Théo et Bastien les deux militants suisses ont tenu une conférence de presse la semaine dernière malgré leur interdiction de s’exprimer publiquement. Dans leurs déclarations ils ont dénoncé la répression d’Etat contre les militant.es solidaires avec les migrant.es ainsi que les conditions de survie que rencontrent les personnes en exil en Europe. « Malgré la répression, nous ne baissons pas la tête. Celle-ci met en suspens nos vies mais impacte d’autant plus les personnes en exil. Le message transmis par les médias cherche à faire peur aux personnes solidaires. Nous répondons que nous n’avons pas peur. Nous savons notre position juste et fondée, celle d’être solidaire ! Nous sommes poursuivis pour cette solidarité ! Notre solidarité doit être plus forte que leur répression ! » Le procès des trois inculpé.es aura lieu ce jeudi 31 mai au tribunal de Gap. Un rassemblement de soutien y sera organisé, plus d’information sur la page Facebook.

Pour rappel les trois militant.es, deux Suisses et une Italienne ont été incarcéré.es, puis remis en liberté conditionnelle après avoir participé à une marche solidaire à la frontière franco-italienne. La marche avait été organisée en réponse aux actions d’un groupe identitaire qui affirmait y avoir fermé la frontière pour empêcher les mirgant.es d’entrer en France.

Solidarité avec les trois de Briançon

Solidarité avec les trois de Briançon

Le Comité pour la Levée de l’État d’Urgence en Turquie appelait à 13h ce lundi à un rassemblement de solidarité avec les avocats réprimés en Turquie, au Rond-Point Schumann, où une grosse vingtaine de personnes ont manifesté. Les manifestants ont scandé « Liberté pour les avocats emprisonnés en Turquie », et une intervention a été faite, expliquant la continuité de la révolte du Parc Gezi il y a 5 ans jusqu’à aujourd’hui.

Solidarité avec les avocats emprisonnés en Turquie

Solidarité avec les avocats emprisonnés en Turquie

PGP est considéré comme l’un des systèmes de chiffrement les plus puissants au monde depuis sa création en 1991. Parmi ses applications, on retrouve le chiffrement des e-mails, généralement réalisé à l’aide de logiciels tiers (Enigmail, Kleopatra, GPA,…) L’annonce il y a une dizaine de jours d’une faille dans PGP a donc provoqué beaucoup d’inquiétudes et de scepticisme. Des chercheurs allemands avaient annoncé une attaque contre PGP, et avaient publié un jour plus tôt que prévu la faille sur le site efail.de, provoquant la colère de certains éditeurs qui utilisent PGP, comme Protonmail qui critiquent que la faille ait été mal communiquée aux éditeurs et que le communiqué de presse ait été très alarmiste puis relayé par un média faisant autorité, le site de l’EFF.

La faille Efail permet à un attaquant de déchiffrer des e-mails dans certains cas précis. Premièrement, l’attaquant doit avoir accès aux e-mails de ses cibles. L’attaquant altère ensuite légèrement le contenu d’un e-mail et l’envoie aux destinataires originels. Lorsque le destinataire déchiffrera le message, une balise html cachée enverra une copie déchiffrée de l’e-mail à la victime, c’est une exfiltration directe. En pratique, le code html appellera un contenu distant (par exemple une image censée être appelée dans le client mail de la victime), et tentera de charger ce contenu depuis son propre site. Si le site de l’attaquant était « secoursrouge.org/ », il ajouterait à l’URL le contenu de l’e-mail, donnant un résultat à peu près similaire à ceci: « secoursrouge.org/LaRéunionSecrèteAuraLieuÀ21h ». L’attaquant pourra donc voir les messages déchiffrés en regardant quelles adresses ont été chargées sur son site. Un second type d’attaque plus complexe et nommé « CBC/CFB gadget » est expliqué sur le site efail.de

Heureusement la faille est déjà patchée dans Enigmail et dans plusieurs autres clients, dont Enigmail, le plus populaire. Pour les plus scrupuleux, il faudra utiliser PGP en ligne de commande et/ou désactiver le rendu HTML de son client e-mail.

Le mode d’exfiltration directe de Efail

Le mode d'exfiltration directe de Efail

Deux rassemblements auront lieu ce mercredi 23 mai à Bruxelles, Place Poelaert (devant le Palais de Justice) à l’appel de la « Coordination Semira Adamu ». Le premier rassemblement aura lieu à 17h30, des vêtements d’enfants seront accrochés. Le second rassemblement aura lieu à partir de 22h et sera une veillée aux flambeaux.

