A partir du 1er janvier 2012, les personnes condamnées à des peines de prison ne dépassant pas 8 mois pourront exécuter leur peine à domicile. Le système permettra d’appeler le condamné à tout moment sur une ligne téléphonique sécurisée (sous la forme d’un boîtier de surveillance) installée dans le domicile de celui-ci. Elle permettra de vérifier sa présence à travers la technologie de reconnaissance vocale. En cas de problème, le ministère public sera averti, et il sera possible de revenir sur la détention à domicile du prévenu et de procéder à son emprisonnement. L’objectif est de faire passer en détention à domicile environ 40 % de la population actuellement sous surveillance électronique qui purge une peine de moins de 3 ans.

Plusieurs documents publiés récemment révèlent que diverses forces policières ont travaillé de nombreux mois pour infiltrer leurs agents dans des groupes anti-guerre, anti-mondialisation et anarchistes en prévision des sommes qui se sont déroulés en juin dernier à Huntsville et à Toronto. Les rapports montrent qu’elles ont assigné à une douzaine d’officiers la tâche de surveilles les ‘extrémistes criminels’ potentiels. L’analyse de ces rapports divulgue les méthodes des autorités. Celles-ci ont mis en place un groupe de renseignements en janvier 2009, qui à son tour à affecté une douzaine d’officiers à une équipe d’investigation clandestine pour la surveillance et l’infiltration des présumés réseaux extrémistes. Le groupe de renseignement avait un mandat pour utiliser les officiers et les informateurs clandestins dans les rangs des réseaux de protestation, non seulement pour contrôler l’activité criminelle potentielle des organisateurs, mais également pour ‘prévenir, empêcher, étudier et/ou interrompre’ les menaces pour le sommet. L’équipe d’investigation a créé et partagé des dossiers sur une longue liste d’individus, leur attribuant un code de couleur selon le niveau de risque qu’ils représentaient à ses yeux: rouge (suspect), orange (personne qui présente un certain intérêt), jaune (associé). Cela a permis à la police d’identifier les ‘extrémistes criminels’ qui constituaient une menace significative pour le sommet, visant principalement les groupes anti-capitalistes.

En plus de cette surveillance en amont, des policiers en civil, par équipe de quatre minimum, étaient posté à travers la foule durant les manifestations anti-G20/G8 en tant qu’ ‘observateurs’. Leur rôle était de ‘fournir des renseignements en temps réel sur les manifestations et les gros rassemblements de protestataires où les renseignements recueillis au cours des mois précédents avaient prévus des manifestations de violence’. Ces observateurs devaient également suivre et transmettre les mouvements des bus, des camionnettes et des trains véhiculant les groupes de manifestants. Ces rapports contiennent aussi les conclusions policières de toutes ces opérations. Les autorités se disent satisfaites des renseignements recueillis, mais ont toutefois dénoncé quelques manquements, notamment quant au délai de transmission d’informations importantes au niveau tactique, mais elles se sont engagées à les corriger à l’avenir.

Rappelons que le G20 a été le cadre de la plus grosse opération d’arrestation de masse de l’histoire du Canada et que plusieurs douzaines de personnes font toujours face aujourd’hui à des accusations.

La police britannique vient de lancer un système informatique qui permettra à toutes les forces de partager des renseignements sur plus de quinze millions de personnes. Cela fait presque dix ans que les autorités réclamaient la mise sur pied d’un tel fichier. Celui-ci rassemble 150 systèmes informatiques distincts et fusionne les renseignements des 43 forces de police d’Angleterre et du Pays de Galles. Par ailleurs, il établi également un lien entre les huit forces de police écossaises, la police britannique des transports, le service de police d’Irlande du Nord, le CEOP (centre de protection des enfants), la SOCA (Agence contre le crime organisé) et la police militaire. Tous ensembles, ces organismes détiennent des informations sur quinze millions d’individus. Toute personne ayant un jour eu un contact, quel qu’il soit, avec les forces de l’ordre britannique, figure dans cette méga-base de données.

