Ce vendredi 15 mars, Rasmea Odeh, ancienne membre du FPLP, était attendue lors d’une soirée organisée à Berlin pour y parler des femmes palestiniennes dans la lutte pour la libération. Lors de son arrivée sur les lieux de la conférence, la police l’attendait pour l’informer de l’annulation de son visa et l’interdiction de toute activité politique. Elle a par la suite été forcée de s’éloigner du lieu de la conférence suivi par la police et menacée d’arrestation. Elle risque d’être renvoyé lundi vers la Jordanie.

Cette procédure est la conséquence du lobby pro-israélien menée par l’ambassadeur israélien et américain en Allemagne, soutenu par l’AFD (parti d’extrême-droite), du politicien Volker Beck (du partie des verts en Allemagne) ainsi que du maire de Berlin, Michael Müller (SPD).

Rasmea Odeh

Rasmea Odeh

L’avocat de Valtònyc a confirmé que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) examinera le cas du chanteur exilé à Bruxelles. Il est actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt européen dans l’attente de la décision de la justice belge sur son extradition vers l’État Espagnol (voir notre article).

Le rappeur majorquin a déposé une plainte contre l’Espagne au mois d’octobre auprès de la CEDH dénonçant la violation de sa liberté d’expression après avoir été condamné à trois ans et demi de prison pour apologie du terrorisme, insulte à la Couronne et menaces.

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Arenas Beltran AKA Valtonyc

Lundi matin 11 mars, Curro Moreno, porte-parole du Syndicat andalous des travailleurs (SAT) de Jaén, a été arrêté pour ne pas avoir comparu devant le tribunal de Jaén pour sa participation aux actions du syndicat SAT dans le supermarché  Mercadona en 2012. Curro Moreno avait participé à une action d’expropriation de nourriture pour les donner à des familles en difficulté.

Dans l’après-midi, Oscar Reina, secrétaire général et porte-parole du syndicat, a été arrêté devant le tribunal alors qu’il manifestait pour la libération de Curro Moreno. Il a été arrêté pour avoir refusé de comparaître devant le tribunal, position défendue par le syndicat pour protester contre la criminalisation dont ils sont victimes. La comparution concerne sa participation aux piquets organisés lors de la grève dans l’entreprise Procavi. Ce n’est pas la première arrestation d’Oscar Reina. Il avait été arrêté en novembre 2018 (voir notre article) également pour non-comparution devant le tribunal. Les deux syndicalistes ont été libérés plus tard dans la journée.

Curro Moreno

Oscar Reina

Oscar Reina
Curro Moreno

Arrêtée le 13 juin 2018, l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh est incarcérée depuis dans la prison Evin de Téhéran. L’avocate est connue pour sa militance et pour avoir défendu plusieurs femmes arrêtées entre décembre 2017 et janvier 2018 pour avoir enlevé leur foulard en public afin de protester contre le port du voile obligatoire.

Le 11 mars, elle a été condamnée à 5 ans de prison pour espionnage lors d’un procès auquel elle n’a pas assisté. Selon son mari, l’avocate a également été condamnée le 30 décembre 2018 lors d’un précédent procès tenu en son absence. Le jugement portait sur sept chefs d’accusation. Elle sera au final condamnée à 33 ans de prison, seule la peine la plus longue s’appliquant, en l’occurrence celle pour « incitation à la débauche ». À cela, s’ajoute une condamnation à 148 coups de fouet pour s’être présentée au tribunal par le passé sans le voile islamique obligatoire pour les femmes dans l’espace public.

Nasrin Sotoudeh avait été condamné en 2010 à 6 ans de prison et libérée à la moitié de sa peine. Elle a depuis été arrêtée et inquiétée à plusieurs reprises par la justice iranienne (voir nos articles ici et ici).

Nasrine Sotoudeh

Nasrine Sotoudeh

Révélé il y a dix ans, une enquête publique (rapport Creedon sur l’opération Reuben) vient de confirmer l’implication de la police et des services de sécurité dans la mise en place d’une liste noire de travailleurs à «l’échelle industrielle» pour empêcher l’embauche de travailleurs membres de syndicats. La police, y compris les services spéciaux et les services de sécurité, a fourni des informations à la liste noire financée par les principales entreprises de construction du pays et ce, pendant des dizaines d’années. Un policier aurait, entre autre, infiltré le syndicat de la construction Ucatt pour y recueillir des informations sur « plus de 300 personnes ». La police partageait par la suite des informations avec de grandes entreprises et d’autres organismes sur des employés potentiels.

Blacklist Support Group

Blacklist Support Group

Ce vendredi 8 mars, une délégation de la campagne Shengal Belgique participera à la Marche des femmes. Le combat des femmes dans la révolution en marche au Rojava est essentiel aussi bien d’un point de vue militaire que civil. Notre objectif est de pouvoir soutenir militairement les combattant.e.s du Rojava en envoyant des pansements hémostatiques Celox (plus d’information ici).

