La grève de 72 heures des agents du ministère des Affaires étrangères à Abidjan s’est soldée, mercredi, par l’interpellation de 15 manifestants par la police. Ces agents au nombre desquels se trouve le secrétaire général du syndicat des grévistes, ont été appréhendés devant la cathédrale St Paul du Plateau, lieu de rassemblement pour converger vers le cabinet. Ils sont en ce moment détenus à la préfecture de police. Les grévistes revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail.

La grève dans les chemins de fer allemands se poursuivait
hier vendredi 7 novembre après le rejet d’un recours en justice contre le mouvement qui paralyse le pays. La Deutsche Bahn, équivalent allemand de la SNCF, avait saisi le tribunal du travail de Francfort jeudi pour tenter de faire cesser ce mouvement. L’arrêt de travail, qui a commencé mercredi, n’est contraire à aucune loi et n’est pas disproportionné, a statué la justice.

La grève risque de perturber les célébrations du 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin, prévues ce week-end. Le mouvement, sans précédent dans le rail allemand depuis 1945, devrait se poursuivre jusqu’à lundi. Le syndicat des conducteurs de train (GDL) avait déjà mené une grève de deux jours et demi le mois dernier lors d’un week-end de vacances scolaires, affectant plusieurs millions de personnes.

Allemagne: Les chemins de fer allemands échouent à faire interdire la grève

Les ouvriers du chantier de la nouvelle aérogare de Lomé réclament des arriérés de salaire, des indemnités de travail de nuit, des congés de travail payés. Ils ont observé pour cela des mouvements de cessation de travail les 20 et 21 octobre dernier. Ce qui leur a valu des persécutions de tout genre de la part des autorités togolaises. Quant à l’employeur a carrément décidé de renvoyer les grévistes, qui se retrouvent actuellement dans la rue sans indemnités.

Togo: Grévistes licenciés

Entre 20 et 30 personnes se sont rassemblées hier lundi en début d’après-midi lundi devant le Palais de justice de Bruxelles, à l’occasion de l’audience devant la 1ère chambre de la cour d’appel de Bruxelles, suite à la réaction patronale à l’opposition, remportée par la FGTB et la CGSP-cheminot, cassant l’ordonnance autorisant les travailleurs à entrer sur le site de l’atelier SNCB de Schaerbeek.

Les travailleurs de BM&S sont en grève depuis le 21 août dernier suite au licenciement des délégués syndicaux. Dans les premiers jours de mobilisation, une ordonnance unilatérale avait été délivrée par le tribunal de première instance pour permettre aux travailleurs qui le souhaitaient d’entrer sur le site et de prendre leur poste. Les syndicalistes dénoncent le fait qu’il s’agissait de travailleurs nouvellement sous contrat, donc engagés comme briseurs de grève.

Deux étudiants ont été condamnés à 3 et 6 mois de prison avec sursis et à de lourdes amendes. Ceux-ci ont été condamnés car ils étaient considérés comme les meneurs du mouvement étudiant qui avait occupé un amphithéâtre, occupation lors de laquelle deux agents de sécurité avaient été blessés.

La direction de la SNCB a annoncé vendredi prendre des sanctions contre une centaine de travailleurs ayant participé aux actions spontanées à La Louvière, Charleroi et Liège. Les cheminots ayant participé aux « grèves sauvages » se verront retenir 12,50 euros sur leurs primes et recevront une réprimande sévère. Le direction de la SNCB indique « appliquer les règles prévues dans le statut disciplinaire tel que négocié avec les syndicats ».

L’usine-ferme dites « des mille vaches », est un projet de une concentration d’animaux sans précédent en France: 1.000 laitières et une unité de méthanisation de 1,3 mégawatt au nord d’Abbeville, dans la Somme. Un tel élevage reviendrait à éliminer 20 fermes de 50 vaches qui maintiennent l’activité économique et sociale de 20 villages au profit d’une usine où les animaux sont enfermés 365 jours par an et nourri de soja. En libéralisant le marché et en supprimant les quotas laitiers, l’U.E. incite à une nouvelle concentration des fermes, et la rentabilité d’une telle ferme-usine ne tient que grâce à la production de méthane subventionnée par l’U.E.

