Pol Office, une solution ICT adoptée en 2006, ayant coûté 22,75 millions d’euros (hardware, licences, développement et consultance), et devant permettre une meilleure collaboration entre les systèmes de la police locale et ceux de la police fédérale, est à ce point décevant que la police fédérale (à l’exception de la police judiciaire) préfère utiliser ISLP.

Malgré une amélioration il y a deux/trois ans, ISLP est un logiciel obsolète (datant de 20 ans, il recourt encore à Word 6.0 pour la rédaction des PV). Face aux critiques, le responsable ICT de la police fédérale affirme que « Pol Office partait d’un bon concept, mais était appliqué de manière trop fragmentaire, ce qui lui a fait perdre ses avantages. ISLP par contre était mieux intégré aux autres systèmes. » Pol Office a coûté 9,4 millions d’euros rien qu’en consultance et en développement…

Interpol, l’organisation internationale de police, est actuellement en train de construire un nouveau centre destiné à la lutte, entre autre, contre la cyber-criminalité. L’Interpol Global Complex for Innovation, paradis technologique, devrait entrer en fonction en 2014. Il servira de laboratoire de recherche et de développement, d’installation d’entraînement et de laboratoire médico-légal, et s’intègrera dans le Interpol Singapore Center. L’IGCI se concentrera principalement sur la sécurité digitale et les innovations en matière de recherche contre le cyber-crime. Au-delà de ce dernier, les officiers de police et les chercheurs de l’IGCI développeront également des stratégies expérimentales à destination des services policiers à travers le monde. Le complexe comprendra des laboratoires, une salle de conférence ainsi qu’un musée, qui sera ouvert au public. Interpol n’a pas encore officiellement annoncé quels produits ni quels outils y seront développés. Néanmoins, vu la place que prennent progressivement les géants en ligne tels que Google, Facebook et Twitter, et le rôle qu’ils ont récemment joué dans les divers soulèvements populaires et autres mouvements ‘d’indignés’, il est évident que l’IGCI oeuvrera à l’utilisation de ces sociétés. D’ailleurs, d’après un porte-parole d’Interpol, il semblerait que ces sociétés privées seraient de plus en plus ouvertes à la collaboration. Avec la construction de ce centre, Interpol se positionne clairement face aux nouvelles tendances.

IGCI

IGCI

Le procédé Smartwater consiste à pulvériser une solution aqueuse, inodore et incolore, contenant un polymère capable de rester six mois sur la peau et à vie sur les vêtements, et rempli de composants chimiques qui ont chacun leur code. Un encodage capable de confondre les auteurs d’un délit, même des années plus tard grâce à une base de données recensant tous les liquides Smartwater. Ce procédé est déjà utilisé par la police lors d’opérations « sous couvert ».

Le système commence en France une application anti-intrusion et anti-hold-up. Il vient d’être installé sur les plafonds du casino d’Aix-en-Provence, la police judicaire interrégionale étant techniquement préparée à exploiter le procédé. La police judiciaire dispose de lampes à UV réfléchissant la lumière du liquide. Si cela brille, cela veut dire que la personne était sur le lieu du braquage. La base de données permet de déterminer la date et le lieu du braquage.

Description détaillée du procédé

France: La technologie « smartwater » entre en service en France

En juin 2012, 2.500 vidéopatrouilleurs seront formés à Paris. Le Forum des Halles (1er), où le système est testé depuis trois mois, en donne un aperçu. 260 caméras sont braquées sur tous les recoins du souterrain du centre commercial. Sur un mur, d’immenses écrans divisés en quatre affichent les images. Quand un groupe suspect est identifié, la centrale envoie quelques-uns des quarante policiers susceptibles d’être vidéoguidés sur cette zone. L’opérateur peut suivre le groupe de caméra en caméra, actionner un zoom, etc.