En 2010, la police technique et scientifique a réussi 1.709 identifications d’empreintes digitales et palmaires prélevées sur les lieux de crimes et délits. Il s’agit d’une augmentation de 71% par rapport aux 998 identifications réalisées en 2009. Ce résultat est dû à l’acquisition, en 2010, du système APFIS (Automated Palm and Fingerprint Identification System). Auparavant, les comparaisons entre les empreintes palmaires et les traces palmaires étaient effectuées « manuellement ».

Le prélèvement des empreintes digitales (doigts) et palmaires (paumes) est effectué soit sur une fiche à l’encre ensuite numérisée, soit via un livescan, cet appareil permettant de prendre les empreintes d’un suspect sans encre de manière numérique et d’envoyer directement une fiche dactyloscopique dans la banque de données du service d’identification judiciaire (SIJ). La fiche est alors envoyée directement vers le système APFIS qui compare dans un premier temps les empreintes digitales de cette personne avec toutes les fiches présentes dans la banque de données. APSIS opère de manière automatisée 24h/24 et envoie une réponse de manière automatique en 5 minutes à l’enquêteur qui a transmis la fiche. Si la personne est déjà fichée, le policier obtient directement les informations concernant les antécédents de cette personne. Dans un deuxième temps, APSIS compare cette même fiche avec toutes les traces non identifiées à ce jour, contenues dans la banque de données. APFIS propose alors des candidats potentiels aux experts du SIJ.

Même si le système APFIS est très performant, deux opérateurs du SIJ procèdent systématiquement à la vérification d’une comparaison et à la validation de l’identification. Seul l’œil humain peut confirmer que des traces ou empreintes proviennent d’une même personne. En 2010, 23 % des identifications de traces se sont faites sur base d’empreintes palmaires pour seulement 2% en 2009. APFIS a également permis d’élucider des affaires remontant à plusieurs années. Le nombre de fiches dactyloscopiques insérées dans le système APFIS augmente chaque année. En effet, grâce notamment à l’utilisation plus répandue du livescan, les polices locales procèdent plus régulièrement à la prise d’empreintes (aujourd’hui, 168 services de police sont équipés d’un livescan). En 2009, on comptait environ 643.000 personnes dans APFIS. Ce nombre est passé à 720.000 en 2010. Chaque mois, environ 10.000 personnes sont comparées dans le système, ce qui est deux fois plus qu’il y a 5 ans. Parallèlement, la qualité des fiches transmises a augmenté grâce à l’utilisation de la technologie numérique.

Grâce à APFIS, la Belgique remplira l’engagement pris au le traité de Prüm. Le traité de Prüm, signé en 2005 par 7 états de l’Union européenne règle l’échange transfrontalier d’informations en matière de terrorisme, de criminalité organisée et de migration illégale. Il prévoit que les pays signataires transmettent aux pays partenaires les données dont ils disposent. Dans ce cadre, le SIJ pourra, au cas par cas, échanger des informations relatives aux empreintes digitales et palmaires avec les bases de données des 26 autres pays de l’union européenne.

L’utilisation systématique de la tactique du « kessel » (en anglais: « kettling ») pendant les manifestations anti-G20 à Londres en 2009 a valu à la police britannique de nombreuses critiques. Celle-ci a donc développé une nouvelle tactique basée sur des unités de cinq officiers de police, revêtues de tenues spéciales, et spécialisées dans les interpellations éclairs.

Ces unités appelée Hornet (Frelon) ont été utilisées pour la première fois le jour du mariage royal où elles ont arrêtés une personne à Soho. Les policiers des unités Hornet sont entraînés à opérer avec seulement des menottes en plastiques, sous le couvert de policiers utilisant des caméras CCTV. Les unités Hornet seront prochainement utilisées lors du grand rassemblement organisé par le Syndicat TGW le 30 juin contre des coupes gouvernementales.

