Mercredi 3 mars vers 7h45, des policiers ont investi le premier étage de l’Hôtel Flambeau, un squat accueillant des personnes transmigrantes. Ils ont demandé à ce qu’on leur indique la chambre d’un occupant, située au premier étage, afin d’y effectuer une perquisition. Devant le refus des occupant·es, les policiers ont menacé de fouiller l’ensemble du bâtiment. Les occupant·es ont donc finalement obtempéré. L’occupant visé par la perquisition a été arrêté près de la région d’Anvers et est accusé de « trafic d’êtres humains ». Comme il avait sur lui la clé de l’Hôtel, les agents ont pu rentrer facilement. D’après Getting the voice out, ces dernières semaines, plus d’une centaine de personnes transmigrantes ont été arrêtées sous prétexte qu’ils se livreraient à du trafic d’êtres humaines. Cette accusation vise en réalité des personnes qui s’entraident pour passer les frontières (par exemple : un migrant qui ferme la porte d’un camion dans lesquels d’autres migrants se sont introduits). Plus d’infos ici.

l'Hotel Flambeau

l’Hôtel Flambeau

Lundi 22 février, Saoradh a rapporté qu’un habitant de Derry avait découvert un dispositif d’écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry. Cet appareil, probablement installé à la demande du MI5, a été plantée par une silhouette sombre en vêtements sombres dans un lotissement communautaire. Les appareils d’écoute plantés par les Mi5 britanniques sont connus pour être déguisés en objets de tous les jours, un certain nombre ont été découverts par les républicains ces dernières années.

Un dispositif d'écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry

Un dispositif d’écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry

Depuis trois mois, plusieurs personnes à Marseille et dans dʼautres villes de France se sont faites approcher par les Renseignement Généraux en lien avec la question du Rojava et du Kurdistan. À chaque fois, ces personnes ont été contactées de manière individuelle et isolée. Cette fois-ci, ce qui est visé par les policiers est le soutien actif à la lutte au Rojava, mais régulièrement des histoires similaires arrivent à des militant·es impliqué·es dans dʼautres luttes. À travers un exemple particulier, Paris-luttes.info a publié un article visant à analyser et à comprendre la stratégie des RG. L’article complet ici.

Comparitech a publié une étude analysant et classant ce que font 96 pays de la biométrie. Chaque pays a été noté sur 31 points au total. Les scores faibles indiquent une utilisation extensive et invasive de la biométrie et/ou de la surveillance, et un score élevé signifie qu’il existe de meilleures restrictions et des réglementations. La Chine occupe la première place de ce classement et serait donc le pire pays en matière d’usage et de protection des données. La Belgique est classée onzième. Une position moyenne : la Belgique use effectivement de données biométriques de façon limitée, mais cet usage se fait en l’absence d’une loi protégeant la confidentialité des données.

Ainsi l’existence des passeports biométriques, mais aussi bientôt de cartes d’identité qui seront flanquées d’une empreinte digitale. Plus de 53.000 de ces nouvelles cartes ont été délivrées en 2020. La protection juridique contre la collecte des données biométriques (notamment via le RGPD) limite les risques d’atteinte aux droits fondamentaux des individus, mais le recours à la reconnaissance faciale n’est pas interdit. Une expérience a été menée à l’aéroport de Zaventem, qui a été temporairement stoppée par l’Organe de contrôle de l’information policière non en raison des risques pour le respect de la vie privée des individus, mais en raison de l’absence de base légale adéquate. Les services de police ont affirmé étudier cet avis pour pouvoir y répondre, sous-entendant qu’ils souhaitent avoir recours à cette technologie. Voir ici l’étude comparative

Le passeport belge biométrique

Quarante-six personnes sans papiers, dont 17 enfants, risquent d’être expulsées d’un bâtiment appartenant à la FGTB, dans le quartier du Sablon à Bruxelles. La FGTB a introduit une requête unilatérale et obtenu une ordonnance d’expulsion et les habitant·es ont reçu la signification d’expulsion mardi, les sommant de quitter les lieux dans les huit jours. Pour justifier cette expulsion , la FGTB avance comme argument ’la nécessité absolue’ car la vente du bâtiment est imminente. Il y a effectivement un compromis de vente signé avec la société immobilière Citadel, qui a le projet de faire des appartements de luxe. Les habitant·es souhaitent rester dans les bâtiment jusqu’en juin afin d’y passer l’hiver et d’éviter de se retrouver dans la rue alors que l’épidémie de Coronavirus fait toujours rage.

