Depuis le 1er décembre, tous les passeports qui sortent des bureaux de l’administration belge sont équipés d’une puce dotée d’une fonctionnalité appelée « supplemental access control », qui rend encore plus difficile la lecture non autorisée des données personnelles du citoyen, comme ses empreintes digitales. Les passeports belges sont équipés d’une puce depuis 2004. La Belgique était à l’époque le premier pays au monde à avoir mis en place ce système de sécurité pour lequel le passeport belge avait d’ailleurs reçu un prix Interpol. Le système a évolué depuis lors, notamment avec l’enregistrement des empreintes digitales. Et le passeport belge est resté parmi les plus sûrs au monde. Il est même le troisième passeport mondial en terme de nombre de pays auxquels il donne accès sans visa.

Belgique: De nouvelles puces pour les passeports

Des centaines de manifestations opposent la rue aux policiers aux Etats-Unis. Une série de bavures policières ayant culminée il y a quelque jours par le meurtre sans sommation d’un jeune enfant armé d’un jouet et l’acquittement du policier qui avait abattu Mike Brown à Ferguson. Les manifestants remettent en cause, notamment, le fait que les polices locales américaines sont équipées de matériels militaires, et ce à des fins d’anti-terrorisme. La Maison Blanche a fait une annonce aujourd’hui pour dire qu’elle ‘encadrerait et standardiserait mieux’ les moyens militaires dont sont dotées ces forces, ce qui ne veut pas dire grand chose, mis-à-part que les policiers continueront à bénéficier de ce matériel. En outre, le gouvernement a annoncé qu’un système de 50’000 bodycams (pour une valeur de $263 millions), portées via des lunettes connectées ou clipsées aux chemises de ses agents filmeront les interpellations pour pouvoir définir ‘qui est en faute’ lors d’incidents. Le président américain a également profité de cette allocution pour préciser qu’il n’ira pas à Ferguson à l’occasion des nouvelles émeutes qui embrasent la ville.

Il y a quelques jours à Ferguson

Il y a quelques jours à Ferguson

Samedi 8 novembre, un hélicoptère de la police a été visé par rayon laser vers 19 heures 15 à Borgerhout, au sud-est d’Anvers. L’appareil volait à basse altitude au profit d’unités de police à terre qui recherchait des cambrioleurs en action. Alors que plusieurs policiers recherchaient les cambrioleurs un adolescent a joué avec un pointeur laser en direction de l’hélicoptère. Le pilote a réussi à éviter l’éblouissement, qui aurait pu s’avérer très vite particulièrement dangereux pour sa vue et le vol. S’est alors engagé une course-poursuite rapide entre l’adolescent et les policiers belges. une fois interpellé il a raconté avoir juste voulu s’amuser sans comprendre l’étendu de son acte. Il a été convoqué devant le procureur du roi.

Anvers: Hélicoptère et pointeur laser…

L’EFF (Electronic Frontier Foundation, ONG américaine contre la surveillance numérique) et Amnesty International viennent de dévoiler un logiciel nommé Detekt. Ce programme une fois installé permet de détecter les spywares gouvernementaux les plus connus. Pour le moment, Detekt n’est disponible que pour Windows puisque c’est l’OS le plus utilisé. Detekt fonctionne sous Windows XP, Vista, 7, 8 et 8.1. Notons qu’un bug empêche Detekt de fonctionner sous les versions 64bits de Windows 8.1, le bug devrait être résolu très bientôt.

Pour utiliser Detekt :

Telecharger l’éxécutable sur le site officiel.

Coupez votre connexion internet.

Coupez tous les programmes en cours d’exécution.

Clic-droit sur detekt.exe et ‘Executer en tant qu’administrateur’.

