Après avoir signé en septembre dernier une ‘charte de la vie nocture’ entraînant une présence policière accrue dans le centre-ville de Rennes, la municipalité vient d’installer sept nouvelles caméras de surveillance capables de voir à 360°, et ce y compris la nuit. Elles s’ajoutent aux quatre caméras qui surveillent l’entrée du métro et trois autres qui régulent l’entrée des voitures dans les zones piétonnes. L’installation de ce nouveau système a coûté à la ville la somme de 320000€ et il semblerait que de nouvelles caméras seront installées dans le courant de l’année si l’expérimentation actuelle s’avère réussie. De l’aveu même de la mairie, 2000 caméras seraient déjà installées dans la ville, dont environ 1600 dans le métro et les bus ainsi que dans les parkings. Le nouveau système vient donc de combler un « manque », celui de l’absence de caméras d’extérieur ayant pour objectif unique la vidéo-surveillance. Les caméras tournent 24h/24 et trois agents municipaux spécialement formés se relayent toutes les 2h30 devant un seul écran d’ordinateur qui diffuse en continu les images de sept caméras. En leur absence, un système de visionnage automatique prend le relais.

Selon des chiffres publiés récemment, l’automobiliste anglais moyen aurait plus de 200 de ses trajets répertoriés dans la base de données de surveillance des véhicules du gouvernement. Il y aurait également 7,6 milliards d’inscriptions de plaques minéralogiques actuellement mémorisées grâce au fichier de reconnaissance automatique de plaques de la police. Cette base de données est continuellement nourrie d’images et de détails des voyages des 38 millions d’automobilistes qui croisent les milliers de caméras de surveillance à travers le pays. Ce système développé au début des années ’90 était initialement prévu pour détecter les voitures volées, les taxes routières non-payées,… Mais depuis lors, les milliers de caméras routières et CCTV des centres-villes, des aéroports et d’ailleurs ont été reliées au réseau de la police, dont les hélicoptères sont également équipés. Au départ, on pensait que la plupart des données étaient détruites après un mois et qu’aucune n’était conservée plus de cinq ans. Mais il apparaît qu’en fait, les enregistrements sont conservés ‘aussi longtemps que c’est opérationnellement nécessaire’. Enfin, en 2008, le Ministre de l’Intérieur a signé un ‘certificat spécial’ autorisant que les données soient envoyées à l’extérieur de la zone économique européenne aux autorités antiterroristes américaines ou ailleurs. Le système de gestion du trafic britannique est clairement devenu un outil répressif et un dispositif de sécurité national.

Le Département de la Sécurité Intérieure des Etats-Unis est actuellement en train de tester une caméra qui fournit des séquences à 360° de la scène filmée. Les données récoltées sont intégrées grâce à la technologie d’assemblage d’images. Ce système d’imagerie pour une surveillance en immersion est un groupe de caméras hémisphériques qui fourni une couverture vidéo de haute résolution. Le système de caméra à vision ultra-large fait défiler des vidéos sans distorsion et en temps réel. Il a une capacité de résolution de cent mégapixels, ce qui fourni des images extrêmement détaillées. L’interface du système peut zoomer sur certaines zones précises sans perte de clarté, pendant qu’elle continue à saisir l’ensemble de la scène. Un éventail d’applications sont disponibles pour permettre au système d’exécuter des fonctions telles que le pistage automatique d’objets, de véhicules ou de personnes sélectionnées par l’utilisateur, même dans des milieux encombrés. Une autre application permet d’établir une ‘zone d’exclusion’ visuelle et alertera l’utilisateur si celle-ci est violée. Le Département de la Sécurité Intérieur teste ces caméras depuis décembre 2009 à l’aéroport de Boston, mais travaille déjà sur une caméra de deuxième génération qui ne sera pas plus grosse qu’une balle de basket mais qui tournera des images de meilleure résolution et encore plus largement. De plus, il travaille également sur un système à infra-rouge pour la surveillance de nuit.

Caméra de surveillance à 360°

Le gouvernement français a adopté le 7 juin un nouveau décret autorisant la création d’un traitement automatisé des données personnelles des prisonniers dans les établissements pénitentiaires. Il permet leur identification en utilisant une technologie de reconnaissance du contour de la main. La fonctionnalité principale du traitement est l’identification par biométrie palmaire des détenus lors de tous leurs déplacements au sein de la prison. Lors de chacun de ses déplacements, le prisonnier se présentera à une borne de contrôle où il présentera sa carte personnelle encodée du numéro d’écrou. Après vérification visuelle par un surveillant grâce à l’affichage du nom du détenu, de son prénom, de son numéro d’écrou et de sa photo, un message apparaîtra sur la borne, indiquant que le lecteur biométrique est prêt à prendre le gabarit de sa main. Si le gabarit saisi est le même que celui figurant dans la base de données, un message de validation de l’identité s’affichera. L’objectif avoué de ce décret est d’observer, surveiller, mesurer et calculer les déplacements des personnes dans une prison. Mais il est évident que de telles mesures serviront d’expérimentations quant aux surveillances des différents déplacements d’une personne dans un établissement public donné.

