Ce samedi 30 mars, une cérémonie d’hommage a été rendue à Baran Serhat (Bayram Namaz) représentant du Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP) au Rojava, tué le 23 mars dans l’explosion d’une bombe placée dans sa voiture (voir notre article).

La cérémonie a commencé par une minute de silence, suivie d’un discours et de témoignages de camarades et d’un film-hommage à Baran Serhat. Lors de cette cérémonie, le texte d’un camarade internationaliste ayant connu Baran Serhat a été lu (Lire le texte ici).

Hommage à Baran Serhat (Bayram Namaz)

Hommage à Baran Serhat (Bayram Namaz)

À la veille des élections municipales de ce dimanche, la police turque a arrêté plus de 60 cadres, candidat.e.s et assesseur.e.s du HDP (parti démocratique du peuple) dans de nombreuses villes dont au moins 32 à Istanbul. Le HDP est l’une des cibles d’Erdogan et plus particulièrement depuis le coup d’état de juillet 2016. 10 député.e.s, 40 maires et des milliers de militant.e.s sont toujours en prison.

Arrestation d’une membre du HDP

Arrestation d'une membre du HDP (archive)

Lundi 25 mars, un militant du collectif « Désarmons-les » a été arrêté à sa décente du train à Paris alors qu’il revenait d’une conférence qu’il dispensait sur le maintien de l’ordre. Il transportait, dans le cadre de ses conférences, d’un échantillon de chaque munition utilisée par les forces de l’ordre pour réprimer les foules, ce qui lui a valu d’être arrêté et mis en garde à vue pour « port d’arme prohibée de catégorie A » et « non-respect d’un contrôle judiciaire ». Ce contrôle judiciaire datait d’il y a trois ans dans le cadre d’une arrestation subie lors du mouvement contre la « Loi Travail ». Notons également que le militant était fiché S.

Durant la garde à vue la police a fouillé dans le téléphone et dans une clef USB du militant, mais n’a pas réussi à accéder à son ordinateur portable. Elle a également mené une perquisition sans témoins, en faisant notamment usage d’un chien renifleur, chargé de trouver des explosifs cachés. Enfin une taupe de la police a violé le secret de l’enquête en transmettant au journal Le Point le contenu des fichiers de renseignement du militant, ses déclarations en audition et le contenu exact de sa valise. Un rassemblement de soutien s’est tenu le mardi 26 mars à 18h devant le commissariat. Finalement, le militant a été libéré hier soir après un rappel à loi.

Plus d’info ici

Photo extraite d’une conférence de Désarmons-les !

Photo extraite d’une conférence de Désarmons-les !

Samedi 23 mars, une manifestation antifasciste d’environ 500 personnes avait lieu à Marseille contre l’organisation d’extrême droite Bastion Social. Les manifestants ont été chargés par des policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité). Trois membres de la CGT ont été gazés puis frappés et l’un d’entre eux a été arrêté. Une manifestation regroupant une centaine de personne a eu lieu pour réclamer sa libération ce qui a été obtenu. Le militant reste cependant inculpé et sous contrôle judiciaire jusqu’à son jugement le 17 septembre. De plus, il est interdit de territoire sur Marseille avec obligation de trouver un emploi avant le jugement.

Rassemblement devant le commissariat de Noailles

Rassemblement devant le commissariat de Noailles

En deux jours, deux prisonnières politiques kurdes ont mis fin à leur jours pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Avec Zehra Sağlam, morte le 24 mars. Medya Çinar, morte le 25 mars), le nombre monte à cinq morts en une semaine (voir notre article).

Suite à ces actions, Leyla Güven et le PAJK (Parti des femmes libres du Kurdistan) appelle les prisonnier.ère.s à mettre fin à ces actions de sacrifices en prison.

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

Ce lundi 25 mars se tenait l’audience contre les cinq internationalistes de Turin: Paolo Andolina, Jacopo Bindi, Davide Grasso, Fabrizio Maniero et Maria Edgarda Marcucci (voir notre article). Le procureur de Turin a exigé une « surveillance spéciale » (présentation régulière, interdiction de se rendre dans certains lieux ainsi que la confiscation des passeports et permis de conduire).

