28 militants du l’USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités) avaient été arrêtés et placés en garde à vue à Nouméa suite à la journée de mobilisation du 28 mai. Aujourd’hui, 6 d’entre eux dont Gérard Jodar, le président de l’organisation syndicale sont détenus à la prison de Nouméa. Ils seront jugés mardi 2 juin en comparution immédiate.

La grève générale avait été déclenchée suite au conflit d’Air Calédonie qui perdure depuis presque 3 mois. Cette journée de mobilisation du 28 mai, qui se voulait pacifique, avait pour but de ramener la direction d’Air Calédonie à la table des négociations. Une fois de plus, face à la forte mobilisation des militants à l’aérodrome de Magenta, la réponse de l’état a été la répression policière avec attaque violente des forces de l’ordre, gendarmes mobiles et autre Gipn.

Manifestation de l’USTKE

Le site de l’USTKE

Manifestation de l'USTKE

Les travailleurs des chantiers navals de Gijon (Asturies) résistent depuis plusieurs jours contre la fermeture programmée du site le 31 mai prochain. Les travailleurs revendiquent entre autre la reprise de l’effectif par la PYMAR, entreprise d’Etat qui dépend du ministère de l’Industrie et qui gère actuellement les chantier naval.

Retranchés à l’intérieur du site depuis plusieurs jours, ils font face au lock-out décidé par l’entreprise. Le mercredi 20 mai, ils ont tenté de sortir en manifestation pour aller vers le centre-ville, mais la police anti-émeute est intervenue, bloquant toutes les sorties du chantier naval et pénétrant ensuite sur le site. Les affrontements se sont déroulés toute la journée. Les salariés ont riposté à l’aide de frondes, lances à incendie, lances-fusées artisanales (cf. la fin de la vidéo), cocktails Molotovs, boulons… et des grues depuis lesquelles ils ont manoeuvré des containers en feu sur les forces de police.

Les syndicalistes d’ErDF-GrDF (filiales distribution d’EDF et GDF) interpellés jeudi ont été libérés. Les principaux responsables des syndicats CGT de l’Energie en Ile-de-France figuraient parmi les 74 personnes interpellées. Des salariés d’ErDF et GrDF ont, selon la police, commis des dégradations dans les bureaux de l’Association française de gaz (AFG), qui regroupe les grandes entreprises du secteur du gaz, hébergée au siège de l’Union nationale des employeurs de l’industrie gazière (Unemig) rue de Courcelles dans le 8e arrondissement parisien. Selon la préfecture de police de Paris, les responsables du siège de rue de Courcelles ont déposé trois plaintes, l’une pour ‘dégradations volontaires’, la seconde pour ‘violences’, la troisième pour ‘menaces’.

74 syndicalistes de GrDF, filiale de distribution de GDF-Suez, ont été interpellés jeudi soir à Paris après avoir fait irruption au siège de l’Unémig (Union nationale des employeurs de l’industrie gazière), l’organisation professionnelle de leur secteur en marge d’une manifestation à l’appel de Sud et la CGT. Ils ont été placés en garde à vue dans différents commissariats de Paris. La police leur reproche des coupures de gaz dans un local technique, et des dégradations dans le bâtiment de l’Association française du gaz, où ils avaient fait irruption dans l’après-midi. Mais les directions d’ERDF et GrDF précisent ce soir qu’il n’y avait ‘pas eu de dégradations sur le site’ et qu’elles n’avaient pas demandé les interventions policières. Parmi les agents interpellés figurent les principaux responsables des syndicats CGT de l’Energie en Ile-de-France, a indiqué la CGT dans un communiqué.

Quelque 200 personnes se sont rassemblées vendredi 15 mai devant le siège du patronat du gaz, à Paris pour protester contre le traitement infligé aux 74 personnes mises en garde à vue jeudi, soupçonnées de dégradations en marge d’une manifestation. Les manifestants étaient rassemblés devant le siège de l’Unémig , rue de Courcelles.

Action des syndicaliste GDF-Suez

Action des syndicaliste GDF-Suez

Le tribunal de première instance de Mons, siégeant en référé, a donné aujourd’hui raison aux syndicats dans le conflit qui les opposait au groupe Carrefour, dans l’arrondissement judiciaire de Mons. Le Setca et la CNE avaient introduit une requête en tierce opposition contre une ordonnance en référé prise le 24 octobre par le président du tribunal de première instance de Mons. Cette ordonnance interdisait sous peine d’astreinte d’entraver l’accès au magasin du groupe Carrefour. Ce mercredi, le juge Hiernaux a réformé cette ordonnance, la déclarant irrecevable. Il a tenu à préciser que, même si elle avait été recevable, l’ordonnance aurait été déclarée non fondée. Les syndicats parlent d’une grande victoire pour la défense du droit de grève. Carrefour va faire appel de l’ordonnance du tribunal, a annoncé Lars Vervoort, porte-parole de Carrefour Belgique.

