Une ordonnance de « non-entrée en matière » a été rendue par le Ministère public genevois concernant les plaintes contre des syndicalistes de Gate Gourmet pour « violation de domicile, lésions corporelles et émeute », suite aux faits qui se sont déroulés le samedi 28 septembre 2013 dans les locaux de la succursale de Genève de l’entreprise aéroportuaire. Gate Gourmet vient de faire recours contre cette décision.

Pour rappel: cette entreprise avait déposé des plaintes pénales pour justifier le licenciement de six grévistes, dont trois délégués syndicaux. Tout a démarré en septembre quand Gate Gourmet a licencié 86 collaborateurs avant de les réembaucher à moindres coûts, conduisant à la grève une vingtaine d’entre eux. L’absence de poursuite ne contraint pas Gate Gourmet à revenir sur les licenciements.

Suisse: Pas de procès contre les syndicalistes de Gate Gourmet

Salariés d’entreprises en faillite, chômeurs, ils étaient 600 dans les rues de Tuzla, au nord-est du pays. Les échauffourées ont éclaté lorsque les manifestants ont essayé sans succès d’investir un immeuble abritant l’administration régionale. Les protestataires accusent les autorités d’avoir frauduleusement privatisé leurs entreprises, des entreprises aujourd’hui incapables de payer les salaires depuis plusieurs mois. Deux décennies après la guerre en ex-Yougoslavie, la Bosnie n’arrive pas à se relever économiquement, il y a plus de 44% de chômage.

manif tuzla

La fédération générale tunisienne du travail (FGTT) a condamné l’arrestation du syndicaliste Othmen Aloui par les forces de l’ordre lors de la manifestation des travailleurs du COFAT à Tunis. Les travailleurs du COFAT luttent pour l’exercice des droits syndicaux au sein de l’entreprise et la réintégration des agents licenciés le 28 janvier dernier pour fait de grève. La COFAT est une entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes complets de distribution électrique destinés aux véhicules automobiles et utilitaires basée dans la zone de Sidi Hassine Sijoumi (banlieue ouest de Tunis).

Manifestation des travailleurs de la COFAT

La police sud-africaine a indiqué avoir utilisé mardi matin grenades assourdissantes et balles en caoutchouc pour disperser quelque 3.000 grévistes qui bloquaient une route menant à une mine de platine du numéro un mondial du secteur Amplats dans le nord du pays. Les mineurs bloquaient la route et menaçaient de déloger les travailleurs non grévistes à la mine.

police vs mineurs en afrique du sud

La justice sud-africaine a interdit jeudi au syndicat radical AMCU de faire grève dans les mines d’or. Le Tribunal du travail de Johannesburg a donné rendez-vous au syndicat le 14 mars pour expliquer pourquoi cette interdiction de faire grève ne devrait pas être permanente. D’ici là, tout mouvement sera considéré comme une grève sauvage, ce qui signifie en Afrique du Sud que les grévistes pourront être licenciés. La Chambre des mines juge qu’un mouvement serait illégal dans les mines d’or, un accord de branche ayant été passé en septembre avec des syndicats représentant 72% des employés du secteur.

L’AMCU a engagé une grève le 23 janvier chez les trois premiers producteurs mondiaux de platine, secteur où il n’y a pas d’accord de branche et où il est majoritaire. Ses militants ont rejeté jeudi une offre du patronat, s’en tenant à la revendication d’un salaire de base de 12.500 rands (environ 810 euros, soit deux à deux fois et demie les niveaux actuels).

mineurs du platine en grève

Les membres du syndicat minier Amcu mènent actuellement un mouvement de grève dans les mines de platine des provinces du Nord-Ouest et de Limpopo. Ils revendiquent une augmentation du salaire mensuel minimum. Hier matin, la police et des membres du service de sécurité de la mine de Khuseleka, à Rustenberg, propriété du groupe anglo-américain Platinum, ont tiré des balles en caoutchouc pour disperser un groupe de grévistes. Un large contingent de police a été déployé sur place pour contenir les manifestants qui s’organisent en barricadant les voies d’accès au site.