Avant l’audience, 340 personnes (académiciens, artistes et hommes politiques) avaient lancé une pétition contre l’enquête et la possible « surveillance spécial » de l’accusation.

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)

Ayten Beçet, une prisonnière politique kurde, a mis fin à ses jours, samedi 23 mars, pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Ayten Beçet avait été condamnée en 2012 à 9 ans de prison.

Ayten Beçet est la deuxième prisonnière à mettre fin à ses jours, une semaine après Zülküf Gezen (voir notre article). Une troisième personne est morte cette semaine. Il s’agit d’Ugur Sakar, un militant kurde résidant en Allemagne, qui s’est immolé devant le tribunal de Krefeld le 20 Fevrier pour protester contre l’isolement du leader kurde. Il est décédé à l’hôpital le 22 mars.

EDIT: Leyla Güven, initiatrice du mouvement qui est en grève de la faim depuis le 8 novembre (voir notre article), a demandé aux militants et aux prisonniers de ne plus mener ce type d’action.

Ayten Beçet

Ugur Sakar

Ayten Beçet
Ugur Sakar

Une soirée consacrée aux luttes et répressions en Amérique Latine se tiendra le vendredi 22 mars à Bruxelles. Après plus de 10 ans de gouvernements se réclamant du socialisme, divers pays d’Amérique Latine font face à des bouleversements importants. La soirée se concentrera plus particulièrement sur la situation au Brésil et en Argentine, pays où la situation politique se polarise et où les travailleurs et travailleuses s’organisent pour faire face à une répression de plus en plus brutale. Cette soirée sera aussi l’occasion de discuter des luttes et perspectives ainsi que de présenter le cas de Daniel Ruiz, dirigeant syndical et militant politique, emprisonné depuis 6 mois par le gouvernement de Macri.

La soirée se tiendra le vendredi 22 mars (à 19h) au Local Sacco-Vanzetti, 54 chaussée de Forest à 1060 Bruxelles
[
Événement facebook->https://www.facebook.com/events/2228189650727683/]

Bruxelles : Vendredi 22 mars, soirée d’information sur les luttes et répressions au Brésil et en Argentine

Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars, Zülküf Gezen, en grève de la faim illimité, a mis fin à ses jours pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Emprisonné depuis 2007, Zülküf Gezen purgeait une peine de prison à perpétuité à la prison de Tekirdağ. Le 1er mars, il avait entamé une grève de la faim illimitée pour exiger la fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan.

Actuellement, plus de 300 prisonnier.e.s politiques sont en grève de la faim en Turquie, certains depuis plus de 100 jours, dont Leyla Güven qui fut la première à entamer une grève de la faim illimitée. Des kurdes sont également en grève de la faim à Strasbourg, Paris, Bruxelles, Pays de Galles… Ils demandent la fin de l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan et la libération de tous les prisonnier.e.s politiques. Divers actions se sont déjà tenues pour soutenir les grévistes de la faim et rompre le silence autour de leurs actions. Des actions s’organiseront dans les jours et semaines suivantes.

Suivre les informations sur le site de soutien aux grévistes de la faim (cliquer ici) et sur la page Facebook de la plateforme belge de soutien (cliquer ici)

Zülküf Gezen

Zülküf Gezen

47 ans après les faits, le procureur d’Irlande du Nord a imputé à un ancien soldat britannique deux des meurtres commis le 30 janvier 1972 (Bloody Sunday). Il sera le seul à se retrouver sur les bancs des accusés, étant donné qu’il existe « suffisamment de preuves » . Outre le meurtre de deux manifestants, James Wray et William McKinney, il est accusé d’avoir tenté d’en tuer quatre autres. Seize anciens soldats britanniques ont, eux, été disculpés, les preuves disponibles contre eux seraient « insuffisantes ». Avant l’annonce, des groupes de parents et de proches des victimes ont marché sous la pluie dans les rues de Derry, portant des images en noir et blanc des morts.

Après avoir pris connaissance de la décision de la justice nord-irlandaise, le ministre de la Défense du Royaume-Uni, Gavin Williamson, a annoncé que son gouvernement soutiendrait légalement l’ex-militaire au cours du processus judiciaire. Williamson a annoncé des réformes pour éviter que, selon lui, les militaires britanniques, en activité et à la retraite, vivent « dans la crainte constante d’être persécutés ».

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday