Quelque 400 personnes ont participé samedi à Calais à un rassemblement de soutien aux migrants et de dénonciation des expulsions, des violences policières et des pressions sur les migrants et les bénévoles. Les manifestants, parmi lesquels de nombreux bénévoles membres d’associations qui viennent en aide aux migrants qui tentent depuis Calais de rejoindre la Grande-Bretagne, ont défilé dans le calme dans le centre-ville. «Solidarité avec les exilés», scandaient-ils en brandissant des banderoles qui proclamaient «Dignité et respect pour les migrants sans-papiers». A l’issue de la manifestation, le mouvement No Border a mené les manifestants vers un nouveau squat situé sur l’ancien site Vandamme.

Le 3 juillet, la police avait évacué le principal campement de migrants accueillant plus de 500 personnes, installé dans une zone de distribution de repas offerts par des bénévoles dans le quartier portuaire, ainsi que trois squats. Plus de 200 personnes avaient été placées dans des centres de rétention en région parisienne, à Lille, Rennes et Metz.

France: Succès de la manifestation de Calais

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 policiers se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann. En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école: des chantiers d’immeubles de luxe ont été attaqués le soir même. Le lendemain 25 juin, les bureaux du maire (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires, le soir une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières, des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.

Le 26 juin au soir dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage débouche sur des barricades , des affrontements avec la police et l’attaque d’un immeuble du quartier d’affaires. Enfin, dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école.
Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (cf. photo). Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment au milieu d’un dispositif policier énorme (des renforts de police sont venus de toute l’Allemagne.

Allemagne: Actions de solidarité en série à Berlin

La mairie de Calais a saisi le tribunal administratif en référé (procédure accélérée) pour demander l’expulsion des personnes occupant le lieu de distribution des repas. Le tribunal administratif a décidé l’expulsion sans délais à partir de la signification du jugement, c’est-à-dire que l’expulsion deviendra possible dans le courant de la semaine prochaine, selon la célérité avec laquelle le préfet accordera le concours de la force publique – ou selon ce qui a été organisé de concert entre la mairie et la préfecture si elles se sont mises d’accord sur le déroulement des opérations.

Bien entendu, aucune solution n’est proposée aux personnes qui habitent sur le lieu de distribution des repas. Plus de quatre cents personnes habitent là maintenant. Parmi elles, entre trente et cinquante mineurs, adolescents et pré-adolescents (la question des mineurs a été soulevée avec insistance ces derniers mois, comme aucune solution n’a été apportée ils sont toujours là), et quelques mineures. Une trentaine de femmes, dont certaines enceintes, et certaines avec des enfants de quatre à six ans.

France: Le lieu de distribution de repas menacé d’expulsion à Calais

Un membre de la Caravane des migrants qui s’était introduit mercredi dans l’ambassade d’Allemagne pour y mener une action de protestation, a été transféré au centre fermé de Merksplas. Il avait été interpellé avec six ressortissants allemands qui ont été relâchés avec un ordre de quitter le territoire pour atteinte à l’ordre public. Sept des vingt-trois personnes interpellées n’avaient pas leurs papiers sur elles et ont refusé de décliner leur identité. Six d’entre elles ont finalement été relâchées et ont reçu un ordre de quitter le territoire de l’Office des Etrangers. Une septième personne qui a continué à refuser de décliner son identité, a quant à elle été transférée au centre fermé de Merksplas.

Une vingtaine de participants à la Marche pour la Liberté venu d’Allemagne et revendiquant la libre circulation ont été interpellés ce mercredi matin par la police alors qu’ils s’étaient introduits dans les locaux de l’ambassade d’Allemagne, rue de Lalaing. Ils demandaient à être reçus par les responsables de l’ambassade pour évoquer le cas de l’école Gerhardt-Hauptman, à Berlin, un bâtiment désaffecté occupé par des demandeurs d’asile, qui est en cours d’évacuation. Ils ont rapidement été délogés du bâtiments de l’ambassade, interpellés et colsonnés par les forces de l’ordre.

Plus de 900 policiers avaient été déployés hier à Berlin pour expulser une école occupée par des réfugiés. Une manifestation avait été appelée à 20h à Kreuzberg en solidarité. Cette dernière a directement été attaquée par les centaines de policiers présents dans le quartier, on ne sait pas à l’heure actuelle si il a des arrestations tant la situation est confuse. Vers 21.25 la police a pratiqué un kessel autour de la manifestation à Kotbusser Tor alors qu’à un autre endroit des manifestants tentant de bloquer un bus qui embarquait des sans-papiers étaient dispersés. Des affrontements sont sont suivis durant la nuit, la police utilisant des lumières éblouissantes contre les manifestants. Ce matin, certains réfugiés occupent encore le toit de l’école et tiendront une conférence de presse sous peu.

A Bruxelles, l’ambassade allemande a été taguée en solidarité.

L’ambassade d’Allemagne taguée à Bruxelles

L'ambassade d'Allemagne taguée à Bruxelles

10 personnes ont été arrétées ce 5 juin vers 13h au Luxembourg lors d’une manifestation pour les droits des migrants. Plusieurs des personnes arrétées sont sans-papiers. La police a également utilisés matraques et gaz poivrés contre les manifestants qui se rassemblaient devant une réunion de ministres européens.

Le 2 octobre 2013, Léopold Jacquens a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis. Militant de la Ligue des droits de l’Homme, agé de 70 ans, il était poursuivi pour avoir signé à deux reprises des attestations d’hébergement au bénéfice d’une femme en cours de régularisation de son titre de séjour. Ces attestations ont été rédigées du fait d’exigences administratives particulières de la sous-préfecture du Havre, qui refuse de traiter un dossier individuel en l’absence de justificatif de domicile. Léopold Jacquens a fait appel de ce jugement et comparaîtra devant la cour d’appel de Rouen le 18 juin à 16h15.

Rendez- vous à 16h le 18/06/2014 au Palais de Justice de Rouen pour soutenir Léopold Jacquens.

Getting the Voice Out est un collectif qui récolte les témoignages des personnes détenues en centres fermés, afin de porter leurs récits à l’extérieur des murs et de rendre ainsi public ce que les autorités s’efforcent de cacher. Vendredi 25 avril aura lieu une soirée de soutien à Getting the voice out
19h à la Parfumerie (porte de Ninove – 1000 Bruxelles).

Le site de Getting the Voice Out

Bruxelles: Soirée de soutien à Getting the voice out

Dans les premières heures de la matinée du vendredi 28 février, le siège social de G4S à Melbourne, a été attaqué (tags, vitres brisées) en dénonciations des événements récents (émeutes et répression) au camp de détention pour immigrants clandestins de l’île de Manus où G4S avait le contrat de la sécurité.

Ce camp a été installé sur une petite île de Papouasie-Nouvelle-Guinée fin 2001 à la demande de l’Australie, sous un gouvernement conservateur. Il a été réactivé en octobre 2012, à la demande du pouvoir travailliste de l’époque, est une réponse extra-territoriale des autorités australiennes à l’immigration clandestine. Les conditions de vie dans les camps de Manus et de Nauru ont suscité, ces derniers mois, de vives et constantes protestations de la part des ONG spécialisées dans la défense des droits humains, mais aussi du Haut-commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (UNHCR) qui a, à plusieurs reprises, rappelé à l’Australie ses obligations en tant que signataires des conventions internationales relatives aux droits des réfugiés.

Australie: Attaque contre le siège de G4S