Les combats contre l’état islamique ne sont pas terminés et la région continue à vivre sous la menace d’une attaque par la Turquie. Des Celox sont arrivés récemment et sont actuellement utilisés sur les lignes de front. À Baghouz, Deir Ezzor, la medic team de l’unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) soutien les combattant.e.s s avec son équipement médical dont des Celox (voir photo) fournis par notre campagne. Plus que jamais les combattant.e.s ont besoin de soutien et de Celox.

Soutenez-les : www.shengal.xyzwww.rojava.xyz

Des Celox dans l’équipement de la medic team de l’unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) à Baghouz

Des Celox dans l'équipement de la medic team de l'unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) à Baghouz

Vendredi 1er mars, le président du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate ainsi que 5 responsables du syndicat ont été condamnés à un mois de prison pour avoir mener une manifestation organisée le 13 décembre (voir notre article). Ils ont été arrêtés à la fin de l’audience et emprisonnés.

Dés 2015, date de la création du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate, les membres ont dû faire face à un management agressive. Une première tentative de licenciement de Ko Nay Myo Win, président du syndicat fût empêché grâce à une action collective. Depuis, les syndicats des autres hôtels de la région se sont regroupés pour former un syndicat unique. En août dernier, la direction a de nouveau licencié le président du syndicat, ainsi que 11 autres travailleurs, dont deux membres du conseil exécutif et 7 membres actifs du syndicat. Ces licenciements ont menée à des actions des travailleurs syndiqués, des familles et de soutiens.

La police arrête des manifestants de l’hôtel Tharabar Gate (archive)

La police arrête des manifestants de l'hôtel Tharabar Gate (archive)

Le 25 février au soir, José Fernel Manrique Valencia, un dirigeant du Syndicat unitaire des travailleurs de l’industrie des matériaux de construction (Sutimac) a été abattu devant son domicile, à Bucaramanga. Depuis la création de Sutimac en 1972, 40 dirigeants de ce syndicat ont été assassinés et aucune condamnation n’a été prononcé.

Le 26 février, Liliana Holguín une militante LGBT très active en Colombie et son neveu ont été assassinés dans la région de Bajo Cauca à Antioquia. Les deux ont été abattus alors qu’ils se rendaient en moto dans la région. Liliana Holguín appartenait au Comité LGBTI de Caucasia qui défendait l’égalité des droits et luttait contre la discrimination. Elle a également coordonné l’opposition aux déplacements forcés de nombreuses communautés de Bajo Cauca. En un peu plus d’un an, huit militant.e.s LGBT ont été assassiné.e.s à Bajo Cauca.

Lilian Holguín

José Fernel Manrique Valencia

Lilian Holguín
José Fernel Manrique Valencia

Mardi matin, 26 février, Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale – Afrique (CSI-Afrique), a été arrêté à son hôtel à Harare par les forces de sécurité et conduit à l’aéroport où il a été détenu dans l’attente de son expulsion. Il sera finalement libéré ce mercredi après plus de 24h de détention. Kwasi Adu Amankwah se rendait au Zimbabwe pour rencontrer les dirigeants du Congrès zimbabwéen des syndicats (ZCTU) ainsi que le ministre zimbabwéen du Travail, Sekai Nzenza. Dans le même temps, Diallo Mamadou, Secrétaire général adjoint de la CSI, a vu son visa refusé par le gouvernement zimbabwéen.

La situation est tendu au Zimbabwe qui a vu plusieurs grèves s’organiser ses dernières semaines et être réprimées violement causant la mort de manifestants et l’arrestation d’un certains nombres d’entre eux dont des dirigeants syndicaux. Les dirigeants du ZCTU, Japhet Moyo et Peter Mutasa, font toujours l’objet d’accusations pour avoir appelé à une grève de trois jours, du 14 au 16 janvier 2019 (voir nos articles ici et ici). Ils ont été libérés sous caution et doivent se rendre trois fois par semaine au Département des Enquêtes Criminelles. Ils sont accusés d’avoir voulu « nuire à un gouvernement constitutionnellement élu ».

Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la CSI-Afrique

Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la CSI-Afrique

Dimanche 24 février, l’information de la libération imminente de Mustapha Awad avait été confirmé par le consul belge et l’avocate israélienne de Mustapha Awad, Il avait été arrêté à la frontière entre la Jordanie et la Palestine occupée le 19 juillet dernier (voir notre article) et condamné le 28 novembre par une cour israélienne à 12 mois de prison (voir notre article). Une place dans un avion lui avait été réservée le lundi soir et annulée par la suite. Mercredi matin, 27 février, l’avocate israélienne annonçait que les services de sécurité exigeaient une nouvelle audience sous prétexte que le comité en charge de sa libération anticipée n’avait pas tenu compte de tous les éléments.

Une action en soutien à Mustapha Awad sera probablement organisée la semaine prochaine.

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