Brendan Lillis est un prisonnier républicain qui purge dans la prison de Maghaberry une peine liée à une condamnation de 1976 pour usage d’explosifs. Il souffre d’une maladie grave, la spondylitis ankylosante, qui l’a cloué au lit pendant la plus grande partie de ces deux dernières années. Brendan Lillis ne peut pas marcher, il ne peut pas se lever de son lit, et on le laisse mourir seul dans une cellule de prison. Une grève de la faim pour soutenir Brendan Lillis a commencé le jeudi 21 juillet à Belfast. Roisin Lynch, la partenaire de Brendan Lillis, y est accompagnée par des anciens prisonniers camarades de Brendan et par des individus solidaires.

D’autre part, la situation dans la prison de Maghaberry a empiré ces derniers mois. Les fouilles corporelles intégrales des prisonniers de guerre, humiliantes et non-nécessaires, sont une cause majeure du déclenchement de la lutte des prisonniers. La prison dispose d’un siège BOSS (un engin moderne qui scanne le corps des prisonniers pour y déceler des choses cachées), cependant, chaque fois que les prisonniers entrent et sortent de la prison, pour se rendre au tribunal ou à l’hôpital, on leur fait subir de gré ou de force l’humiliante fouille corporelle. Lors des 13 derniers jours, les prisonniers ont été bloqués dans leurs cellules 24h/24 et on leur a refusé toute visite à cause de leur lutte. Tout a été retiré de leurs
cellules, sauf les matelas.

Irlande du nord: Nouvelles des prisonniers

Après une semaine d’escalade de la violence contre la population du village palestien de Nabi Saleh, des blindés israéliens et des dizaines de soldats ont pris le village d’assaut vendredi 29 et envahi des maisons quelques heures avant la manifestation du vendredi. Quelques heures avant le début de la manifestation, plusieurs véhicules militaires sont entrés dans le village et ont déchargé des dizaines de soldats dans l’unique rue du village. Lors des affrontements qui s’en sont suivis avec les jeunes, les soldats ont tiré des salves de grenades lacrymogènes sur deux maisons. Dans ce qui semble être la première tentative systématique d’empêcher la couverture médiatique, un caméraman palestinien, a été tabassé puis arrêté. Il a été libéré quelques heures après et a récupéré sa caméra délestée de la carte-mémoire.

Pendant ce temps, un activiste palestino-américain qui se rendait dans le village pour participer à la manifestation a été arrêté et finalement refoulé vers Ramallah. Après la prière de midi, les Palestiniens et les internationaux sont parvenus à se rassembler près de la mosquée du village mais ont été attaqués moins d’une centaine de mètre après que la marche pacifique ait débuté, dans une grêle de grenades lacrymogènes tirées dans toutes les directions, beaucoup étant tirées directement sur les manifestants. Trois d’entre eux ont été blessés par les tirs, dont une à la tête.

A un moment donné, les soldats ont commencé à ratisser les maisons, allant de porte en porte, arrêtant au hasard les gens dans les rues ou à l’intérieur des maisons. Trois Palestiniens et trois internationaux ont été arrêtés de cette façon, et libérés plus tard sans avoir été interrogés. Les soldats ont également arrêté un cameraman israélien qui essayait de filmer leurs exactions. Ils lui ont arraché brutalement la caméra et l’ont brisée.

Deux activistes belges, qui participaient mardi à une manifestation sur le terrain d’exercice militaire North European Airspace Testrange (NEAT) en Suède, ont été arrêtés par les services de police. Les services d’ordre suédois ont expulsé tous les citoyens suédois qui occupaient le terrain, mais quelques activistes étrangers ont été placés en détention. Les activistes ont recouvert de peinture rose les chemins et les clôtures du terrain. Ils ont également brandi des ballons roses, censés empêcher les avions d’atterrir ou de décoller. Quelques activistes se sont également installés sur la piste d’atterrissage du complexe, y organisant un pique-nique et peinturlurant la piste. Avec ses 24.000 km2, le NEAT est le plus grand site de test pour l’aviation en Europe. Depuis 50 ans, des roquettes, systèmes d’armement, avions et drones y sont testés.

Huit personnes qui auraient été prises en flagrant délit ont été placées en garde à vue après l’incendie qui a détruit une partie du Centre de rétention administratif (CRA) de Lyon Saint-Exupéry. Plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts matériels pourraient leur être imputés. Selon la direction régionale de la Police de l’air et des frontières (PAF) , le feu a pris en cinq endroits différents du centre, jeudi 28 juillet, peu après 13h.

A l’arrivée des pompiers, huit personnes ont été prises en flagrant délit sur les lieux des départs de feu dans la partie réservées aux hommes du CRA. Elles ont été placées en garde à vue afin de démêler leurs responsabilités respectives. Le préjudice quand à lui n’a pas encore été évalué. Une commission de sécurité va passer dans les prochains jours pour chiffrer les dégâts. D’ici là, le centre est fermé. Les retenus, 58 personnes en dehors des mis en cause, ont été transférés vers d’autres centres de rétention, à Nîmes et à Toulouse. Quant aux sans-papiers qui seront arrêtés dans la région pendant la période de fermeture du centre, ils seront transférés « en fonction de leur profil et du nombre de places » dans les centres de rétention les plus proches « pendant au moins quinze jours ». A Lyon, jamais un incendie n’avait entraîné la fermeture du centre de rétention. Un précédent en 2007 n’avait pas causé autant de dégâts.

