Alessandro et Sergio ont décidé d’assister à l’audience concernant les inculpés de l’opération ‘Ombre’, dont la procureur est aussi celle de l’opération ‘Ardire’. L’audience a duré moins d’une heure et a été reporté au 25 septembre. Plus tard, à 23h, l’audience de Alessandro, Stefano et Elisa (opération ‘Ardire’) s’est bien tenue mais son résultat était négatif comme avait été pour Sergio, Katia et Peppe: la détention se prolonge.

Bradley Manning est à nouveau entendu par la justice américaine du 16 au 20 juillet 2012 à Fort Meade dans le Maryland. Il devra répondre de 22 chefs d’accusation dont celui de collusion avec l’ennemi, après une série d’audiences préliminaires qui ont débuté au mois de décembre 2011. Le jeune soldat âgé de 24 ans, risque une peine de 52 ans de prison pour avoir transmis à Wikileaks des documents militaires sur les guerres en Irak et en Afghanistan, et notamment la fameuse vidéo du raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad.

Diffusée en avril 2010 par Wikileaks sous le titre de Collateral Murder, la vidéo montrait l’enregistrement des tires d’un hélicoptère de combat Apache sur un groupe de civils (parmi lesquels deux reporters), puis sur d’autres civils venant porter de l’aide à un blessé. La vidéo affiche en contrepoint les mensonges successifs des officiels US sur le massacre. Suite à la diffusion de la vidéo, le porte-parole de Wikileaks, Julien Assange, avait également fait l’objet de recherches. Les militaires américains, responsables de la tuerie, n’ont pas été inquiétés.

Actuellement incarcéré à la prison de Fort Leavenworth, Bradley Maning, 24 ans, est détenu a été détenu à l’isolement maximal (Maximum Custody Detainee) durant huit mois consécutifs. Ces mesures ont été levées mais ses conditions de détention restent particulièrement dures.

USA: Nouvelles audiences pour Bradley Manning

Samedi, quatre personnes qui étaient poursuivies pour ‘dévastation’ et ‘vandalisme’ lors du G8 de Gênes en juillet 2001 ont été reconnues coupables, condamnées à des peines de six à quinze ans de prison et immédiatement incarcérées. Leurs six co-accusés ont également été condamnés, mais l’une d’entre elle a été laissée en liberté car mère d’un très jeune enfant tandis que les cinq autres peuvent encore introduire des recours quant aux peines prononcées samedi. Celles-ci ont été un peu allégées par la Cour de Cassation par rapport aux condamnations prononcées par la Cour d’appel en 2009, mais sont néanmoins sans commune mesure avec les peines prononcées contre les fonctionnaires de police reconnus coupables de ‘coups et blessures’ et de ‘perquisitions arbitraires’ lors de l’évacuation d’un local qui servait de dortoir aux manifestants. En outre, la mort d’un manifestant de 23 ans tué par un carabinier avait quant à elle été classée sans suite par la justice italienne en mai 2003.

L’affaire KCK a été déclenchée par les autorités turques en 2009, après la victoire électorale du BDP (Peace and Democracy Party), parti pro-kurde, aux élections municipales de 2009. Depuis, l’AKP, parti au pouvoir, accuse entre autre les membres du BDP de faire partie du KCK (Kurdish Communities Union), branche urbaine présumée du PKK. Chaque semaine, des dizaines de personnes parmi lesquelles des élus et membres du BDP, mais aussi des intellectuels, des professeurs, des étudiants,… sont arrêtés. Entre le 2 et le 13 juillet s’est déroulé un premier procès où étaient jugés un grand nombre de membres présumés du KCK. Il s’est clôturé hier par la libération de seize accusés. Les audiences reprendront le 1er octobre, alors que 124 personnes sont toujours emprisonnées dans le cadre de cette affaire. Devant le tribunal, plus de 150 personnes s’étaient rassemblées en solidarité. Elles ont d’abord manifesté leur joie à l’annonce des libérations avant de déclencher un mouvement de protestation contre la décision du tribunal de ne libérer que seize des accusés. La gendarmerie est rapidement intervenue pour évacuer la foule. Deux femmes ont dû être emmenées à l’hôpital suite à cette intervention.

