La campagne de répression des autorités saoudiennes contre l’immigration illégale a connu ses premiers morts, ce samedi 9 novembre. Dans la soirée, deux personnes ont été tuées et 68 autres blessées lors d’affrontements dans le quartier de Manfouha, dans le sud de Riyad. C’est dans ce quartier que se concentrent des immigrés originaires notamment de la Corne de l’Afrique. 561 personnes ont été arrêtées. Plus de 900.000 étrangers en situation irrégulière ont dû quitter le royaume depuis début 2013.

Un mois après l’occupation de la Place de Jaude par des réfugiés et des demandeurs d’asile à Clermont-Ferrand, plusieurs familles se retrouvent à nouveau à la rue. La mairie de Clermont-Ferrand a été occupée aujourd’hui par des militants réclamant un logement pour ces familles. La mairie a rapidement été encerclée par la police. Des incidents ont alors opposés la police (puis des renforts de CRS) à des sympathisants qui tentaient de rejoindre les occupants, notamment un groupe d’antifascistes qui venaient de se rassembler devant le local du FN. L’affrontement a donné lieu à matraquages et gazages à bout portants de la part des policiers, autodéfense, barricades et jets de bouteilles de la part des manifestants. Après des heures d’affrontements et de négociations, toutes les familles et personnes à la rue ont été relogées… pour la nuit dans des hôtels.

Vingt deux des 42 Afghans arrêtés lors de la manifestation devant le cabinet de Di Rupo et emprisonnés en centre fermé ont été libérés suite à des recours devant les tribunaux. Les juges et procureurs ont été d’accord pour dire que la situation en Afghanistan s’est aggraver et devient trop dangereuse pour permettre à l’état Belge de les expulser. Pour cinq des Afghans toujours emprisonnés au centre fermé 127 bis , l’Office à programmé des expulsions, malgré une situation quasi identique aux autres. Une première expulsion était prévue hier mais elle a été annulée.

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Une centaine de demandeurs d’asile afghans occupaient depuis lundi l’église Sainte-Croix située à proximité de la place Flagey, à Ixelles. Il s’agit d’une partie du groupe d’Afghans qui ont été expulsés vendredi dernier de leur squat de la rue du Trône, à Ixelles. Le curé a appelé les autorités communales de la présence de réfugiés afghans dans l’édifice et a exigé aux occupants de quitter les lieux pour 16h00. La police te un huissier sont venus. Parmi les Afghans présents se trouvent des familles avec des enfants. Tous ont quitté l’église. Le dispositif policier a été levé.

A Bruxelles, le 22 mai dernier, la section « anti-terroriste » de la police fédérale a perquisitionné trois domiciles et la bibliothèque anarchiste Acrata. L’enquête porte sur les luttes allant de 2008 jusqu’aujourd’hui, notamment contre les prisons, la construction du nouveau RER, l’OTAN, les expulsions.

Vendredi 20 septembre, concert de soutien à la Parfumerie, à Bruxelles (au croisement du boulevard de l’abattoir et de la rue du rectangle). A l’affiche: Dans ta gueule (punk-hardcore Old school) ; Crête et pâquerette (elekro queer) et 20 minutes de piscine (synthe-noise-batterie).

Samedi 21 septembre, concert de soutien aux écuries de la ferme du Biéreau, à Louvain la Neuve (3 scavée du Biéreau). A l’affiche: Dans ta gueule (punk-hardcore Old school) ; Crête et pâquerette (elekro queer) ; 20 minutes de piscine (synthe-noise-batterie) et Headwar (post-punk).

Dimanche 22 septembre, cela fera quinze ans que Semira Adamu a été assassinée par la police belge lors de son rapatriement forcé. Dans le même esprit que les commémorations de septembre 1999 et 2003 ou que le Steenrock (qui n’aura pas lieu cette année), un grand meeting–concert en plein air aura lieu ce dimanche, place Rouppe à Bruxelles (ce sera le dimanche sans voiture) de 14h à 21h.

meeting semira 2013

meeting semira 2013

Samedi 18, le 9ème collectif des sans-papiers appelait à manifester place de de la Bastille, pour dénoncer le durcissement des conditions de régularisation intervenu du fait de la nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, particulièrement restrictive, et dont l’application est encore pire, surtout à Paris, où la préfecture bloque les dossiers de régularisation y compris pour des sans-papiers remplissant les conditions. Le collectif ayant engagé une procédure devant le tribunal administratif de Paris, pour réclamer le respect du droit de manifester, la Préfecture a invoqué la proximité du domicile privé du ministre de l’Intérieur pour justifier de l’empêchement systématique de manifester dans le quartier imposé au collectif depuis plusieurs semaines.

