Taser. La famille du défunt avait déposé plainte et une enquête avait été ouverte pour des faits d’homicide involontaire et des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il était entre autre reproché aux policiers d’avoir fait un usage abusif de leur pistolet à impulsion électrique. Aujourd’hui, la juge d’instruction de Nanterre saisie de l’affaire a prononcé une ordonnance de non-lieu à l’égard des hommes concernés. Dans ses conclusions, elle a affirmé que les tirs de pistolet ‘n’ont pas joué un rôle direct et certain’ dans le décès et que ‘aucune faute ne peut être reprochée aux policiers intervenants’. En France, quelques 5000 Taser sont en service dans la gendarmerie, la police et l’administration, et leur usage a été étendu à la police municipale au printemps 2010.

Des rassemblement de solidarité ont eu lieu dans de nombreuses villes à l’occasion du procès contre le jeune antifasciste Deniz. A Nuremberg même (photo), plusieurs centaines de personnes ont défilé. Il y a eu des échauffourées avec la police. A Bruxelles, une douzaine de personnes (parmi lesquelles des membres du Secours rouge et de l’Antifa) étaient présentes devant l’ambassade d’Allemagne.

Allemagne/Bruxelles: Solidarité avec Deniz

Après avoir participé à une manifestation en action contre un parti néonazi, Deniz Kalan, membre de Young Struggle (YS), a été arrêté le 24 avril 2011 dans la région de Ludwigshafen et est actuellement en procès. il est accusé d’avoir tenté d’assassiner plusieurs policiers (qui protégeaient les nazis) avec un simple bâton (une hampe de drapeau…).

Rassemblement demain vendredi 13H00 devant l’ambassade d’Allemagne, 8rue Jacques de Lalaing 8 – 1040 Bruxelles.

Les trois membres du groupe Pussy Riot avaient été condamnées à deux ans de prison, accusées de ‘hooliganisme’ et de ‘incitation à la haine religieuse’. Leur procès en appel s’était ouvert le 1er octobre, mais avait été renvoyé après qu’Ekaterina Samoutsevitch ait révoqué ses avocats, évoquant des désaccords sur la ligne de défense adoptée. Aujourd’hui, cette dernière a été libérée lors de l’audience en appel, sa peine étant commuée en une peine de deux ans de liberté surveillée. Son nouvel avocat a plaidé qu’elle n’avait pas pris part à la prière dans la mesure où elle avait été arrêtée quinze secondes après être entrée dans la cathédrale. Lors de l’audience d’appel Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina ont par contre confirmé leur intention politique et ont vu leur peine maintenue sans changement. A l’issue de l’audience, Nadejda Tolokonnikova a déclaré ‘qu’un repentir est impossible car ce serait reconnaître que notre action était antireligieuse, ce qui n’est pas le cas’. Avant d’entrer dans le tribunal ce matin, Maria Alekhina avait quant à elle déclaré ‘si notre condamnation est confirmée en appel et que nous partons dans un camp, nous ne nous tairons pas pour autant, même si on nous envoie en Sibérie ou en Mordovie’.

Procès des Pussy Riot

Procès des Pussy Riot

Nous venons d’apprendre que les avocats des quatre inculpés de notre Secours Rouge ont demandé que l’audience du 16 octobre prochain soit remise car les attendus de la Cour de cassation italienne n’ont toujours pas été traduits. Le rassemblement devant le palais de justice est dès lors reporté sine die. L’audience du 16 ne servira qu’à fixer la date de l’audience décisive. Pour avoir un aperçu des enjeu de cette audience: cliquer ici

A trois jours de la citation comme témoin de Hermann Feiling dans le procès contre les anciens RZ, Christien Gauger et Sonia Suder, un rassemblement a eu lieu devant la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris. La police est intervenue, a encerclé le rassemblement et éloigné fermement les participants.

Ce mardi 9 octobre, les juges ont cité comme témoin un homme dont les déclarations ont été obtenues en 1978 dans des conditions d’illégalité et d’horreur totales, déclarations sur lesquelles il est revenu, dès qu’il a pu échapper au contrôle de la police. Après l’explosion de son engin explosif, (destiné aux locaux du Consulat général d’Argentine, en pleine dictature, alors que la Coupe du monde de football était prévue dans ce pays), ce jeune militant a été amputé des deux jambes, il a perdu ses deux yeux. Le lendemain même de l’opération, alors qu’il était en état de choc et de souffrance absolu, il a été interrogé et ces interrogatoires se sont poursuivis durant quatre mois sans même qu’il ait été inculpé, en toute illégalité quatre mois durant lesquels il a été retenu dans un isolement total.

Le procès pour outrage au tribunal de l’ex-porte-parole de la Coalition large de l’association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois, a pris fin vendredi midi au palais de justice de Québec. Sur les ondes du Réseau de l’Information, le 13 mai dernier, Gabriel Nadeau-Dubois aurait laissé entendre qu’il était légitime que des étudiants mettent en place des piquets de grève pour empêcher ceux qui avaient obtenu des injonctions de pénétrer dans les salles de cours. Un étudiant en arts plastiques de l’Université Laval, briseur de grève, avait déposé une requête pour outrage au tribunal quelques jours plus tard. Le juge a mis la cause en délibéré. Si Gabriel Nadeau-Dubois est reconnu coupable d’outrage au tribunal, l’avocat du briseur de grève a déjà fait savoir qu’il comptait réclamer une peine d’emprisonnement pour l’ancien porte-parole de la CLASSE.

Le 24 janvier dernier, le prisonnier libanais avait introduit sa huitième demande de libération conditionnelle après 28 années de détention en France. Suite à cette demande, Georges Ibrahim Abdallah avait été envoyé au CNE (Centre National d’Evaluation) durant six semaines afin que soit évaluée sa dangerosité. Après consultation du rapport du centre en août, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté avait rendu un avis défavorable à sa libération. Cet avis consultatif, exigé par un arrêté du 3 novembre 2008 de la loi sur la rétention de sûreté, va être étudié par le tribunal d’application des peines. Celui-ci tiendra audience à Lannemezan le 23 octobre à 14h30 en présence de Georges Ibrahim Abdallah et de son avocat. Un rassemblement se tiendra au même moment devant la prison pour soutenir la demande du prisonnier.