La police de Beverly Hills utilise une astuce pour éviter l’enregistrement et le partage sur les réseaux sociaux de vidéos sur leurs activités. Ses agents diffusent, lorsqu’ils sont filmés, des musiques protégées par des droits d’auteurs. Si la vidéo est placée sur Youtube ou Instagram, elle est automatiquement supprimée par les dispositifs de protection des droits d’auteur. Les policiers de Beverly Hills ont été surpris utilisant cette technique aussi bien en rue que dans les commissariats.

Ce policier fait jouer un morceau des Beatles sur son téléphone pendant qu’il est filmé

 

 

L’entreprise « Marseille Manutention – Terminal Routier Sud » a annoncé cette semaine avoir acheminé 26 camions de police à destination de la Tunisie. L’entreprise déclare que ce sont au total 60 camions qui sont prévus. La Tunisie connaît depuis quelques jours de nombreux affrontements dans plusieurs villes du pays à l’occasion des 10 ans de la révolution (voir notre article).

 

Photo d’illustration

Les profils Twitter de l’ancien commandant en second de la guérilla, Ivan Marquez et de son adjoint, Jesus Santrich, apparaissent avec la mention « compte suspendu », et leurs messages ne peuvent plus être lus. Le compte de la nouvelle rébellion, nommée « Segunda Marquetalia », a également été suspendu. La décision de Twitter intervient après la diffusion par les anciens rebelles d’une vidéo dans laquelle ils critiquaient le président conservateur de la Colombie, Ivan Duque, l’accusant de « porter atteinte à l’accord de paix » et soutenant une initiative en cours pour révoquer son mandat. Le 29 août 2019, Iván Márquez, était apparu dans une vidéo aux cotés de deux autres commandants de la guérilla pour annoncer “une nouvelle étape de lutte armée” (voir notre article).

Iván Márquez, ancien négociateur des FARC reprend les armes

Une convention nationale a été signée le 4 juillet 2019 entre Pôle emploi et la Gendarmerie dans le but d’aider cette dernière a recruter. À cette fin, la Gendarmerie organise notamment des séances d’informations dans les locaux de Pôle emploi auxquelles certain·es chômeurs sont invité·es, par leur conseiller, à participer. Une vidéo d’une de ces séances d’informations datant d’octobre 2019 est sortie. On peut y entendre des Gendarmes vanter les avantages matériels du métier et justifier les mutilations de Gilets Jaunes.

Cette convention nationale a été déclinée par plusieurs convention locale. Jeudi 3 décembre 2020, la Région de Gendarmerie et Pôle emploi Occitanie ont ainsi conclu deux conventions locale. La première portait sur la sécurité des locaux de l’agence. La seconde elle portait sur le recrutement de gendarmes parmi les chômeurs. Une autre convention locale a également été signée à La Réunion et la Gendarmerie en juillet 2019. Ces partenariats vise a répondre à la diminution du nombre de candidat·es postulant à la Gendarmerie. Alors qu’en 2009, 16 candidats se disputaient un poste au concours externe de sous-officier de la Gendarmerie, on ne comptait plus que 3,4 candidats pour un poste en 2017. En 2019, année exceptionnelle, la sélectivité était de 8 candidats pour un poste. Mais cette évolution s’expliquait uniquement par la réduction de plus de la moitié du nombre de postes à pourvoir pour un nombre presque équivalent de candidats. D’autres conventions ont également été signées entre Pôle emploi, la Gendarmerie et des entreprises de sécurité pour permettre aux Gendarmes de se reconvertir dans la sécurité privée.

Conventions entre la gendarmerie et Pôle emploi

Conventions entre la gendarmerie et Pôle emploi

L’unité « Force d’Appui Rapide » (FAR) va être créée d’ici l’été prochain. Elle sera composée de 200 CRS en alerte 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 et prêt à partir en 15 minutes depuis leur base en région parisienne (Essonne). Ces « super CRS » seront mobilisés en cas de « violence urbaine » et pourront intervenir partout en France. Cette force sera dotée de moyens spéciaux : un nouvel uniforme anti-feu et anti-acide, un casque plus léger, des monospaces et des 4×4 rapides pouvant franchir des barricades… Ces futurs « super-CRS » toucheraient aussi une prime spécifique.