Suite à la répression des instituteurs stagiaires à Marrakech, Casablanca et dans d’autres villes du Maroc, un rassemblement appelé par le Mouvement du du 20 février (M20F) et Le Collectif des progressistes marocains (CPM) aura lieu à la Place Anneessens, à Bruxelles,ce samedi 16 janvier à 15h.

Répression des instituteurs stagiaires

Deux ans de prison avaient été requis le 24 novembre dernier contre les travailleurs de l’usine Goodyear de Amiens-Nord qui avaient séquestré leur DRH pendant 30h. Les peines ont été appliquées ce mardi: les 8 inculpés ont été condamnés à 24mois de prison (9 fermes et 15 de sursis).

Deux des inculpés ont également été inculpés pour « violence en réunion » mais n’ont pas écopé de peines supplémentaires. Les 6-7 janvier 2014, le DRH et le directeur de production de l’usine avaient été retenus par les ouvriers, quelques jours avant la fermeture de l’usine qui comptait 1.143 travailleurs.

Le DRH à sa libération

Une action de grève paralyse pendant deux jours une grande partie du réseau ferroviaire. De nombreux métiers du rail sont représentés, qui luttent contre la diminution de la dotation de 3 milliards sur les 5 prochaines années et la réduction de 7000 emplois prévus par le groupe SNCB. A Bruxelles, des piquets de gréves ont bloqué le centre de signalisation à la gare du midi et les ateliers de Forest. Des groupes de grévistes (et de militants venus les soutenir) ont tenté, parfois avec succès, de bloquer à quai les trains qui transitaient par la gare à partir de 22h. Quelques (légers) incidents ont éclatés lors du blocage des trains. La police était présente en force, ainsi que les vigiles de la SNCB. Un huissier est venu pour constater les blocages (mais n’a pu prendre aucune identité) ainsi qu’un employé d’INFRABEL qui photographiait les grévistes.

EDIT: 11H00
Le piquet devant le dépôt atelier de Forest a été levé ce mercredi matin à la suite d’un constat d’huissier. Jusqu’à 07h, 7 trains sur 10 roulaient en Flandre et moins de 1 sur 10 en Wallonie.

A la gare du midi

Jeudi 31 décembre des employés municipaux en grève ont bloqué l’entrée de la Banque Nationale à Guaymallén. Les employés dénoncent le non-paiement de leur salaire et le licenciement de 80 travailleurs. Malgré le dispositif policier, ils ont manifesté dans la ville, brûlé des pneus, jeté des pétards, bloqué des administrations et provoqués plusieurs incidents.

La succursale de la Banque Nationale à Guaymallén

La loi Diard de mars 2012 impose aux salariés des transports de se déclarer individuellement grévistes 48 heures avant le début d’un conflit pour concilier l’exercice du droit de grève et une bonne information des passagers. Sans pour autant instaurer un service minimum, elle permet aux entreprises d’optimiser l’utilisation des personnels non grévistes et d’adapter les plans de transport.

Air France a été condamnée cette semaine en appel pour avoir détourné cette la loi afin d’assurer un maximum de vols lors de la grève des pilotes de 2014. La Cour d’appel de Paris reproche à la compagnie d’avoir utilisé les déclarations individuelles des salariés 48 heures à l’avance pour recomposer des équipages avec des non-grévistes, avant la grève prévue des pilotes à partir du 15 septembre 2014. « La cour nous a donné raison, Air France a contourné la loi Diard en s’en servant pour organiser le trafic et moins pour informer les passagers », a déclaré le porte-parole du Spaf (deuxième syndicat de pilotes à Air France), à l’origine du recours en référé. Celui-ci avait été rejeté le 24 septembre 2014 et le syndicat avait fait appel. La compagnie, qui devra verser 27.000 euros pour réparer le préjudice du syndicat, a indiqué qu’elle allait se pourvoir en cassation.

La grève à Air France

A Marseille la Sodexo a obtenu le marché de la production et de la livraison de 45.000 repas par jour aux élèves des écoles. L’entreprise est florissante, 490 millions d’euros de résultat pour 2014, les conditions de travail et les salaires y sont médiocres. Les chauffeurs-livreurs se lèvent tous les matins à 4h pour charger leur camion et faire ensuite la tournée. Leurs salaires est très bas et ils sont dans l’obligation, alors que la charge utile maximum de leurs véhicules est de 635 kg, de charger les camions jusqu’à plus de 2 tonnes (trois fois plus que ce que la loi autorise) pour ne pas faire deux tournées mais une seule, et cela en CDII (contrat de travail à durée indéterminée intermittent). Le CDII est un statut de précaire à vie : le salarié alterne des périodes travaillées et non travaillées, et sa rémunération sera « lissée » sur l’année. Un contrat est bien pire qu’un CDD (pour lequel est prévu une prime de précarité) ou qu’un contrat saisonnier qui permet de percevoir des allocations chômage quand on ne travaille pas.