Concernant l’avancée de l’affaire, le parquet poursuit son mutisme. Une certaine partie des migrants qui étaient dans la camionnette ont repris leur route vers l’Angleterre tandis que les parents de Mawda Shawdi ont reçu un ordre de quitter le territoire. Un policier a été longuement entendu jeudi dernier, mais il a quitté la pièce libre. Les parents ont livré leur version des faits qui est radicalement différente des nombreuses versions contradictoires livrées par la justice jusqu’à maintenant: quatre voitures de polices entouraient la camionnette, une de chaque côté et deux derrière. Mawda et ses parents se trouvaient à droite du conducteur, les personnes qui se trouvaient à l’arrière ont brisé la vitre afin de montrer qu’il y avait des enfants dans la voiture. La patrouilleuse de gauche a tiré vers l’avant du véhicule -visant probablement le chauffeur- mais la balle a touché Mawda. Après l’arrêt du véhicule, Mawda a été emmenée dans l’ambulance dans laquelle elle est décédée, les migrants ont été arrêtés et questionnés pendant 24h, ce n’est qu’après ce délai que les parents ont appris le décès de leur fille.

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5

Un large groupe de signataires appelle à manifester ce lundi 21 mai devant le siège du Mouvement Réformateur de Liège à 19h rue Vinâve d’Ile, 9 (à proximité de la place cathédrale) pour résister à la politique migratoire répressive et xénophobe qui est à l’origine de la mort de Mawda, migrante kurde de 2 ans, assassinée par la police le 17 mai matin. Le siège du MR a été choisi car il est le seul parti francophone représenté au niveau fédéral, et l’organisation du 1er Ministre actuel. L’appel exige la fin des rafles, la fermeture des centre fermés, l’accueil et la régularisation des sans-papiers ainsi que la démission des ministres Jambon et Francken.

Ce vendredi soir, 450 personnes s’étaient rassemblées à Bruxelles et 50 à Mons. À Bruxelles, les manifestants se sont réunis devant l’Office des Étrangers (Parc Maximilien, Bruxelles-Nord) avant de manifester vers le Ministère de l’Intérieur (Parc royal, zone neutre) en scandant « Tout le monde déteste la police », « Police/État/Francken/Jambon, assassin! » et « Solidarité avec les sans-papiers ». Plusieurs dizaines de policiers équipés de matraques et de boucliers attendaient les manifestants derrière des barrières barbelées et devant une auto-pompe dans la rue royale pour bloquer la zone neutre (interdite aux manifestations). La manifestation s’est alors ré-orientée vers Madou avant de repartir vers le Parc Maximilien. Quelques heures plus tard, la police est revenue pour une rafle contre les sans-papiers qui occupent le parc.

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5

La chanteuse Pinar Aydinlar (membre du HDP, Parti Démocratique des Peuples), emprisonnée depuis la semaine dernière, a été victime de torture sexuelle et de menaces verbales dans la prison pour femmes de Bakirköy (Istanbul), son avocat a déposé une plainte pénale auprès du procureur.

Pinar Aydinlar, deux fois candidate sur les listes électorales du HDP, a déjà plusieurs fois été arrêtée et réprimée. Elle avait déjà été arrêtée en 2012 pour un concert de 2010 où elle avait fait la « propagande du réseau terroriste TKP/ML » en reprenant des chansons et en entonnant des slogans dont « notre leader est Ibrahim Kaypakkaya ». Elle avait de nouveau été arrêtée en mai 2016.

Pinar Aydinlar

Pinar Aydinlar

Le 7 mai dernier, Moïse Bangoura « Lamine » était expulsé de son domicile par un huissier et des policiers. Lamine ne s’était pas laissé faire et la police avait fait venir des renforts avant de procéder à une arrestation très brutale, provoquant la mort. Le parquet de Courtrai avait déclaré que l’autopsie n’indiquait aucune violence policière « excessive », ni aucunes fracture ou hémorragie. On ne sait donc toujours pas ce qui a provoqué le décès. Une manifestation avait donc lieu ce samedi à Roulers pour demander la vérité et la justice dans cette affaire et faire reconnaître la nature raciste de ce meurtre. La police a empêché les manifestants d’approcher le centre-ville, entraînant des jets de pierres et de bouteilles. Les affrontements se sont poursuivis à la fin du rassemblement et ont donné lieu à 5 arrestations administratives et une arrestation judiciaire (pour « dégradations » et « tentative d’homicide »).

Rassemblement pour Lamine

Rassemblement pour Lamine

Un rassemblement aura lieu ce soir à 18h devant l’Office des Étrangers à Bruxelles (Chaussée d’Anvers, 59 B, 1000 Bruxelles) pour exiger la démission de Jan Jambon (vice-premier et ministre de la sécurité et de l’intérieur) et Théo Franken (secrétaire d’état à l’asile et aux migrations).

