Mercredi 27 février, une manifestation est organisée pour soutenir Leyla Güven en grève de la faim depuis 111 jours. Depuis le début de sa grève de la faim, plus de 230 prisonniers politiques en Turquie ont également entamé une grève de la faim ainsi que des militants et représentants politique kurdes en Europe. La manifestation appelle également à la libération d’Abdullah Öcalan. Un grand nombre de grévistes de la faim sont dans un état critique dont certains restent maintenus en isolement en prison.

Lieu de départ : Boulevard Albert II (près de la place Simon Bolivar – Gare du Nord)
Heure de départ : 12h

Manifestation de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim, mercredi 27 février 2019

Manifestation de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim, mercredi 27 février 2019

Lundi 25 janvier, une manifestation s’est tenue à Strasbourg pour dénoncer les conditions de détention d’Abdullah Öcalan et réclamer sa libération. Une quarantaine de manifestants se sont introduits sur le parvis de l’Agora, l’un des bâtiments du Conseil de l’Europe, qui abrite notamment le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), l’un des organes du Conseil qui se prononce régulièrement sur les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Les militants ont lancé des pétards et des fusées vers les fenêtres du bâtiment et lancé des pierres contre la vitrine de l’Agora. A la demande du Conseil de l’Europe, la police est intervenue qui a arrêté 43 personnes.

L’occupation de l’Agora à Strasbourg (Archive)

L'occupation de l'Agora à Strasbourg (Archive)

Ce samedi 23 février, près de 47.000 gilets jaunes ont participé aux manifestations dans toute la France, dont 5.800 à Paris.

À Paris, plusieurs milliers de manifestants ont défilé sur les Champs-Élysées, deux défilés dans différents quartiers de Paris en passant par le siège du Medef avant de rallier l’esplanade du Trocadéro avant de se disperser vers 17 h. À l’issue d’un défilé, des bombes lacrymogènes ont été tirées par les forces de l’ordre pour disperser la foule. Au total, 14 personnes ont été interpellées dans la capitale.

À Clermont-Ferrand, environs 4.000 gilets jaunes ont défilé. Par peur des dégradations, la ville entière s’était barricadée. Les commerces, parcs et bâtiments publics avaient été fermés dans l’après-midi et les concerts et spectacles annulés. Tout ce qui pouvait servir de projectile avait été retiré (horodateurs, poubelles, bancs publics, etc.). La situation s’est tendue dans l’après-midi, du gaz lacrymogène a été utilisé, une personne a été blessée par un tir de LBD. Au total, neuf manifestants et un policier ont été blessés. Sur la journée, 33 personnes ont été interpellées et 16 ont été placées en garde à vue. Des armes, dont certaines par destination (boules de pétanque, batte de baseball, pied de biche, pistolet d’alarme, poignée à impulsion électrique…), ont été saisies.

A Toulouse, une centaine de personnes, dont des gilets jaunes, ont bloqué la plateforme d’Amazon, qui a été fermée, empêchant toute livraison. Plusieurs milliers de personnes ont également manifesté en ville. Des cocktails Molotov ont été lancés contre les forces de l’ordre.

À Rennes, près de 2.000 personnes ont défilé. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour les repousser. Une quinzaine de personnes ont été interpellées dans le cadre de contrôles et de fouilles préventives avant la manifestation. Un manifestant a été blessé au mollet et prit en charge par les « street medic ».

À Bordeaux, plusieurs milliers de personnes ont défilé. Vers 17 h 30, manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés. Des gaz lacrymogènes et de canons à eau ont été utilisés pour disperser la manifestation. Deux personnes ont été blessées et au moins deux personnes ont été interpellées.

Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand, Acte XV (archive)

« We need to take guns » est un document politique et militaire qui exprime clairement sa solidarité avec le Bataillon International de Libération (IFB) et les causes qu’il défend. Ce documentaire présente l’IFB, une unité combattante des YPG, les milices kurdes qui mènent et défendent la révolution du Rojava dans le Nord de la Syrie. Le film sera projeté à l’Université Paris VIII Vincennes – Saint-Denis, le vendredi 22 février et suivi d’une discussion avec les participant.es au tournage du film.

Trailer du film: https://youtu.be/JRcBHNPpE_Y

Événement Facebook

Projection du film

Projection du film

José Arquímedes Moreno, responsable social colombien de la région de Catatumbo (Norte de Santander) a été abattu vendredi dernier alors qu’il rentrait chez lui. José Arquímedes Moreno dirigeait une Junte d’Action Communale (JAC). Les JAC sont des structures qui représentent de façon officielle la population d’un quartier. Il est le troisième dirigeant communal attaqué cette année dans la région de Catatumbo, région dans laquelle, actuellement, plus de 400 dirigeants sociaux seraient menacés. Depuis le début de cette année, on compte déjà 18 militants assassinés en Colombie (dirigeants sociaux et syndicaux, défenseurs des mouvements paysans, des droits des populations indigènes, afro-colombiennes, LGBTI+…)

José Arquímedes Moreno

José Arquímedes Moreno

Lundi 11 février, Soufian Al -Nguad passera en appel de sa condamnation rendue en octobre 2018 par le tribunal de Tétouan. Le tribunal l’a condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams (1.850 euros) pour un post sur facebook et pour sa participation à une manifestation dénonçant la mort d’une jeune étudiante, Hayat Belkacem, tuée le 25 septembre par la Marine marocaine alors qu’elle tentait de gagner clandestinement les côtes espagnoles en bateau. Il avait été interpellé début octobre, après une manifestation lors d’un match de football le 30 septembre à Tétouan où le groupe des ultras « Los Matadores » du club de football local avait manifesté et porté des habits noirs en signe de deuil pour protester contre le décès de Hayat Belkacem.