Notre article au début du procès

Deux jeunes antifas comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Limoges pour avoir giflé un homme qui portait deux insignes nazis. Dans la salle, de nombreuses associations ont fait le déplacement pour soutenir Mathieu et Alban, prévenus des faits de violence en réunion pour avoir giflé un homme qui arborait sur son tee-shirt deux insignes nazis : la « wolfangel » (le crochet des loups présent sur les uniformes des SS et de la Das Reich qui a perpétré le massacre d’Oradour) et la « totenkopf » (tête de mort emblème des gardes des camps de concentration et d’extermination de Dachau, Buchenwald, Mauthausen et Oranienbourg). Leur victime s’est révélée être… officier de police. Il s’est constitué partie civile et a réclamé 2.000 € de dommages et intérêts. Dans ses déclarations, il a assuré ne pas connaître la signification des insignes. Les antifas ont été condamnés à une peine d’un mois de prison avec sursis et a 600 € à payer solidairement à la victime.

La Cour européenne des droits de l’Homme a sanctionné mardi l’Espagne pour avoir prolongé irrégulièrement la détention d’une militante de l’ETA condamnée pour des actes terroristes, et a demandé sa remise en liberté. Inés Del Rio Prada a été condamnée à plus de 3.000 ans de prison pour sa particpation à des actions d’ETA. En vertu d’une loi sur le cumul des peines de 1973, la durée de sa détention a été fixée à 30 ans à partir de février 1989, et elle était libérable le 2 juillet 2008 grâce à des remises de peine. Mais peu avant sa libération, l’Audience nationale, plus haute instance judiciaire espagnole, a prolongé sa détention jusqu’au 27 juin 2017 en se référant à une jurisprudence de 2006. Celle-ci, dite « doctrine Parot », stipule que les bénéfices et remises de peines doivent être appliqués sur chaque peine et non sur la limite de trente ans d?emprisonnement.

Dans son arrêt, la Cour « relève que la nouvelle interprétation du Tribunal suprême (…) a abouti à allonger rétroactivement la peine que la requérante devait purger de presque neuf ans, dans la mesure où les remises de peines pour travail dont elle aurait pu bénéficier sont devenues complètement inopérantes ». L’application rétroactive d’une loi « n’est admise que lorsque le changement législatif est favorable à l’accusé », a-t-elle souligné, estimant que l’Espagne avait violé l’article 7 de la Convention européenne des droits de l’Homme (« pas de peine sans loi »). La Cour a estimé que, depuis le 3 juillet 2008, la détention n’était pas « régulière ». L’Espagne doit en conséquence « assurer la remise en liberté de la requérante dans les plus brefs délais », a-t-elle conclu, accordant 30.000 euros à la prisonnières pour dommage moral. 77 détenus sont dans le même cas qu’Ines Del Rio Prada.

« Dans cet arrêt, la Cour rétablit en matière d’exécution des peines des critères légaux qui étaient bafoués par des mesures d’exception prises en matière de lutte contre le terrorisme avec un empilement de textes et des organes juridictionnels multiples -tribunal suprême, tribunal constitutionnel et/ou Audience nationale- qui pouvaient appliquer ces textes et rendre des décisions contradictoires », a déclaré l’avocat de la militante qui ne sortira pourtant pas rapidement de prison. Le gouvernement espagnol va rapidement demander le renvoi de l’affaire devant la Grande chambre, l’instance suprême de la CEDH et a annoncé qu’il introduirait un appel devant la cour de justice paneuropéenne.

UE: L’Espagne condamnée pour la prolongation de la détention d’une militante d’ETA

Cinq membres de l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun sont inculpés pour atteinte à la sûreté de l’état et troubles à l’ordre public pour « avoir voulu organiser une manifestation non déclarée dans les délais de 7 jours que prévoit la loi ». Il leur est ainsi reproché d’avoir intenté une marche «illégale» sur le campus de Soa le vendredi 29 juin 2012. Ladite marche n’avait pu se tenir du fait de l’intervention des forces de l’ordre.

L’ancien dictateur argentin Jorge Videla (1976-1981) a été condamné jeudi à Buenos Aires à 50 ans de prison pour vols de bébés d’opposants sous la dictature (1976-1983), et un de ses co-accusés, Reynaldo Bignone, au pouvoir en 1982 et 1983, à 15 ans, a annoncé le tribunal. Des peines de 40 à 15 ans de prison ont été infligées à plusieurs autres co-accusés, également poursuivis pour avoir participé à un « plan systématique » de vol et d’appropriation de bébés d’opposants.