Nous en avions parlé sur ce site, en novembre 2008, le commandant en chef de l’Armée colombienne Mario Montoya avait démissioné peu après la destitution de vingt-sept autres militaires dont trois généraux. Des témoignages établissent la responsabilité de l’Armée colombienne dans l’enlèvement et l’assassinat de civils. Pour gonfler leurs statistiques dans la lutte contre les guérillas, des militaires gradés recourent aux ‘faux positifs’: des jeunes, pour la plupart, que l’on enlève et assassine pour les enregistrer ensuite morts au combat sous les couleurs de la guérilla. Les officiers recevaient des promotions et les soldats des permissions (5 jours pour chaque soldat ayant tué un ‘guérillero’)

De véritables réseaux d’enlèvement étaient mis en place avec des militaires retraités, des paramilitaires et des narcotrafiquants. Trois groupes de narcotrafiquants auraient passé un accord avec des militaires, en échange des recrutements, ils obtenaient toute liberté pour mener à bien leurs opérations. Les hommes enlevés venaient de quartiers pauvres; certains avaient aussi un passé judiciaire ou étaient connus pour leur consommation de drogue. Ce qui laisse penser qu’en plus de servir les intérêts de certaines brigades de contre-guérilla, une entreprise de nettoyage social s’organisait impunément depuis l’Armée. Aujourd’hui, l’enquête sur les faux positifs à travers le pays s’intéresse à la mort d’environ 800 personnes sur une période de six ans. À ce jour, 46 militaires ont été condamnés et 952 autres sont liés à l’instruction, tout comme 21 policiers et 24 autres personnes. Mais les chiffres donnés par les ONG sont bien plus inquiétants (jusqu’à 1.200 victimes).

Daniel Andres Pesca Olaya

Diego Alberto Tamayo Garcera

Eduardo Garzon Paez

Elkin Gustavo Verano Hernandez

Fair Leonardo Parra Bernal

Jaime Castillo Peña

Jaime Estiben Valencia Sanabria

Julian Oviedo Monroy

Par ailleurs, les assassinats de syndicalistes par les paramilitaires aux ordres de l’oligarchie se poursuivent. Depuis le début de l’année, quatre dirigeants syndicaux ont ainsi été assassinés: Leovigildo Mejía, syndicaliste de l’Association agraire de Santander Asogras, Luis Alberto Arango Crespo, président de l’Association des pêcheurs et agriculteurs et dirigeant de l’Association des pêcheurs artisans de Magdalena Medio, Guillermo Antonio Ramírez Ramírez, éducateur et membre du syndicat de Belén de Umbría, département de Risaralda, et Leoncio Gutiérrez, enseignant affilié au SUTEV, dans la sous-direction municipale de Toro, département de Valle del Cauca.

Une concentration de militants de la FGTB du Centre et d’autres régionales wallonnes est prévue demain mercredi matin devant le palais de justice de Mons afin de défendre le droit de grève. L’action aura lieu pendant que le tribunal examinera une requête de la FGTB dans le cadre du conflit qui a opposé le syndicat au groupe Carrefour, en octobre dernier. La FGTB du Centre défendra mercredi une requête en tierce opposition contre l’ordonnance prise le 24 octobre 2008 par le président du tribunal de première instance de Mons. Délivrée sur requête unilatérale du groupe Carrefour, cette ordonnance préventive interdisait notamment d’entraver l’accès aux bâtiments de la société, sous peine d’une astreinte de mille euros par personne, ‘soit environ un mois de salaire dans le secteur‘, souligne le syndicat.

En octobre dernier, un conflit social a opposé Carrefour aux syndicats à propos de l’ouverture d’un nouvel hypermarché à Bruges, soumis à une commission paritaire moins avantageuse que dans le reste du groupe. Face aux menaces d’actions syndicales, la direction du groupe de distribution avait introduit des requêtes dans la plupart des arrondissements judiciaires afin de contrecarrer les piquets de grève. La FGTB du Centre et le syndicat en général disent regretter les ordonnances avec astreintes qui ont suivi, témoins à leurs yeux d’une ‘judiciarisation des conflits sociaux’, voir d’une dérive ‘fascisante’ de l’État de droit, selon les termes du secrétaire régional Setca Manu Morais. ‘La Charte sociale européenne reconnaît le piquet comme partie intégrante du droit de grève et le Comité européen des Droits sociaux a déjà jugé que les astreintes en la matière sont inacceptables‘, a-t-il souligné.

