La centaine de manifestants qui voulaient entrer lundi midi dans le palais de justice de Bruxelles, exigeaient la libération d’un sans-papier interpellé dimanche soir par la police après la manifestation en faveur des sans-papiers dimanche après-midi. L’homme interpellé faisait partie du collectif la « Voix des sans-papiers » qui occupe un bâtiment du Boulevard Leopold II, dans lequel plusieurs personnes observent une grève de la faim.

L’homme, qui faisait partie de l’organisation de la manifestation, aurait été arrêté suite à un incident avec une autre personne durant la manifestation. Il s’était rendu de lui-même au commissariat de police où il a été entendu avant d’être mis à disposition du parquet de Bruxelles. Lundi matin, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat de police rue du Comte de Flandre à Molenbeek pour demander sa libération. Elles ont ensuite organisé une manifestation sur les marches du palais de Justice dans lequel elles ont tenté de pénétrer. Les portes d’accès à l’édifice ont été fermées durant un court moment. Les manifestants se sont ensuite rendus aux abords du cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations avant de se disperser. L’homme a été auditionné par le parquet et relaxé aujourd’hui lundi car il n’avait aucun antécédent judiciaire.

Dans l’affaire « des baguettes de tambour », l’avocat avait demandé la cassation du jugement qui demandait le paiement de lourdes indemnités à un policier. La cassation a été refusée. Concernant les manifestants qui ont porté plainte contre l’état belge et la zone de police Bruxelles-Ixelles, il faudra attendre au moins un mois pour savoir s’il y aura un jugement.

Les détenus du centre fermé 127bis de Steenokkerzeel ont refusé ce dimanche matin de regagner leur cellules, ils voulaient rester dans le préau pour accueillir la manifestation qui devait se tenir devant le centre à 14h30. 300 personnes ont finalement manifesté comme prévu devant le centre et 22 détenus ont tenu bon en continuant à occuper le préau durant l’après-midi, un prisonnier est également monté sur le toit.

Manifestation et rébellion au centre 127bis

Manifestation et rébellion au centre 127bis

De violents affrontements ont eu lieu hier mercredi entre les forces de l’ordre et des centaines de migrants, qui tentaient, comme depuis le début de la semaine, de prendre d’assaut des poids lourds à destination du Royaume-Uni. Une quarantaine de CRS se sont efforcés toute la journée d’empêcher les migrants – en majorité des Ethiopiens et des Erythréens – de monter à bord des camions, en faisant notamment usage de gaz lacrymogènes. 100 policiers et gendarmes supplémentaires ont été affecté à Calais, portant le total des effectifs des forces de sécurité à 450 policiers et gendarmes.

France: Incidents entre CRS et sans-papiers à Calais

Du 13 au 26 Octobre a lieu une opération policière sous le nom Mos maiorum dans tous les pays de l’Union Européenne. Pendant ces deux semaines environ 18.000 policiers, en coopération avec FRONTEX, vont à la chasse des gens sans papiers. Tous les jours, les personnes sans-papiers sont traquées dans les transports en commun, sur leurs lieux de travail, dans leurs écoles ou à leurs domiciles.

Rassemblement de protestation demain mercredi 22 octobre 2014 à la gare centrale (entrée principale) à 16H00.

Cinq manifestants ont attaqués en justice l’état belge et la police de Bruxelles (Zone Bruxelles-Ixelles), une audience aura lieu le 22 octobre. Un rassemblement aura lieu à 8.30 devant le palais de justice et une réunion aura lieu à « l’Eau Chaude » (25, rue des renards, 1000 Bxl) à 13h en présence des avocats.

Une vaste campagne de répression contre les sans-papiers a lieu en Union Européenne du 13 au 24 octobre. Cette campagne est organisée par Frontex, l’agence européenne qui s’occupe d’organiser les diverses forces répressives en Europe pour en fermer les frontières. Cette campagne porte le nom évocateur de ‘Mos Majorum’ (Nos Moeurs) et vise non seulement à empécher les migrants de rentrer/circuler dans l’UE, mais aussi à rechercher les moyens d’organisations des migrants en Europe. 18’000 policiers prendront part à l’opération à travers le continent,avec l’appui d’Europol. A Bruxelles, cette campagne pourrait prendre la forme de contrôles accrus dans les transports en commun.

Affichette contre Frontex

Lundi 3 septembre, Said Shaber Ahmad, 19 ans, membre du collectif afghan se fait arrêter à l’Office des Etrangers alors qu’il introduisait une demande d’asile. Il est originaire d’un village proche de Jalalabad, une région sous le contrôle des talibans.

Le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides, qui semble avoir répondu partiellement aux revendications du mouvement des afghans, reconnaît désormais le statut de réfugié à des personnes issues de Jalalabad. Mais l’Office des Étrangers a bloqué ce dossier. Said Shaber Ahmad est enfermé et sera renvoyé dans une des régions les plus dangereuses du monde.

Pour réclamer sa libération, le collectif des afghans et son comité de soutien appelle à la manifestation devant l’Office des étrangers (59, Chaussée d’Anver) ce mercredi 17 septembre à 12h30.

Une révolte a éclaté dans le centre de rétention (Immigration Removal Centre) de Morton Hall, près de Lincoln, après la mort d’un jeune homme de 26 ans originaire du Bangladesh, le 5 septembre, trois jours après son arrivée. La révolte a explosé le 6 septembre, et le personnel a été obligé de s’enfuir et de se réfugier dans une « zone de sécurité ». Une équipe Tornado, nommée « groupe de réponse tactique national » a été appelé dans la prison pour mater l’émeute d’une trentaine de retenus qui a duré toute la journée.

Grande-Bretagne: La police intervient contre une révolte dans un centre fermé

La police locale est intervenue lundi soir au centre fermé 127 bis, situé à Steenokkerzeel, Au moment de la rupture de jeûne, un gardien raciste a refusé de distribuer la nourriture selon les règles : certains détenus n’ont par reçu de repas. Suite à ça TOUS les détenus ont refusé de manger à grands cris, et ont jeté leur repas à la poubelle.

La directrice du centre est arrivée pour discuter avec les détenus. Suite à ce dialogue, trois détenus ont été mis au cachot ! Les détenus se sont révoltés suite à cette mise au cachot. Des policiers sont arrivés. Au même moment un petit rassemblement s’est spontanément formé avec un journaliste devant le centre. Les prisonniers ont beaucoup crié par les fenêtres. Un calme relatif est revenu dans le centre. Les trois personnes mises au cachot ne sont toujours pas libérées malgré la promesse d’une des directrices. Une désinformation importante à eu lieu à l’occasion de cet incident. Pour suivre l’actualité avec des information en direct de l’intérieur du centre:

Le site de Getting the Voice out