Les polices locales et fédérale ont été équipées d’armes semi-automatiques capables d’utiliser des munitions de guerre 7.62x35mm bien plus lourdes. Le but déclaré de ces armes est de rivaliser avec les très populaires AK-47 et d’utiliser des munitions capables d’arrêter un véhicule en perçant son bloc moteur.

Le FN Scar, arme très demandée par les services de police

Le FN Scar, arme très demandée par les services de police

Après plusieurs semaines de tests beta, Signal vient de publier la première version publique de son nouveau client indépendant pour ordinateur, un client dont l’installation n’est donc plus conditionnée par celle du navigateur Google Chrome, puisque Signal était jusqu’ici disponible sous la forme d’une « Application Chrome ». Mais Google a décidé de sonner le glas de ces applications pour 2018, ce qui a poussé les développeurs de Signal à changer de plateforme (Signal utilise désormais Électron). Aucune nouvelle fonctionnalité donc pour cette version. Il est possible d’importer ses données depuis l’application Chrome qui devrait proposer elle même de faire le changement. L’application indépendante Signal est disponible sur Windows (7, 8, 8.1 et 10), MacOS (10.9 et successifs) et Linux (distributions avec APT, donc Ubuntu, Debian et celles qui en découlent).

Signal est une application de messagerie sécurisée qui permet de communiquer des messages, des pièces-jointes jusqu’à 100Mo, et des appels audio et vidéo (uniquement sur Android et iOS pour l’instant). Toutes les communications sont chiffrées de bout en bout via un mécanisme très puissant, reconnu et approuvé par plusieurs cryptographes reconnus. L’application est sponsorisée par Edward Snowden et considérée (y compris par nous) comme la meilleure application de messagerie sécurisée, devant Telegram, WhatsApp et consorts, tout en restant extrêmement simple à utiliser.

Vous pouvez télécharger Signal (pour téléphone ou ordinateur) ici.

Signal Desktop

Signal Desktop

Un chercheur de la KU Leuven a trouvé une faille très grave qui vise le protocole de protection de la très grande majorité des réseaux WiFi dans le monde, WPA2. Un attaquant peu ainsi pirater un appareil connecté à un WiFi (ordinateurs, smartphones, objets connectés) et facilement espionner ou injecter du contenu. D’autres protocoles protègent les données au-delà du WiFi, comme HTTPS par exemple. Mais, pour ce dernier exemple (d’autres existent), il est possible en injectant du contenu vers la cible de l’empêcher d’utiliser HTTPS et ainsi de dérober des données.

La première étape est de mettre à jour au plus vite les engins connectés:
Android: Les smartphones Android qui bénéficient des patchs de sécurité mensuels de Google (donc les roms AOSP, LineageOS, les smartphones Nexus et Pixel et d’autres) recevront le patch dans la mise à jour du 6 novembre prochain.
Apple: Tous les produits sous iOS, macOS, watchOS et tvOS (donc tous les produits Apple dont iphone, ipad, macbooks, etc.) recevront la mise à jour dans les prochains jours ou prochaines semaines, le patch est actuellement en phase de test béta.
Linux: Le patch pour Debian est déjà disponible, les distributions basées Debian (dont Ubuntu) à jour sont donc probablement protégées.
Microsoft: Le patch est publié depuis le 10 octobre, il suffit de lancer Windows Update. Si les mises à jour automatiques de Windows 10 sont activées vous êtes probablement déjà protégé.

De façon générale, une bonne technique de protection contre ce genre d’attaques et contre l’espionnage via WiFi est d’utiliser un VPN. Pour choisir un bon VPN, il faut éviter à tout prix d’en utiliser un gratuit, qui fera plus de mal que de bien. Un VPN généralement considéré comme sûr et coûtant 5€/mois pour 4 appareils protégés est Mullvad, qui est également simple d’utilisation, complètement anonyme et permet les paiements anonymes.

