Nalan Oral (voir notre dossier), réfugiée d’origine kurde et militante bruxelloise à l’Union des Femmes Socialistes, est détenue depuis le 7 juillet en Roumanie, où elle a été arrêtée en passant la frontière alors qu’elle partait en vacances. Elle a été arrêtée car un avis de recherche émis par la Turquie via Interpol demandait son arrestation et son extradition vers la Turquie où elle a été condamnée à 30 ans de prison. Son statut de réfugiée ne la protège que dans l’Espace Schenge, dont la Roumanie ne fait pas partie. On a appris hier soir que l’avis d’Interpol avait été retiré, elle aurait donc dû être libérée, mais le procureur roumain a fait appel de cette libération. Nalan restera donc probablement détenue au moins jusqu’à la prochaine audience qui aura lieu le 31 juillet.

Liberté pour Nalan Oral !

Le parti AKP du président Erdogan et ses alliés d’extrême droite au Parlement turc ont accepté d’adopter une résolution présentée vendredi qui interdirait l’utilisation des mots « génocide arménien » et « Kurdistan » par les députés au Parlement. Dans le projet de résolution sur la procédure parlementaire écrite par l’AKP et le Parti du Mouvement Nationaliste (MHP), les législateurs demandent que l’utilisation des expressions telles que « les provinces du Kurdistan », « la capitale du Kurdistan Amed » soient également proscrites. Les parlementaires qui utiliseraient ces mots ou termes seraient condamnés à une amende et exclus de participer à trois sessions à la Grande Assemblée. Les mots et les termes interdits ne sont utilisés que par le HDP. Au moins 12 parlementaires du HDP sont en prison.

Le parlement turc

Le parlement turc

Ce samedi 22, nouvelle mobilisation pour Nuriye et Semih à Bruxelles, Place de la Monnaie à 15h. Nuriye et Semih sont deux enseignants turcs proches du Front Populaire, limogés suite au Coup d’Etat. Ils se sont mis en grève de la faim et un grand mouvement a pris forme autour d’eux, à tel point que la Turquie les a arrêté et emprisonné pour appartenance à une organisation terroriste (le DHKP-C), ce qui n’a fait que décupler la mobilisation autour d’eux. Ils sont aujourd’hui à 131 jours de grève de la faim, 136 le jour du rassemblement.

Rassemblement pour Nuriye et Semih ce 22 juillet.

Rassemblement pour Nuriye et Semih ce 22 juillet.

Des graffitis ont visé les ambassades de Roumanie en Espagne et en Belgique la nuit dernière en solidarité avec Nalan Oral (Voir notre dossier). A Bruxelles, un tag « Free Nalan » a été fait sur l’ambassade de Roumanie à Uccle.

A Barcelone, une manifestation a eu lieu devant l’ambassade de Roumanie, à l’appel de la Coordinadora Antirrepresiva – 27 de Septiembre. Ce même groupe a revendiqué plusieurs graffitis à Barcelone et à Madrid.

Un tribunal roumain décidera demain de l’extradition ou non de Nalan Oral.

Ambassade de Roumanie à Bruxelles

Ambassade de Roumanie à Bruxelles

Hier 14 juillet, quatre personnes dont trois membres de Partizan/YDG ont été arrêtées à Londres après un affrontement avec des Turcs membres du parti d’Erdogan, AKP, qui voulaient célébrer la « résistance populaire contre le coup d’état du 15 juillet 2016 », le début de l’état d’urgence et des purges donc. La célébration a tout de même pu être empêchée.

La manifestation anti-AKP.

La manifestation anti-AKP.

Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, une manifestation a eu lieu aujourd’hui pour la libération des prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) à l’occasion d’une nouvelle audience dans le cadre de leurs procès.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l'ATIK

A l’initiative de l’Union des Femmes Socialistes, une dizaine de personnes se sont rassemblées devant le consulat de Roumanie à Paris le 13 juillet dernier pour la libération de Nalan Oral, refugiée politique kurde en Belgique arrêté en Roumanie et menacée d’extradition vers la Turquie. Voir notre dossier.

Rassemblement à Paris pour la libération de Nalan Oral.

Par ailleurs, l’OCML VP a affirmé son soutien dans un communiqué et a realisé plusieurs graffitis pour exiger la libération de Nalan Oral.

Free Nalan Oral !

Rassemblement à Paris pour la libération de Nalan Oral.
Free Nalan Oral !

Une trentaine de manifestants, notamment du Secours Rouge et de l’Union des Femmes Socialistes (SKB), ont manifesté ce mercredi 12 juillet à 16h devant l’ambassade de Roumanie à Uccle (Bruxelles). Les manifestants ont scandé « Liberté pour Nalan« , « Non à l’extradition« , « Turquie: fasciste, Erdogan: dictateur » et « Turquie fasciste, Roumanie complice« . L’ambassadeur, après avoir brièvement passé sa tête par la porte de l’ambassade, a refusé de recevoir un dossier concernant la situation de notre camarade Nalan Oral porté par une petite délégation de manifestants.

Nalan est une militante kurde, réfugiée politique à Bruxelles depuis 2012. Elle a été arrêtée le 7 juillet en Roumanie et est menacée d’extradition vers la Turquie où elle risque 30 ans de prison. Voir notre dossier.

Liberté pour Nalan Oral!

Liberté pour Nalan Oral!

Le 14 juillet prochain aura lieu une nouvelle audience à Munich en Allemagne contre les 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe). Les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques le 15 avril 2015. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKP/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.
A cette occasion, l’UPOTUDAK (Comité International de Solidarité avec les Prisonniers Politiques) appelle à un rassemblement de soutien à midi à Munich le même jour.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK