Quelque 130 syndicalistes ont été arrêtés le 22 décembre lorsque des milliers de policiers ont effectué une descente au siège de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), en réaction à une grève des ouvriers du rail qui craignent des licenciements massifs imminents. Plusieurs ouvriers ont été blessés lorsque la police a utilisé des aérosols de gaz poivre. Il s’agissait du premier raid de la police au siège de la Confédération coréenne des syndicats, mené sans mandat de perquisition, depuis qu’elle s’est vue accorder un statut juridique en 1999.

La grève a démarré le 9 décembre pour protester contre la décision de Korea Railroad (KORAIL) de fonder une société distincte pour gérer une nouvelle ligne de train à grande vitesse. Le Syndicat coréen des ouvriers du rail (KRWU), qui fait partie de la KCTU, craint que cela ne conduise à la privatisation de KORAIL et à des licenciements massifs. Lors de précédentes descentes de police dans deux bureaux du Syndicat coréen des ouvriers du rail à Séoul le 17 décembre, une trentaine de policiers ont saisi des disques durs et des documents confidentiels. Deux jours plus tard, la police a saisi de nouveaux disques durs et des documents lors de raids simultanés dans quatre sièges régionaux du KRWU à Daejeon, Busan, Suncheon et Yeongju.

Le 18 décembre, le Premier ministre Chung Hong-won aurait qualifié la grève des ouvriers du rail d’« illégale ». KORAIL a suspendu 7.927 ouvriers grévistes, à titre de sanction disciplinaire. Les mandats d’arrêt émis contre 28 représentants syndicaux se fondaient sur les charges pénales d’« obstruction de l’activité économique » et deux dirigeants syndicalistes ont été arrêtés. KORAIL a également intenté une action en dommages-intérêts pour pertes estimées à 5.314.000 contre le KRWU et ses 186 dirigeants.

cheminots coréens en grève

cheminots coréens en grève

Six organisations et Confédérations syndicales du Bénin ont appelé mardi les travailleurs à participer à une marche pacifique de protestation vendredi, contre les violations des libertés syndicales et réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il s’agit notamment des secrétaires généraux de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), de la Centrale des syndicats du secteur privé et indépendant du Bénin (CSPI), et de la Fédération des syndicats des travailleurs des finances (FESYNTRA-Finances).

Les atteintes aux libertés syndicales, publiques et d’expression se multiplient et l’insécurité prend des proportions alarmantes depuis un certain temps avec des tentatives d’assassinat des leaders d’opinion, dont le dernier cas est celui encore non élucidé du président de l’ONG ALCRER, Martin Assogba.

En novembre 2012, la cour d’appel de Lyon avait reconnu coupables cinq militants de la CGT de ‘dégradations en réunion’ pour avoir inscrit des tags sur un mur lors d’une manifestation en 2010. Reconnus coupables, mais dispensés de peine. Cela n’avait pas empêché la police et la gendarmerie de les convoquer pour un prélèvement ADN afin de les inscrire un fichier national automatisé des empreintes génétiques. En mai dernier, ils refusent catégoriquement, entrainant un nouveau procès dont le verdict a été prononcé hier après une audience le 5 novembre dernier. Le tribunal correctionnel de Roanne a prononcé la relaxe des cinq syndicalistes, estimant que ce prélèvement n’avait pas lieu d’être. D’après le jugement, un prélèvement d’ADN ne pouvait concerner que des personnes condamnées alors que les cinq prévenus avaient été dispensés de peine. La justice ne pouvait donc pas leur reprocher de l’avoir refusé vu que le parquet n’aurait pas dû exiger ce prélèvement. Les cinq militants risquaient un an de prison et 15.000 euros d’amende.

Cinq militants poursuivis pour refus de prélèvement ADN

Plusieurs milliers de personnes ont participé, le 27 novembre à Santiago du Chili et dans cinq autres villes, à une marche en hommage au syndicaliste et salarié de la société Chilectra, Juan Pablo Jimenez, retrouvé mort d’une balle dans la tête sur son lieu de travail. La police n’a pas pu établir les circonstances du décès si ce n’est que la balle a été tirée de l’intérieur de l’entreprise. Sur la rue Alameda, une des artères principales de Santiago, des combats ont éclaté entre forces spéciales des Carabiniers et les manifestants.