Une nouvelle vision sur les anciennes tactiques a été proposé comme un moyen pour résoudre le problème terroriste en Turquie, afin de savoir comment les opérations psychologiques seront utilisées et si elles seront efficaces pour lutter contre le terrorisme. ‘Les problèmes terroristes ne peuvent pas être résolus grâce aux méthodes actuelles’ a affirmé Muammer Güler, dirigeant de la nouvellement créée ‘unité antiterroriste civile’. ‘Soit l’organisation terroriste doit être complètement abolie, soit le combat doit continuer sans les fusils’. Le sous-secrétariat de l’Ordre Public et de la Sécurité de Güler est uniquement chargé de développer des politiques antiterroriste et de créer des stratégies basées sur l’interprétation de renseignements récoltés par diverses institutions pour la sécurité. Cette insistance planifiée sur les mesures psychologiques et sociologiques arrive au moment où le PKK a réintensifié ses actions de guérilla. L’établissement de ce nouveau sous-secrétariat a causé une controverse parce qu’il cherche à restructurer le combat contre le terrorisme en donnant plus d’autorité à cette unité civile. D’ailleurs, le parti de l’opposition turque CHP a introduit un recours contre la création de cette unité. Depuis près de trois décennies, le combat contre le terrorisme est du domaine exclusif de l’armée, qui n’a utilisé que des moyens militaires pour tenter d’éliminer les racines du terrorisme. Mais aucun progrès significatif n’a été obtenu.

‘Nous travaillerons plus sur le côté stratégique des renseignements. Nous travaillerons avec des tacticiens, des psychologues, des sociologues, des généraux à la retraite, des ambassadeurs, des experts. Les opérations psychologiques sont vitales, mais ne peuvent être effectuées en uniformes’ a dit Güler, signifiant que cette tâche devrait principalement être dirigée par des civils. Le sous-secrétariat aura également un rôle de centralisation des données et des informations. Selon un expert du terrorisme, la Turquie analyse actuellement les schémas et les modèles de l’IRA active en Grande-Bretagne et de l’ETA active en Espagne dans le but de provoquer la ‘transformation du PKK’. Il affirme que le sous-secrétariat travaillerait sur la stratégie pour éloigner le PKK de la violence et l’amener vers la piste du dialogue politique.

De nouveaux affrontements entre les guérilleros et des militaires ont eu lieu hier et aujourd’hui. Un soldat et trois militants du PKK ont été tués dans la province de Sirnak ce mercredi matin. Trois militaires ont également été blessés lors de cet affrontement. Hier, un autre soldat est mort suite à l’explosion d’une bombe dans la même région.

SAFIRE est un projet de 3.6 millions de $ financé dans le cadre du Programme de Recherche de Sécurité européen, auquel la CE contribue à hauteur de 3 millions de €. Le projet promet « une approche scientifique pour combattre l’extrémisme radical » et a pour but de développer la compréhension fondamentale de processus de radicalisation et de se baser sur cette connaissance pour développer des principes d’interventions conçues pour empêcher, interrompre et renverser cette radicalisation.

Le consortium SAFIRE est mené par l’institut de recherches militaire hollandais TNO et inclut la Société de RAND, l’Académie Contre-terroriste Internationale israélienne (ICSA, qui promet « d’adapter « la Philosophie Opérationnelle israélienne »), Compagnie Européenne d’Intelligence Stratégique (CEIS, la Société d’Intelligence Stratégique, la France), Rapprocher 129 (une société de surveillance italienne), plusieurs universitaires d’Utrecht et Amsterdam et l’Instituut voor Multiculturele ontwikkeling (l’Institut hollandais pour des Affaires Multiculturelles).

A l’exemple de YouTube et toutes les sources en plein développement de vidéos, presque toute les recherches d’images ou de vidéo sont faites en utilisant le texte environnant. Le nouveau système, appelé I2T, est destiné à changer cela. Il met en oeuvre une série d’algorithmes de vision informatiques dans un système qui intègre des images ou des cadres vidéo et produit des résumés de ce qu’ils dépeignent. Ce prototype peut produire une description vivante d’événements à partir d’images. Non encore prêt pour l’utilisation commerciale, le logiciel a été développé par des chercheurs à l’Université de la Californie, Los Angeles, en collaboration avec ObjectVideo de Reston. Ce logiciel ouvre naturellement de nouvelles perspectives à la vidéosurveillance.

La première partie d’I2T est un analyseur syntaxique d’image qui décompose/analyse une image, en utilisant le travail, commencé en 2005, de l’Institut de Lotus Hill situé dans le Ezhou, en Chine. Cet institut a recruté environ 20 diplômés d’écoles des beaux-arts locales pour travailler à plein temps à annoter une bibliothèque d’images pour aider des systèmes de vision informatiques. Le résultat est une base de données de plus de deux millions d’images contenant les objets qui ont été identifiés et classés dans une hiérarchie de 500 catégories basées sur la base de données WordNet de Princeton.

Logiciel d’analyse d’image vidéo

Voir la vidéo de démonstration

Logiciel d'analyse d'image vidéo

L’organisation Physician for Human Rights (PHR) a exigé ce lundi qu’une enquête soit ouverte sur certaines techniques d’interrogatoires de la CIA et le rôle joué par les médecins qui les encadraient. Sur base de documents publics, elle affirme que des médecins travaillant sous les ordres de l’agence de renseignements ont pratiqué des expérimentations sur des prisonniers qui étaient interrogés après le 11 septembre. Ne se contentant pas de ‘surveiller’ les interrogatoires musclés, ils ‘en tiraient des connaissances générales afin d’affiner les méthodes, notamment celle de la simulation de noyade’. On sait que les Etats-Unis ont établi une liste de techniques d’interrogatoires améliorées qui ont été justifiées au plan légal par le ministère de la justice. Dans son rapport publié aujourd’hui, PHR affirme que les médecins qui participaient à ce programme récupéraient des informations médicales sur les effets produits par les techniques améliorées qui étaient ensuite utilisées pour concevoir, développer et déployer de nouvelles procédures de simulation de noyade.

Verbania est une ville touristique née de la fusion d’Intra et de Pallanza située au bord du Lac Majeur. Son conseil municipal, en concertation avec un consultant en sécurité, a décidé de concevoir un système de surveillance d’une ampleur inédite. Verbania a installé dix réseaux motorisés de caméras, qui sont dirigés depuis deux centres de contrôle. Les nouvelles caméras Sony SNC-RX550 (photo) disposent de fonctions d’analyse intelligente d’image, ont une sensibilité élevée pour fournir des images claires même dans des conditions de pénombre, la qualité de sa lentille permet de filmer des objets et des événements situés jusqu’à une distance de 200 mètres, et un zoom optique très puissant qui garanti une couverture de larges zones avec des images exceptionnellement précises.

Le système de surveillance installé par Sony fonctionne sur une plateforme spécifique, qui rend les systèmes de contrôle plus intelligents, efficaces et attentifs. La technologie de cette plateforme libère le réseau et les ressources du moteur du logiciel, entraînant une meilleure qualité de la surveillance, une utilisation réduite de la bande passante, des délais de recherche plus courts et une capacité d’archivage optimisée. Selon le consultant en sécurité de la ville, on pourrait les décrire comme des caméras intelligentes ou autodidactes, qui une fois programmées, peuvent détecter les menaces sans interventions humaines. la technologie qui reconnait directement les objets et lit les plaques d’immatriculation. La totalité du système est programmé pour exécuter un enregistrement continu de haute qualité 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Les moniteurs reliés aux dix réseaux de caméras sont installés dans les locaux de la Police Municipale. Le système ne nécessite pas l’intervention d’opérateurs spécifiques de sécurité. Une intervention humaine n’est nécessaire que lors d’événements majeurs ou lorsque l’alarme s’enclenche. En outre, le Commandant de la Police s’est doté d’un ordinateur portable qui peut être utilisé pour contrôler les caméras par radio et les pointer dans une direction particulière.

Caméra de vidéo-surveillance Sony SNC-RX550

Caméra de vidéo-surveillance Sony SNC-RX550

Le 22 septembre 2008, la France adoptait un décret autorisant l’usage du Taser (pistolet à impulsion électrique) aux policiers municipaux, mais un an plus tard, celui-ci était annulé par le Conseil d’Etat. La plus haute autorité administrative du pays avait estimé que le décret (de huit lignes!) n’encadrait pas suffisamment l’usage de ce type d’arme au niveau juridique. Jeudi dernier, un nouveau décret a été publié, qui autorise à nouveau l’usage du Taser. Le texte, long de deux pages, précise qu’une formation spécifique préalable à l’autorisation du part de cette arme et qu’une formation spécifique d’entraînement sont nécessaires. Il dispose également que le pistolet doit être équipé de systèmes de contrôle permettant d’assurer la traçabilité et la vérification de son utilisation. Il revient maintenant aux maires de chaque commune d’autoriser ou non le Taser à ses policiers. Quelques 5.000 Taser équipent déjà la police nationale, la gendarmerie et l’administration pénitentiaire. Rappelons que ce pistolet délivre une onde de deux milliampères pour 50.000 volts et bloque le système nerveux, tétanisant la personne visée durant quelques secondes, mais que plusieurs personnes sont déjà décédées des suites de cette décharge.