Detekt

Detekt

Le protocole qui permet d’accéder à des sites internet (http) est non-sécurisé. Il est très facile pour un hacker (gouvernemental ou privé) de s’interposer entre un utilisateur et un site internet. Pour sécuriser le protocole internet, on a utilisé depuis plusieurs années le chiffrement SSL : cela est visible pour l’utilisateur lorsqu’il visite une adresse qui commence par https. Dans la pratique https permet d’abord de chiffrer (avec une relative efficacité) la connexion entre un utilisateur et un site web, https permet également de garantir l’authenticité d’un site internet (signature). L’utilisateur peut dés lors être certain qu’il accède effectivement au site web qu’il veut visiter et non pas au clone d’une page web, créée par un attaquant. Le problème est que ces chiffrement/signature SSL sont compliqués à mettre en oeuvre pour plusieurs raisons : ils sont techniquement compliqués à mettre en oeuvre, les certificats sont délivrés par des instances bureaucratiques (les ‘CA’ pour Autorités de Certifications), de plus ces certificats sont payants à hauteur d’un minimum de 80€/an.

Lorsque l’on accède à certains sites militants, on peut souvent voir un message « cette connexion n’est pas sécurisée » ou « l’identité de ce site n’a pas pu être vérifiée », ou « le certificat de ce site web a expiré ». Ces messages qui sont souvent des faux-positifs -mais pas toujours- sont pénibles pour les militants soucieux de leur sécurité informatique. Ceci pose des problèmes, particulièrement dans les sites à publication ouverte où l’utilisateur doit être absolument certain qu’il n’est pas sur un site policier et que sa connexion n’est pas espionnée.

Ce problème pourrait être résolu d’ici une année : une alliance entre la fondation de logiciels open-source Mozilla, l’association progressiste américaine EFF (Electronic Frontier Foundation), et des constructeurs veut lancer une nouvelle Autorité de Certification d’ici à l’été 2015. Cette CA, baptisée « Let’s Encrypt » délivrera des certificats SSL gratuits, avec des démarches administratives simplifiées à l’extrême et surtout la gratuité d’utilisation. Let’s encrypt veut réduire le temps d’installation nécéssaire à 30 secondes contre 2 à 3 heures actuellement. La présence de Mozilla et de l’EFF dans l’association permet également de faire confiance à ce projet open-source, malgré la présence d’autres acteurs plus douteux, comme Cisco, qui veulent probablement redorer leur image après les fuites de Snowden.

Le déploiement de Let’s Encrypt est donc une excellente nouvelle pour la sécurité informatique. Voir le site officiel.

Internet : Vers des certifications SSL accessibles à tous

Le Sénat des Etats-Unis a tué dans l’oeuf mardi le projet de réforme de l’appareil de surveillance américain faisant suite aux révélations d’Edward Snowden, malgré le soutien de Barack Obama, de la Silicon Valley et des défenseurs des libertés individuelles. Le projet, nommé USA Freedom Act, visait à renouveler et modifier le Patriot Act adopté en urgence après les attentats du 11 septembre, de façon à restreindre les capacités de surveillance de la NSA aux Etats-Unis et à en accroître la transparence.

Les partisans de la réforme ont recueilli 58 voix sur 100 lors d’un vote de procédure, alors que 60 étaient requises pour mettre le texte à l’ordre du jour de la chambre haute du Congrès et ouvrir le débat. La quasi-totalité des républicains ont voté contre, hostiles à une remise en cause trop radicale, selon eux, des pouvoirs de l’Agence nationale de sécurité (NSA). L’échec de mardi devrait repousser à 2015, sauf coup de théâtre, tout débat sur la réforme de la NSA, avec une date butoir au 1er juin 2015, quand une loi régulant l’agence doit être renouvelée par le Congrès ou expirer totalement.

USA: Le Sénat bloque une réforme de la NSA

La ville d’Anvers déploiera au cours de la législature un réseau de caméras de surveillance. Une note stratégique a été validée vendredi par le collège des bourgmestre et échevins. Il s’agira de mettre en oeuvre une politique intégrée permettant aux différents services communaux et à la police de coopérer.