Chili: Affrontements après la mort d’un syndicaliste

Le 10 novembre dernier, deux jours avant une audience du tribunal agraire dans l’affaire opposant Ejido La Sierrita (un syndicat de paysans) à la compagnie minière canadienne Excellon Resources Inc., des officiers de la sécurité publique ont détenu arbitrairement Omar Pacheco, Adolfo Gómez Chareo, Julio Orona, Héctor Pacheco, Luis Orona, and Ricardo Calderón, tous membres de la communauté La Sierrita de Galeana dans l’état de Durango et ayant des liens familiaux avec des ejidatarios (propriétaires communaux). Deux jours auparavant, Héctor Pacheco avait déjà subi un enlèvement et passage à tabac.

Aucun mandat d’arrêt ni passage devant un juge n’a justifié ces détentions. Tous les six ont été relâchés mais le climat de violence et d’intimidation subsiste. Les premières personnes nommées ci-dessus sont également membres du Syndicat national des mineurs – local 309 – et ont été licencié par Excellon l’année dernière pour avoir revendiqué leurs droits syndicaux.

lutte syndicale au mexique

lutte syndicale au mexique

Les fonctionnaires de Mayotte réclament l’indexation des salaires depuis le début du mois de novembre. Un nouveau bras de fer a éclaté hier mardi dans la matinée entre les gendarmes et les grévistes alors que ces derniers tentaient d’occuper le port de Longoni. Fortement mécontentés par la présence musclée des forces de l’ordre devant les grilles fermées à double-tour, les fonctionnaires ont érigé des barrages de pneus enflammés au dessus desquels s’élevait un épais nuage de fumée noire, une échauffourée entre grévistes et gendarmes s’en est suivie.

grève à Mayotte

grève à Mayotte

Le gouvernement coréen a ordonné au syndicat coréen des enseignants et travailleurs de l’éducation (KTU) jusqu’au 23 octobre pour amender ses statuts afin d’exclure de son champ d’application, les enseignants sans emploi ou retraités. A défaut, le syndicat sera dissout.

Une récente loi sur les relations du travail et les syndicats professionnels contient des dispositions à cet effet. Ainsi, les travailleurs n’occupant pas un emploi sont exclus des syndicats et de la possibilité de se présenter aux organes dirigeants, ceci en contradiction avec les normes internationales du travail. Le Ministère de l’emploi a récemment refusé, pour la quatrième fois, de reconnaître le Syndicat des employés du gouvernement (KGEU) pour cette même raison.

syndicat KTU

syndicat KTU

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a de nouveau débouté mercredi le groupe de prêt-à-porter H&M de sa demande de faire cesser le blocage de son entrepôt du Bourget par des grévistes, entamé le 5 novembre. Le groupe a été débouté de sa première demande vendredi, mais est revenu à la charge mardi en assignant 9 salariés, dont six pour la seconde fois, leur reprochant de maintenir un piquet de grève « qui porte atteinte à la liberté du commerce et de l’industrie ». Dans son ordonnance rendue en début de soirée, la juge des référés rejette les demandes de H&M Logistics jugeant qu’« aucune désorganisation excessive de l’entreprise n’étant établie, la preuve d’un trouble manifestement illicite n’est pas établie ».

Les syndicalistes de H&M devant le tribunal

Les salariés dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail.
La plateforme logistique du Bourget, située près de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, assure la livraison de 67 des quelque 170 magasins du géant suédois en France. Mais en raison du blocage, la desserte est assurée par l’entrepôt belge, au grand dam des grévistes.

Les syndicalistes de H&M devant le tribunal

Cinq dirigeants syndicaux du Bangladesh ont été arrêtés mardi pour “incitation à la violence”, a dit un responsable policier du district industriel de Gazipur où ont eu lieu des manifestations ayant rassemblé plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers du textile depuis la fin de la semaine passée. Les industriels du textile et plusieurs syndicats pro-gouvernementaux ont approuvé la hausse du salaire minimum dans le textile à 68 dollars mais une partie des syndicats demandent un salaire de 100 dollars. Ce nouveau salaire minimum reste inférieur à celui d’autres grands pays exportateurs de textile, dont le Cambodge, le Sri Lanka et le Vietnam, selon l’Organisation internationale du travail (OIT).

Le groupe de grande distribution Walmart est dans le collimateur des autorités américaines pour ses pratiques illégales en matière de droit du travail. Walmart a menacé ses salariés illégalement, ou en licencié ceux qui avaient manifesté ou participé à des grèves dans 14 Etats américains, a dénoncé lundi l’organisme gouvernemental National Labor Relations Board qui pourrait porter plainte.

Manifestation contre Walmart (2011)

Manifestation contre Walmart (2011)