En vertu des nouveaux projets antiterroristes gouvernementaux, les détails de tous les appels téléphoniques, SMS, e-mails ainsi que des sites internet visités en ligne devront être enregistrés dans une série de vastes bases de données. D’après ces plans, les sociétés de téléphonie terrestre et mobile ainsi que les fournisseurs internet seront obligés de stocker les données durant un an, et de les rendre disponibles pour les services de sécurité. Les bases de données n’enregistreront pas le contenu des appels, des SMS et des e-mails, mais les numéros et les adresses depuis lesquels ils sont envoyés et de ceux qui les reçoivent. Pour la toute première fois, les services de sécurité auront un accès généralisé à tous les renseignements sur qui a communiqué avec qui sur les sites de réseaux sociaux comme Facebook. Les messages instantanés entre les abonnés de sites tels que Twitter seront également enregistrés, tout comme les communications entre les joueurs de jeux vidéo en ligne.

Les sociétés, parmi lesquelles BT, Sky, Virgin Media, Vodafone et O2 devront elles-même conserver les enregistrements, plutôt que ce ne soit le gouvernement qui ne le fasse de manière centralisée. Grâce à ce projet, les services de sécurité obtiendront des accès ‘en temps réel’ aux enregistrements téléphoniques et internet des personnes qu’ils souhaitent placer sous surveillance, ainsi que la capacité de reconstituer tous les mouvements grâce aux données stockées dans les fichiers. Le système pistera les ‘qui, quand et où’ de chaque message, permettant une surveillance extrêmement rapprochée. Ce projet gouvernemental, pour lequel le ministère de l’intérieur britannique a débuté les négociations avec les sociétés de télécommunications il y a plus de deux mois, devrait être officiellement annoncé dans le courant du mois de mai.

Le procès de Xavier Renou, des « Désobéissants » pour refus de prélèvement ADN, se tenait le 7 novembre près de Paris, à Senlis. A la demande de la Cour, l’audience a été reportée au 22 février 2012, le temps pour le procureur et le juge d’examiner les 4 Questions Prioritaires de Constitutionnalité déposées par les avocats du désobéissant. Si ces 4 Questions étaient retenues, cela pourrait contraindre le gouvernement à tout devoir renoncer au fichage génétique.

Aux termes du paragraphe 5 de l’article 706-54 du code de procédure pénale, « Les empreintes génétiques conservées dans ce fichier ne peuvent être réalisées qu’à partir de segments d’acide désoxyribonucléique non codants, à l’exception du segment correspondant au marqueur du sexe. » Or, nous avons désormais la preuve du caractère codant des segments d’ADN prélevés sur 1,2 millions de Français à ce jour (30.000 nouveaux citoyens chaque mois), caractère codant permettant de déterminer l’origine géographique et certaines prédispositions génétiques (maladies…) des personnes fichées. Un rassemblement de soutien aura lieu le 22 février au matin pour le procès à Senlis (Oise).

France: Encore un procès pour refus de prise d’ADN

A Sussex (banlieue de Londres), au début du mois, un agent de police sur le terrain a été contacté par sa centrale parce que le système élaboré de vidéosurveillance avait détecté un rodeur. Le policier se met à la chasse du cambrioleur présumé, guidé par radio, en temps réel, par un collègue, lui-même informés par le système. Mais alors que son collègue n’arrête pas de lui dire qu’il est sur les talons du suspect, le policier ne parvient jamais à retrouver l’homme en question : chaque fois que le suspect s’aventure dans une ruelle voisine, le policier se précipite dans cette même ruelle, sans rattraper ni même voir le rôdeur. Cela a duré 20 minutes, le temps qu’il a fallu pour un officier de comprendre que le système avait identitifé comme « suspect » ce même policier (habillé en civil), qui s’était donc poursuivi lui-même.