« Toutes celles qui ont accouché, que je respecte en tant que mères, étaient des militantes actives de la machinerie du terrorisme. Elles ont utilisé leurs enfants comme boucliers humains », a affirmé l’ancien général. Après l’accouchement, les jeunes femmes étaient droguées et embarquées dans des avions par des militaires qui les jetaient en plein vol dans l’océan.

Jorge Videla purge déjà deux peines de prison à perpétuité pour crime contre l’humanité. Reynaldo Bignone purge également deux peines (perpétuité et 25 ans de prison), pour violation des droits de l’homme. Au total, 11 personnes comparaissaient depuis février 2011 à Buenos Aires dans ce premier procès pour « vol systématique » et appropriation d’enfants. On évalue à environ 500 le nombre de « bébés volés » puis « adoptés » par des familles proches du régime sous la dictature.

Argentine: Militaires condamnés pour vols de bébés

Carlos Montes est un activiste chicano bien connu pour le rôle qu’il a joué dans le mouvement étudiant de 1968 à Los Angeles, dans les mobilisations contre la guerre du Vietnam et, plus récemment, dans les grandes marches pour les droits des immigrants en 2006. Ces dernières années il était actif dans les mouvements anti-guerre et de solidarité avec les peuples en lutte. Il est un des 25 activistes internationalistes anti-guerre ciblé par le FBI.

Le 17 mai 2011, la maison de Carlos Monte a été prise d’assaut et dévastée par un commando conjoint des forces du Shérif du Comté de Los Angeles et du FBI. Il était accusé de six « délits de solidarité » avec les luttes des peuples colombiens, palestiniens etc. il risquait 18 ans de prison. Dans un premier temps, deux délits ont été supprimés, et il ne risquait « plus que » 5 ans. Ces dernières charges viennent de tomber à leur tour, mettant fin aux poursuite.

Une vidéo sur Carlos Montes

Le 28 juin 2012, la cour d’appel des États-Unis pour le deuxième circuit, a maintenu la décision du 15 juillet 2010 d’augmenter à 10 ans la peine initiale de Lynne Stewart. Le 16 octobre 2006, ce même juge avait condamné Lynne Stewart à 28 mois de prison pour conspiration et soutien matériel au terrorisme. Cette avocate, aujourd’hui radiée du barreau, a consacré sa vie aux pauvres, aux défavorisés, à la communauté noire et à la justice. Ceux d’entre eux qui n’avaient pas les moyens de payer les services d’un avocat pouvaient frapper à sa porte.

Âgée de 72 ans, elle est détenue à la prison de Carswell, au Texas depuis 32 mois. Il lui reste encore sept ans et demi avant de pouvoir espérer retrouver la liberté, à l’âge de 80 ans… Lynne Stewart a servi de bouc émissaire au gouvernement US. La justice américaine s’est intéressée à son cas seulement après le 11 septembre 2001. Rappelons que sa seule faute est d’avoir contrevenu aux « mesures administratives spéciales » (SAM) de l’US Bureau of Prisons. Elle avait été obligée de signer ces mesures pour pouvoir défendre un islamiste. Les SAM sont inconstitutionnelles : elles enlèvent aux accusés de « terrorisme » le droit à un avocat et à être jugé par un jury d’État impartial dans l’État même où le « crime » a été commis et seulement pour ce « crime ». A l’époque de L’administration Clinton, le cas de Lynne Stewart a simplement été considéré comme une faute administrative. Lynne Stewart a reçu une lettre à cet effet, et n’a pas pu rendre visite à son client pendant quelque temps. Puis, elle a pu reprendre ses visites en prison et poursuivre son travail d’avocate. Ce n’est que le 9 avril 2002 qu’elle a été arrêtée à son domicile par le FBI, dans le climat d’hystérie consécutif aux évènements du 11 septembre 2001. Le soir de son arrestation, leministre de la Justice US, est allé dans une émission populaire déclarer que Lynne Stewart était une traîtresse à la nation.

Etats-Unis: Lynne Steward reste en prison