D’après les autorités communales, aucune politique cohérente ne régissait jusqu’à présent le placement de caméras de sécurité. A l’avenir, l’installation et l’utilisation de nouvelles caméras fera l’objet d’une concertation entre la police, où un manager spécifique a été désigné récemment, et les autres services communaux. Des partenaires externes seront invités à participer à cette nouvelle politique. De Lijn, la SNCB ou le centre diamantaire AWDC – dont les caméras sont déjà reliées à la police – pourront se joindre au projet. Les autorités anversoises veulent aussi augmenter le nombre de caméras dans les rues.

Après la CIA, le FBI, la NSA, etc… C’est au tour de l’USMS de produire un scandale, qui semble aujourd’hui tout petit à coté des multiples affaires qui secouent les différentes agences américaines. L’USMS (United States Marshall Service, agence policière armée dépendant directement du Ministère Fédéral de la Justice) fait voler régulièrement de petits avions depuis 5 grands aéroports américains. Ces avions transportent un dispositif appelé Dirtbox (Qui est l’acronyme de Digital Recovery Technology, mais qui peut aussi bien dire ‘Boite à saletés’). Ces boites se font passer pour des antennes-relais GSM, ainsi des dizaines de milliers de téléphones portables se connectent systématiquement à chaque vol puisque les téléphones sont programmés pour se connecter automatiquement à la plus proche antenne-relais accessible. Ainsi, l’USMS peut accéder directement à de précieuses informations sans avoir à passer d’abord par les fournisseurs d’accès téléphoniques : c’est particulièrement la position de ces téléphones qui est atteinte. Après avoir siphonné le signal, la Dirtbox redirige le signal vers une autre antenne-relais, ainsi les téléphones attaqués sont toujours connectés au réseau téléphonique.

Le fonctionnement de Dirtbox

Le fonctionnement de Dirtbox

Le nombre de demande d’autorisations pour l’installation de caméras de surveillance sur les lieux de travail a augmenté de 38% au cours des dix premiers mois de 2014 par rapport à 2013, selon les chiffres de la commission pour la protection de la vie privée. La tendance n’est toutefois pas neuve: entre janvier et octobre dernier, la commission a reçu 882 demandes d’autorisation d’installation de caméras sur des lieux de travail, soit 38% de plus que les chiffres pour toute l’année 2013 (643 demandes). Extrapolé à toute l’année en cours, le nombre de demandes serait en hausse de 65% cette année. En 2013, ces demandes avaient déjà sensiblement progressé de 36%. En 2007 et 2008, on en avait dénombré que 55 t 181 respectivement.

Belgique: Toujours plus de caméras pour surveiller les travailleurs

Facebook utilise un système pour détecter les conversations ayant trait à des activités criminelles. Si cette nouvelle ne surprendra pas grand monde, le méthode est tout de même assez pro-active que pour être signalée. Un premier écrémage est effectué par des logiciels robots qui recherchent des mots ou des phrases spécifiques. L’activité réciproque des utilisateurs est également utilisée pour détecter les conversations ‘suspectes’: deux utilisateurs qui n’ont jamais communiqué avant, qui sont situés à des points géographiques différents ou qui n’ont pas d’amis en communs sont donc plus suspects. Cette technique avait déjà été utilisée par le FBI ( « Quelle est la personne que vous cachez à votre entourage ? » ).

Une fois que ce logiciel a fait cet écrémage, il envoie les chats suspects à des employés de Facebook qui décident si ceux-ci valent la peine d’être envoyés à la police. Facebook a déclaré « il est important pour nous d’avoir un logiciel qui génére peu de fau x positifs, nous ne voulons pas dédier une équipe à la sécurité ». Le réseau social s’est également défendu en affirmant que cette surveillance du site avait permis d’arrêter au moins un prédateur sexuel américain et un meurtrier espagnol. Le fait que Facebook peut transmettre les informations à la justice si elle le juge nécessaire est écrit dans ses conditions d’utilisation. Notons également que Facebook Messenger est l’un des moyens de communication les plus prisés au monde, loin devant les SMS.