Ce jeudi 17 mai au matin, une quinzaine de patrouilleuses avec 30 policier à l’intérieur ont pris en chasse une camionnette avec une trentaine de migrants à l’intérieur. Lors de la course-poursuite sur l’autoroute E42, la police a plusieurs fois ouvert le feu sur le véhicule. Mawda, une jeune Kurde (de 2 ou 3 ans selon les sources) originaire de la région de Soulémaniyé, dans le Kurdistan irakien, a ainsi été tuée d’une balle dans la joue occasionnant un trauma crânien. La police et la justice ont publié plusieurs fois de façon contradictoire depuis hier matin, affirmant d’abord que ce n’était pas une balle qui avait tué Mawda, avant d’affirmer que les occupants du véhicule s’étaient servi de l’enfant pour casser la vitre arrière, avant de finalement reconnaître que c’était une « balle perdue » (qui visait pourtant le fourgon) qui avait causé la mort. La police accuse à présent les migrants d’avoir utilisé Mawda comme « bouclier humain ».

Une première enquête accuse directement les migrants « d’homicide volontaire », une enquête du Comité P (« police des polices ») doit également déterminer si la police a fait usage d’un usage disproportionné de la force.

Mawda

EDIT: Alors que les autorités multiplient les communications pour noyer le poisson et différer l’aveu de culpabilité des policiers, 350 manifestants se sont rassemblés devant l’Office des étrangers avant de partir dans une manifestation sauvage qui a pris fin près de la maison communale de Saint-Josse.

La manifestation de cette fin d’après-midi

Mawda
La manifestation de cette fin d'après-midi

Ce 27 avril, le Ministère des Affaires étrangères à Bruxelles a été recouvert de faux sang contre l’invasion turque à Afrin et en solidarité avec les Forces Démocratiques Syriennes qui résistent à l’envahisseur. Les militants solidaires ont aspergé de faux sang l’enceinte puis l’ont escaladé pour accrocher une banderole « Belgium & Fascist Turkey Allied Together to Kill – Free Afrin, Rojava and Syria » et allumer des fumigènes.

Long live the revolution – Afrin – Free Rojava from Rojava free on Vimeo.

Bruxelles: Le Ministère des Affaires Étrangères ensanglanté en solidarité avec Afrin

Près de 400 manifestant.e.s se sont rassemblé.e.s pour relier le Carré de Moscou à la Place Poelaert ce mardi. Cette édition du 1er mai était appelée par une vingtaine d’organisations réunies dans un ‘Collectif 1er mai’ avec un appel commun antifasciste, anticapitaliste et internationaliste. La manifestation a été précédée d’interventions du Front Populaire de Turquie, de Cahit Zorel (un militant antifasciste turc résidant en Belgique depuis 17 ans et menacé d’expulsion vers la Turquie où il risque l’emprisonnement), du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence en Turquie (qui avait mené la campagne de solidarité avec Nuriye et Semih), de Antifascisti Bruxelles, du Comité de la Jeunesse Iranienne et de l’Organisation 8 mars des Femmes (Iran – Afghanistan) et du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de Turquie (MLKP). En plus des révolutionnaires de Belgique et de l’immigration politique turque et iranienne, la diaspora kurde a également rejoint le cortège.

Une fois arrivé Place Poelaert, une partie des manifestant.e.s a rejoint dans un bloc révolutionnaire la manifestation « 1er Mai de Lutte » appelée par la CGSP-ALR. Deux élues du Parti Socialiste qui s’y étaient rendues ont été copieusement huées lors de leur passage. Ce second cortège est passé devant les locaux de ce même Parti Socialiste où les manifestant.e.s ont scandé « Tout le monde déteste le PS », même scène devant les locaux de la FEB (l’organisation patronale belge). Le cortège s’est dissout autour de la Place Anneessens et plusieurs manifestants ont rejoint la rue des Foulons où le Garcia Lorca organisait un « 1er Mai Alternatif ». Le Secours Rouge et Alternative Libertaire Bruxelles y ont tenu des tables de presse.

Le Collectif 1er Mai ambitionne de construire une plateforme révolutionnaire unitaire à Bruxelles et en Belgique à travers l’organisation d’actions communes, à commencer par le 1er Mai. Pour rejoindre cette plateforme ou être tenu au courant des prochaines activités, rendez-vous sur le site du collectif sur www.1mai.xyz

Pour voir les photos de ce 1er mai, voir l’article sur le site 1mai.xyz ici.

1er mai révolutionnaire Bruxelles

1er mai révolutionnaire Bruxelles