Le 16 novembre dernier les chauffeurs-livreurs, lancent un avertissement à la direction. Pas de réaction. Le 24 la grève commence. Le soir même, la direction réunit enfin les délégués du personnel et signe avec eux un accord qui, s’il peut satisfaire une partie des services, ne répond pas aux demandes du service logistique, qui a lancé la grève. Le 25, flanqué d’un huissier, le directeur régional se présente devant l’assemblée de grévistes pour leur annoncer la mise à pied de tous les grévistes pour…abandon de poste. 23 procédures de licenciement sont déclenchées pour ce même motif par la direction qui fait interdire l’entrée de l’entreprise au délégué syndical CGT, embaucher des intérimaires pour remplacer les grévistes, et ceinturer l’entreprise par des vigiles accompagnés de chiens de garde. Les prud’hommes saisis par les salariés n’ont pas réussi à se départager et une nouvelle audience est prévue ce mercredi 16 décembre. Le tribunal de grande instance (saisi par l’employeur pour « blocage » à cause d’un rassemblement d’une heure devant les grilles) doit lui aussi se prononcer.

Après neuf jours de mobilisation, les grévistes de la société ID Logistics à Lisses ont été délogés par les gendarmes, ce mercredi en fin d’après-midi, à Lisses. Une intervention des forces de l’ordre qui fait suite à une requête non contradictoire déposée par l’avocat de la société auprès du tribunal de grande instance d’Evry. Vendredi, après quatre jours de mouvement de protestation, la chambre des référés du TGI d’Evry avait rejeté la requête de la société ID Logistics qui soutenait que la grève était illicite.

Depuis le début de la semaine dernière, l’intersyndicale CFDT, CGT, FO et CFTC avait appelé les 400 employés de cette société en charge du stockage des denrées puis du chargement des camions du groupe Intermarché à observer une grève illimitée afin de s’opposer à un plan d’augmentation des cadences de production mis en place par la direction.

Les gendarmes contre les grévistes d'ID Logistics

Le leader de la Confédération coréenne des syndicats a fini par se rendre ce jeudi, soutenu par plusieurs centaines de partisans. Il était retranché depuis près d’un mois dans un temple bouddhiste de Séoul pour que la police ne procède pas à son arrestation. Hang Sang-Gyun est accusé d’incitation à la violence lors d’une grande manifestation (voir notre article), qui visait notamment à dénoncer la réforme du droit du Travail proposée par le gouvernement, un texte qui facilite le licenciement de salariés et plafonne les revenus des employés proches de la retraite. Ce n’est pas la première fois qu’un syndicaliste se réfugie dans un temple bouddhiste, où les policiers préfèrent ne pas rentrer pour ne pas choquer l’opinion publique.

Hang Sang-Gyun (second à partir de la droite)

Le nouveau maire de Toamasina (Tamatave), le grand port de Madagascar, est confronté depuis quelques semaines il est en bras de fer avec les employés de la municipalité. Ces derniers lui réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires. Les employés ont mis en avant leurs desiderata dès les premiers jours de prise fonction de l’édile de la ville. La manifestation a débuté de manière pacifique, par l’arrêt de travail. Mais il y a quelques semaines ils ont décidé d’adopter une nouvelle démarche en interdisant l’accès à son bureau à l’élu. Le maire a fait savoir qu’il lui est impossible de leur payer une somme qui n’est pas en sa possession et a fait appel à des hommes de main qui sont venu de forcer l’accès aux bureaux de la municipalité. Les deux camps en sont venus aux mains. Dix personnes ont été admises à l’hôpital pour blessures, dont l’une dans un état grave.

Affrontements à Toamasina

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) annoncé avoir l’assurance que le nouveau gouvernement allait retirer deux lois relatives aux syndicats. La Loi C-377 obligeait les syndicats à rendre publiques toutes leurs dépenses de plus de 5000 $ et la ventilation détaillée de toutes celles qui correspondraient à des activités non reliées à la négociation des conditions de travail avec les employeurs. La CSN déplorait que seuls les syndicats aient été contraints à une telle exigence parmi les organismes sans but lucratif au Canada. La Loi C-525, quant à elle, visait à forcer la tenue d’un vote à scrutin secret pour obtenir une nouvelle accréditation syndicale sous juridiction du Code canadien du travail. Selon la CSN, cette loi rendait plus difficile pour les travailleurs l’accès au droit d’association. Ces deux réglementations avaient été adoptées par le gouvernement conservateur.

Manifestation de la CSN