Le 16 avril, dans l’après-midi, les 32 intérimaires sans-papiers de Multipro, en grève pour leur régularisation depuis le 12 octobre, comme des milliers de sans-papiers se sont rassemblés devant une agence de cette société. Les grévistes et militants présents ont été agressés, insultés et menacés avec une arme par le patron et un groupe de gros bras mobilisés pour l’occasion.

Déjà le 19 février, le rassemblement pacifique de soutien aux grévistes devant l’agence du 235 boulevard Voltaire avait été agressé par une vingtaine de gros bras dont plusieurs casqués, une militante avait été blessée et transportée aux urgences pour une fracture du coude. La police présente n’a ni contrôlé ni interpellé aucun agresseur les 19 février et 16 avril.

Multipro, qui exploite depuis des années des travailleurs sans-papiers, refuse de les reconnaître et de délivrer les documents dont ils ont besoin pour être régularisés. Plusieurs plaintes pour coups et blessures, injures à caractère racial et menaces de mort ont été déposées. Les grévistes et les forces solidaires dénoncent ces agressions, le recours systématique à la violence par Multipro et l’atteinte au droit de grève.

Rassemblement de protestation et de solidarité vendredi 7 mai à 19H00 place de la Nation (angle rue Faubourg Saint-Antoine et Boulevard Voltaire).

Ce jeudi, la manifestation de soutien aux six salariés de Continental de Clairoix jugés au civil, au TGI de Compiègne, dont le délégué CGT Xavier Mathieu, figure emblématique de la lutte des ‘Conti’ a réuni un millier de personnes. Dans le cortège, des délégations venues de Total, de Goodyears Amiens ou encore de Sodimatex, ainsi que des représentants de forces politiques. L’avocate de l’Etat a demandé 11.957 euros, et a également demandé au tribunal de condamner les salariés à verser 3.500 euros au titre des frais de justice. La décision a été mise en délibéré au 2 juin.

Manifestation de soutien aux ‘Conti’, 7 avril 2010

Manifestation de soutien aux 'Conti', 7 avril 2010

La Cour d’appel d’Amiens a, le 5 février dernier, annulé les peines de prison prononcées en septembre dernier par le tribunal de Compiègne contre les grèvistes de Continental, en les transformant en amendes. L’Etat, c’est à dire le gouvernement, a maintenu à l’encontre de ces six salariés, (choisis, rappelons-le, par la direction de Continental), des demandes de remboursements de sommes qui pourraient être démesurées, et ont fait courir de graves accusations (nouvelles) à leur encontre. L’intersyndicale et le Comité de lutte des travailleurs de Continental-Clairoix appellent les travailleurs, la population, les organisations syndicales et politiques à se joindre à la manifestation organisée mercredi 7 avril à 12h30 à la gare de Compiègne, en vue de se rendre au tribunal où sont convoqués six travailleurs de l’usine.

Un juge hondurien a envoyé en prison onze dirigeants du Syndicat de Travailleurs de l’Université Nationale Autonome du Honduras (SITRAUNAH). Les syndicalistes font partie du Front National de Résistance Populaire. Le Ministère public a accusé 16 syndicalistes de sédition, usurpation et de contrainte contre l’État du Honduras, parce que le syndicat réalise depuis le 28 février une occupation de l’Université publique Nationale du Honduras pour demander la signature d’un nouveau contrat collectif de travail. Des milliers de membres de la Résistance se sont mobilisés aux environs du tribunal pour exprimer leur soutien aux syndicalistes et dénoncer une ‘persécution politique’. Les 11 emprisonnés se trouvent dans le Pénitencier National, à Tamara, à 25 kilomètres au nord de la capitale, Tegucigalpa.