Policiers contre grévistes à Rustenburg

Alors que les représentants syndicaux du secteur de l’enseignement marocain s’entretenaient mercredi avec le ministre de l’Education et le ministre chargé de la Fonction publique, des enseignants se faisaient tabasser à coups de matraques par les forces de l’ordre. Les enseignants marocains manifestent pour passer à l’échelle 10, ce qui équivaudrait à une augmentation salariale. Refus catégorique de la part du ministère. Afin de contester ce refus des enseignants s’étaient donné rendez-vous mercredi devant le siège du ministère pour une manifestation pacifique. Mais c’est un accueil musclé que leur a réservé la sûreté nationale. Les manifestants ont été dispersés à coups de matraques par les forces de la Sûreté nationale. Un autre rassemblement d’enseignants a été réprimé avec la même brutalité devant le siège de l’Académie régionale de l’enseignement et de la formation à Oujda (photo). Plusieurs manifestants ont été blessés.

Les principaux syndicats du secteur, FDT, CDT, UMT, UGTM, UNTM accuse le gouvernement d’opter systématiquement pour des solutions répressives en cas de contestation. Les syndicats réclament une enquête pour déterminer les responsabilités, ainsi que la libération immédiate des enseignants retenus en détention.

Maroc: Enseignants grévistes tabassés

148 travailleurs de Maruti Suzuki India, dont le procès a commencé l’année dernière, croupissent en prison depuis près de 18 mois. L’ensemble des dirigeants du Syndicat des Travailleurs Maruti Suzuki et la plupart de ses membres les plus actifs ont été arrêtés par la police sur la base de listes de « suspects » fournies par la direction. Le gouvernement de l’état d’Haryana, dirigé par le Parti du Congrès, et le plus grand constructeur automobile de l’Inde ont saisi l’occasion lors d’une grève, le 18 juillet 2012, d’une altercation initiée par la direction, qui a conduit à la mort du Directeur des Ressources Humaines pour lancer une vendetta judiciaire contre les militants STMS et à purger l’usine de plus de 2.000 autres travailleurs.

Les 148 travailleurs emprisonnés font face à des accusations de meurtre par association de malfaiteurs. Huit dirigeants du STMS étant directement accusé d’avoir tué Dev. En outre, les travailleurs sont confrontés à de nombreuses autres accusations criminelles graves, de l’émeute, de voies de fait, d’avoir causé des dommages à la propriété. Maruti Suzuki a depuis accéléré la production à son usine d’assemblage de Manesar. Le gouvernement, pour sa part, déploie des dizaines de policiers à l’intérieur de l’usine chaque jour ouvré, pour intimider le personnel.

Maruti Suzuki grévistes

Fabio Zerbini est coordinateur pour le SI Cobas, un syndicat de base actif dans la logistique et le secteur des entrepôts. Quelques jours auparavant, il avait trouvé un rétroviseur extérieur de sa voiture cassée. Une note a été laissé sur son pare-brise avec des excuses et un numéro de téléphone à appeler pour organiser une réunion pour le dédommager. Il s’est rendu à ce rendez-vous la semaine passée et il a été violemment passé à tabac par des agresseurs qui lui ont dit: « Si les travailleurs continuent à faire grève et nous casser les couilles, vous allez en payer le prix ». L’agression de la semaine dernière est une escalade de la violence des attaques contre le syndicat qui a l’habitude de pneus crevés ou de voitures brûlées.

Fabio a été impliqué dans plusieurs conflits de travail, comme dans la grève de 80 travailleurs à l’entrepôt Kuehne-Nagel à Santa Cristina à la mi-décembre, où les travailleurs ont gagné la reconnaissance syndicale et le respect des conditions fixées dans le contrat national (ainsi que le retrait de quatre licenciements pour des motifs politiques). De même, dans un entrepôt Carrefour juste en dehors de Milan, la société Serim a été forcée à reconnaître le syndicat et d’entamer des discussions avec les travailleurs.

Fabio Zerbini

Les principales centrales syndicales béninoises sont déterminées à aller au bout de la grève générale décrétée début janvier. La grève générale dans l’administration publique est passée de 48 h à 72 h par semaine. Les syndicats exigent le respect des libertés démocratiques et syndicales, le limogeage du préfet et du commissaire de Cotonou qui avaient ordonné la répression d’une manifestation syndicale, la garantie de la sécurité à tous ceux qui ne partagent pas les mêmes point de vue que le pouvoir, l’annulation d’un concours de recrutement ministériel frauduleux, le paiement aux agents de l’Etat, y compris les enseignants, d’une augmentation décidée en 2011, la restitution des défalcations pour fait de grève et le relèvement du Smig.