Du 27 au 30 juin prochain, la Direction Générale Sécurité et Prévention (branche du Service public fédéral Intérieur) organisera sa ‘Semaine de la Sécurité Intégrale’. Durant quatre jours, la structure souhaite évaluer la situation en terme de sécurité et contribuer à la création de nouvelles collaborations. Un des thèmes abordés sera la vidéosurveillance de l’espace public, avec des débats et des évaluations des systèmes CCTV mis en place en Belgique et en Europe. Plusieurs spécialistes seront présents pour proposer des modèles d’évaluation portant sur les facteurs internes (collaboration entre partenaires,…) et externes (données statistiques, enquêtes d’opinion,…).

Le département américain pour la sécurité intérieure teste, dans des aéroports tenus secrets, un système baptisé Future Attribute Screening Technology (FAST), basé sur le concept d’une signature physiologique unique précédent un acte malveillant. FAST est proche du détecteur de mensonges, à cette différence près qu’il n’y a pas besoin d’un contact entre le corps humain et le capteur. Les passagers passent dans un portique proche des scanners corporels, qui analyse différents paramètres biométriques (rythme cardiaque, regard fixe ou fuyant etc). Un moyen de repérer les personnes suspectes, qui peuvent ensuite être interrogées par du personnel entraîné.

Ce genre de tests, tout comme celui utilisé par la justice américaine pour détecter les psychopathes, se heurte en général à deux problèmes: les faux po-sitifs (sur le principe du syndrome de la blouse blanche, le rythme cardiaque de nombreuses personnes grimpe naturellement en passant sous un portique ou en déposant ses empreintes digitales) et ceux qui passent au travers des mailles. En laboratoire, les scientifiques ont atteint un taux de réussite de 70%.

Le vidéo de présentation du système FAST

USA: Test d’un système de détection d’intention terroriste

Le Belgian Cybercrime Centre of Excellence for Training, Research and Education (B-CCENTRE) a été créé vendredi à Bruxelles. Ce projet de lutte contre la cybercriminalité rassemble des chercheurs issus des universités de Louvain, Liège, Namur et Tilburg mais aussi des institutions gouvernementales, des entreprises et la Fédération belge du secteur financier (Febelfin). Le centre est basé à Louvain. Le B-CCENTRE mettra sur pied une plate-forme de coordination pour la recherche sur la cybercriminalité mais aussi pour la formation et l’entraînement d’acteurs du secteur et la mise en place de campagnes de sensibilisation. L’objectif principal se situera du côté de la recherche, qui permettra également de dispenser des formations de haut niveau.

Le site du centre

Les services de sécurité du Bahreïn ont bloqué de plusieurs sites de l’opposition et arrêté une dizaine de cyberactivistes. Sur Twitter, des partisans (des fonctionnaires?) du régime tentent côté d’identifier les manifestants et publient des photos de protestataires présenté comme des traîtres. Enfin, les services de sécurité enquêteraient également sur Facebook pour rechercher les opposants. La page d’un fonctionnaire a ainsi été montrée à la télévision officielle comme preuve de son implication dans la révolte. En conséquence, de nombreux internautes ont nettoyé leurs profils et le groupe du mouvement contestataire sur le réseau social a vu le nombre de ses abonnés chuter drastiquement ces dernières semaines.

Quinze ans après la naissance d’internet, outil de partage par excellence, les gouvernements et les entreprises tentent, petit à petit, d’en prendre le contrôle. Plusieurs exemples récents nous prouve leur ‘succès’: le black-out de l’internet égyptien, la réaction du gouvernement américain face à Wikileaks, les mécanismes de blocage de sites adoptés en Europe,…

En tant qu’invité au G8, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son souhait d’intensifier la maîtrise centralisée de l’internet. Il a convoqué prochainement les dirigeants mondiaux à un sommet visant à travailler pour un ‘internet civilisé’, dont on peut déjà imaginer les conséquences au vu du projet du président français. Sous prétexte de cyberterrorisme, et sous couvert et de ‘responsabilité’, l’objectif de tous ces leaders est d’établir une censure et un contrôle. Sarkozy, qui autorise déjà en France la déconnexion des citoyens et la censure de contenus de sites en ligne veut tenter d’élargir la sphère du ce contrôle de la toile en ralliant plusieurs pays à cette cause.