À Bruxelles, ce 8 mars, plus de 6 000 personnes ont manifesté à l’occasion du 8 mars. Lors de la manifestation, la police a attrapé violemment deux femmes faisant des tags sur le sol du parcours. L’une d’elles a été traînée au sol et étranglée. L’autre manifestante voulant la protéger sera traînée sur la longueur de la rue par quatre policiers, puis maintenue au sol un genou sur sa poitrine et frappée au visage. D’autres manifestants et des manifestantes sont intervenus, ils et elles se sont pris des coups de matraque (un manifestant aurait le poignet cassé) mais les deux personnes appréhendées ont pu être libérées et exfiltrées. Une partie de la manifestation a par la suite déviée du parcours et a été bloquée par la police pendant un moment dans les rues de Bruxelles avant d’être nassée. Aucune arrestation ne semble avoir eu lieu. 

Au rassemblement de Bruxelles

La manifestation organisée dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes a, une nouvelle fois, été attaquée par la police. Comme les années précédentes, bien qu’interdite, une manifestation s’est organisée à Istanbul pour la journée du 8 mars. Dès le matin, la police a bloqué toutes les routes menant à la place Taksim et à l’avenue Istiklal. Les femmes se sont rassemblées devant le bureau de l’Association des droits de l’homme et ont commencé à marcher vers l’avenue Istiklal. La manifestation a alors été attaquée par la police après avoir tenté de se rendre à Istiklal. De nombreuses femmes ont été placées en garde à vue.

Manifestation du 8 mars 2020 à Istanbul

En France, des manifestations nocturnes se sont organisées dans plusieurs villes de France, le samedi 7 mars. Ces marches pour un « féminisme populaire antiraciste » étaient organisées dans le cadre de la journée du 8 mars. Certaines marches ont été chargées par la police. À Paris, la marche de nuit a rassemblé plus de 2000 personnes. La police a chargé le défilé, le cortège a été nassé près de la place de la République, du gaz lacrymogène a été utilisé et des manifestantes interpellés. À Toulouse, plus de 1500 personnes se sont rassemblées. Une militante a été arrêté par la bac à la fin de la manifestation de nuit. Un rassemblement est organisé devant le commissariat pour exiger sa libération (Info facebook). À Nantes, la police repoussera et bloquera le cortège, attaquant les manifestant.e.s à coup de matraque.

Marche nocturne feministe 7 mars 2020

Le vendredi 10 janvier, lors de la réception du Nouvel An, Christian Beaupère, chef de corps de la police locale de Liège, a annoncé les nouveaux investissements prévus pour 2020. Parmi ceux-ci, l’achat de grenades lacrymogènes avec des lanceurs longue portée, l’extension du réseau de caméras dans la ville, le recrutement de nouveaux policiers et la finalisation du logiciel permettant de déposer plainte en ligne.

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Ce vendredi 10 janvier s’ouvrira à Bruxelles l’exposition « Rojava, le printemps des femmes ». Cette exposition, co-organisée par le Secours Rouge (Belgique) et la campagne Shengal, vise tout d’abord à faire découvrir les différents aspects de la révolution des femmes au Rojava, mais également à maintenir le Rojava dans l’actualité depuis l’attaque de la région par le régime turc. L’exposition se tiendra du 10 janvier au 8 mars et accueillera durant cette période des conférences et discussions. Le programme sera disponible sur le site shengal.

Vernissage – vendredi 10 janvier, à partir de 18h, au DK, rue du Danemark, 70b à 1060 Bruxelles
Facebook de l’événement

Exposition, "Rojava, le printemps des femmes"

Le 4 décembre, le tribunal de Versailles a condamné, en comparution immédiate, Amélie H. à 17 mois de prison et à 3 ans de privation de ses droits civiques, civils et de famille pour «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique». Depuis plusieurs mois, Amélie H. photographiait et filmait des policiers (ou les plaques d’immatriculation de leurs véhicules) aux abords de différents commissariats de la région parisienne. Elle postait ensuite certaines de ces photos sur différents comptes Facebook (tous supprimés depuis), archivant les informations en cas de violences policières. Suite à la diffusion de ces photos, des policiers de Guyancourt et de Versailles se sont fait prescrire des ITT (incapacité totale de travail) de plusieurs jours, ce qui permettra au tribunal de qualifier ces faits en violence sur personne dépositaire de l’autorité publique. Amélie H. a fait appel de sa condamnation, et dénonce que le tribunal n’ait pas pris en compte son témoignage sur l’acharnement des forces de l’ordre et des violences policières à son encontre.

17 mois de prison pour avoir photographié des policiers

Lundi 9 décembre, une soirée de discussion se tiendra avec une camarade qui a passé les deux derniers mois au Rojava. Elle était présente lors du début de l’agression militaire turque le 9 octobre, et a vécu la tentative d’occupation. Son expérience lui permettra de témoigner de manière authentique de la résistance des internationalistes combattant·e·s contre l’attaque turque. Elle donnera des éclairages sur le rôle de la solidarité internationale dans ce contexte en changement perpétuel.

Evénement Facebook

19h au local Sacco-Vanzetti, 54, chaussée de Forest, 1060 Bruxelles

Rojava - Actualité et solidarité internationale

 

Le 14 décembre, un appel à une journée internationale d’action a été lancé par les campagnes Rise Up 4 Rojava, Women Defend Rojava et Defend Rojava. La journée se déroulera sous le slogan « Ensemble contre le fascisme et le patriarcat! – Défendons ensemble la révolution du Rojava ».

L’appel en français.

Solidarité avec le Rojava

Le jeudi 28 novembre, à Bruxelles, 22 membres du groupe Extinction Rebellion ont été arrêté·es préventivement alors qu’ils et elles préparaient une action d’affichage anti-consumériste contre le Black Friday. Des voitures de police attendaient les activistes quand ils et elles sortaient d’une réunion de préparation la veille du Black Friday, à 23h du soir. Après une inspection par la police, les activistes ont été arrêté·es pour être en possession de matériel qui laissait soupçonner qu’ils et elles « préparaient quelque chose » (des brosses, des bombes à peinture, de la colle et des affiches anti-Black Friday), selon les termes de la porte parole de la police, Ilse Van de Keere. Les activistes ont passé la nuit en cellule.

Des activistes d'Exctinction Rebellion à Bruxelles

Des activistes d’Exctinction Rebellion à Bruxelles

Le président du Chili, Sebastián Piñera, a annoncé dimanche passé que les polices d’Angleterre, d’Espagne et de France conseilleront la police nationale chilienne en matière de maintien de l’ordre. Il affirme que cette collaboration ne consistera pas seulement en un « échange d’expérience » autour des manifestations avec affrontements violents, mais que la police chilienne se formera également aux tactiques et stratégies employées dans ces pays européens pour « rétablir l’ordre public ». Cette collaboration s’inscrirait dans un ensemble de mesures d’intensification de la répression annoncées par le sous-secrétaire chilien à l’Intérieur Rodrigo Ubilla.

Ces annonces ont lieu dans un contexte de manifestations de masse au Chili qui sont violemment réprimées, faisant plus de 2000 blessé·e·s, près de 200 éborgné·e·s et plusieurs mort·e·s (voir nos articles ici).

Le président du Chili Sebastián Piñera

Le président du Chili Sebastián Piñera