Édit 23h : La police a annoncé vers21h avoir arrêté 150 personnes. Le bourgmestre Philippe Close a annoncé que la Ville de Bruxelles se portera partie civile et poursuivra les manifesant.e.s via des sanctions administratives communales.

Près de 10.000 manifestant.e.s ont participé au rassemblement Black Lives Matter place Poelaert. A l’issue du rassemblement, des milliers de personnes ont remonté le boulevard de la Régence avant d’être bloqués place Royale, au débouché de la rue Royale, par un fort barrage de police. Deux fourgons et une patrouilleuse, stationnées dans un coin place Royale, ont été pris à partie part les manifestants et ont démarré en trombe vers la rue de Namur sous les huées et les coups de pieds. Une grande partie des manifestants est descendu le Monts des Arts, se dispersant dans les jardins de l’Albertine vers le centre. Mais plusieurs groupes ont remonté la rue de Namur. Certains se sont fait nasser rue d’Egmond (près de la statue de Léopold II), mais la plus grande partie est entré dans Matongé par la Porte de Namur où des manifestants ont calliassé des camionnettes de police. Des très vifs incidents ont éclatés chaussée d’Ixelles (vitrines brisées, incendies, intervention des auto-pompes, etc.). Des pillages de boutiques de luxe, dont certaines situées avenue Louise, ont eut lieu, provoquant de nouvelles interventions de la police et même une intervention de la cavalerie. Des groupes de manifestants sont descendus jusqu’à la Porte de Hal où la police a procédé à de nombreuses arrestations.

Manifestation BLM à Bruxelles

Dans la nuit du 4 mai, dans la municipalité de Ixtlahuacán de los Membrillos (État de Jalisco), Giovanni López, un travailleur de la construction de 30 ans, a été arrêté par jusqu’à dix policiers municipaux parce qu’il ne portait pas de masque. Une vidéo montre les agents le battant au moment de l’arrestation. La famille de la victime a récupéré son corps à l’hôpital civil de Guadalajara, capitale de l’État de Jalisco, où il a été confirmé qu’il était décédé des suites d’un traumatisme crânien. Selon la famille, le maire d’Ixtlahuacán de los Membrillos, Eduardo Cervantes Aguilar, par l’intermédiaire d’une autre personne, les a contactés pour leur demander de ne pas diffuser la vidéo de l’arrestation en échange de 200.000 pesos (environ 8.000 euros). Aguilar a affirmé ne pas être au courant mais le parquet de Jalisco l’a convoqué ce vendredi pour témoigner de ce meurtre, de la même manière qu’il doit rentrer lundi au siège du ministère public pour une autre série d’abus policiers.

Une manifestation a rassemblé des centaines de jeunes, dans le centre de la ville de Guadalajara. Les premières confrontations avec la police ont été enregistrées après que certains manifestants aient peint la façade du siège du gouvernement. Au moins deux voitures de patrouille de police ont été incendiées. Des agents ont tiré du gaz lacrymogène lorsque des manifestants tentaient d’entrer dans le palais du gouvernement.

Une patrouilleuse attaquée à Guadalajara

Vendredi 29 mai, un drone lourd General Atomics « Predator B », appartenant à l’US Department of Homeland Security, a été utilisé afin de suivre les manifestations consécutives à la mort de George Floyd. Cet appareil, basé à Grand Forks, dans le Dakota du Nord, et utilisé d’ordinaire pour la surveillance des frontières, a orbité au-dessus de Minneapolis pour donner des images nettes aux forces de l’ordre.  Ce survol n’est pas simplement l’expression d’une escalade technologique dans la répression, il marque aussi une escalade du point vue de sa légalité (ou de son illégalité…). Ce drone appartient à une organisation fédérale et son intervention pour une mission de maintien de l’ordre a eu lieu plus de 24 heures avant que Donald Trump n’ait décidé de la mobilisation de moyens fédéraux.

