Les deux militants antispécistes lillois, reconnus coupables d’incendie et de dégradations contre différents commerces de boucherie, ont échappé de justesse ce lundi à la prison. Le tribunal de grande instance de Lille les a condamnés à dix-huit mois d’emprisonnement dont huit mois avec sursis pour l’un, quinze mois dont neuf avec sursis pour l’autre. Mais il leur a donné la possibilité d’aménager leur peine. Ils évitent ainsi l’incarcération. Deux autres prévenues ont été condamnées à six mois de prison avec sursis, pour complicité. Ce groupe est responsable de l’incendie de deux restaurants spécialisés dans la viande fin décembre, début janvier, et d’actes de vandalisme contre des boutiques, boucheries en tête. Les arrestations étaient survenues en février (voir notre article).

Tag et bris de vitres chez Henri Boucher

Tag et bris de vitres chez Henri Boucher

Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont émaillé samedi le rassemblement de quelque 4.500 « gilets jaunes » à Toulouse, proclamée « capitale » du mouvement pour son 22e acte. Peu après 20h00, on comptait officiellement 14 blessés « en urgence relative », dont un « représentant des forces de l’ordre », 11 manifestants et deux passants. 37 personnes ont été interpellées dans le centre, notamment pour des jets de projectiles, dégradation ou port d’arme. Parmi celles-ci, plusieurs personnes ont été interpellées sur le fondement de la nouvelle loi anti-casseurs « pour dissimulation volontaire du visage ». D’autres affrontements ont eu lieu à Besançon, Le Havre (où un commissariat a été attaqué et 6 personnes interpellées), Roanne et Nantes.

Arrestation d’un manifestant ce samedi par la BAC de Nantes

Arrestation d'un manifestant ce samedi par la BAC de Nantes

De nouveaux affrontements ont éclaté vendredi à la frontière qui isole Gaza, entre manifestants palestiniens et soldats israéliens. Un Palestinien de 15 ans a été tué et 48 autres blessés durant les heurts qui ont lieu chaque vendredi à la barrière de sécurité, dans le cadre de la « Marche du retour », depuis plus d’un an. Mayssara Abou Shalouf a été atteint au ventre à l’est de Jabaliya, dans le nord de l’enclave. Certains manifestants ont lancé des pierres sur les soldats postés sur la frontière, qui ont usé de moyens anti-émeutes et à balles réelles.

Evacuation d’un blessé ce vendredi à Gaza

Evacuation d'un blessé ce vendredi à Gaza

Le président soudanais Omar el-Béchir, au pouvoir depuis trois décennies, a été destitué jeudi par l’armée. Ce coup fait suite à un mouvement de contestation populaire de plusieurs mois contre le régime d’el-Béchir, qui avait lui-même pris le pouvoir par un coup d’État en 1989. Le service de renseignement au Soudan (NISS) a annoncé la libération de tous les prisonniers politiques dans le pays, a indiqué jeudi l’agence officielle Suna.

La foule célèbre la chute du régime

La foule célèbre la chute du régime

Huit soldats du 10e bataillon d’infanterie de l’armée philippine ont été blessés lors d’un affrontement avec les guérilleros de la NPA dans la localité de Nueva Vista (Misamis Occidental) hier mercredi peu avant minuit. Les maoïstes ont fait exploser un IED au passage des soldats puis les ont longuement mitraillés. Ces soldats intervenaient dans les environs après une autre attaque à l’IED de la guérilla, survenue l’avant-veille.

Hier jeudi, deux guérilleros ont été tués lors d’une rencontre avec des soldats de la 9e division d’infanterie dans la localité de Barangay Puri (Mandaon). Les militaires ont récupéré un fusil M16 et un pistolet de calibre .45 sur le terrain. Enfin, les troupes du 51e bataillon d’infanterie a envahi un camp de la NPA à Sitio Lemon, Barangay Kalilangan, après une fusillade de 45 minutes. Différents types de munitions, effets personnels, ustensiles de cuisine et riz ont été récupérés sur les lieux, mais les guérilleros ont pu échapper à l’opération militaire.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Julian Assange, 47 ans, a été arrêté jeudi dans l’ambassade d’Equateur à Londres par six agents du service de police métropolitain (MPS). WikiLeaks a réagi éseau social en accusant l’Equateur d’avoir « illégalement mis fin à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international » et avoir « invité » la police britannique dans l’enceinte de l’ambassade. L’ex-président équatorien Rafael Correa, exilé en Belgique depuis 2017, a accusé jeudi son successeur Lenin Moreno d’être responsable de l’arrestation d’Assange à Londres.