Ce samedi, non contents d’encercler les sans-papiers à la sortie du métro place de la Bastille, comme les semaines précédentes, les gendarmes ont embarqué la plupart des manifestants. Ils ont été promenés, en totale illégalité, dans des cars de gendarmerie, pendant une heure et demie, sans descendre des fourgons ni contrôle d’identité, avant d’être ramenés sur le lieu de la manifestation… Samedi 25 mai 2013, à 14h30, le 9ème collectif appelle de nouveau à manifester place de la Bastille, pour protester contre le blocage des dossiers, pour le droit de manifester et pour la régularisation de tous les sans-papiers.

Du 6 au 21 avril, la Marche de solidarité sillonnera la Belgique dans le but d’initier un contre-mouvement à l’actuelle politique migratoire qui exclut et criminalise de plus en plus les migrants ainsi que les personnes solidaires. Des rencontres/débats, des actions de mobilisation ainsi que d’autres activités plus festives sont au programme. Départ de la marche Samedi 6 avril ä 12h devant le Petit Château. Une dernière cession d’information sur la marche aura lieu ce vendredi 5 avril à 18h à la salle Anker (rue Marcq 25, 1000 Bruxelles)

Le site de la marche

Bruxelles: Marche de solidarité avec les sans-papiers

Hier mardi 15 janvier, des militants des Comités de Sans-papiers de la région parisienne devaient manifester à Paris en soutien aux sans papiers grévistes de Lille et pour la régularisation de tous les sans papiers. A 14h, les manifestants ont commencés à se rassembler place Saint-Michel d’où était prévu le départ en manifestation jusqu’au siège du PS, rue de Solférino. Une centaine de manifestants ont immédiatement été arrêtés et embarqués par la police. La veille déjà, lors du rassemblement place des Saussaies, une centaine avaient de même été arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe, pour contrôle des identités. Tous étaient finalement relâchés en début de soirée.

Nous, détenus dans le centre fermé de Vottem, voulons dénoncer l’inhumanité de nos arrestations, enfermements, expulsions.
Nous avons tous été arrêtés à notre domicile ou au travail. Nous vivons tous depuis plusieurs années en Belgique.
Certains de nous ont une femme et des enfants ici.
Certains de nous ont une carte de résidence en règle dans un pays de l’espace Schengen.
Certains de nous sont gravement malades.
Certains de nous sont nés en Belgique.
Certains de nous ont des enfants dans la même école que nos gardiens.
Nous avons tous fait une demande d’asile ou une demande de régularisation selon les règles dictées par la loi.
Et nous sommes traités comme des criminels lors de nos arrestations : menottes, enfermement dans des cellules des postes de police pendant des heures, parfois sans manger, ni boire.
Nous avons été amenés, toujours menottés et enfermés dans une prison nommée centre fermé pour étrangers. Sur les murs de nos prisons, chacun écrit sa petite histoire dans toutes les langues. Un vrai musée où on lit toute la misère du monde.
Certains ont subi des tentatives d’expulsions, parfois 2 en 24 heures et ont été témoins ou ont subi de graves violences policières. Nous sommes mis en isolement et amenés à l’aéroport, menottés et scotchés, sans être prévenus, sans qu’on nous ait laissé la possibilité de prévenir nos avocats ou notre famille.
D’autres sont partis menottés vers un pays où ils ne veulent ou ne peuvent plus vivre, vers un pays qu’ils ne connaissent parfois pas.
Certains ont des avocats qui ne font rien pour les défendre et qui sont incompétents. Ils sont perçus comme des collaborateurs à ces politiques d’enfermement.
L’incompétence, voir l’immobilisme des ces avocats arrangent bien l’Office des Étrangers, qui peut ainsi expulser à sa guise !
Nous comparons les agissements de l’Office des Étrangers aux agissements du temps des nazis lors des arrestations et expulsions : l’Office peut arrêter, enfermer en toute impunité, sans discernement, la population désignée ici étant l’Étranger.
Nous dénonçons le pouvoir donné à l’Office des Étrangers, qu’on laisse travailler en toute impunité, sans aucun contrôle. Ils enferment, expulsent tout « étranger » parfois dans l’illégalité totale.
Nous dénonçons cet Office des Étrangers qui n’hésite pas à contourner la loi, qui n’hésite pas à utiliser des stratagèmes pervers pour arriver à ses fins, qui passe au dessus des décisions du Conseil du contentieux ou des directives européennes ou internationales.
Nous dénonçons cette politique de rendement aveugle : déportation de tous, faire tourner la machine à expulser, faire du chiffre.
Nous, détenus dans le centre fermé de Vottem, voulons par cet appel montrer ce visage de la Belgique que le citoyen Belge ne veut pas voir !

Cet appel sera diffusé lors du rassemblement de Noël autour du centre fermé de Vottem organisé le lundi 24 décembre 2012