Le gouvernement américain est actuellement à la recherche d’un logiciel capable d’extraire les données médiatiques afin de pouvoir prédire tout événements depuis les attaques terroristes jusqu’aux soulèvements étrangers. Des centaines d’analystes du renseignement passent déjà au crible toutes les publications étrangères sur Twitter et Facebook pour traquer les événements tels que les soulèvements dans les pays arabes. Mais dans une ‘demande d’information’ formelle des entrepreneurs potentiels, le FBI a récemment exposé dans les grandes lignes son désir d’un outil digital pour balayer l’univers tout entier des médias sociaux – ce qui représente plus de données que ce que tous les êtres humains ne pourront jamais traiter. Le département de la défense et le bureau du directeur des renseignements nationaux ont également sollicité le secteur privé pour qu’il cherche des moyens d’automatiser le processus d’identification des menaces et des soulèvements émergents en utilisant les milliards de publications que les gens partagent tous les jours à travers le monde.

Le système recherché par le bureau du directeur des renseignements nationaux fusionnerait tout, des recherches internet aux publications sur Wikipedia en passant par les webcams pour ‘vaincre les informations’ en prédisant les événements majeurs, du trouble économique aux éruptions de maladies. L’outil du département de la défense traquerait les médias sociaux pour identifier la progression des renseignements qui pourraient influer sur les soldats qui sont sur le terrain, et également donner des moyens militaires pour mener ses propres ‘opérations d’influence’ sur les médias sociaux pour neutraliser les campagnes de l’ennemi. Le FBI cherche une application internet qui creuserait automatiquement les réseaux sociaux pour trouver les données qui pourraient éveiller l’attention du centre des opérations de l’agence sur les dernières crises au moment où elles se déroulent et les pointer sur des interfaces telles que Google Maps. Afin de mettre en place ce système, les développeurs devront surmonter plusieurs défis technologiques, notamment en raison de la quantité de données impliquées. Mais aux dernières informations, la tâche ne serait pas du tout insurmontable…

Un homme qui était apparemment en état d’ébriété et qui n’était pas armé a été touché deux fois lundi par un taser utilisé par un policier à Dothan (Alabama). Il a cessé de respirer peu après et a été déclaré mort deux heures plus tard. Cela porte à 500 les morts de ce type en onze ans aux Etats-Unis, dont 92 en Californie.

Taser X26

Taser X26

La Direction générale de la Police française a acquis une Renault Scenic type 3 équipée de la technologie LAPI pour initier les élèves-policiers à cet outil. Huit objectifs sont dissimulés dans la rampe des feux tricolores placée sur le toit: deux pour la lecture automatique des plaques d’immatriculation et six pour la vidéosurveillance des alentours du véhicule. La gendarmerie française a réceptionné la semaine dernière une Mégane équipée LAPI.

Dès que le système est activé, les deux caméras lisent instantanément les caractères dans leur champ de vision. Elles sont reliées à un logiciel qui répertorie l’ensemble des plaques d’immatriculation des véhicules volés. L’interrogation de ce fichier central se fait à la vitesse de cinq plaques par seconde. La lecture se fait sur la gauche et sur la droite du véhicule de police, pas de front. D’où un usage de ce LAPI de préférence sur les parkings… Chaque plaque déchiffrée est enregistrée dans la mémoire -mais effacée au bout de huit jours- avec l’heure, la date et le positionnement GPS. Le repérage d’une plaque de véhicule volé s’effectue par comparaison avec le fichier des véhicules volés (FVV) et le système d’information Schengen (SIS) et s’accompagne d’une alerte sonore. La plaque s’affiche à l’écran et une voix en donne la lecture ainsi que le type de véhicule correspondant. Le policier affecté à la manipulation de cet équipement doit alors effectuer une opération de validation de la fiche, en s’assurant auprès de sa salle de contrôle, que le véhicule est bien toujours signalé volé. En cas de découverte réelle d’un véhicule volé, la patrouille peut choisir de planquer à proximité et filmer toute personne qui s’approcherait de ce véhicule par les six autres caméras, dont deux (vue avant et vue arrière) équipées d’un zoom très puissant.

France: Mise en service de la technologie LAPI