La secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration a annoncé hier qu’elle était déterminée à ce que l’Office des Etrangers puisse avoir accès à la banque de données de la police. Son objectif premier est d’empêcher la régularisation des demandeurs d’asile étant cités dans des procès verbaux concernant des dossiers judiciaires. Maggie de Block a par ailleurs déploré que depuis l’introduction de sa première demande en ce sens à la police au mois de mars, trois personnes ayant un passé pénitentiaire avaient été régularisées, sans mentionner les circonstances de ces régularisations (l’une avait une épouse et un enfant de nationalité belge, une deuxième était en détention préventive et pour la troisième des facteurs médicaux ont joué)

C’est hier que s’est finalement tenue l’audience des deux militants ‘No Border’ devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Tous deux sont accusés de rébellion et de coups et blessures sur personnes ayant un caractère public lors d’une manifestation devant le centre fermé 127 bis dans le cadre du camp No Border qui s’est tenu en septembre 2010 à Bruxelles. Hier, les avocats ont plaidé l’acquittement, mais le ministère public a requis une peine de un an avec sursis. Le jugement sera rendu le 24 avril prochain. Un rassemblement de solidarité sous haute surveillance policière et auquel une petite délégation du Secours Rouge a pris part, s’est tenu hier matin sur les marches du Palais de Justice.

Dans l’affaire des deux militants No Border accusés de rébellion et de rébellion armée, une demande de récusation du juge avait été déposée par les avocats qui remettait en cause son impartialité. Le juge s’étant récusé, une nouvelle audience, présidée par un nouveau juge, a été fixée au 3 avril. Le procès recommence donc à zéro, mais les deux militants restent accusés des mêmes faits qui se seraient déroulés lors d’une manifestations devant le centre fermé 127 bis ouvrant la semaine du camp No Border à Bruxelles. Un appel au rassemblement a été lancé pour cette nouvelle première audience. Rendez-vous le mardi 3 avril à 8h30 devant le Palais de Justice de Bruxelles.

Un rassemblement de soutien aux sans-papiers en grève de la faim à la VUB et à l’ULB est en train de tourner au vinaigre. Quelques oeufs ont été lancés, les policiers ont encerclé une trentaine de manifestants. Plusieurs d’entre eux sont arrêtés et menottés. Au moins un d’entre eux a pu échapper aux robocops à l’issue d’une course-poursuite.

EDIT 17H27 : Il y a eu une vingtaine d’arrestations. Au départ de la mani,f une personne a déjà interpellée pour avoir écrit à la craie sur un mur. A part quelques personnes venues en observateur, il n’y a plus personne sur place (observation directe).

EDIT: 17H42: Il est annoncé qu’au cabinet de Block, on affirme que les manifestants se sont fait arrêtés suite à leur résistance, ne voulant pas partir de l’endroit. D’après les informations données par le cabinet, ces arrestations sont probablement administratives. La personne en charge suggère de téléphoner demain à 10h, un porte-parole du cabinet sera à même de répondre à d’autres questions (sur le fil d’indymedia).

EDIT 18H17: On nous annonce 35 arrestations administratives et 7 arrestations judiciaires (par sms).

EDIT: 19H: Certains appellent au rassemblement à 20h aux casernes d’Etterbeek

EDIT: 22H47: Une cinquantaine de personnes aux casernes. Tous sont libérés, apparemment sans suite judiciaire.

Comme chaque année le « Collectif de Résistance Aux Centres Fermés pour Etrangers » appelait à manifester pour la fermeture du centre fermé de Vottem, ouvert depuis 13 ans. La manifestation d’hier, partie du parc de la Citadelle, était solidement encadré par la police fédérale (deux autopompes, nombreux policiers en civil et en robocop, et hélicoptère). Dès le départ, les 500 manifestants ont appris qu’un ordre de police interdisait les sacs à dos (que les manifestants ont transformés en sac au ventre), et que n’importe quel acte qui pourrait troubler l’ordre public serait suivit d’une arrestation immédiate. Les clowns ont du donner leur identité car ils sont un peu plus difficile à identifier. Manifestation tranquille, quelques coups sur la porte d’accès, très vite empêchés par la police et les organisateurs .

Une demi-douzaine d’activistes encapuchonnés à vélos ont lancés des projectiles remplis de peinture rouge sur le SPF Justice en charge de l’immigration près de la Porte de Hal. Il semblerait que l’action soit faite en solidarité avec les sans-papiers et ‘Contre ceux qui pensent que les Belges Bien Blancs sont les seuls à pouvoir occuper le teritoire entre les Ardennes et la mer du Nord…’ selon un communiqué anonyme paru sur Indymedia Bruxelles.

Le samedi 14 janvier 2012, environ 150 personnes se sont retrouvées à Vincennes pour aller manifester contre les centres de rétention. La veille, six personnes sans-papiers avaient été condamnées en appel à des peines allant de 6 à 30 mois de prison ferme suite à la révolte, qui, le 22 juin 2008, a abouti à la destruction du centre de rétention de Vincennes.

A la fin de la manifestation, les policiers ont procédé à un kessel à la suite duquel trois personnes ont été isolées et placées en garde-à-vue. Les premiers chefs d’inculpation sont « participation à un attroupement armé, violences sur agents et dégradations de biens privés. » Le reste du groupe, 99 personnes, au nouveau commissariat de la rue de l’Évangile (XVIIIe) qui a déjà servi pour des opérations de contrôle d’identité massives (rafles, manifestation…). Ils ont été libérés à l’aube. Deux des trois personnes inculpées ont comparu avant-hier lundi au TGI de Paris cité hier à la 23-1ème chambre. La 3ème personne étant un mineur il passera devant le juge des enfants.

102 personnes ont été interpellées hier soir après une manifestation devant le centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes: 99 personnes pour des « vérifications d’identité » et trois pour des « violences ». La manifestation était organisée pour dénoncer l’existence des centres de rétention administrative. Quelques échauffourées ont eu lieu, des pétards et fusées ont été lancés, et deux policiers ont été légèrement blessés.

En octobre 2010, dix hommes sans papiers avaient été condamnés à des peines de prison ferme allant de un à trois ans pour incendie volontaire, dégradation et violence en réunion. Leur procès faisait suite à une révolte collective au Centre de Rétention Administrative de Vincennes suite au décès suspect d’un tunisien de 41 ans qui y séjournait. Un incendie avait dévasté les deux bâtiments du centre. Six des condamnés s’étaient pourvus en appel de la décision, estimant que le procès avait été organisé à l’image de l’instruction, menée exclusivement à charge pendant un an. Les inculpés et leurs avocats avaient d’ailleurs quitté le procès, ces derniers affirmant ne pas avoir les moyens de la défense et ne voulant pas être ‘la caution de cette comédie’. Hier, leurs peines ont été légèrement diminuées, passant de un à trois ans de prison ferme à six mois à deux ans et demi.