Ce projet rencontre une forte opposition et, le 12 septembre 2013, lors d’une action de la Confédération paysanne, une vingtaine de personnes immobilisent les engins tandis qu’au cours de la seconde, une cinquantaine d’agriculteurs démontent une partie des installations. Le 28 octobre, à Amiens, sept d’entre eux seront jugés pour dégradations. La Confédération paysanne appelle à un rassemblement de soutien mardi 28 octobre, à 11H00, devant le palais de justice d’Amiens, 14 rue Robert de Luzarches.

France: Procès de syndicalistes paysans

La N-VA a dénoncé mardi les grèves sauvages qui perturbent le trafic ferroviaire depuis vendredi dernier. La députée De Coninck veut couler dans une loi un protocole d’accord interne à la SNCB, conclu il y a quelques années, visant à éviter les grèves impromptues et minimiser les désagréments pour les usagers du rail. Lors de la législature écoulée, le Sénat avait envisagé la possibilité de le rendre contraignant sous forme d’une loi, avant que le projet ne soit renvoyé au Conseil d’État à la demande du PS.

D’autre part, HR Rail, la société des ressources humaines du groupe SNCB a fait approuver une note précisant une notification des sanctions dans un délai de 10 jours maximum en cas de grève sauvage. La procédure prévoit que le jour suivant la grève, la direction dont dépend le cheminot doit fournir au service RH de la SNCB et au directeur général de HR Rail un rapport circonstancié avec divers éléments (motif de l’action, formes de concertation sociale formelle et informelle, etc.). Dans les mêmes délais, la direction concernée doit disposer de la liste nominative des grévistes et connaître la durée de l’action. Le patron de HR Rail doit ensuite communiquer sa décision motivée au CEO, lequel arrête, le cas échéant, les sanctions à infliger aux grévistes le 5e suivant la grève.

La procédure pourrait être appliquée aux cheminots ayant participé aux grèves de ces derniers jours. Comme sanctions, une amende de 12,50 euros et une retenue sur salaire d’un 1/5e de jour sont prévues. À l’avenir, les actions sauvages seront considérées comme des absences injustifiées.

Belgique: Offensive contre les cheminots grévistes

Philippe Billard, est délégué du personnel et membre du CHSCT pour la CGT chez Endel, une entreprise spécialisée dans la maintenance nucléaire, chimique et pétrochimique. Travailleur sous-traitant depuis trente ans, il subit depuis des années, des formes plus ou moins déguisées de discrimination antisyndicale. Il a déjà fait face à plusieurs procédures de licenciement qui ont toutes essuyé un refus de l’Inspection du travail d’abord puis du Ministère du travail et du Tribunal administratif de Versailles.

Il a donc été réintégré, mais s’est vu interdire le secteur nucléaire où il était pourtant employé depuis une vingtaine d’années. Coupé de son collectif de travail, sans possibilité d’intervenir sur les chantiers avec ses collègues, il n’a pas pour autant abandonné son combat pour des conditions de travail, de salaire et de vie conformes au droit du travail. A travers l’association « Santé Sous-traitance Nucléaire-Chimie », il apporte son appui à des travailleurs engagés dans des procédures de reconnaissance en maladies professionnelles de leurs pathologies, travailleurs sous-traitants, mais aussi agents EDF et épouses d’agents EDF décédés. Parce qu’il a soulever ces problèmes de santé au travail, parce qu’il n’a pas accepté les transactions visant à le faire quitter l’entreprise, il se trouve maintenant privé de travail et d’une partie de son salaire.

Voir le site de l’association

Ce matin, une centaine de syndicalistes et de militants solidaires se sont rassemblés devant le siège de la SNCB pour exiger la réintégration des 5 travailleurs – dont deux délégués syndicaux – du sous-traitant BM&S. L’accès aux parking a été bloqué et une délégation a été reçue par l’administrateur général.

Ce matin toujours, une grève spontanée a éclaté à La Louvière, générant de grosses perturbations sur le rail. Des conducteurs et accompagnateurs de train occupent les voies et sont soumis à une forte pression policière. La grève est suivie aussi dans les TEC louviérois. Le débrayage a des répercussions en cascade sur toute la dorsale wallonne, puisque aucun train ne démarre de la gare ou n’y entre. Les grévistes s’opposent aux mesures d’économies voulues par le nouveau gouvernement, qui les a estimées à 2 milliards pour la SNCB.

Bruxelles et La Louvière: Pression à la SNCB