France: 8 arrestations après l’incendie du CRA de Lyon

Une importante faille de sécurité a été découverte dans les systèmes de l’iPhone, l’iPad et l’iPod Touch. Cette faille permettrait d’intercepter simplement toutes les données transitant par l’appareil d’Apple, même celles sécurisée par la norme SSL. Ce sont les versions 4.3.4, 4.2.9 et 5.0.3 et inférieures qui souffrent d’une grave faille dans la vérification des certificats de sécurité. Les données circulant sur l’appareil peuvent être interceptées sans éveiller le moindre soupçon. La faille a été corrigée dans la dernière mise à jour du système d’Apple iOS. Une mise à jour qui ne concerne toutefois pas les iPhone « Edge » et « 3G », ni les iPod Touch de première et deuxième génération.

L’Agence des services frontaliers du Canada a publié sur Internet, la semaine dernière, une liste de 30 présumés criminels qu’elle souhaite déporter. Suite à cette publication, quatre personnes ont été arrêtées, dont deux responsables des escadrons de la mort anti-maoïstes, actifs au Pérou sous la présidence de Fujimori. Comme la justice péruvienne évite d’intenter des poursuites contre d’anciens criminels de guerre (un décret gouvernemental ordonne entre autres un « acquittement partiel » pour les anciens soldats si les enquêteurs mettent plus de trois ans avant de porter des accusations, et ils doivent être jugés par des tribunaux militaires plutôt que civils), des voix s’élèvent au Canada pour que les deux Péruviens soient jugés au Canada même.

La police britannique a annoncé mercredi soir avoir interpellé un jeune homme de 19 ans soupçonné d’être le numéro 2 de LulzSec, ce collectif de hackers qui a semé la pagaille au printemps dernier en attaquant notamment Sony, Nintendo, le site du Sénat américain et celui de la CIA.
Il opérait en ligne sous le nom de Topiary a 19 ans et était basé dans les îles Shetland, au nord de l’Ecosse.

Mercredi soir, il était en route pour un commissariat de Londres. Un peu plus tôt, LulzSec avait appelé à boycotter PayPal pour protester contre la collaboration du site avec les forces de l’ordre dans l’enquête sur les attaques informatiques dont le site avait été victime. Topiary avait d’abord officié comme porte-parole du groupe Anonymous, et s’était rendu célèbre pour avoir, avec ses camarades, piraté en direct le site de l’Eglise de Westboro lors d’un talk-show radio.

Topiary était également la voix de LulzSec. Il s’occupait notamment du compte Twitter du groupe et de ses communiqués, maniant avec talent un humour geek et provocateur. Narguant le FBI et Scotland Yard à coup de déclarations dans les médias façon «Catch me if you can», LulzSec avait pris sa retraite anticipée après avoir lancé l’opération #AntiSec, appelant la communauté des hackers à lutter contre la censure en publiant du matériel sensible, à la mode WikiLeaks. La police de l’Arizona en avait notamment fait les frais fin juin.

A, 15 h 15, hier mercredi, 200 opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes étaient entrés dans le hall de l’aéroport de Nantes-Atlantique. À 16 h 10, les manifestants ont été violemment pris à parti et évacué par les forces de l’ordre. Huit personnes auraient été blessées, 3 parmi les manifestants, 5 parmi les forces de l’ordre (chiffre de la police, on s’en doute). Quatre personnes ont été interpellées et un manifestant blessé a été hospitalisé. Des dégradations importantes ont été constatées dans l’ensemble de l’aéroport : tags, pots de peinture renversés au sol, distributeurs de boissons et de monnaie vandalisés, vitres cassées.

L’appel à une « occupation festive » de l’aéroport de Nantes Atlantique avait été lancé par plusieurs associations, partis et syndicats entendent ainsi protester contre la convocation de squatters devant les tribunaux. Ceux-ci occupent depuis plusieurs mois des maisons et terrains situés dans la ZAD (zone d’aménagement différé) du futur aéroport. Le groupe Vinci, qui construira le nouvel aéroport, a engagé les procédures d’expulsion. Une manifestation est également prévue le 17 août, au tribunal de Saint-Nazaire. Il y a deux semaines, les opposants avaient réuni plusieurs milliers de personnes à la Paquelais pour protester contre le projet d’aéroport à 20 km au nord-ouest de Nantes. Vinci, retenu pour construire le nouvel outil aéroportuaire est également le gestionnaire de Nantes Atlantique.

France: CRS contre manifestants à l’aéroport Nantes-Atlantique

Entre 50 et 200 manifestants kurdes, ainsi que des militants progressistes de Turquie et de Belgique (y compris une délégation de notre Secours Rouge), se sont rassemblés à 14H00 ce mercredi devant l’ambassade d’Iran pour protester contre l’offensive de l’armée iranienne dans le Kurdistan. A la fin de la manifestation, l’ambassade a été caillassée.

Bruxelles: Manifestation kurde animée