KRAck

KRAck

Des chercheurs de la KU Leuven ont découvert une énorme faille informatique dans le protocole de sécurité WiFi le plus utilisé au monde, WPA2. Ils ont commencé à publier leurs découvertes cet après-midi et ont baptisé la faille « KRAck » pour « Key Reinstallation Attacks ». La faille vise le protocole en lui-même et non une implémentation particulière, ce qui signifie que tous les engins capables de se connecter au WiFi (ordinateurs, smartphones, tablettes, télévisions, montres, bracelets, ampoules, cameras, box TV,… bref tout) sont à priori affectés par la faille, indépendamment de leur système d’exploitation. Et différence majeure avec de précédentes failles (comme heartbleed) : c’est le client (donc l’engin connecté, l’ordinateur,…) qui doit être sécurisé et non le serveur (donc le routeur, modem). La faille permet non seulement d’intercepter des données qui sont censées être sécurisées, mais également d’injecter du contenu et des malwares. Un attaquant pourrait donc forcer une cible à télécharger un virus plutôt qu’un logiciel anodin.

Des patchs de sécurité devraient être publiés prochainement, mais il est peu probables que la totalité des objets connectés soient sécurisés dans le futur proche, cette faille a donc un bel avenir devant elle.

Toutes les infos sur KRAck sont disponibles ici.

KRAck

La loi portant des dispositions diverses en matière de communications électroniques vient d’être légalement adoptée et étend l’usage des « jammers », ces brouilleurs de fréquence, à plusieurs services pour lutter contre le terrorisme et le grand banditisme. Jusqu’à présent, l’armée et les institutions pénitentiaires avaient l’autorisation de se servir des brouilleurs de fréquences dans certaines limites.

Désormais, les unités spéciales et la direction de l’appui canin de la police fédérale, la Sûreté de l’État, le SEDEE (le service d’enlèvement et de destruction des engins explosifs), le SGRS, le SPF Affaires étrangères et le SPF Intérieur pourront également en jouir. Pour les démineurs, les jammers peuvent empêcher un engin d’exploser lorsqu’il est commandé à distance. Pour les unités spéciales de la police fédérale, l’intérêt sera d’empêcher les communications entre des personnes visées, par exemple lors d’interventions planifiées contre elles.

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Huit mois après la quatrième mise à jour du guide (qui avait elle-même été publiée deux ans après la troisième), le ‘Guide d’autodéfense numérique’ paraît dans sa cinquième édition. Selon ses auteurs « Ce Guide présente « l’absence d’intimité » du monde numérique et propose des méthodes pour ajuster ses pratiques quotidiennes en conséquence. L’évolution de ce monde ne semblant pas prête de s’arrêter, nous avons décidé de travailler sur une cinquième édition, adaptée aux dernières nouveautés. »

Cette cinquième édition contient toujours deux tomes (« hors connexions » et « en ligne »), mis à jour afin de prendre en considération les dernières révélations concernant l’état de la surveillance numérique ainsi que les dernières évolutions légales et techniques – notamment les nouvelles versions des systèmes Debian et Tails.

Le guide peut être consulté en ligne sur guide.boum.org ou commandé en version papier pour 15€ (487 pages, éditions Tahin).

Cinquième édition du ’Guide d’autodéfense numérique’

Cinquième édition du ’Guide d’autodéfense numérique’

La mise à jour mensuelle de Tails vient d’être publiée, il s’agit de la version 3.2. Il est recommandé à tous les utilisateurs de mettre à jour aussi vite que possible. Dans la liste des nouveautés (classées approximativement de la plus compréhensible à la plus nerd…)
– Comme chaque mois, plusieurs failles de sécurité ont été corrigées.
– Le problème qui empêchait d’importer une clé PGP privée a été réglé.
– Ajout du programme ‘Bookletimposer‘ qui permet d’imposer des documents PDF pour publication.
– Un stick USB de 8Go est à présent nécéssaire (contre 4Go auparavant). Les clés USB de 4Go peuvent toujours être mis à jour pour l’instant.
– Thunderbird passe en version 52.3.
– Gnome Screen Keyboard remplace Florence comme clavier virtuel. Florence présentait beaucoup de bugs et de problèmes.
– Le kernel Linux passe en version 4.12.12, avec support des cartes graphiques NVidia Maxwell (donc principalement les GTX 900 Series).
– L’application ‘Tails Installer’ détecte à présent une clé sur laquelle Tails est déjà installée et proposera automatiquement la fonction ‘Clone to Upgrade’ (Cloner pour mettre à jour) pour ceux qui font des mises à jour manuelles.
– Le Bluetooth est -au moins temporairement- désactivé pour empêcher l’attaque BlueBorne.
– Le support pour certains types de connexions internet filières (ethernet) a été ajouté. Il s’agit en particulier du propotocole PPPoE.
– Le port D-Bus de Pidgin a été bloqué afin d’empêcher d’autres applicatiions de modifier sa configuration.
– La ‘randomization’ des adresses ASLR a été augmentée au maximum pour empêcher l’exploitation de failles dûes à une corruption de la mémoire.