Jusqu’ici, à propos de requêtes similaires portant sur le même conflit avec Carrefour, la justice s’est prononcée une fois en faveur des thèses syndicales – le 3 décembre au tribunal de Furnes – et une autre en sa défaveur – le 11 février au tribunal de Bruxelles.

Tandis que les conflits sociaux se durcissent, deux escadrons de gendarmes mobiles vont être envoyés en renfort en Martinique où la grève générale est aujourd’hui à son huitième jour, tandis que la Guadeloupe, paralysée depuis vingt-trois jours, a à nouveau accueilli le ministre Yves Jégo. Les deux escadrons feront une escale technique à la Guadeloupe avant Fort-de-France où ils rejoindront deux escadrons déjà sur place.

En Martinique, les négociations ont repris en préfecture sur le prix des services, les syndicats réclamant leur baisse après avoir obtenu la veille moins 20 % sur 100 produits de première nécessité. Environ 1.500 personnes selon la police, ont manifesté le matin dans les rues de Fort-de-France. Mais ‘beaucoup de personnes’ n’ont pu se joindre aux manifestations, qui ont rassemblé jusqu’à 20.000 personnes, faute de carburant, indiquait-on à la préfecture. Les stations-service, y compris celles réquisitionnées par les autorités, n’ont pas été approvisionnées hier après un conflit entre leur représentant et les grévistes. L’immense majorité des services publics était toujours à l’arrêt, tout comme les commerces.

Renforts policiers en Martinique

Renforts policiers en Martinique

Un collectif de 52 organisations comprenant tous les syndicats, des groupements de mutuelle, des fédérations d’associations, les plus grosses associations de la Guadeloupe, le syndicat des transporteurs, les syndicats des stations de service, syndicat de pêcheurs, etc ont lancé un mouvement de grève depuis le 20 janvier. Le 30 janvier, près de 60.000 personnes ont défilé dans les rues de Pointe à Pitre, afin de démontrer leur soutien au ‘kolectif’.

Dix-sept Airbus ont débarqué depuis début janvier, avec près de 4.000 militaires/gendarmes/CRS, armés jusqu’aux dents. Des blindés, des munitions, des cercueils en plastique, des vivres ont également été acheminés en même temps que ces forces de répression. Ce tel dispositif de guerre coûte 3 millions d’euros par jour.

L’Etat français a tiré sur la foule à plusieurs reprises en Guadeloupe: en 1910, en 1925, en 1952 et en 1967. En 1967, suite à un fort mouvement de grève, la police a tiré dans la foule et tué plus de 170 personnes (l’Etat en a reconnu officiellement 31).

Hier vendredi, la mobilisation sur la région de Saint-Nazaire avait commencé très tôt le matin avec des blocages des ronds-points sur la zone portuaire et les chantiers navals. Plusieurs centaines de salariés des chantiers navals, de la sous-traitance, de Airbus, Port Autonome, EDF, SNCF, la raffinerie de Donges, la Poste, MAN Diesel, etc… avaient bloqué la circulation à tout transport de marchandises. A 14h un rassemblement a réuni plus de 25.000 personnes et la manifestation s’est déroulée dans le calme jusqu’à la Sous-préfecture.

C’est une fois que la tête de manif est arrivée que des affrontements violents ont éclaté lorsque une section de CRS a déboulé par une rue adjacente en lançant des lacrymos sur les personnes rassemblées. Les manifestants dont de nombreux ouvriers encore en bleu de travail mais aussi des jeunes, ont riposté en prenant en tenaille les CRS. Des corps à corps extrêmement violents ont eu lieu devant la grille de la sous-préfecture lorsque la section de CRS qui se trouvait à l’intérieur a tenté de faire une sortie musclée pour secourir leurs collègues. Dans ces premiers ‘contacts’ plusieurs salariés dont des délégués CGT et policiers ont été blessés. Les affrontements se sont étendus sur plusieurs rues adjacentes et les barricades de feu ainsi que les échanges de tir de lacrymos, grenades offensives, canettes et projectiles divers ont duré plusieurs heures. Les CRS ont reçu le renfort des gendarmes mobiles et plusieurs charges se sont soldées avec des blessés dont un grave à cause d’une grenade offensive qui lui a éclaté le pied. C’est à 20h que la charge la plus violente a eu lieu.

Bilan: Seize interpellations, cinq blessés dont un grave.

Manifestation à St-Nazaire

Manifestation à St-Nazaire