Les policiers d’élite du RAID vont acquérir le drone Flyability Elios, un engin de conception et de fabrication suisse capable de résister à des chocs assez violents grâce à sa cage de protection. Un équipement qui permettra aux policiers français d’assurer des missions de repérages avant assaut dans toutes les configurations les plus délicates. D’un poids global d’environ 700 grammes l’Elios est produit en partie en fibre de carbone et dispose de rotors semi-souples. Il est propulsé par l’énergie électrique, ce qui le rend extrêmement silencieux. Il dispose d’un équipement vidéo haute définition et/ou thermique avec restitution en temps réel.

Essai du drone Flyability Elios

Essai du drone Flyability Elios

À partir de lundi, tous les voyageurs circulant en Belgique sont contrôlés et leurs données collectées. Une cellule « Passenger Information Unit » (PIU) a vu le jour au sein du centre de crise du SPF Intérieur. Elle regroupe une trentaine de collaborateurs détachés par les quatre services concernés: la police fédérale, la Sûreté de l’Etat, le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) et les services douaniers. La PIU recevra les listes des passagers aériens internationaux, mais aussi celles de ceux voyageant en train, en bus et en bateau, et les analysera en utilisant les bases de données des quatre organismes de sécurité impliqués. Les données des passagers arrivent dans la banque de donnée de BelIPU 48 heures avant le départ ainsi qu’au moment du départ et sont analysées soit sur base d’une liste de personnes déjà connues, soit en fonction d’un profilage.

A ce jour, la transmission de données a commencé pour 28% des passagers aériens en Belgique. En 2019, l’ensemble des compagnies aériennes devraient être connectées à la banque de données. Des concertations sont en cours pour les autres secteurs. Un projet pilote est annoncé pour l’Eurostar, qui relie la Belgique à la Grande-Bretagne. Un autre devrait être lancé avec la société d’autocar Flixbus.

Le lendemain des attentats de Paris en 2015, le gouvernement fédéral avait fait de l’aboutissement d’un système PNR (Passenger Name Record) une de ses priorités, malgré les discussions qui s’enlisaient au niveau européen sur ce système (voir notre article). La mise en place du PIU s’est accélérée après les attentats du 22 mars 2016, la Belgique entendait en outre aller plus loin et veiller également à la transmission des données des voyageurs par route, mer ou chemin de fer (voir notre article).

Les données PNR

Les données PNR

La police des Galles du Sud a arrêté un trafiquant de drogues sur base d’une photo de sa main tenant un sachet d’ecstasy, envoyée via la messagerie Whatsapp. Une empreinte digitale partielle (voir l’illustration) apparaissait sur la photo et a pu confondre le dealer et a permis la condamnation de 11 personnes. La messagerie n’est pas en cause, un téléphone contenant de nombreux messages est entrée en possession de la police scientifique. La qualité croissante des photos prises par les smartphones a permis dans ce cas à la police de rester dans la course technologique.

La photo avec l’empreinte digitale partielle

La photo avec l'empreinte digitale partielle

Environ 3 100 employés de Google ont réclamé que l’entreprise mette un terme à son partenariat avec le Pentagone. Début mars, celle-ci avait admis publiquement qu’elle mettait à la disposition du ministère américain de la défense certaines technologies d’intelligence artificielle. Ce partenariat s’inscrit dans le projet Maven, un programme lancé en avril 2017 avec l’objectif, expliquait le Pentagone dans une note, de « rendre rapidement intelligible l’énorme volume de données accessibles au ministère de la défense ».

Dans son communiqué, Google avait expliqué fournir au Pentagone des accès à son logiciel ouvert d’apprentissage automatique TensorFlow. L’objectif : l’aider à analyser des images de drones. L’outil peut par exemple être utilisé pour identifier de manière automatisée des bâtiments, des véhicules ou des humains figurant sur des photos ou vidéos. Cela permet de surveiller des lieux, ou d’identifier des cibles.

Au siège de Google

Au siège de Google

Lors de récents salons dédiés à l’armement, plusieurs industriels ont présenté des drones de combat terrestre. Tel est le cas de l’estonien Milrem, dont le THeMIS peut être doté d’un tourelleau téléopéré deFNder de la FN de Herstal. Le groupe allemand Rheinmetall a développé le Multi Mission Unmanned Ground Vehicle, armé d’une mitrailleuse lourde et de deux lance-roquettes. Et l’israélien Israel Aerospace Industries n’est pas en reste avec le RoBattle qui, pouvant être autonome, a été conçu pour des missions de renseignement, de surveillance, de protection et de reconnaissance armée.

D’une manière générale, Israël a depuis plusieurs années un coup d’avance dans ce domaine, avec les engins AvantGuard et Guardium. Le Guardium est sans doute le plus imposant des drones de combat terrestres puisque sa hauteur est de 2,2 mètres et qu’il pèse 1400 kg. C’est un des seuls connaître un service opérationnel puis l’armée israélienne en a utilisé six le long de la barrière qui isole la bande de Gaza. Il est équipés d’armes létales et non-létales, de caméras et de senseurs. Son but est de détecter et de combattre les éventuelles infiltrations de combattants palestiniens. Il peut être utilisé en mode télé-opéré ou autonome et plusieurs véhicules peuvent travailler ensemble et coopérer en réseau.

Deux Guardium en service dans l’armée israélienne

Deux Guardium en service dans l'armée israélienne

Le système de reconnaissance chinois, appelé « Sky Net » est désormais déployé dans seize villes et provinces chinoises. Il permet de scanner le visage de gens sous différents angles et luminosité avec un taux de précision proche des 100%. Il aurait également la capacité de reconnaitre un visage dans une base de données équivalent à l’ensemble de la population mondiale en seulement deux secondes.

Le système « Sky Net » et le réseau de vidéosurveillance chinois connait un important développement depuis 2009, suite aux émeutes ouvrières de 2009

Vidéosurveillance en Chine

Vidéosurveillance en Chine

Au mois de juin prochain, la STIB lancera son premier test de caméras « intelligentes », un système de détection en temps réel en cas de passage aux portillons de plusieurs personnes (par accolement). Ce système utilisera les caméras existantes placées à proximité des portillons, associées au software permettant de détecter le passage des portillons par plusieurs personnes alors qu’une seule validation a été effectuée. Dès détection d’un passage multiple, le système déclanchera une transmission d’images et enverra une photo des personnes ayant franchi le portillon sur la tablette des agents présents dans la station.

Belgique : La STIB va tester un nouveau système de caméras « anti-fraude »

Depuis le scandale PRISM révélé en 2013 par Edward Snowden, les entreprises de la Tech livrent une bataille juridique et technologique avec les gouvernements, avec comme enjeu la sécurité des données des utilisateurs. En chiffrant le contenu de ses appareils sous iOS avec le verrouillage biométrique de l’utilisateur (Touch ID ou Face ID), Apple ne peut connaître (ni donc livrer) la clé de déchiffrement de ses derniers smartphones. Sans forcer l’utilisateur à déverrouiller son iPhone, il est impossible d’accéder à son stockage et donc aux données privées.

La société israélienne Cellebrite, qui offre ses services aux forces de police, serait cependant parvenue à déverrouiller des smartphones et accéder aux données des utilisateurs. Tous les appareils iOS, même l’iPhone X, qui tournent sous iOS 11 (jusqu’à la version 11.2.6) seraient concernés. Du côté d’Android, les derniers appareils en date seraient touchés. Le déverrouillage se ferait sans avoir besoin d’un accès root ou du jailbreak, et utiliserait un moyen d’accès autre que la biométrie pour entrer sur le téléphone (le code pin, le code ou le schéma de déverrouillage). Pour s’assurer qu’Apple n’identifie pas la faille, Cellebrite demande que les appareils soient déverrouillés dans ses locaux, après un envoi de la police. Il ne semble pas être possible de déverrouiller l’appareil à distance. Les appareils sont ensuite rendus aux forces de l’ordre et Cellebrite envoie les données qui étaient stockées.

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Signal est actuellement le service de messagerie le plus sûr tout en étant le plus simple à utiliser. Lorsque le service est apparu il y a quelques années, l’avis général concernant la sécurité informatique était que la difficulté d’utilisation n’était pas négociable. Et des moyens de communication sécurisés comme PGP étaient malheureusement délaissés car trop difficiles à utiliser pour le grand public. Signal a changé cette situation en offrant un service de messagerie doté un chiffrement extrêmement puissant, une grande simplicité d’utilisation, une disponibilité multi-plateforme (Android, iOS, Windows, MacOS, Linux,…), etc. Signal est à présent utilisé par des millions d’utilisateurs, et son protocole de chiffrement est utilisé par plus d’un milliard de personnes puisqu’il a été intégré nativement à Whatsapp et dans les modes incognito des services de messagerie les plus répandus (Google Allo, Facebook Messenger, Skype,…) Malheureusement, malgré toutes ces qualités, Signal souffre encore de quelques défauts, le plus gros d’entre eux étant qu’il est actuellement impossible d’utiliser le service sans numéro de téléphone (une situation qui changera dans l’avenir). D’autres problèmes, comme le fait qu’il est impossible de faire des recherches dans le contenu des messages ou d’exporter une installation complète (clés de chiffrement, photos et médias compris) sont en passe d’être résolu puisque Signal a récemment procédé à de grosses mises à jour de son système de bases de données qui permettront plus de flexibilité des données. Tous ces problèmes, et les lenteurs à les résoudre sont dues au fait qu’il n’y a que trois développeurs qui travaille sur Signal, et même si le projet est open-source, les développeurs sont très scrupuleux à intégrer des fonctionnalités codées par des inconnus sans avoir vérifié leur contenu. Signal a également toujours refusé d’être subventionné par des sociétés à but lucratif, de faire des levées de fond ou d’intégrer des publicités. L’essentiel de son fonctionnement était donc financé soit par l’intégration du protocole de chiffrement dans d’autres services (Google Allo, Facebook Messenger, Whatsapp, etc.) ou par la ‘Freedom of the Press Foundation’ (l’ONG fondée par Edward Snowden).

La ‘Signal Foundation’ (société sans but lucratif) nouvellement fondée permettra à Signal de profiter de dons, d’étendre l’équipe de développeurs et de travailler sur de nouveaux outils. Elle profite déjà d’un premier financement de $50 millions, probablement principalement payés par Brian Acton, co-fondateur de Whatsapp qui a déjà travaillé avec Signal par le passé.

Signal Foundation

Signal Foundation

La police britannique teste un nouvel engin de « Stop & Scan » afin de pouvoir scanner les empreintes digitales d’une personne « qui ne pourrait ou ne voudrait pas s’identifier autrement ». L’empreinte sera comparée à deux bases de données (IDENT1 qui contient les empreintes de toutes les personnes gardées à vue et IABS qui contient les empreinte des citoyens étrangers recueillies aux frontières). La police défend que ce système ne sera utilisée que pour accélérer des vérifications qui seraient faites de toute façon au commissariat. Mais les associations de défense des droits humains et de la vie privée dénoncent que la procédure s’ajoutera aux abus dont sont capables les policiers et qu’elles serviront à cibler les minorités. 250 scanners portatifs sont testés dans le West Yorkshire et seront ensuite déployés dans tout le pays.

Un scanner d’empreinte portatif relié à un smartphone.

Un scanner d'empreinte portatif relié à un smartphone.