Dix-neuf supporters âgés de 14 à 23 ans sont également jugés à Tétouan pour avoir manifesté le soir du même match. Les supporters avaient été arrêtés peu après pour avoir brandi des drapeaux espagnols et crié des slogans comme « Viva España » ( « Vive l’Espagne ») lors du match. Ils avaient aussi manifesté sur le chemin du stade en appelant à « venger Hayat ».

Soufian Al -Nguad

Soufian Al -Nguad

Le 28 janvier, Ricardo Muñoz, président du Syndicat des travailleurs des entreprises municipales de Cali (Sintraemcali) a échappé à une tentative d’assassinat alors qu’il quittait son domicile avec ses gardes du corps. Un des gardes du corps a été blessé à la tête avec le manche d’un revolver. Les gardes du corps ont riposté et mis en fuite les deux attaquants. L’Unité de protection nationale (UNP) et la police ont voulu minimiser l’attaque en la requalifiant de tentative de vol. Depuis plusieurs mois, le syndicat avait reçu plusieurs courriers de menaces envers des membres du syndicat dont le président, Ricardo Muñoz.

Cette attaque se produit une semaine après la condamnation de trois anciens militaires poursuivis pour leur implication en 2004 dans l’ «Opération Dragon », plan d’assassinat de dirigeants sociaux, syndicaux et de personnalités politiques de l’opposition. Cette opération était dirigée par un réseau de renseignements composé de militaires en activité et à la retraite. Les anciens militaires ont été condamnés à 4 ans de prison pour complot aggravé.

Ricardo Muñoz, président du Sintraemcali

Ricardo Muñoz, président du Sintraemcali

Quinze jours après les grèves et manifestations qui se sont déroulées au Zimbabwe (voir notre article), des centaines de militants et d’avocats se cachent pour échapper aux arrestations arbitraires, passages à tabac, viols et enlèvements commis par la police et l’armée depuis cette date. Officiellement, 600 personnes auraient été arrêté, mais selon différentes organisations présentent sur place, entre 1000 et 1500 personnes auraient été arrêtées. Parmi les personnes incarcérées, se trouvent plusieurs membres de l’opposition, des militants et des leaders syndicaux (voir notre article). Le dernier en date est Peter Mutasa, le président du ZCTU, le syndicat à l’initiative de l’appel à la grève. Peter Mutasa s’était présenté de lui-même à la police vendredi accompagné de son avocat. Après un interrogatoire de plusieurs heures, il a été poursuivi pour « subversion envers le gouvernement » et « incitation publique à la violence » et incarcéré.

Peter Mutasa, président du ZCTU

Peter Mutasa, président du ZCTU

Arrêté le 29 novembre 2018, l’ancien président du syndicat des ouvriers d’Haft Tappeh, Ali Nejati, a obtenu un congé médical temporaire le temps de suivre un traitement médical à l’hôpital. Ali Nejati souffre de problèmes cardiaques et rénaux. Il avait été arrêté dans le cadre des manifestations et grèves de l’usine sucrière d’Haft Tappeh.

Ali Nejati

Ali Nejati

Depuis la fin 2018 et début 2019, dix militants écologistes kurdes ont été arrêtés à Kamyaran et à Sanandaj (Sinê), au Rojhilat (région kurde iranienne) (voir notre article). Certains d’entre eux sont des membres actuels ou anciens de la branche kurde du Parti de l’unité nationale, un parti légalement enregistré en Iran, deux des détenus sont des civils et deux autres sont des militants politiques. Les militants écologistes arrêtés à Kamyaran avaient organisé des activités pendant de nombreuses années et participé à de nombreuses campagnes, entre autre pour la lutte contre les incendies causés en partie par des exercices militaires des forces iraniennes.

Les militants sont Amanj Ghorbani, Bakhtiar Kamangar, Hossein Kamangar, Rashed Montazeri, Reza Asadi, Zanyar Zamiran, Isa Feizi, Fazel Qeitasi, Farhad Mohammadi, Hadi Kamangar. Tous sont en isolement à la prison à Sanandaj. Les familles n’ont aucun contact avec les détenues et ils soupçonnent qu’ils soient soumis à de la torture. À Kamyaran, un imam de haut niveau et le président du conseil municipal ont appelé à l’exécution des détenus lors des prières du vendredi dans les mosquées locales.

10 militants kurdes emprisonnés

10 militants kurdes emprisonnés