Tails

Ce soir à 18h, à la bourse du travail (bd de l’usine/Lille-fives) des avocats viendront expliquer le droit pénal en manifestation et l’intégration de l’état d’urgence dans le droit commun.

Et ce samedi, manifestation contre l’état d’urgence à 17h, plus d’info.

Contre l’état d’urgence.

Contre l'état d'urgence.

Confronté à des attaques islamistes non organisées, réalisées par des individus isolés ou des petites cellules équipées de matériel accessible, la Grande-Bretagne a fait appel à l’expertise d’Israël. Les services de sécurité sionistes ont réussi à contrer certaines de ces attaques, en installant des barrières physiques pour empêcher les attaques à la voiture-bélier, en développant la vidéosurveillance et en surveillant les réseaux sociaux.

C’est ce qui a amené Alistair Sutherland, adjoint au chef de la police de Londres (sa juridiction comprend les quartiers historiques et le quartier des affaires) a participer au « Sommet mondial de la lutte contre le terrorisme » à Herzliya, près de Tel Aviv, et à rencontrer des entreprises de technologie appliquée à la sécurité. Outre la pose de barrières, la police de Londres cherche à restructurer ses systèmes de surveillance, pour devenir probablement la salle de contrôle et le système de caméras les plus technologiquement intelligents au monde. Pour ce faire, Sutherland s’est également rendu aux États-Unis.

Alistair Sutherland à à Herzliya

Alistair Sutherland à à Herzliya

La société Taser (récemment renommée Axon) bien connue pour être le leader mondiale en pistolets électriques et en body-cams policières travaille actuellement sur un nouveau projet, toujours au service des forces de l’ordre. Le projet est appelé « Evidence.com » et vise à fournir une application visant à permettre à tout le monde de filmer et d’uploader des photos et vidéos dans le cadre d’enquêtes, principalement via l’usage d’une application pour smartphone. Les matériaux ainsi récoltés seront mis à disposition des forces de l’ordre (selon Axon, la plateforme ne concernera que des enquêtes précises, mais il y a fort à parier que cela ne restera pas le cas indéfiniment), mais nourrira également des bots qui affineront leur intelligence artificielle sur base de cette base de données, cela afin de renforcer le département AI d’Axon. Ce département vise selon ses propres mots à « automatiser le travail administratif et à anticiper l’activité criminelle ». Axon a déjà des contrats très juteux avec de nombreuses agences de maintien de l’ordre aux USA et ailleurs, il offrira le matériel informatique aux agences, mais celles-ci devront payer un abonnement mensuel pour utiliser ce que le PDG d’Axon appelle déjà « Dropbox for Cops ».

A l’annonce du projet Evidence.com, de nombreuses critiques ont visé Axon et le fait que des données légales seront aux mains d’une grosse boite privée. Axon s’en est défendu, précisant que les données ne seront pas hébergées sur les serveurs de la société même mais sur le service de cloud de Microsoft (Azure). L’ACLU (Union pour les Droits Civils Américaine) a également rappelé qu’elle maintenait depuis plusieurs années une application « Mobile Justice App » destinée à filmer les violences policières et à les uploader aussi vite que possible sur les serveurs de l’ACLU puisque les copwatchers sont en général rapidement mis hors d’état de filmer par la police.

Evidence.com

Evidence.com