Un drone "Predator" (celui ayant survolé Minneapolis n'était pas armé)

Des centaines de manifestants antifascistes ont marché Avenida Paulista, dans le centre de São Paulo, sur un rassemblement de plusieurs centaines de partisans du président Bolsonaro. Il y a eu des heurts car les barrages policiers n’ont pas su tout à fait protéger les fascistes venus protester contre les mesures de confinement décidées par de nombreux gouverneurs des États brésiliens contre l’avis de Bolsonaro. Les manifestants anti-Bolsonaro ont incendié des poubelles et ont lancé des pierres sur les fascistes et sur les policiers, qui ont tiré du gaz lacrymogène. Au moins trois personnes ont été arrêtées. Le rassemblement antifasciste avait notamment été convoqué par les supporters de plusieurs clubs de football de São Paulo, principalement les Corinthians, mais aussi Palmeiras, São Paulo et Santos. Le Brésil est de loin le pays d’Amérique latine le plus touché par l’épidémie de Covid-19 avec plus de 500.000 cas et près de 30 000 décès.

Les affrontements de Sao Paulo

Cinq Palestiniens ont été blessés après que les forces israéliennes ont dispersé deux rassemblements rejetant la construction de colonies en Cisjordanie occupée. La répression du rassemblement hebdomadaire anti-colonisation dans la ville de Kafr Qaddum, au nord de la Cisjordanie s’est soldée par quatre manifestants, dont un photojournaliste, blessés par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et des dizaines de manifestants souffrant de suffocation due à l’inhalation de gaz lacrymogène. Un autre journaliste couvrant les manifestations a été blessé dans les environs de Kafr Qaddum par une balle réelle. Dans la ville de Nilin, à l’ouest de Ramallah, l’armée israélienne a utilisé des balles réelles sur des manifestants lançant des pierres sur les soldats.

Forces d'occupation en Cisjordanie

Malgré des mesures répressives accrues et une nouvelle vague d’arrestations dans diverses villes, de jeunes insurgés ont pris pour cibles plusieurs centres de répression en Iran la semaine dernière. Le 25 mai 2020, des centres répressifs de la milice du Bassidj à Kermanchah et à Goldasht de Karadj ont été incendiés. À Ispahan, le centre de la mobilisation des pasdarans, impliqué dans la répression des soulèvements, ont été pris pour cibles. À Qom, le siège des sites des pasdarans a également été visé. À Karadj, de jeunes rebelles ont brûlé le panneau à l’entrée du centre de la milice du Bassidj, responsable de la répression des étudiants.De nombreuses autres actions ont visés des institutions et des dispositifs de propagande du régime. Ce n’est pas la première fois d’une pareille vague d’attaques se produit (voir notre précédent article).

Attaques insurgées en Iran

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Jeudi, trois maoïstes appartenant au Front de libération du peuple de l’Inde (PLFI, qui a scissionné du PCI(M) en 2009), ont été abattus par une équipe conjointe de la police d’État et du CRPF près de Manmaru Beda, dans la jungle de Podahat, dans l’ouest de Singhbum. Un maoïste blessé a également été arrêté lors de la rencontre. Une opération de ratissage intensive a été lancée pour retrouver les autres maoïstes du groupe qui se sont fondus dans la jungle.

Opération anti-guérilla de la CRPF (archives)

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Lundi après-midi, des habitants de Huejutla ont dressé des barrages sur les routes Álamo-Tamazunchale et México-Tampico. Les manifestants demandent au gouvernement un soutien financier face aux conséquences de l’urgence sanitaire. En outre, mardi, les manifestants ont séquestré deux policiers municipaux  dans une communauté de la région de Huasteca. Les policiers municipaux auraient été emmenés dans la communauté d’Oxtomal, où ils sont toujours détenus, les protestataires ont déclaré qu’ils ne les relâcheront pas tant que le gouvernement n’aura pas répondu à leurs demandes. Enfin, les vitres des locaux du DIF municipal et du Tribunal de première instance on été brisés par des manifestants.

Blocage d'une route au Mexique ce lundi