Manifestation à Tegucigalpa

Manifestation à Tegucigalpa

Les frères Omar Alonso Restrepo Ospina et José de Jesús Restrepo étaient membres de la Fédération Agrominière du Sud de Bolivar (Fedeagromisbol). Ils étaient partis de la municipalité de Montecristo vers Caucasia (Antioche) le 10 février dans l’intention d’acheter des pièces détachées pour leur véhicule. Selon des habitants de la zone, les frères ont été abordés par un groupe armé 20 minutes avant d’atteindre la municipalité de Nechí et emmenés vers une destination inconnue. Deux jours après, leurs corps sans vie sont apparus avec signes de torture dans la rivière Cauca, à la hauteur des municipalités d’Achí et de Guaranda.

Les organisations populaires ont dénoncés ces meurtres comme relevant d’une stratégie intégrée de la part du Gouvernement National, des multinationales minières de l’or et de celles productrices de palme qui essaient de s’emparer des ressources naturelles de la région.

Le 21 avril 2009, suite à l’annonce du tribunal de grande instance de Sarreguemines (Moselle) qui les déboutait de leur demande d’annulation du plan de fermeture de leur usine qui comptait 1.100 salariés, plus de 200 ouvriers de l’usine Continental de Clairoix avaient laissé éclater leur colère dans les locaux de la sous-préfècture de Compiègne (photo).

En première instance au mois de janvier, six d’entre eux avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis. Ce matin, la cour d’appel d’Amiens les a condamnés à de simples peines d’amende, allant de 2.000 à 4.000€. Ils ont été déclarés coupables de ‘dégradation de biens destinés à l’utilité publique’.

Sous-préfecture de Compiègne

Sous-préfecture de Compiègne

C’est ce vendredi 5 février que la cour d’appel d’Amiens doit rendre son jugement sur les six salariés de Continental Clairoix condamnés en première instance par le tribunal de Compiègne. La mobilisation du 13 janvier à Amiens pour demander la relaxe des 6 condamnés a été un succès et a pesé dans le déroulement du jugement. Il faut que cette mobilisation se maintienne au moment où la cour d’appel rendra son jugement pour encore et toujours demander la relaxe pour les travailleurs poursuivis de Continental et affirmer le refus de la répression anti-ouvrière. Rassemblement devant le Palais de justice d’Amiens vendredi 5 février à 8h30.

Vers 10h ce samedi, une quinzaine de personnes se sont mis devant les bureaux de la représentation Berlinoise à Bruxelles. Sur le calicot était écrit ‘freie Gewerkschaften in Deutschland verboten, Solidarität mit FAU-IAA’, en français ‘syndicats libres interdits en Allemagne, solidarité avec FAU-IAA’. La police a contrôlé tous les manifestants sous prétexte que le rassemblement n’était pas autorisé. Celui-ci s’est néanmoins bien tenu et des tracts ont été distribués.

Manifestation pour la FAU

Manifestation pour la FAU

Le groupe anarchiste du Hainaut mène campagne pour les six anarchosyndicalistes serbes emprisonnés depuis le mois de septembre et mis au secret pour ‘terrorisme international’, et dont le procès devrait commencer le 17 février. Des tracts ont été distribués et une banderoles a été accrochée sur les grilles de la Bourse, à Bruxelles.

Lire le tract de la campagne

Raymond Gauthiérot (photo), ex-secrétaire général de l’UGTG et très actif sur le terrain pendant les 44 jours de lutte, vient d’être condamné en appel à trois mois de prison ferme. On lui reproche, à l’occasion d’un conflit social avec l’AFPA (un centre de formation) de St Claude, en 2007, d’avoir menacé la directrice de cette institution et d’avoir détérioré sa voiture. Au procès, l’avocat général a commencé par déclarer ‘qu’il en avait assez de ces individus qui sous couvert de syndicalisme ne respectent pas les institutions et s’en prennent aux représentants de l’ordre’. Raymond Gauthiérot, lui, tout en niant les faits qui lui sont reprochés, a déclaré au tribunal qu’il était prêt à faire de la prison pour ses idées si nécessaire. En attendant, il va se pourvoir en cassation, ses avocats ayant soulevé des exceptions de nullité.

Raymond Gauthiérot

Raymond Gauthiérot