Le jugement concernant le centre social occupé ‘la chauve-souris’ est tombé. Les occupants sont condamnés à payer 1050 euros et quitter les lieux pour le 10 décembre au plus tard. L’abus de droit plaidé par l’avocat n’a pas été entendu par le juge selon qui le droit au logement, inscrit dans la constitution, ne peut peser sur un privé mais bien sur les pouvoirs publics.

Les occupants invitent à une action, pour la liberté d’occuper des bâtiments abandonnés, pour la défense des squats et des centres sociaux occupés. En effet, ils ne sont pas les seuls dans le cas, la gare des sans-papiers, occupée et autogérée par les migrants eux-mêmes, devrait en principe être quittée pour la fin décembre.

Rendez-vous le 14 novembre à 17h sur l’esplanade St-Léonard. La manif se terminera à la chauve-souris avec une fête! Un sleeping sera prévu.

Plus de 150 personnes ont bloqué les centres fermés de Vottem, Bruges et Merkplas ce samedi matin. L’objectif était d’empêcher, par leur présence, toute expulsion durant une journée. A Vottem, une cinquantaine de manifestants ont escaladé les grilles du centre et se sont enchaînés aux portes de l’intérieur pour empêcher tout véhicule de passer. A Bruges, onze personnes se sont également attachées aux grilles d’entrée. Les militants, parmi lesquels de nombreux français, néerlandais et luxembourgeois entendaient dénoncer les aspects inhumains des politiques de migrations européennes. Leur action a été écourtée par l’intervention des forces de l’ordre à la mi-journée, ces dernières n’hésitant pas à faire usage de la violence pour déloger les manifestants.

Blocage du centre fermé de Vottem

Ce matin vers 7h, l’agence Synergie située rue de Rome à Paris St Lazare, a été évacuée par les forces de l’ordre. Les 280 grévistes intérimaires qui se trouvaient sur place depuis le 12 octobre ont quitté l’agence Synergie et se sont répartis sur d’autres sites de lutte. Depuis 9h, l’agence Manpower du 37 rue de Rome à Paris St Lazare, est investie à son tour par des grévistes intérimaires portant la revendication d’une circulaire permettant la régularisation des travailleurs‐euses sans papiers de manière améliorée, simplifiée et appliquée partout sur le territoire sans discrimination.

Depuis le démantèlement de la ‘jungle’ le mois dernier, 200 à 300 migrants se trouvent toujours à Calais, s’abritant sous les ponts ou dans les parcs. Malgré la nette diminution de leur nombre, la répression policière s’intensifie. Les associations présentes sur place distribuent de nouvelles tentes, des couvertures et prodiguent des soins aux malades. ‘Les policiers se sont remis à mettre les couvertures dans l’eau ou à les asperger de gaz lacrymogène pour qu’ils ne puissent plus y dormir‘ témoigne un membre d’un collectif. Et d’ajouter: ‘les policiers sont revenus aux moments des repas aussi, ça faisait un an qu’on n’avait plus vu ça. Leur provocation s’était calmée, elle a repris‘.

Au début du mois, plusieurs collectifs français avaient adressé un courrier conjoint au préfet de la région Nord – Pas de Calais dans lequel ils revendiquaient un titre de séjour à Shova Gajurel. Se retranchant derrière les différents refus de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), de la commission de recours aux réfugiés et du tribunal administratif de Lille de lui octroyer le droit d’asile, le préfet a refusé d’examiner la demande de titre de séjour de Shova Gajurel.

Selon un communiqué des Restos du Coeur, mercredi 14 octobre 2009 à 20h45, place des Emmurés à Rouen, alors que les bénévoles de l’association commençaient à distribuer repas et autres produits d’hygiène et de protection contre le froid, les forces de police ont débarqué. Elles ont procédé au contrôle et à l’arrestation d’une dizaine de bénéficiaires sans-papiers, malgré les promesses des autorités de ‘sanctuariser’ les lieux dans lesquels est apportée l’aide humanitaire afin de bien marquer le caractère inconditionnel de cette aide..

Les septante personnes évacuées de l’Espace Morichar le 21 septembre dernier avaient trouvé refuge dans un ancien bâtiment des contributions rue Belliard, dans lequel ils avaient l’autorisation de rester jusqu’au 18 octobre, c’est à dire hier… Ils risquaient donc une nouvelle expulsion, qui a pu être évitée grâce au sursis de quelques jours accordé par le propriétaire du bâtiment. Dès aujourd’hui, les occupants (essentiellement des femmes et des enfants) vont déménager dans un autre immeuble vide et privé de 3000 mètres carré, situé rue Stassart à Ixelles. Ce bâtiment, anciennement occupé par la STIB, pourrait être habité, en accord avec le propriétaire, jusqu’au 1er janvier.

Une vingtaine de personnes masquées ont envahi jeudi l’entreprise de construction Besix, dans la commune gantoise de Sint-Denijs-Westrem, Kortrijksesteenweg, en fin de matinée. Les vandales ont saccagé tout le mobilier. Ils ont projeté de la peinture noire partout, abîmé du matériel de bureau, et déversé un produit corrosif sur le sol, après avoir expliqué à la réceptionniste qu’il ne lui arriverait rien si elle se tenait calme. Ils ont également déclaré que leur acte était « la conséquence de la construction des prisons »; ils s’opposent ainsi à la construction d’un nouveau centre de transit pour sans-papiers à Steenokkerzeel. Le nouveau centre sera construit sur un terrain qui jouxte le centre fermé 127 bis. Le groupe a pu disparaitre sans être inquiétés.

Action contre Besix

Depuis le 3 août, la népalaise Shova Gajurel (membre du Parti Communiste du Népal) se trouve enfermée au centre de rétention de Bruges après avoir passé 18 jours au centre de Lille/Lesquin pour avoir voyagé sans les papiers requis. Cela fait 3 ans qu’elle est réfugiée en France, sa vie étant en danger dans son pays en raison de son engagement politique. Elle s’y était réfugiée aux pires moments de la guerre qui opposait la guérilla maoïste à la contre-révolution féodalo-monarchiste. Aujourd’hui encore, alors que l’accord de cessez-le-feu est bafoué chaque jour par les escadrons de la mort de la réaction, sa sécurité n’est pas assurée au Népal.

Le transfert vers la Belgique ne repose sur aucune base légale, puisque Shova Gajurel était arrivée sur le sol français en provenance directe du Népal (et n’avait donc pas transité par la Belgique comme l’avaient affirmé les autorités française début août) et que sa demande d’asile a été déposée en France. Ce pays est donc le seul compétent pour traiter ce dossier. Il reste à savoir les raisons de ce transfert, qui ont poussé les deux Etats a nier leurs propres législations.

Selon son avocate, une décision sera prise par les autorités en début de semaine prochaine. Toutes les éventualités restent d’actualité: maintient en rétention, remise en liberté ici en Belgique, renvoi en France, ainsi que son expulsion pure, simple et définitive vers le Népal, de France ou de Belgique. Un grand avocat français s’est d’ores et déjà mis à disposition (et engagé vis à vis du Comité ‘Libérez-les’) pour plaider gracieusement sa cause devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme, afin de faire condamner les deux Etats pour non-respect des accords de Genève, persécution et mise en danger d’une personne menacée de mort du fait de ses opinions politiques dans son pays d’origine