Julian Assange a fondé en 2006 WikiLeaks, qui s’est fait connaître du grand public trois ans plus tard avec la publication de centaines de milliers de messages, la vidéo d’une bavure de l’armée américaine en Irak, puis des milliers de documents militaires sur l’Afghanistan. Assange va contester la demande d’extradition américaine, a déclaréson avocate à l’issue de la comparution de son client devant un tribunal londonien. L’Australien a été arrêté en vertu d’une demande d’extradition américaine pour « piratage informatique », qui sera examinée au cours d’une prochaine audience le 2 mai, et d’un mandat délivré en juin 2012 par la justice britannique pour non présentation au tribunal, un délit passible d’un an de prison. Il a été reconnu coupable par une juge britannique d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire.

Assange à son arrestation

Les étudiants de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH) ont été bombardé de gaz lacrymogènes par des hélicoptères de l’armée et réprimés par la police nationale. Les étudiants protestaient contre la hausse du prix du combustible. Plusieurs groupes de manifestants masqués ont bloqué les rues voisines. Tout le campus a été inondé de gaz largué par quatre hélicoptères des forces armées.

Les hélicoptères survolant le campus


Explosion d’une bombe lacrymogène sur le campus

Les hélicoptères survolant le campus
Explosion d'une bombe lacrymogène sur le campus

Oscar Cain, un activiste d’Atlanta, a été abattu par la police. Le Bureau d’enquête sur la Géorgie (GBI) a mené une enquête sur une fusillade. La police prétend qu’Oscar Cain, 3& ans, n’aurait pas obtempéré aux ordres et brandi une arme. En 2018, 48 personnes ont été abattues par la police d’Atlanta, le GBI a été saisi pour 26 tirs de policiers depuis le début de cette année. La date des funérailles de Cain n’a pas encore été annoncée, mais elle aura lieu à East Point, en Géorgie.

Oscar Cain

Oscar Cain

Pour leur 21e samedi de mobilisation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement, les « gilets jaunes » ont enregistré mobilisation en baisse. À Paris, les interdictions de manifester sur les Champs-Élysées, la place de l’Étoile, ainsi que dans un vaste périmètre comprenant l’Élysée et l’Assemblée nationale, avaient été reconduites par le préfet de police. Le principal cortège, parti de la place de la République, a rallié l’esplanade du quartier d’affaires de la Défense, à l’ouest. En milieu d’après-midi, la Préfecture de police de Paris recensait 28 interpellations, 10.278 contrôles préventifs et sept verbalisations dans le périmètre interdit

D’autres cortèges de gilets jaunes ont défilé dans plusieurs villes, comme à Nice, Toulouse, Cognac, Forbach, Le Boulou ou Nantes, où la manifestation a été dispersée à l’aide de gaz lacrymogène. À Lyon, les forces de l’ordre ont également tiré des gaz lacrymogènes. De sérieux incidents ont eu lieu à à Dijon quand des manifestants ont essayé de rentrer de force dans le bâtiment de la mairie. Incidents aussi à Rouen ou un engin de chantier a été enflammé par des manifestants cagoulés.

Le cortège de Nantes

Le cortège de Nantes

Des dizaines de camions anti-émeutes ont été mobilisés à Khartoum pour disperser des milliers de manifestants qui étaient ce samedi pour la première fois réunis devant le quartier général de l’armée, 4 mois après le début de la contestation contre Omar el-Béchir. Ses détracteurs étaient bien décidés à s’installer à demeure sur l’une des places de la ville, et faire pression sur l’armée pour qu’elle se désolidarise du régime (comme elle l’avait fait en 1985 en provoquant la chute du régime du président Jaafar al-Nimeiri. Mais les forces de sécurité ont fini par intervenir à coup de gaz lacrymogènes, des dizaines de véhicules anti-émeutes ont été mobilisés.

Les manifestants devant le QG de l’armée, avant l’intervention de la police

Les manifestants devant le QG de l'armée, avant l'intervention de la police